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EAN : 9782848861470
209 pages
Lucien Souny (18/09/2007)
4/5   1 notes
Résumé :
Sous le regard de la Camina, une vieille sorcière qui garde son troupeau de chèvres dans les ruines du village de Galdra, Javiel et Maria s'aiment en nourrissant le projet de quitter ce coin d'Espagne aride où ne poussent que des cailloux. Mais les parents veillent : si le père du jeune homme approuve le désir de son fils de partir en quête d'un meilleur avenir, Melina, la mère de la jeune fille, s'y oppose. Quant à la Camina qui ne cesse d'observer le manège et n'e... >Voir plus
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les limites de la pâture étaient simples : à gauche, la rivière, à droite, sur les hauteurs, les trois pans d'une vieille chapelle écroulée, au milieu de cinq maisons en ruine. Elle avait eu son heure de gloire, il y a longtemps, mais depuis que l'on avait trouvé le curé assassiné sur son autel, sûrement par un maraudeur en quête de pain, aucun religieux n'avait voulu venir le remplacer. La crainte que le malheur ne revienne. les quelques vieux habitants du petit village étaient allés à la messe à l'église d'en bas, et la chapelle de Galdra était tombée en ruine. Petit à petit le village s'était vidé et les maisons s'étaient écroulées. Seuls des pans de murs racontaient un peu l'histoire, derniers témoins d'un passé proche, mais tellement solitaire qu'il paraissait n'avoir jamais existé.

Chapitre II
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La vieille connaissait les herbes, les plantes, les arbustes qui habillaient les collines. Au pays, on la disait sorcière. Il faut dire que son allure n'était pas engageante. toujours habillée de noir, elle marmonnait tout le temps et levait son bâton au ciel, comme une menace, lorsqu'elle voyait quelqu'un s'approcher trop près de son maigre troupeau. certains racontaient qu'elle parlait au diable et qu'elle lui avait sûrement vendu son âme. Grâce à cela, racontaient d'autres, elle savait tout des gens. On ajoutait encore qu'elle lisait l'avenir. du coup, tous la fuyaient.

Chapitre II
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Il avait fallu une simple rencontre, une simple question, pour que tout un pan de sa vie remonte à la surface, alors qu'elle croyait l'avoir enfoui au fond de sa mémoire. Dans un lointain passé. Du temps où elle était belle. désirable. c'est vrai qu'elle n'avait pas toujours été comme aujourd'hui. En ce temps-là, elle n'était pas cette chose noire et poussiéreuse, sans âge, qui poussait ses quelques chèvres sur les chemins desséchés.

Chapitre III
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Petit à petit le village s'était vidé et les maisons s'étaient écroulées. Seuls des pans de murs racontaient un peu l'histoire, derniers témoins d'un passé proche, mais tellement solitaire qu'il paraissait n'avoir jamais existé. La végétation avait envahi les lieux, mais curieusement, rien n'avait poussé à la place de l'autel. Il restait comme un capitaine qui quitte le navire en dernier, s'assurant que tous, autour de lui, étaient partis, et semblait attendre un ultime sacrifice. A l'anniversaire de la mort du curé, la nuit, les vieux prétendaient entendre une cloche sonner. Lugubre. Pour que l'on n'oublie pas qu'ici, autrefois, on disait la messe, affirmaient-ils. certains, même, étaient persuadés que l'esprit du curé rôdait encore par ici, à la recherche de son assassin. Une vieille disait avoir vu une forme noire, comme une soutane, un soir de pleine lune, tandis qu'une chouette s'échappait en hululant. La plupart évitaient les lieux, ou se signaient en passant.

Chapitre II
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Sa famille n'avait jamais fait fortune et elle n'avait pas été malheureuse pour autant. certes, le pays était pauvre. Mais elle l'aimait, cette aridité. Elle l'aimait, cette terre de poussière. elle aimait la fausse rudesse des gens. elle aimait ce soleil qui brûlait tout. Elle aimait ces maisons accrochées à la colline et qui semblaient défier l'équilibre en permanence. elle aimait ces soirs d'été, quand elle rentrait le troupeau et passait dans les ruelles où l'ai restait frais. Ces vieux, habillés de noir, assis devant leurs portes et qui semblaient défier le temps, lui donnaient une impression de totale sérénité. Marie y voyait un instant d'éternité. malgré ça, Javiel voulait partir. Il ne voyait pas la vie comme elle.

Chapitre II
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