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Citations sur Ourika - Édouard - Olivier ou le Secret (71)

La contrainte peut s'exercer sur les chagrins mais non pas sur l'incertitude. (Olivier, Folio, p.262)
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Rien ne met à l'aise comme l'indifférence. (Olivier, Folio, p.256)
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J'ai toujours entendu dire que rien n'était plus difficile à décrire que le bonheur, cela doit être; ce qui rétablit l'harmonie dans toutes les facultés de notre être ne peut se saisir, c'est comme la santé qui échappe à l'analyse et dont on ne mesure le bienfait que quand on I'a perdue; on dirait que le bonheur est la santé de l'âme, il lui donne ce bien-être moral, but de la création; rétablit cet équilibre qu'elle cherche toujours, mais que si rarement elle réussit à atteindre. (Olivier, Folio, p.246)
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Ah! il ne faut pas mériter le mépris de soi-même, il faut se relever par une juste fierté et oublier qui nous oublie, la dignité, la raison, la paix du cœur, tout l'ordonne; oui, je saurai faire violence à ma nature pour ressentir tout ce que la conduite d'Olivier a de blessant pour mon cœur, d'humiliant pour mon amour propre, je fuirai plutôt que de me laisser ainsi maîtriser par une passion sans espérance. (Olivier, Folio, p.241)
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Les grandes peines secrètes usent les ressorts de l'âme, on vaut moins de tout ce qu'on a souffert. (Olivier, Folio, p.239)
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On n'aime de cœur que son pays. Si vous saviez ce que c'est que de retrouver son pays après une longue absence ! ll semble que tout vous accueille, et que les objets inanimés eux-mêmes soient nos vieux amis. On ouvre son cœur à mille impressions, on salue sa terre natale par je ne sais quel hymne muet, langage de l'âme et mystérieux comme elle; vous ne pouvez concevoir sans l'avoir senti ce qu'on éprouve après un long voyage en foulant le sol qui nous a vu naître, ce que c'est que d'entendre parler sa langue, de rentrer dans cette possession commune de tout, de dire notre gloire, notre prospérité, notre bonheur, on se sent associé aux choses et aux personnes. Il me semble qu'en France tout est en analogie avec moi, l'air, le jour, le feuillage, tout cela est mon bien. Aimer ainsi sa patrie est peut-être un sentiment irréfléchi mais il n'en a que plus de force. Ah ! Louise ! ce ne sont pas les sentiments raisonnables qui règnent avec le plus de puissance dans notre âme, on croirait presque le contraire, souvent des passions inexplicables bouleversent le cœur de l'homme, et on meurt de ce qu'on ne saurait ni justifier, ni comprendre. (Olivier, Folio, p.216)
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On s'étonne de trouver, dans de pauvres gens sans éducation, une délicatesse que toute la culture de l'esprit ne donne pas; que de fois je me suis indignée de la confiance avec laquelle on vous apporte dans le monde un intérêt qui vous est indifférent ! Je voudrais qu'on fît un traité des consolations importunes. (Olivier, Folio, p.212-213)
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Il y a dans le désintéressement naturel d'Olivier une grâce indéfinissable ; ce n'est peut-être pas une vertu, c'est une qualité un involontaire qui n'a besoin ni de réflexion ni d'efforts ce désintéressement plaît encore plus que la générosité parce qu'il a moins de faste ; on n'admire pas, mais on ne peut s'empêcher d'aimer celui qui le possède; comment serait-on égoïste, insensible, en étant aussi désintéressé ? Il semble que les qualités qui viennent du cœur se tiennent toutes, elles participent I'une de l'autre, en avoir une est comme une preuve qu'on possède toutes les autres. (Olivier, Folio, p.207-208)
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Ce n'est pas dans la manière de voir les choses que l'esprit faux, repris lord Exeter, c'est dans les conséquences qu'on veut en tirer. (Olivier, Folio, p.203)
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Je tâchais de lui peindre le bonheur comme je le comprends, mais, Adèle, ce n'est pas le sien : il prend les désirs pour des reproches, les projets pour de l'exigence, la tendresse pour de la domination. Que d'efforts inutiles depuis cinq ans! Il y a des êtres dont on se sent séparé comme par ces murs de cristal dépeints dans les contes de fées, on se voit, on se parle, on s'approche, mais on ne peut se toucher. Je t'envoie sa réponse, je m'y attendais et, cependant, elle m'a causé une vive douleur. Étrange faculté que l'espérance, qui vit en nous malgré nous en dépit des calculs et de la raison, elle est bien plus dans le caractère que dans l'esprit. Il semble qu'elle se renouvelle avec le sang et qu'on ne puisse la perdre qu'avec la vie. Chère sœur, il faut que je sois bien a plaindre, car je voudrais arracher de mon cœur cette espérance qu on appelle le dernier bien des malheureux, elle ne me sert qu'à redoubler mes peines, à en produire sans cesse de nouvelles. Peut-être que si je n'espérais plus, je me résignerais, et alors au moins, j'aurais du repos, mais il faut que j'en sois bien loin de cette résignation ! Croirais-tu que ces lettres si froides, si sèches, me causent encore aujourd'hui un profond étonnement ? Je ne puis my accoutumer; je crois lire une langue étrangère, une langue que je ne comprends point. Et quand je pense que celui qui m'écrit ces lettres est mon mari, celui à qui ma vie est liée pour toujours, le seul que je puisse aimer et dont je doive être aimée, je sens des moments de désespoir si violents que je déteste la vie, puis je me dis que cependant il n'est pas méchant, que c'est un homme que tout le monde estime, dont j'admire moi-même la droiture et l'intégrité, alors, chère Adèle, je ne sais plus ce que deviennent mes pensées, je doute de tout, je doute de moi-même, je le demande si mon malheur n'est pas en moi, si le monde est fait de manière à ce que les sentiments que j'éprouve soient naturels, si ce n'est pas une folie que d'aimer et de vouloir être aimée, si la tendresse, le dévouement, l'abandon, l'amour ne sont pas des vertus de roman qu'il faut étouffer dans son cœur au prix de faire son propre malheur et celui des autres. (Olivier, Folio, p.198-199)
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