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EAN : 9782909020341
122 pages
L'Association (27/04/2004)
3.91/5   34 notes
Résumé :
Evènement de la bande dessinée autobiographique, ce journal porte sur le contexte dans lequel s'est réalisé un album de Dupuy et Berberian (le tome 3 de Monsieur Jean, aux Humanoïdes associés).
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je m'attendais à des critiques, mais pas de cet ordre
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Il s'agit du premier tome hors-série accompagnant la sortie de l'album Monsieur Jean, tome 3 : Les femmes et les enfants d'abord (1994), des mêmes auteurs. Ce tome peut se lire sans avoir lu un seul album de la série Monsieur Jean. Il exhale plus de saveurs si le lecteur connaît la série. Sa première publication date de 1994. Il a également été réalisé par Philippe Dupuy et Charles Berberian, toutefois dans cet ouvrage chacun réalise seul ses propres pages, et non à quatre mains comme les albums de la série. Il s'agit d'un ouvrage en noir & blanc, édité par L'Association alors que les albums Monsieur Jean ont été publiés par Les Humanoïdes Associés. Il comprend cent-vingt-huit pages de bande dessinée.

Mercredi 11 août 1993, Charles Berberian se trouve dans un taxi et le chauffeur lui raconte une anecdote : un type qui monte dans son taxi et qui lui demande de le ramener chez lui, puis qui s'endort sans avoir donné l‘adresse, rond comme une queue de pelle. Impossible de le réveiller, et le chauffeur ne sait pas où il habite, forcément. du coup, il a roulé pendant trois heures, le temps qu'il émerge, et le compteur tournait pendant ce temps-là, forcément. Il a même pris un autre client pendant que l'autre poivrot ronflait, client qui faisait une drôle de tête, mais en même temps, il était trop content de trouver un tacot à trois heures du mat'. Charles imagine le chauffeur sur la scène de l'Olympia en train de raconter sa blague à un public hilare. Il se lance à son tour, avec une histoire : il monte dans un taxi et le chauffeur n'arrête pas de se racler la gorge. Au bout de cinq minutes, ça lui remonte dans le nez, du coup les clients ont droit à une vidange complète du nez à coups de raclements et de reniflements sonores. le chauffeur reste sans réaction, sans même sourire.

Quelques jours plus tard, Berberian est en train de dessiner cette scène pour le journal de l'album. Son épouse Anne vient le regarder, en tenant leur fille Nina par la main, elle-même tenant un biberon. Charles s'interrompt, et ils passent dans leur chambre, Anne demandant s'il parle déjà d'elle, des vacances, du fait qu'ils soient en vacances chez sa mère à elle dans le Quercy. Ils sortent voir les animaux dehors, avec leur fille dans les bras de son père. Ils sont donc en vacances dans le Quercy, chez Viviane la mère d'Anne, et c'est là qu'il a commencé son journal. Ils observent les poules et les cochons. Certes tout ce qu'il raconte là n'a rien à voir avec Monsieur Jean, mais c'est-à-dire qu'avec le chauffeur de taxi, ils en sont venu à parler bandes dessinées, et il a dit des trucs pas idiots à ce sujet, en gros que Charles faisait des bêtises. Ça lui évoque Astérix et Obélix. Il se souvient qu'il se marrait bien en lisant ça, il se demande où ils vont chercher toutes ces bêtises, pas vrai ? Charles éprouve la sensation que le chauffeur le punit en le fouettant. Il explique que pour trouver ces bêtises, il regarde autour de lui, il observe les gens et il en fait des histoires.

Au bout de quelques pages, le lecteur comprend que le titre est à prendre littéralement : Dupuy & Berberian ont documenté leur processus de réalisation du troisième album de la série Monsieur Jean, sous la forme d'un album de bande dessinée. le présent ouvrage se compose de quatre parties. La première réalisée par Charles Berberian, de quarante-et-une pages, composée de trois chapitres. La deuxième réalisée par Philippe Dupuy, comprenant quarante-huit pages, et se composant de quatre chapitres. Enfin une autre partie réalisée par Berberian comptant quatorze pages, et une dernière réalisée par Dupuy, de douze pages. Chaque auteur raconte donc sa tranche de vie correspondant à la gestation de l'album, depuis les premières idées jetées par Berberian, jusqu'à la parution du tome trois de la série Monsieur Jean et à la dernière question : quel éditeur pour le Journal d'un album ? Comme dans toute autobiographie, même si celle-ci est croisée, le lecteur sait que les auteurs ont retenu des moments choisis, et les présentent comme ils l'entendent. L'un comme l'autre l'évoque de front ou de manière incidente : que raconter ? Un trajet en taxi, des anecdotes familiales, les discussions avec les fondateurs de la maison d'édition l'Association (Jean-Christophe Menu, Lewis Trondheim, David B., Mattt Konture, Patrice Killoffer, Stanislas), et bien sûr quelques-unes de leurs interrogations, de leurs doutes, des difficultés créatrices, mais aussi des difficultés matérielles, l'éditeur Les Humanos traversant une période difficile sur le plan financier et sur le plan juridique.

Il suffit donc au lecteur de savoir que l'appellation Dupuy & Berberian recouvre un duo de bédéistes, que leur personnage principal se nomme Monsieur Jean, et que sa série se focalise sur des moments de sa vie parisienne. Charles apparaît comme un monsieur sympathique, pas trop angoissé, ne sachant pas trop comment commencer son journal, ce qui nourrit les premières scènes. Il représente ses personnages de manière semi-réaliste, avec un trait de contour un peu fin, et une apparence qui s'apparente de près à celles des personnages de la série Monsieur Jean, gros nez compris. Les dessins comprennent un degré de caricature, avec des contours pas toujours très droits, comme mal assurés ou réalisés rapidement, un air de bande dessinée indépendante, ou un dessinateur peu porté sur l'application du travail d'encrage, ou encore une bande dessinée conservant sa spontanéité. le lecteur suit bien volontiers cet auteur dans la banalité de son métier et de sa vie de famille, mais aussi dans l'exotisme de la profession de bédéiste.

Outre le fait que le personnage principal change, le lecteur remarque bien le passage d'un auteur à l'autre car le trait de Dupuy est plus appuyé, plus gras, plus agréable à la vue. Dans le même temps, il identifie également tout de suite la parenté avec les dessins de la série Monsieur Jean, même si ce dessinateur-là n'affuble pas ses personnages de gros nez. Il se révèle être également un excellent conteur, par exemple cette page où il évoque la vie de son père en seulement six cases. En comparant ces planches-ci avec celles de la première partie, il peut se faire une vague idée de ce qu'apportent un dessinateur et l'autre. Il constate que pour l'un, comme pour l'autre, les personnages représentés arborent tous un air sympathique, sans être nunuches, mais sans agressivité. L'un et l'autre savent poser un décor en quelques traits, tout en intégrant des éléments spécifiques qui rendent unique la ferme de Viviane dans le Quercy, ou permettent de reconnaître au premier coup d'oeil, la gare Montparnasse. Ils utilisent avec la même aisance le glissement vers l'exagération visuelle, que ce soit avec Charles enfant, ou la mégalomanie débridée de Charles représenté par Phillipe lors qu'il abat une quantité de pages de Monsieur Jean, tout seul.

Cette lecture exhale un peu plus de saveurs pour celui qui a lu le tome trois de la série : il peut alors faire le lien avec une ou deux anecdotes de la vie personnelle de l'un ou de l'autre, et une aventure de Jean, ou bien encore identifier la métaphore du château assiégé par des femmes qui lancent des bébés aux soldats qui montent la garde sur les remparts. Au cours des séquences, Charles comme Philippe s'interroge sur leur rapport à la création, de manière superficielle, et plus sur leur comportement, leur mode de vie. Ça commence avec Charles qui estime qu'il est un adolescent attardé, ou même un enfant attardé à collectionner des figurines des Simpson, à accumuler des bandes dessinées (jusqu'à garder de vieux albums de Ric Hochet) alors que son appartement est plein à craquer. Ça continue avec Philippe qui trouve qu'il n'arrive pas à se faire à son âge, la trentaine : il continue à acheter des casquettes, à se balader en blouson et tee-shirt, voire même en baskets, comme un adolescent boutonneux, et à dépenser son argent en cinéma et en restaurants, alors qu'à trente-trois ans il devrait consacrer son argent à élever ses enfants (à son âge, son père avait quatre enfants).

L'épilogue de Charles le met en scène comme Robin, Philippe jouant le rôle de Batman, en costume l'un et l'autre. Il est question de leur amitié et de leur collaboration professionnelle, des incertitudes sur la parution de l'album de Monsieur Jean, et de leur rémunération. Il cite un passage d'un livre de Serge Rezvani, peintre, écrivain et auteur-compositeur-interprète français d'origine iranienne : À force de me situer à côté, en indiscipline et de la peinture et de l'écriture, prétendant à la transversalité, j'en suis venu à croire, comme le tireur à l'arc aux yeux fermés, que la pensée est à la fois flèche et but, et qu'il est donc inutile et distrayant de se préoccuper de quelle nature sont la flèche et le but, car seul d'arquer son arc sans décocher la flèche suffit. Charles s'interroge sur la beauté du geste, celui de dessiner et sur sa finalité. Puis Philippe évoque les étapes successives pour finir les planches de l'album jusqu'à sa parution : un vrai jeu de l'oie où le passage d'une case à la suivante est tributaire d'événements arbitraires, totalement indépendants des auteurs, à commencer par la santé financière de leur éditeur.

Charles Berberian et Philippe Dupuy ont fait le projet de réaliser un album de leur série Monsieur Jean, le troisième tome, et d'en documenter le processus sous la forme d'un journal à la narration libre, et séparée, chacun produisant ses chapitres seul, de son côté. Ils exposent leurs doutes sur la nature nombriliste d'une telle démarche, et réalisent des pages assez proches graphiquement de la série. Ils plongent le lecteur dans leur quotidien, au travers de morceaux choisis, et mis en scène, une autre forme de construction que celle de Monsieur Jean, mais pas une oeuvre spontanée et sans réflexion ou formalisation. le tout invite le lecteur aux côtés du quotidien de deux bédéistes, avec des personnalités différentes, des narrations visuelles assez proches, pour des tranches de vie banales dans ce qu'elles ont de pragmatique, mais aussi uniques car intrinsèquement liées à eux, à leur situation personnelle du moment, à leur l'étape qu'ils effectuent dans leur métier, à la fois une étape pour grandir, à la fois un reflet de la fragilité de l'artisanat.
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Une "gentille" chronique sur la façon dont se crée un album, celui de Dupuy et Berberian en l'occurrence, avec leur lunaire "Monsieur Jean", couplé avec la réalisation du "Journal d'un album", une idée saugrenue qu'a eu Berberian...
Les doutes et les affres de la création, les tracasseries de la vie courante et les embrouilles avec les éditeurs nous sont décrits en deux parties, celle de Berberian suivie de celle de Dupuy, qui ne se ressemblent pas et qui sont quand même très similaires... (Et non, je ne suis pas normande, mais bon, ces deux là, c'est un peu bonnet blanc et blanc bonnet, mais avec un pompon pour l'un des deux... ^^)
Bref, un petit album sans prétention autre que celle de nous "informer sur le dur labeur de dessinateur de p'tits mickeys".
Parce que c'est un peu la vocation de l'éditeur, L'Association, que de publier des petits albums, recueils atypiques, récits, témoignages, visions différentes de ce qu'on lit d'habitude en bd. Et c'est très bien ainsi.
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"Journal d'un album" est présenté comme un récit chronologique et dessiné de la création d'un album de "Monsieur Jean", par Dupuy et Berberian. En fait, j'ai eu le sentiment qu'ils parlaient finalement assez peu de cet album et un peu trop de leurs vies personnelles. Autant certains passages en lien avec leur métier et la perception qu'en a le commun des mortels peuvent être intéressants et drôles, autant d'autres, plus intimes, m'ont paru sans grand intérêt. Je n'aime pas trop les livres où l'auteur se paie une psychanalyse aux frais du lecteur. J'ai préféré les moments où les auteurs utilisaient un "langage" plus imagé et onirique pour raconter leur quotidien, par exemple avec le jeu de l'oie représentant le parcours du combattant de l'édition d'un album. Au final, j'ai eu l'impression que l'idée de journal dessiné - pour intéressante qu'elle soit au départ - rencontre aussi sa propre limite dans le manque de cohérence et de tri du résultat final. C'est un ouvrage brut avec des passages inégalement intéressants pour le lecteur.
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L'idée est simple : à l'occasion de la création du troisième opus de Monsieur Jean, les auteurs Charles Berberian et Philippe Dupuy décide de consigner leurs (més)aventures dans un journal.

Le résultat est une BD dans la BD originale et réussie. Parvenir à prendre du recul sur son travail et soi-même, se mettre en position méta au risque de se prendre quelques claques et enrober le tout d'un ton drôle et piquant, ce n'est pas banal et c'est pourquoi Journal d'un album mérite d'être sur l'étagère de tout amateur du neuvième art qui se respecte.

L'auto-discipline qu'exige l'écriture, les écueils et les avantages de la réaliser à quatre mains, le petit monde de la BD dans le tourbillon des maisons d'éditions, le regard des autres sur un travail qui semble se résumer à « raconter des conneries »...

Des pages généreuses et sans complaisance où tous ceux qui connaissent la difficulté de créer s'identifieront.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Dupuy et Berberian sont deux dessinateurs et scénaristes de bande-dessinée qui écrivent et dessinent ensemble ("Monsieur Jean")

Dans cette BD, qui comme son nom l'indique est un journal, ils se mettent au centre de l'histoire, se dessinent chacun leur tour dans leur quotidien. Ils racontent la création et l'évolution de leur dernier album de Monsieur Jean.

Mais au-delà de cet album, ils racontent aussi l'écriture de ce fameux journal, leurs problèmes professionnels, leurs angoisses d'hommes et leur vie de dessinateurs/auteurs à "2 têtes"...

C'est très drôle (j'ai même été "prise en flagrant délit" de fou-rire quand j'ai commencé ma lecture à la médiathèque!!


Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Les repentirs du peintre, de Rezvani. J’ai lu ce livre, il y a quelques mois. C’est un texte autobiographique. Rezvani y raconte pourquoi, ayant abandonné la peinture pour l’écriture il y a trente ans, il reprend dix-sept toiles restées inachevées à l’époque pour les terminer aujourd’hui. Je me souviens d’un passage : À force de me situer à côté, en indiscipline et la peinture et de l’écriture, prétendant à la transversalité, j’en suis venu à croire, comme le tireur à l’arc aux yeux fermés, que la pensée est à la fois flèche et but, et qu’il est donc inutile et distrayant de se préoccuper de quelle nature sont la flèche et le but, car seul d’arquer son arc sans décocher la flèche suffit.
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Me voici de retour à Paris. Nina et Anne sont restées dans le Quercy avec Valentin, Tessa et Philippe. Les parents de Philippe ont une maison pas loin de celle de la mère d’Anne. Nina s’entend bien avec Valentin. En les regardant faire les idiots, c’est marrant de s’imaginer Anne et Philippe, petits. Passant leurs vacances à quelques kilomètres l’un de l’autre. Et moi, à la même époque, à des milliers de kilomètres, en Irak à Bagdad. C’est assez fascinant de considérer rétrospectivement les déviations que le hasard à dû imposer à chacun de nos chemins pour qu’enfin nous nous croisions.
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Philippe et moi avions été contactés par le comité d’entreprise de l’EDF-GDF qui a de nombreux villages-vacances un peu partout en France. Notre mission serait d’animer quelques soirées-rencontres en parlant de notre travail dans les villages de notre choix, nos frais de déplacement étant remboursés, bien sûr. Nous avons accepté et choisi deux camps judicieusement situés dans le Quercy, ayant chacun de la famille dans cette région. Sylvie la responsable bibliothèque a organisé cette première soirée.
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Je pense à ce passage de Paul Auster : C’est un monde perdu. A se rend compte avec un choc que c’est un monde perdu pour toujours. Le petit garçon oubliera tout ce qui lui est arrivé jusqu’ici. Il n’en restera rien qu’une vague lueur, peut-être moins encore. Les milliers d’heures que A lui a consacrées pendant les trois premières années de sa vie, les millions de mots qu’il lui a dits, les livres qu’il lui a lus, les repas qu’il lui a préparés, les larmes qu’il lui a essuyées – tout cela disparaîtra à jamais de la mémoire de l’enfant.
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Bilan de la soirée : David et Lewis m’ont bien allumé, Jean-Christophe et Killoffer, eux, n’ont rien dit. Stan n’a parlé que de mon dessin. Stan ne parle toujours que du dessin. Je rentre rue Germain Pillon. Je suis déprimé. Je n’ai pas envie de mener ce journal comme un album classique. Je n’ai pas envie de construire une aventure ou de préparer mes effets. J’ai envie de m’essayer à une autre bande dessinée. Plus instinctive. Je m’attendais à des critiques, mais pas de cet ordre. J’ai l’impression de jouer l’incompris, et je n’aime pas ça. J’ai envie de laisser tomber. J’ai juste envie de dormir.
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