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Citations sur Ourika - Édouard - Olivier ou le Secret (71)

Qu'est-ce que le mariage qui ne double pas l'existence ? Il la flétrit, il la frappe de stérilité, il ne fait que défendre de chercher ailleurs ce qu'il ne donne pas (Olivier, Folio, p.197)
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La nature humaine se révolte contre l’isolement, elle a besoin de compassion ; la vue d’un autre homme, d’un semblable, insensible à nos douleurs, blesse ce don de pitié que Dieu mit au fond de nos âmes, et que la société étouffe et remplace par l’égoïsme. (Édouard, Folio, p.185)
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« Édouard, me dit-elle, je veux vous gronder. Qu’est-ce que ces continuelles altercations dans lesquelles vous êtes avec le prince d’Enrichemont ? Hier, vous lui avez dit les choses les plus aigres et les plus piquantes. — Prenez-vous son parti ? lui demandai-je. Il est vrai, je le hais ; il prétend à vous, et je ne puis le lui pardonner. — Je vous conseille d’être jaloux du prince d’Enrichement, me dit-elle ; je vous offre ce que je lui refuse, et vous ne l’acceptez pas. — Ah ! faites-moi le plus grand roi du monde, m’écriai-je, et je serai à vos genoux pour vous demander d’être à moi. — Vous ne voulez pas recevoir de moi ce que vous voudriez me donner, me dit-elle. Est-ce ainsi que l’amour calcule ? Tout n’est-il pas commun dans l’amour ? — Ah ! sans doute, lui dis-je ; mais c’est quand on s’appartient l’un à l’autre, quand on n’a plus qu’un cœur et qu’une âme ; alors en effet tout est commun dans l’amour. — Si vous m’aimiez comme je vous aime, dit-elle, combien il vous en coûterait peu d’oublier ce qui nous sépare ! » — Je me mis à ses pieds. — « Ma vie est à vous, lui dis-je, vous le savez bien ; mais l’honneur ! il faut le conserver : vous m’ôteriez votre amour si j’étais déshonoré. — Vous ne le serez point, me dit-elle ; le monde nous blâmerait peut-être ! Eh ! qu’importe ? quand on est à ce qu’on aime, que faut-il de plus ? — Ayez pitié de moi, lui dis-je ; ne me montrez pas toujours l’image d’un bonheur auquel je ne puis atteindre, la tentation est trop forte. — Je voudrais qu’elle fût irrésistible, dit-elle. Édouard ! ne refusez pas d’être heureux ! Va ! dit-elle avec un regard enivrant, je te ferai tout oublier ! — Vous me faites mourir, lui dis-je. Eh bien ! répondez-moi. Ce sacrifice que vous me demandez, c’est celui de mon honneur. Le feriez-vous ce sacrifice ! dites, le feriez-vous à mon repos, le feriez-vous, hélas ! à ma vie ? » Elle ne me comprit que trop bien. (Édouard, Folio, p.171)
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Mystérieuse alliance de l’âme et du corps ! Qu’est-ce que cette enveloppe fragile qui obéit à une pensée, que le malheur détruit, et qu’une idée fait mourir ? (Édouard, Folio, p.169)
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Ah ! si j’avais eu une seule carrière ouverte à mon ambition, quelles difficultés auraient pu m’effrayer ? J’aurais tout vaincu, tout conquis ; l’amour est comme la foi, et partage sa toute puissance, mais l’impossible flétrit toute la vie. Bientôt la triste vérité venait faire évanouir mes songes ; elle me montrait du doigt cette fatalité de l’ordre social qui me défendait toute espérance, et j’entendais sa voix terrible qui criait au fond de mon cœur : « Jamais, jamais tu ne posséderas madame de Nevers ! » La mort alors m’eût semblé douce en comparaison des tourments qui me déchiraient. (Édouard, Folio, p.168)
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Il y a deux manières d’être heureux, ajouta M. le maréchal d’Olonne : on l’est par le bonheur qu’on éprouve, ou par celui qu’on fait éprouver ; s’occuper du perfectionnement moral et du bien-être physique d’un grand nombre d’hommes est certainement la source des jouissances les plus pures et les plus durables ; car le plaisir dont on se lasse le moins est celui de faire le bien, et surtout un bien qui doit nous survivre. (Édouard, Folio, p.164)
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Il est impossible d’être tout à fait malheureux quand on s’aime, qu’on se le dit, qu’on est près l’un de l’autre. Ce bien-être ineffable que donne la passion ne saurait être détruit que par le changement de ceux qui l’éprouvent ; car la passion est plus forte que tous les malheurs qui ne viennent pas d’elle-même. (Édouard, Folio, p.161)
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l faut avoir aimé pour savoir jusqu’où peut aller l’imprévoyance. Il semble que la vie soit concentrée dans un seul point, et que tout le reste ne se présente plus à l’esprit que comme des images effacées. C’est avec effort que l’on appelle sa pensée sur d’autres objets ; et dès que l’effort cesse, on rentre dans la nature de la passion, dans l’oubli de tout ce qui n’est pas elle. (Édouard, Folio, p.148-149)
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Il était si naturellement au-dessus de toutes les prospérités et de tous les revers de la fortune, qu’il ne lui en coûtait rien de les dédaigner, et si la faiblesse humaine, se glissant à son insu dans son cœur, y eût fait entrer un regret de vanité, il l’aurait raconté naïvement, et s’en serait moqué le premier. Cette grande bonne foi d’un caractère élevé est un des spectacles les plus satisfaisants que l’homme puisse rencontrer ; il console et honore ceux mêmes qui ne sauraient y atteindre. (Édouard, Folio, p.148)
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La vieillesse et la jeunesse manquent également de pénétration, l’une ne voit que ses espérances, et l’autre que ses souvenirs. (Édouard, Folio, p.147)
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