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EAN : 9782371141018
164 pages
Envolume (11/05/2021)
3.98/5   27 notes
Résumé :
La perversion des tueurs en série confine parfois au raffinement de la cruauté. Comment ces êtres humains, autrefois enfants et eux-mêmes victimes d’adultes négligents ou malfaisants, ont-ils pu sombrer dans une telle abomination ? Que révèle le tueur en série du malaise de nos sociétés ? Deux psychanalystes tentent de retracer les itinéraires du crime de ceux que l’on qualifie de «monstres». À travers rencontres, témoignages et réflexions personnelles, ils sont par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Que savons-nous sur les tueurs en série ? Ces personnages dénués de sentiments , qui tuent sans aucune once de regret ?. Qui sont-ils ?
Dans “Tueurs en série sur le Divan” , un essai psychanalyste paru aux éditions Envolume , écrit par les Psychologues cliniciens et psychanalystes, Joseph Agostini et Jean-Benoît Dumonteix, nous allons suivre une analyse sur les criminels Michel Fourniret , Marcel Petiot , Guy Georges , Thierry Paulin et Jean- Thierry Mathurin en France .


Michel Fourniret est le tueur en série et pédophile le plus célèbre de France . Ce pervers violait les interdits moraux. Il sera inculpé de crimes atroces contre des petites filles et des jeunes femmes . La perversion n'a pas de limites pour cet homme d'apparence anodin . Il a utilisé la violence, les tortures , les menaces , et les agressions sexuelles aux victimes avant de les tuer . Avec l'aide de sa troisième compagne Monique Olivier, il a pu capturer ces proies pour assouvir ses désirs les plus notoires, notamment le désir de vierges, qui contredisait ces croyances religieuses. Son témoignage est contradictoire et inhumain.
Les accusations contre Michel Fournier sont nombreuses. Fraudes, agressions, meurtres. Comportement indifférent, pas de culpabilité.
Une analyse qui souligne l'ignominie de cet homme sans conscience.


Marcel Petiot est un tueur en série de la rue Lesieur à Paris. Un monstre accusé de 27 meurtres. Dès son enfance, la manie meurtrière a commencé. Son comportement d'enfant polymorphe est comparé aux Trois essais de Freud sur la théorie de la sexualité. Dès son enfance, ses tendances maléfiques se sont confirmées. Son assassinat a commencé avec un chat, il l'a ébouillanté. Il brise les tabous et utilise le sadisme comme stratège contre les victimes.
Selon certaines expertises médicales, il a été découvert que Marcel Petiot avait une déficience mentale. Ceci a été contredit par la suite par l'obtention de sa thèse de doctorat.
Une analyse qui relève sur l'instabilité de ce meurtrier. Lors de son procès , ces propos resteront incohérents .


Guy Georges est un tueur en série démoniaque . Un psychopathe qui attaque , viole et extermine ses victimes pour oublier une enfance traumatisante . Dès sa naissance , il est rejeté par sa mère , son père , ensuite par sa famille d'accueil. Il grandira dans l'abandon et le manque d'amour. Son teint augmentera son complexe.
Ce sans-abri a exprimé sa douleur et sa frustration à travers la violence et les agressions sexuelles. Ces agissements sont diaboliques et impitoyables . Condamné de sept meurtres contre des femmes, il suit une thérapie en prison .
Une analyse qui explique la vulnérabilité de ce meurtrier par le rejet de sa mère . A l'âge adulte , il est devenu cruel.

Thierry Paulin est le tueur en série des vieilles dames dans les années 80. Au Paradis Latin, il sera célèbre pour les spectacles de travestissement et rencontrera Jean-Thierry Mathurin qui deviendra son complice de meurtres.
Dès sa naissance, il est rejeté par ses parents et élevé par sa grand-mère, qui le laissera se prostituer. Ce jeune garçon métis va passer une enfance douloureuse. Son comportement deviendra instable et irrégulier. Avec l'aide de son amant Jean-Thierry Mathurin.
Ce polytoxicomane va intimider, voler et tuer des femmes âgées sans remords. Il y a toujours un message derrière ces crimes puisqu'il applique un rituel particulier qui interrogera les enquêteurs.
Une analyse qui nous concentre sur les deux profils dans l'arrêt. Des condamnations différentes selon le verdict .
Tueurs en série est un essai captivant qui se base sur des recherches , des références sur Freud et Lacan , une analyse minutieuse et détaillée par Joseph Agostini & Jean-Benoît Dumonteix .
Je suis passionnée par les enquêtes policières basées sur des histoires vraies. La lecture de ce livre a répondu à mes attentes . Je suis vraiment satisfaite. Un livre bien écrit , qui attirera les lecteurs avides de ce genre.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Bonjour, retour de lecture sur l'essai psychanalytique de « tueurs en série sur le divan » des deux psychanalystes Jean-Benoît dumonteix et Jean-Baptiste agostoni aux Éditions Envolume.

J'avais beaucoup aimé « Gainsbourg sur le divan » dans la même collection « sur le divan », qui souhaite rendre une certaine forme de pensée accessible à tous.
Il ne s'agit pas d'un enieme livre sur les faits divers mais bien d'un essai sur le parcours et les ressorts psychologiques de ces tueurs en série. JB Dumonteix a pu par exemple interroger l'avocate d'un des tueurs en série du livre et recueillir des informations fascinantes.

On commence par Michel Fourniret, auteur de 7 meurtres de jeunes filles et femmes en France et en Belgique., incarcéré à Fresnes depuis sa condamnation à perpétuité en 2008.
Le décor est planté quand on lit « contrairement au névrosé, qui introjecte dans la douleur les interdits moraux et se fait un devoir de les respecter sous peine de faire flamber sa culpabilité, le pervers contourne cette injonction civilisationnelle. « 
« Le pervers se distingue du psychotique en ce sens qu'il accède au langage, à la loi et à la culture, mais qu'il les contourne ou les instrumentalise pour asseoir son pouvoir absolu ».
Son enfance torturée est évoquée, ses rapports avec les femmes et ses trois mariages.
« Celle-ci * avance que le crime n'est pas une invention chez Fourniret, mais bien un ratage, au sens où il correspondrait à une zone psychotique de son organisation mentale ».
* Francesca Biagi-Chai psychanalyste.
Cette phrase, parmi d'autres de l'essai, me partait primordiale comme piste de réflexion sur les pervers : « le double du pervers est bâti, non pas sur un refoulement, mais sur un déni massif de sa fragilité. Afin de tenir et de ne pas s'abîmer dans ses contradictions, il prend possession de l'autre ».

Ensuite on parle de Marcel Petiot,.« ou la psychose paranoïaque en temps de guerre », accusé en 1946 de 27 assassinats, et chez qui la perversion était déjà présente dans la petite enfance.
« Petiot est non seulement mégalomane, mais il présente aussi de nombreux traits pervers, ce qui l'autorise à jouer avec la Loi comme un chat jouerait avec une souris avant de la tuer ».

Le troisième tueur en série étudié est Guy Georges , né Guy Rampillon, tueur en série de l'est parisien.
Aujourd'hui détenu depuis vingt-deux ans à la prison de la Santé, Guy Georges a entamé une thérapie, et quand on le questionne sur ce choix de se soigner alors qu'il ne se considère pas malade, il répond : « c'est juste pour comprendre deux choses : pourquoi j'ai besoin de tuer et pourquoi ma mère m'a abandonné ? «  tout son destin semble se condenser dans ces questions insolubles.

Le quatrième, Thierry Paulin, « sorte de mélange entre Landru et Petiot, il s'agit d'un tueur en série qui a sevi dans les années 80 à Paris, sa cible de predilection ».


Cet essai est relativement abordable. L'écriture est fluide et le style accessible. Il m'a juste été un peu difficile à lire par moments compte-tenu de la noirceur et du caractère anxiogène du sujet. Il est très bien documenté, riche et passionnant.
Son format et son grammage sont par ailleurs très agréables.
Il est riche d'un travail de recherche à la fois historique, juridique, mais surtout psychologique.
J'ai beaucoup aimé les pistes de réflexion sur la perversion évoquées par un et b en fin d'ouvrage.
Je l'ai lu rapidement, alors que la quatrième de couverture n'avait pas attiré mon attention au premier abord.
C'est le troisième livre de cette collection que je lis, certainement pas le dernier !


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Cet essai a un objectif clair : à la lueur des derniers éléments connus sur quatre tueurs en série (Fourniret, Petiot, Georges et Paulin), les deux auteurs, psychanalystes de métier, tentent de creuser le « pourquoi ? » mais aussi le « comment ? ». Ainsi, à travers des réflexions assez limpides et accessibles, ils s'intéressent à la construction mentale d'un tueur en série, aux raisons plus ou moins démentes qui le poussent à commettre des actes monstrueux.
Peu passionnée à l'origine par « ces personnages », il faut bien avouer qu'ils sont présentés simplement, sans insister grossièrement sur le côté macabre, violent de chacun de leurs actes. Ce n'est absolument pas un livre « voyeuriste » où la curiosité serait déplacée. Non. Chaque acte est précisément expliqué afin d'en tirer une analyse et d'aborder une réflexion « ouverte » et non imposée.
Quelques notions fondamentales de la psychanalyse sont abordées. L'ouvrage donne un sens précis aux mots un peu trop démocratisés qui ont perdu leur sens originel à force de documentaires journalistiques divers. On trouve une explication détaillée de ces termes : névrosé obsessionnel et psychotique, psychopathe, paranoïaque revendicateur…
A la fin de cet essai, une interview des deux psychanalystes est proposée à propos de la perversion, terme de plus en plus répandu. Cette réflexion, très intéressante, mériterait d'être davantage développée.
En conclusion, très bonne accroche sur ce titre. D'ailleurs la collection « sur le divan » porte bien son nom. Pas de vulgarisation de la psychologie mais une discussion rondement menée sur des points précis de ces quatre affaires méritant encore d'être éclaircies.
Bien sûr, la lumière totale ne sera jamais faite sur une affaire de ce genre, et c'est bien l'intérêt de cet ouvrage : trouver une esquisse de réponse à ce qui dépasse l'entendement. le sujet est vaste et tellement complexe : le tueur en série, tout pervers qu'il est, fuyant l'analyse ou au contraire, la déjouant…
C'est le deuxième livre de cette collection que je découvre en quelques semaines. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'intérêt que je porte, depuis, à la psychanalyse, est grandissant !
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Ce livre m'a été gentiment envoyé par l'éditeur suite ma critique de Gainsbourg sur le divan, dans ce livre, les auteurs traitent de la psychologie de quatre grands tueurs en série français, Michel Fourniret, Guy George, Marcel Petiot et Thierry Paulin.
J'ai dans un premier temps eu un peu peur de ne pas réussir à comprendre ce livre, en effet, la psychanalyse n'est vraiment pas un domaine que je maîtrise et je dois dire que c'est même un domaine qui me paraît tellement très loin de moi.
Je me suis vite aperçue que ce livre était en fin de compte très accessible pour tout le monde et qu'il s'adresse à un très large public. Alors bien évidemment, l'enfance de chacun est décrite et fait vraiment froid dans le dos, on se demande même comment certaines personnes sont capables d'autant de cruauté envers leurs enfants, mais est ce que cela suffit à en faire des tueurs en série, je ne pense pas car tous les enfants vivants des choses atroces dans leurs enfances ne deviendront pas des criminels. L'analyse de leurs rapports à l'amour qui soit maternel ou dans leurs relations est également mis en avant, ainsi que leur estime d'eux-mêmes qui est souvent bien négative à leur yeux ainsi que dans les yeux de leurs proches.
Je connaissais assez bien l'histoire de Michel Fourniret qui faisait encore la une des journaux il y a quelques semaines, j'avais déjà lu celles de Thierry Paulin et de Guy George, mais l'histoire de Marcel Petiot a été une découverte pour moi, sachant qu'elle est bien plus vieille que les autres.
J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce livre, qui se lit quasiment d'une traite.
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Tueurs en série: le titre reflète bien le sous-jacent de l'ouvrage.
Son sous titre aurait pu être: psychanalyse appliquée.

Les auteurs font un réel effort pour, à travers quatre études de cas et un texte largement (mais pas totalement) expurgé du jargon psy, rendre compréhensibles les notions de psychanalyse s'appliquant aux tueurs en série. Ce sont donc perversion, névrose, psychose... qui sont le sujet, les tueurs en série étant là comme illustration.
Alors bien sûr Oedipe sera maintes fois évoqué. Ce sera l'occasion pour le lecteur de se forger une opinion quant à son importance...et sa capacité d'explication.

Au delà des analyses strictement psychanalytiques qui sont exposées, il est évident que des enfances si troublées (incestes, abandons successifs, prostitution...) ont eu un rôle majeur dans l'émergence de la folie meurtrière. En aucun cas cela ne saurait amoindrir l'horreur qu'ont semé ces tueurs en série. Mais il s'agit incontestablement d'une nouvelle illustration de l'importance du stade de l'enfance dans la vie d'adulte.
L'autre trait qui ressort est celui de la recherche d'une domination , extrême et violente, des victimes. A noter à ce titre que, même si l'échantillon des auteurs ne prétend pas être exhaustif, les quatre tueurs sont tous masculins....
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
"C'est la sensation lors du premier crime qui crée l'addiction", explique Daniel Zagury. Quand il tue, Michel Fourniret redore les arcanes de son royaume imaginaire, où les règles ne sont édictées que par lui. (...)
"Et si j'étais le roi du monde ?" Voilà l'interrogation qui résonne à travers les forfaits de Fourniret, qui les uns après les autres, nimbent de mystère son entreprise de destruction.
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S'ajoute donc à la liste des lâchers parentaux, le traumatisme de l'effraction sexuelle, dont on sait qu'elle est délétère, et particulièrement à cet âge-là. En effet, le psychisme de l'enfant, toujours en formation, toujours fragile, ne peut supporter le traumatisme sexuel. S'ensuit alors une implosion psychique qui gèle tout processus de maturation affective, laissant, pourrait-on dire, une grande plaine blanche dans l'esprit de l'enfant et une incapacité à ressentir certaines émotions.
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Sans doute déjà à cette époque, Thierry Paulin lutte contre ce qu'il serait exact de nommer "l'être rien pour personne". En effet, il est déjà "objet déchet", c'est-à-dire quantité négligeable et négligée. Ce sentiment de n'être rien ou personne active un mécanisme de défense pour ne pas sombrer : il se mue en son contraire. Paulin cherche à devenir quelqu'un, notamment en exerçant ses pulsions sur autrui.
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Le pervers s'immisce dans les failles les plus inattendues, des "combles", c'est-à-dire des paroxysmes d'illogisme, que le commun des mortels ne peut pas atteindre, tant il est arrêté par ses angoisses d'être démasqué, humilié, embastillé sans autre forme de procès.
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Comme le souligne la psychanalyste Sophie de Mijolla-Mellor : "(...) le délirant paranoïaque tue parce qu'il pense être là Justice ou en tous les cas croit l'incarner et agir en son nom, (alors que) le paranoïaque revendicateur, qui lui ne délire pas, tue pour rétablir la justice, pour se faire justice".
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