Jamais dans aucun cas on ne doit faire la cuisine pour soi seule, parce que je pense que c’est ça le chemin qui mène à l’installation définitive du désespoir…
On voudrait désapprendre aux gens à manger dans la cuisine et c’est là qu’ils se retrouvent, qu’ils vont tous le soir venu, c’est là qu’il fait chaud et qu’on reste avec la mère qui fait la cuisine.
C’est une cuisine que je rédige aussi, j’écris des recettes… J’invente des titres, je donne des titres suivant l’origine du plat.
En général je les appelle du nom de la personne qui m’a donné la recette.
Vous voulez savoir pourquoi je fais la cuisine ?
Parce que j’aime beaucoup ça … C’est l’endroit le plus antinomique de celui de l’écrit et pourtant on est dans la même solitude, quand on fait la cuisine, la même inventivité…
On est un auteur…
Je crois qu'il faut faire macérer les betteraves, mais dans quoi je ne sais pas...
« Je ne suis pas très expansive, mais les gens ne se trompent pas là-dessus parce que je leur donne à manger… Je ne leur dis pas que je les aime, je ne les embrasse pas, je ne suis pas quelqu’un de tendre, alors je fais à manger pour les autres. » (p. 46)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents.
« Vous voulez savoir pourquoi je fais la cuisine ? Parce que j’aime beaucoup ça… C’est l’endroit le plus antinomique de celui de l’écrit et pourtant on est dans la même solitude, quand on fait la cuisine, la même inventivité… » (p. 16)