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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'histoire de deux solitudes qui se côtoient, à Sokcho en plein hiver humide et anti-touristique au possible.

Elle, vit avec sa mère et subsiste grâce à un emploi dans une pension décrépie. Son fiancé, ou plutôt son amant, travaille à Séoul et s'absente souvent.

Lui vient de France, comme le géniteur de la jeune femme, qu'elle n'a pas connu. Il dessine, c'est son métier. Il se nourrit de sandwichs, ne touche pas aux repas traditionnels qu'elle prépare jour après jour pour les pensionnaires. Lorsqu'elle a un jour de congé, il lui demande de l'accompagner pour visiter les environs.

Ils ne parlent guère. Les mots comme étranglés ne sortent pas. Derrière les cloisons en papier, ils se perçoivent, s'entendent.

La plume d'Elisa Shua Dusapin étire les scènes de cuisine (je suis presque sûre qu'une personne plus douée que moi saurait confectionner tous les mets cités à partir de ces descriptions ultra précises) et le vide entre les êtres. Elle est élégante et poétique, mais ne m'a pas sauvée d'une histoire engluée dans l'éther et la pluie de Sokcho. Une autre fois peut-être ?
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A Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne, qui n'est jamais allée en Europe, rencontre un auteur de bande dessinée, Yan Kerrand, venu chercher l'inspiration depuis sa Normandie natale.

C'est l'hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l'encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes.

***

Une histoire douce et apaisante, agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir indélébile. Je dois avouer que je n'aime pas l'hiver (ceci explique peut-être cela …).
La narratrice est la jeune fille franco-coréenne. Toute l'histoire est racontée à la première personne du singulier, et je viens de m'apercevoir, au moment d'écrire mon avis, que nous ne connaissons pas son prénom, ni son nom.
L'ambiance hivernale est très présente, avec le froid, la neige, le gel et une impression de solitude et d'ennui permanente.
La cuisine coréenne est très présente tout au long de cette lecture.
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Un « Hiver à Sokcho » est un premier roman, présenté comme délicat, d'un univers riche et original, une atmosphère puissante.
J'avoue être plutôt friande des premiers romans, aussi je me suis laissé tenter.
Et bien... j'ai dû passer à côté.
Je n'ai pas adhéré : cette ambiance avec tous ses non-dits, ces descriptions et non-actions dans la neige, le froid, les poissons et préparations culinaires…
J'ai plutôt ressenti la délicatesse évoquée comme un vide.
J'espère trouver d'autres ouvrages coréens (ou qui s'y déroulent) plus enthousiasmants.
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Un hiver à Sokcho, petite ville portuaire sud-coréenne, où tout est au ralenti et où il n'y a pas grand chose à effectuer, un auteur de bande dessinée va y "trouver refuge" en panne d'inspiration pour sa prochaine oeuvre. Il va séjourner dans une pension où travaille une employée, chargée de la cuisine et du ménage, dont il n'est pas fait mention de son prénom tout au long de l'histoire. Au fur et à mesure de l'histoire, des liens vont se tisser entre ces deux êtres, alimentant l'inspiration de l'auteur, aux cultures différentes. D'un côté, nous avons une employée ,de père français inconnu et de mère coréenne, qui n'est jamais partie de chez elle et un auteur français originaire de Normandie.
Un certain rythme est imprimé au récit en recourant à l'usage de phrases courtes incitant le lecteur à être happé par l'histoire qui est scandée de très courts chapitres qui ne sont ni nommés ni numérotés.
Pour finir, ce roman est très délicat faisant découvrir au lecteur une culture différente avec des codes divers, laissant suggérer par exemple une idylle entre ces deux êtres alors qu'il n'en est rien. C'est une lecture qui se lit vraiment très rapidement du fait du rythme particulier imprimé au récit.
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Voyage mélancolique au pays du matin calme.
Deux êtres, que tout sépare, vont se croiser, se jauger, et faire un bout de chemin ensemble, sans pourtant entrer dans la vie de l'autre.
A Sokcho, les jours passent lentement, suspendus dans la froideur de l'hiver.
A travers ces face à face, souvent maladroits, un homme et une femme vont reconnaître chez l'autre, sans jamais vraiment le comprendre, leur propre difficulté à aborder sereinement le monde. Rencontre fugace, mais riche.
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Je lis très rarement de petits livres
C est pour un challenge que j ai commencé la lecture de celui ci suite à l avis d une autre challengeuse
L inconvénient des petits livres je trouve que l on n a pas le temps de se mettre dans l histoire
Je l ai lu d une traite une histoire sympa imprégnée des odeurs de cuisine asiatique
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J'ai choisi de me réfugier dans ce roman de moins de 200 pages après l'éprouvante lecture des Sept morts d'Evelyn Hardcastle, un long pavé policier que je n'ai pas tellement apprécié. Heureusement, on change totalement de registre pour une lecture beaucoup plus simple et douce, dans un univers diamétralement opposé. En effet, dans Hiver à Sokcho, on découvre un style léger, qui nous emmène dans une histoire qui peut paraître banale mais pourtant porteuse de sens.

Bien que l'auteure soit franco-suisse et ait grandit en Europe (merci Wikipédia), son histoire nous emmène jusqu'en Corée du Sud, à Sokcho, pour nous livrer une jolie histoire autour d'une rencontre. J'ai apprécié la simplicité du décor planté, la banalité du quotidien qui m'a parue exotique dans cette ville de l'autre bout du monde... il y a une vraie atmosphère dans ce roman, qui lui est propre mais qui semble difficile à saisir.

À côté de ça, il n'y a pas trop de personnages, les secondaires sont à peine esquissés et c'est surtout de la narratrice qu'il est question. J'ai découvert avec curiosité son quotidien, ses soucis, ses aspirations... ce n'était pas exaltant, mais c'est une tranche de vie que je n'aurais pas imaginé sans cet ouvrage. J'ai aussi apprécié de découvrir la culture de cette jeune femme qui a vécue toute sa vie (ou presque) au même endroit, cette retenue, cet attachement à la cuisine et à la nourriture... bon moi aussi j'aime bien la bonne nourriture, mais je n'y ai pas la même relation.

Dans ce roman, il ne se passe pas grand chose à proprement parlé, on ne peut pas vraiment parlé d'intrigue... on devine ce que veut nous dire l'auteure à travers les lignes plus qu'autre chose. On découvre peu à peu la complexité d'une rencontre malgré des sentiments naissants, l'incompréhension de personnes qui au final ne vivent pas dans le même monde. J'ai aimé la subtilité de cet échange qui a du mal à passer malgré leur envie qu'on devine réciproque. Ça m'a tenue en haleine un peu plus que je ne m'y serais attendue.

La fin, vers laquelle on arrive forcément rapidement, est assez triste mais pourtant m'a parue étonnamment légère. L'Hiver à Sokcho, ce n'est que quelques pages dans une vie, une poignée de jours autour d'un événement banal mais qui remet en question les chemins empruntés jusque-là . Cette lecture m'a laissée agréablement songeuse en refermant ce court roman.
Lien : https://www.lesplaisirsdesmo..
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Sokcho, petite ville portuaire de Corée du Sud, proche de la frontière de Corée du Nord « sur le trente-huitième parallèle, la plus militarisée au monde, au milieu d'un no man's land de deux cent trente-huit kilomètres de long, quatre de large ».

C'est l'hiver, les températures sont glaciales, le froid fige et ralentit tout. Une ville désertée, dans l'attente, attente de paix comme dans tout le pays, paix qui jamais n'advient.

Un auteur de bande dessinée, Kermand, artiste solitaire, débarque dans la pension du vieux Park où travaille notre narratrice, franco-coréenne. Il cherche l'inspiration. Elle lui servira un peu de guide.

Des malentendus, une curieuse relation se crée, des reflets de cultures différentes, de l'encre qui coule sur le papier et recouvre les traits esquissés. Quête d'un idéal inatteignable ?

Une atmosphère frileuse et fébrile, une tension dramatique et ambiguë.
Vide, immensité, froideur. Camaïeu de gris et blancs.
Neige, brouillard, écume.
Mer d'encre. « Voie lactée de la mer ».

Fugu, glace, désarroi, corps douloureux. Dessins en perspective, pinceau en suspension.
« de l'autre côté du mur, la main est lente. Pavane de feuilles mortes dans le vent. Nulle violence dans ce bruit. de la tristesse. de la mélancolie plutôt. »

Un roman à l'ambiance singulière.
Une écriture sobre, dépouillée, factuelle et incisive.
*
Je n'ai pas été très emballée par cette première découverte de l'auteure, néanmoins intéressante par son originalité.
Je tenterai ses deux romans suivants en espérant accrocher un peu plus.
Un ressenti en demi-teintes, à l'image de la fin du roman.
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C'est l'hiver à Sokcho, et tout est assez froid dans ce livre, que ce soit la température extérieure ou les relations entre les personnages. C'est le premier livre que je lis qui situe son action en Corée, c'est assez intéressant. L'histoire nous raconte la rencontre entre une femme coréenne née d'un père de passage français et d'un auteur de BD normand. Malgré le peu de pages, beaucoup de thèmes y sont abordés, pile mêle: le rapport à la nourriture, le poids des traditions familiales et de l'Histoire, les diktats de la beauté, la solitude, les regrets…
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Le froid et l'odeur du poisson se font ressentir tout au long de l'ouvrage d'Elisa Shua Dusapin dans la petite ville portuaire de Sokcho, en Corée. Une fille franco-coréenne, la vingtaine, travaille dans une pension où séjourne notamment un auteur de bande dessinée français. Ces deux-là vont subtilement se rapprocher, tantôt pour visiter la ville, tantôt pour évoquer le dessin. Est-ce une attirance physique qu'ils perçoivent l'un pour l'autre ou une attirance plus exotique ? Il n'est pas simple de se comprendre lorsqu'on vient d'univers culturels si différents.
Ce roman délicat éveille nos sens, ravivés par les coutumes et odeurs coréennes. On y découvre par exemple la culture des jimjilbangs, ces complexes centrés autour de bains publics où l'on peut dormir, manger et jouer. L'opportunité d'un voyage littéraire en Corée est assez rare pour ne pas se laisser volontiers embarquer par cette agréable et envoûtante virée.
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