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sur 798 notes
J'ai découvert Marc DUGAIN en lisant tout d'abord « La malédiction d'Edgar ». Enthousiasmée par cet auteur, j'ai lu beaucoup de ses romans, notamment l'excellent « La chambre des Officiers » et même si j'ai trouvé ses tout derniers livres un peu en dessous, c'est avec plaisir et curiosité que j'ai lu son dernier roman « Ils vont tuer Robert Kennedy ».

Je peux vous le dire Marc DUGAIN est bien de retour !

Un professeur d'histoire contemporaine de l'université de Colombie-Britannique est persuadé que la mort brutale de ses deux parents, décédés l'un en 1967 et l'autre en 1968 est liée à l'assassinat de Robert Kennedy. Ces deux morts arrivées dans des conditions atroces alors qu'il est adolescent le marquent à jamais. Devenu jeune professeur, il va consacrer sa vie à enquêter afin de découvrir la vérité sur ces deux disparitions soudaines et à trouver définitivement le lien qui les rattachent à la mort du frère de JFK.

Cette enquête va le mener à découvrir que son père, psychiatre renommé, grand spécialiste de l'hypnose, était aussi un agent des services secrets britanniques au sein de la Résistance durant la seconde guerre mondiale. Sa mère, irlandaise, ne serait-elle pas un ancien membre de l'IRA ? Est-ce pour cela qu'il verra un lien évident entre la mort de ses parents et celle de Robert Kennedy ? Nous sommes alors en pleine guerre froide, les assassinats s'accumulent : JFK, Martin Luther King, Malcom X, Robert Kennedy…et le Maccarthisme qui développe une paranoïa totale. A qui profitent tous ces crimes ? Pourquoi ses parents en particulier ?

Tout au long du livre, l'auteur déroule l'enquête menée par Le Professeur sur ses parents et le parcours de Robert Kennedy jusqu'au jour fatal de son assassinat. Même si presque toutes les théories ont déjà été développées, Marc DUGAIN arrive par son talent à nous immerger et nous passionner par le destin tragique des deux frères Kennedy dans cette Amérique des années 50-60, durant lesquelles une lutte implacable des pouvoirs (Politique, CIA, FBI, mafia et lobby militaro-industriel…) est omniprésente…..Lutte et tragédie qui changea probablement la phase du monde.

« Ils vont tuer Robert Kennedy » est pour moi un livre ambitieux, écrit magistralement par un Marc DUGAIN qui retrouve là ses sujets de prédilection déjà abordé dans « la malédiction d'Edgar » ou dans « L'avenue des géants » la psychose paranoïaque et le besoin irrépressible de vérité. Cela nous amène à nous poser une question : Et si JFK n'avait pas été assassiné le monde serait-il tel qu'il est aujourd'hui ?

Vous ajoutez une fin à l'image du livre et vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman et je remercie très chaleureusement Babelio de m'avoir permise de le découvrir en avant-première grâce à la masse critique et aux éditions Gallimard pour l'envoi du livre.
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Le père du narrateur est un des psychiatres les plus réputés de la côte ouest du Canada, spécialiste de l'hypnose. Selon O' Dugain qui fait une thèse sur l'assassinat des frères Kennedy, leurs assassins étaient des leurres amnésiques programmés par voie d'hypnose et de drogues , un programme de contrôle mental initié par la CIA. Il n'en faut pas plus au narrateur pour penser que son père était lié à ses assassinats, d'autant plus que ses parents se sont suicidés à un an d'intervalle et que la compagnie d'assurance lui a versé sans broncher le capital décès, alors que le suicide n'était pas couvert par la garantie.

Marc Dugain nous entraîne donc dans l'Amérique des années 60, en alternant l'enquête sur l'assassinat de Robert Kennedy avec celle de O'Dugain sur la disparition de ses parents. S'il reprend les thèse du complot et de tireurs multiples, l'intérêt de ce roman est essentiellement sur le portrait de l'Amérique qu'il nous brosse. Tout d'abord le clan Kennedy dont le mythe a poussé sur du lisier, Joe, le père, a bâti sa fortune en faisant des affaires avec le crime organisé ensuite la tyrannie sexuelle des mâles Kennedy, les femmes sont pour eux ce que l'insuline est pour les diabétiques. John et Robert deux frères liés jusque dans la mort, deux frères assassinés pour avoir oubliés les liens de leur père avec la mafia, morts pour avoir voulu transformer l'argent sale en idées généreuses.

Réflexion sur la politique américaine en Amérique du Sud. Marc Dugain démontre la nécessité d'alimenter les conflits pour enrichir l'économie militaire. Les guerres pour la liberté sont menées pour ouvrir de nouveaux marchés. le président Lyndon Johnson qui voit la politique comme un moyen de se faire rémunérer ses services, l'obsession des américains d'éliminer Fidel Castro, les menaces, les assassinats de témoins déguisés en suicides ou en accidents. Les effets du LSD et de l'acide sur la jeunesse américaine. le rôle d'Hoover le patron du FBI. Des dossiers qui disparaissent, un assassinat maquillé en suicide, un cercueil vide.

Un roman traité comme un thriller, efficace, palpitant et bien documenté mais qui nous laisse mal à l'aise, tant notre monde semble à la merci de puissances industrielles ou mafieuses, dont le seul intérêt est de faire de l'argent, d'accroitre leur pouvoir au mépris de toute considération humaine.

Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Mark O'Dugain (sic) tombe amoureux à soixante ans d'une de ses élèves. Il se méfie, Lorna ne serait-elle pas une agente de la CIA chargée de le surveiller ? Il faut dire que notre professeur enquête sur la mort de ses parents qu'il pense être liée à l'assassinat de Robert Kennedy. C'est la partie la plus captivante, même si elle s'étire sur des pages avant que la vérité soit révélée. le dénouement est inattendu, mais pas vraiment surprenant, un twist déjà vu dans d'autres livres et qui fait regretter de s'être intéressé à l'intrigue : tout ça pour ça ?

Un narrateur différent nous raconte que Robert F. Kennedy déjeunait tranquillement chez lui lorsqu'il a reçu un appel du directeur du FBI, J. Edgar Hoover : on a tiré sur le président. Quelques heures plus tard, Robert Kennedy apprenait que son frère, John Kennedy, était mort.

Le narrateur déroule les faits qui, je l'avoue, ne m'ont pas passionnée, peut-être parce que je me suis résignée depuis longtemps à ne jamais connaître la vérité. Il y a la thèse officielle : Lee Harvey Oswald était le seul tireur, il a abattu le président. L'homme le plus puissant du monde assassiné par un tireur isolé, de quoi s'interroger. Parmi les faits énoncés par Marc Dugain, certains sont vérifiables, d'autres, sujets à caution — j'ai beaucoup utilisé Wikipédia lors de cette lecture. Mais peu importe, le narrateur penche pour l'hypothèse du complot, il va tellement loin dans cette théorie que ça en devient non crédible et ridicule.

Le titre du livre de Marc Dugain : Ils vont tuer Robert Kennedy m'avait fascinée. Malheureusement, si j'ai aimé en apprendre davantage sur Robert Kennedy, je n'ai pas été convaincue par la théorie du roman, trop paranoïaque à mon goût (et un brin irréaliste).

Lien : https://dequoilire.com/ils-v..
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Marc Dugain avait déjà montré son talent d'investigation dans "La malédiction d'Edgar", passionnant roman/biographie sur Hoover, l'étrange et inoxydable patron du FBI durant 48 ans, mettant en contrechamp un demi-siècle de société nord américaine.

Cette capacité de documentaliste se retrouve encore ici dans une reconstitution très personnelle du parcours politique De Robert, focalisée en particulier sur les assassinats des deux frères Kennedy. L'auteur rentre dans la tête de l'homme, par un décorticage intellectuel et psychologique qui fait le lit d'une théorie du complot affirmée et argumentée.

Si le fond est très historié, Marc Dugain produit néanmoins un roman et non un essai , introduisant des personnages fictifs dans un montage romanesque au parfum d'espionnage, finissant par emmêler petite et grande histoire. Que le lecteur adhère ou pas n'enlève rien à la capacité de l'auteur à étayer sa vision avec conviction.

Mais à trop vouloir en faire, le propos nous noie sous les détails et les digressions. J'avoue avoir bu la tasse à mi parcours. le tout ne nous apprend pas grand chose de nouveau pour les hypothèses des assassinats et le montage de scénario de barbouzes, si on peut en accepter la théorie littéraire alambiquée, m'a semblée confus. Reste la plume de l'auteur toujours impeccable.

Au final, le reflet d'une époque qui peut parler à certaines générations et une charge coriace envers l'état d'esprit américain.
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Si tu n'aimes pas ça, n'en dégoûte pas les autres, m'a appris ma maman. Quand même... Je m'en veux. Avec 22 Euros 50, on peut nourrir plein de gens, et même des auteurs talentueux. Après une kyrielle de détails sur une famille qui intéressera sûrement l'auteur, s'il se relit, ça avance enfin... non, après 20 pages, ça n'avance plus, ça se répète. Chapitre 6, je refuse de lire une page de plus. "L'Irlande, un des plus petits pays du monde, avait produit plusieurs millions de migrants, phénomène accentué par la grande famine du XIXème siècle." Dans ce style fortement influencé par le dictionnaire, et pour 22 Euros 50 seulement, Dugain livre mille et une révélations de ce tonneau. Au hasard: Kennedy couchait avec une fausse blonde, mais ce n'est pas elle qui l'a assassiné à Dallas. Elle n'a pas assassiné son frangin non plus. Mais alors qui? La nrf?
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Avis bien mitigé pour ce Dugain-là : un mélange de sentiments qui doit sans doute au mélange des genres de cet opus hybride et assez étrange, qui entremêle de façon pas toujours convaincante fiction, biographie, thèse historique, tantôt sur le mode espionnage, tantôt sur le mode intimiste, tantôt sur un ton quasi pamphlétaire.

Très bien dans l'évocation de la famille Kennedy dans le contexte de la guerre froide, et en particulier la personnalité tourmentée de Robert Kennedy dans l'ombre de son frère.
Moyen dans l'enchevêtrement avec l'histoire de O'Dugain dont la mort des parents aurait été liée à celle de RFK, ce que l'on peine à croire.
Plus bien du tout dans le fourre-tout de thèses et hypothèses sur le dessous des deux assassinats qui m'a paru être une tambouille pas très digeste entre faits avérés, ragots et thèses complotistes plus ou moins farfelues.

Sur une thématique en partie similaire, La malédiction d'Edgar se tient beaucoup mieux. Ceci dit la plume est là qui sait accrocher son lecteur et 'on reste captivé, quitte à l'être le sourcil levé.
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui dépeint crûment l'aspect nauséabond des institutions au plus haut niveau des Etats-Unis. A travers la quête d'un professeur d'histoire contemporaine (Mark O'Dugain !), persuadé que la mort de ses parents est en rapport avec celle de Robert Kennedy, Marc Dugain dresse un portrait abject de la CIA, du FBI, et de tous les politiciens décidés à conserver coûte que coûte une Amérique WASP, militariste et anti-communiste ; "great" comme dit l'autre. On suit donc 2 enquêtes : celle sur la disparition des parents (un peu confuse) et celle sur la disparition des Kennedy (passionnante !) -et Dugain en profite pour décrire l'envers du décor des années contestataires de la fin des 60's.
Pour ce faire, Dugain s'est appuyé sur une masse d'archives et de documents historiques, et ce roman relève plus de la réalité que de la fiction (hélas, mais comme disaient Goebbels et Chirac : "plus c'est gros, mieux ça passe").
Le pire dans cette histoire, est d'imaginer ce que L Histoire aurait pu être si les Kennedy, présentés ici comme des pacifistes et des humanistes -ce qu'ils étaient certainement en comparaison avec leurs rivaux, n'avaient pas été assassinés. Toutefois, Dugain n'en fait pas non plus des saints, il sait garder le recul nécessaire face à ces personnages fascinants.
Que les amoureux de l'Histoire, les admirateurs des Kennedy, et les fans du complot n'hésitent donc pas à se plonger dans ce roman, ils en ressortiront comblés !
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Ils vont tuer Robert Kennedy - Marc Dugain

Très très bon roman, à la fois roman historique, roman policier, d'espionnage, thriller . Je me suis laissée emporter par cette histoire mêlant la grande histoire, l'histoire de la famille de l'auteur et sûrement un peu de fiction.

Marc Dugain nous fait revivre l'Amérique des années soixante, l'assassinat de JFK, et tout ce qui en découla, les hésitations de son frère Robert pour se présenter aux élections de 1968 et puis son assassinat.
On découvre les contradictions des enquêtes, les complots, l'implication de la mafia, de la CIA, les témoins qui disparaissent...

J'ai passé un très très bon moment de lecture. Marc Dugain est vraiment un très bon auteur

A lire absolument
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Un prosateur doué, sans aucun doute. Ses personnages sont attachants et ses descriptions sont pertinentes. Il y a de quoi se laisser prendre dans cette quête à la vérité entre le narrateur et l'histoire des Kennedy. J'aime indéniablement le style qu'il utilise dans ses romans.
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Mensonge ou réalité, vérité historique ou théorie du complot, roman ou récit, Marc Dugain nous entraîne sur la piste des assassins des frères Kennedy en brouillant habilement les cartes. Il reprend à son compte les deux assassinats perpétrés, à quelques années d'intervalle, dans les années soixante afin d'y faire se croiser l'histoire romancée d'un père ayant appartenu au MI6. Pour peu que l'on se soit intéressé au sujet, on s'ennuie un peu à la lecture de ces célèbres faits qui ont bouleversés l'histoire des Etats-Unis mais qui occupent, à mon avis, une trop grande partie du roman. Reprenant la théorie selon laquelle plusieurs organisations seraient mêlés à ces crimes, il vient imbriquer à L Histoire, l'enquête d'un universitaire qui se lance sur les traces d'un père disparu d'étrange manière suite à diverses manipulations des services secrets américains. Cette partie du roman est la plus passionnante. Marc Dugain y multiplie les pistes à loisir dans une succession de faits étranges qui ont abouti à la mort des parents de Mark O'Dugain alors qu'il n'était encore qu'un enfant. L'homonymie du personnage principal avec l'auteur ajoute au sentiment de n'être plus tout à fait dans un roman. On se surprend à croire à cette histoire si bien imbriquée dans des événements qui, soixante ans après, indignent toujours autant. de la seconde guerre mondiale à nos jours, Marc Dugain dénonce habilement, sous forme de roman, les magouilles politico-financières qui ont jalonnées "les trente glorieuses" mais qui, à la lecture de ce livre, n'ont été qu'une suite de faits peu flatteurs pour les protagonistes. L'époque actuelle garde encore les traces de ces complots, élevés au grade de mensonges d'état pour le compte d'une industrie guerrière toujours plus florissante et d'hommes politiques toujours plus avides de pouvoir.
Merci à Babélio et aux éditions Gallimard de la faveur de cette lecture en avant première et de m'avoir permis de donner mon humble avis sur ce roman de la rentrée littéraire 2017.
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