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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne retiendrai rien de ce livre si ce n'est la lenteur de Sokcho et celle de deux êtres qui se cherchent sans se trouver. le style n'est pas désagréable, l'attente non plus, mais on sait avant les personnages ce qu'ils deviendront dans l'hiver de Sokcho. Bizarre que j'aie continuer à lire. La sonorité des mots peut-être.
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Un livre que je n'aurais pas lu si je n'en avais pas entendu autant de bien. J'ai trouvé la lecture agréable, mais je n'ai pas non plus été transcendée par cette histoire, entre une jeune franco-coréenne et un dessinateur de bande dessinée breton, venu chercher l'inspiration dans la petite ville portuaire. L'écriture est légère, aérienne, toute en finesse. Il ne se passe à priori pas grand chose, et pourtant, il y a indéniablement un lien entre ces deux personnages qui se cherchent. Je dirai que c'est un livre contemplatif, tout en sensibilité, à l'image de son auteur. Très réussi, mais je dois admettre que ce n'est pas forcément ma tasse de thé.
Lien : https://pointplume.blogspot...
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Premier roman d'une jeune auteure suisse, roman d'atmosphère qui met en scène une rencontre évanescente entre un dessinateur de BD français en mal d'inspiration et une franco-coréenne, employée dans un hôtel décrépi.

Sokcho est un port endormi l'hiver, attendant le retour des touristes, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière nord-coréenne. La narratrice et le Français jouent un jeu subtil fait surtout de non-dits, d'imagination et de désir refréné. L'auteure nous transporte dans l'ambiance de cette petite ville, figée dans le froid et l'hiver. Deux solitudes s'observent et se cherchent maladroitement.

J'ai surtout été intéressée par les coutumes de cette région tout près du pays interdit, cerné de barbelés. La narratrice rend souvent visite à sa mère, qui vend du poisson et essaie de maintenir des traditions. Les odeurs, les bruits, la nourriture, tout est décrit de manière sensuelle. de la même façon, la plume, le papier, l'encre du visiteur français se matérialisent sous nos yeux.

C'est un roman prenant, sans que l'on sache trop pourquoi parce que l'histoire est ténue et l'on quitte Sokcho avec regret.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Hiver à Sokcho, les toits colorés, le froid mordant, le vent glacé, les barbelés de la frontière nord-coréenne proche ; saison morte dans un hôtel fatigué, quasi désert ; la jeune employée – narratrice entre deux eaux de sa vie, entre tradition et modernité, accrochée malgré elle à ce lieu et à sa mère vieillissante qui veut la marier et sait préparer le fugu.
Un français vient poser sa valise dans ce lieu improbable, il est dessinateur de romans graphiques, ils se frôlent, elle fantasme la nuit les esquisses de la femme qu'il compose à l'encre japonaise…
Court roman d'atmosphère qui contre toute attente m'a emmenée sur sa plume évaporée et suggestive, même si je serais bien incapable de dire où.
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En hiver, peu de voyageurs se perdent en Corée du Sud, à Sokcho, station balnéaire que le lecteur imagine vieillissante et décrépite, dans cette zone entre les deux Corées. Seuls des solitaires ou des personnes cherchant à fuir quelque chose, ou en attente.. d'une guérison, d'une raison de vivre, d'un mariage, d'un nouveau travail, d'une inspiration pour réaliser un nouvel épisode d'une bande dessinée. Comme c'est le cas pour Kerrand.
Cet auteur de BD normand vient se perdre là pour trouver l'inspiration et pour créer un nouvel univers pour son héros récurrent. Il va découvrir Sokcho, enfin, ce qu'il accepte d'en découvrir, en particulier à travers les visites qu'il va faire avec la narratrice. Mais certainement pas en goûtant à la cuisine locale, lui qui ne viendra jamais dîner dans la salle commune. Elle sera attirée par ce français, elle qui est fille d'un français qu'elle n'a jamais connu et d'une mère qui vend et cuisine le poisson au marché local. Tout au long du récit, un mélange attirance / rejet va entrainer les deux personnages, soit ils se cherchent, soit ils s'évitent, mais sans jamais aller jusqu'à la confidence, la proximité, l'échange, Kerrand restant pour la narratrice un rêve inachevé, et elle simplement un guide dans cette région qu'il ne demande qu'à découvrir, mais sans doute trop superficiellement pour s'attacher à elle.
Voilà un récit étrange, qui n'est ni particulièrement passionnant, il passe comme le temps et l'ennui, ni particulièrement chaleureux, c'est l'hiver, la glace et le froid saisissent les quelques vacanciers ou les habitants de Sokcho, le gel fait exploser les tuyaux d'eau ! Et pourtant on s'y laisse prendre, comme dans l'espoir du moment qui fera tout basculer, tant l'ennui que l'attente, en un feu d'artifice qui pourtant n'arrivera jamais. Un roman peut-être un peu trop court pour qu'on s'attache aux personnages ? Mais bien joliment écrit tout de même.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Un auteur français de BD débarque à Sokcho pour y trouver l'inspiration. Il va loger dans une pension où travaille une jeune femme franco-coréenne dont la mère nettoie des poissons au marché du port. Intriguée par cet homme, la jeune femme accepte de lui servir de guide à travers le pays. Au fil des jours ils apprennent à se connaître sans jamais vraiment discuter, tout est ambigu dans leur relation.
Une histoire lente, sensuelle, pleine de poésie….et d'amour ?? Un voyage dans une Corée que nous ne connaissons que très peu. Ce roman se lit bien mais ne m'a pas transportée comme je l'espérais, une fin en demi-teinte hélas !Prix Robert Walser 2016
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Un auteur français de bandes dessinées débarque dans une petite pension à Sokcho, ville portuaire de Corée du Sud, d'où, pour ceux qui ne connaissent pas, vous pouvez prendre un bateau pour Vladivostok. Dans cette pension, travaille une jeune femme franco-coréenne, dont la mère qui nettoie des calamars au marché du port s'est épris un jour d'un Français. On n'en saura guère plus sur les protagonistes, mais vous l'aurez compris, cette jeune femme , dont le petit ami part opportunément à Séoul faire carrière, va se sentir attirée par cet auteur de bandes dessinées.

Ce livre a remporté le prix Robert Walzer 2016. Voici un auteur que je n'ai jamais lu mais qui est idolâtré par Vila-Matas pour son amour de la solitude, de la disparition jusqu'à la folie puisqu'il terminera ses jours aliéné.

Dans ce très court roman, on retrouve certainement cette solitude, un peu de l'ambiance du Peintre des éventails de Haddad, mais est-ce que tout cela fait un livre ? Peut-être, mais un livre mémorable, non. Petit moment de lecture pas désagréable, sans plus.
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Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois

En route pour la Corée !

Yann Kerand arrive de Granville en terre coréenne. Il est auteur de BD. En quête d'inspiration, il s'installe dans une pension en Corée du Sud, tout prêt de la frontière avec la Corée du Nord, à Sokcho. Cité balnéaire l'été, ce territoire est peu fréquenté l'hiver, en raison notamment de son climat hostile. Les paysages sont recouverts de neige et de glace. C'est dans cette pension que travaille la narratrice. Elle est métisse, née d'un père français qu'elle n'a pas connu et d'une mère coréenne. Pour gagner sa vie, sa mère travaille au port, elle est poissonnière. C'est dans cet univers que la narratrice a été élevée. Elle s'est un jour blessée avec un crochet de pêche, elle en porte encore la trace aujourd'hui, une cicatrice sillonne sa cuisse. Mais elle n'est en rien attirée par la chirurgie esthétique que vénère, comme toute une génération, son petit ami, Jun-Oh, sur le départ à destination de Séoul. Il souhaite devenir mannequin.

C'est dans cette ambiance hivernale et de séparation que Yann Kerand va s'installer. La narratrice va rapidement être attirée par cet homme discret, un brin mystérieux.

A ses côtés, elle va découvrir l'art du dessin, la magie du tracé du crayon sur la page blanche, la beauté du geste. Elle va aussi aborder le sujet de la création littéraire et de son avenir dans les mains d'un lecteur...


- Je crois que j'ai peur de perdre un monde sur lequel je n'aurais plus de pouvoir une fois qu'il sera terminé.
- Vous n'avez pas confiance en vos lecteurs ?
- Ce n'est pas la question...
Il s'est mis à effilocher le tentacule.
- Toujours, l'histoire que je crée s'éloigne de moi, elle finit par se raconter d'elle-même... Alors j'en imagine une autre, mais il y a celle en cours qui se dessine sans que je la comprenne et qu'il faut bien que je finisse, et quand enfin je peux commencer la nouvelle, tout recommence... P. 100/101


Avec cet homme, elle va aussi découvrir une autre culture, celle de son père. Elle va apprendre à cerner au plus profond d'elle-même ses gênes qui font d'elle une femme métisse.


Il m'avait fait découvrir quelque chose que j'ignorais, cette part de moi là-bas, à l'autre bout du monde, c'était tout ce que je voulais. Exister sous sa plume, dans son encre, y baigner, qu'il oublie toutes les autres. P. 120


Elle va aussi mieux comprendre l'histoire de son peuple et de cette guerre qui n'a jamais vraiment été soldée.


Il résumait le conflit qui avait opposé dès 1950 les deux Corées, soutenues au Nord par les Soviétiques et la Chine, au Sud par les Etats-Unis et l'ONU, jusqu'à la signature de l'armistice le 27 juillet 1953 et la création de cette frontière sur le trente-huitième parallèle, la plus militarisée au monde, au milieu d'un no man's land de deux cent trente-huit kilomètres de long, quatre de large. En trois ans, deux à quatre millions de morts, civils et militaires confondus. Aucun traité de paix n'avait jamais été signé. P. 36



L'histoire aurait pu être belle, la rencontre de ces deux personnages au passé lourd aurait pu offrir de nouveaux horizons.

Malheureusement, j'ai été déçue par le côté très crû, très animal, de certaines descriptions. Les poissons sont vidés, le sang éclabousse, les viscères éclatent. Autant d'images qui sont venues rompre le côté charmant de la situation, au point de me laisser, à la fin de la lecture, sur un sentiment de malaise.

Dommage !
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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A Sokcho, ville balnéaire de la Corée du Sud quasiment déserte en hiver, une jeune fille franco-coréenne travaille dans une petite pension de famille pour le vieux Park. La pension est presque déserte avec seulement un alpiniste et une jeune fille qui se remet d'une opération de chirurgie esthétique, mais arrive bientôt Yann Kerrand, un cinquantenaire de Normandie, auteur de bande-dessinées. La jeune fille est donc attirée par lui, autant par son métier que par ses origines.

Ce roman est très court, mais emprunt de douceur, quoique parfois un peu amère. Les personnages cachent des blessures, le plus souvent sous-entendues que réellement explicitées. La relation entre les personnages est intéressante, j'aurais aimé parfois en savoir plus sur eux (curiosité occidentale face à la pudeur orientale, sans doute). J'ai apprécié que de nombreux sujets soient évoqués plus ou moins longuement comme la guerre avec la Corée du Nord, le rapport des femmes à la société et aux diktats de beauté, mais aussi la cuisine traditionnelle (avec le fugu) et les paysages enneigés évoqués.

Un très joli livre, une petite parenthèse, premier roman d'une jeune auteure, je recommande et lirais avec plaisir ses autres romans quand elle les écrira !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Sokcho est une ville portuaire de Corée du Sud, située à soixante kilomètres de la frontière de la Corée du Nord, elle est connue pour sa pêche aux calamars.

En hiver, il n'y a pas grand chose à faire dans cette station balnéaire, "Sokcho ne faisait qu'attendre. Les touristes, les bateaux, les hommes, le retour du printemps."

La narratrice est une métisse âgée de 23 ans, son père, un Français, a séduit sa mère coréenne avant de partir sans laisser de traces. Sa mère est poissonnière sur le marché aux poissons, elle est seule dans la ville à avoir la licence pour cuisiner du fugu, un poisson dont les tripes renferment un poison mortel. La narratrice travaille dans une petite pension de famille où elle fait le ménage des chambres, lave le linge et cuisine des plats délicieux.

Ce court roman raconte sa rencontre avec un client de l'auberge, un auteur de bandes dessinées français venu trouver l'inspiration dans cette région du monde. Ce dessinateur s'appelle Kerrand et est originaire de Normandie

Kerrand loge dans une chambre contigüe à celle de la narratrice. Celle-ci est intriguée par cet homme, parce qu'il est français comme son père et parce qu'il dessine des bandes dessinées dont le héros est un personnage solitaire qui lui ressemble.

Entre observation réciproque et désirs inavoués se nouent entre eux des relations furtives toutes en nuances.

Ce récit est un roman d'atmosphère qui nous plonge dans la culture coréenne, ses bruits, ses odeurs ses traditions et surtout sa gastronomie.... le tout dans une ambiance de huis-clos plein de charme et de mélancolie.
Elisa Shua Dusapin signe un premier roman délicat, doux et subtil.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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