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Le froid, le vent, la bise soufflait…Sokcho, une petite ville portuaire et balnéaire proche de la frontière avec la Corée du Nord. Un homme, un français de Normandie, auteur de bandes dessinées, s'installe dans un hôtel « le vieux Park » afin de trouver l'inspiration pour l'ultime et dixième tome d'une série consacrée à un archéologue parcourant le monde. Une jeune fille, née d'un père français et d'une mère coréenne, tient tous les postes de ce vieil établissement : elle s'occupe de la réception, de laver le linge, de faire à manger et de servir, bref compte tenu du peu de visiteurs, elle gère !

« Hiver à Sokcho » relate la rencontre de ses deux êtres, chacun perdu dans leur monde. Avec cependant, une certaine attirance qui les font s'approcher, s'observer, et converser, tout en maintenant une certaine distance. Chacun évitant de faire les premiers pas d'une relation amoureuse, qui semble-t-il pourrait exister entre eux. Mais c'est sans compter les non-dits, la timidité, et dans cette situation chacun garde ses secrets…Un texte empli de suggestions, de regards, de gestes commencés mais jamais terminés…D'où une certaine langueur monotone, que d'aucuns apprécieront.

Dans cette ville, où l'on ne faisait qu'attendre. Les touristes, les bateaux, les hommes, le retour du printemps. Yan Ferrand sera à l'aune de la température de cette ville, glacé, face au regard de la jeune fille, et se réfugiera dans l'élaboration de ses esquisses. Pour ne lui laisser que la trace de ses pas dans la neige.

Le style d'écriture ne me convient pas, trop laconique, à la manière d'un haïku, et si l'atmosphère de ce récit souffle le vent de la sensibilité, celui-ci ne parvient pas à atteindre mon empathie. Certes il s'agit du premier roman de Elisa Shua Dusapin, mais malgré tout je ne serais pas son laudateur.

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Lorsqu'un dessinateur de BD français vient se perdre dans une petite ville balnéaire à la frontière avec la Corée du nord, en plein hiver cela peut donner un joli récit, doux et élégant.

J'aime ces romans qui ne racontent pas vraiment d'histoire. Ces mots, ces lignes, ces pages qui fouillent, farfouillent, trifouillent les états d'âme. Les romans qui s'attachent à l'humain. A sa réflexion bien plus qu'à ses actions. A ses secrets. A ses avouables interdits.

Une tranche de vie à l'atmosphère mélancolique. Les personnalités des protagonistes sont guère dévoilées. Leur connaissance se fait progressivement. Pudiquement. Mais toujours avec authenticité.

L'un rêve de l'inconnu. Il parcourt le monde afin de le dessiner. L'autre a des rêves de capitale : Séoul, l'exigeante. Leurs aspirations se font dans la quiétude. le silence.

Un joli voyage littéraire comme je les apprécie tant. Un beau séjour dans une Corée du Sud méconnue.
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Je lis très rarement de petits livres
C est pour un challenge que j ai commencé la lecture de celui ci suite à l avis d une autre challengeuse
L inconvénient des petits livres je trouve que l on n a pas le temps de se mettre dans l histoire
Je l ai lu d une traite une histoire sympa imprégnée des odeurs de cuisine asiatique
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En refermant ce court roman j'ai eu le sentiment de revenir sur Terre après un long, long voyage en apesanteur !
Impossible de vous parler de ce roman en mots de tous les jours. Sachez que nous sommes à Sokcho, une ville portuaire, une station balnéaire à 60 km de la frontière nord-coréenne. C'est l'hiver il fait froid très froid, la ville est quasi déserte, boutiques et hôtels fermés, à l'exception d'une pension de famille fort modeste. C'est là que descend un français, un auteur de bande dessinée, c'est là qu'il croise la route d'une jeune fille franco-coréenne à la fois hôtesse, cuisinière, femme d'entretien ...
Roman surprenant, étrange, émouvant servi par l'écriture épurée d' Elisa Shua Dusapin , un premier roman de toute beauté.
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Une histoire qui se veut simple, légère, épurée et solitaire. Une histoire qui m'a laissée de marbre et froide, semblable à la neige de Sokcho. C'est bien dommage.

Je pense que l'auteure est faite pour la poésie, pas pour écrire des histoires, mais ce n'est que mon avis !

Je laisse Sokcho à son hiver violent, à ses odeurs épicés, et ses poulpes mastiqués.

Une histoire d'amour inexistante. Un lien tellement fragile entre cette femme et un homme français, que l'on peut se demander comment il a fait pour naître dans cette pension sale.
Quelques passages sont joliment écrits, la fin est très belle.
Une délivrance pour moi.
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J'ai choisi de me réfugier dans ce roman de moins de 200 pages après l'éprouvante lecture des Sept morts d'Evelyn Hardcastle, un long pavé policier que je n'ai pas tellement apprécié. Heureusement, on change totalement de registre pour une lecture beaucoup plus simple et douce, dans un univers diamétralement opposé. En effet, dans Hiver à Sokcho, on découvre un style léger, qui nous emmène dans une histoire qui peut paraître banale mais pourtant porteuse de sens.

Bien que l'auteure soit franco-suisse et ait grandit en Europe (merci Wikipédia), son histoire nous emmène jusqu'en Corée du Sud, à Sokcho, pour nous livrer une jolie histoire autour d'une rencontre. J'ai apprécié la simplicité du décor planté, la banalité du quotidien qui m'a parue exotique dans cette ville de l'autre bout du monde... il y a une vraie atmosphère dans ce roman, qui lui est propre mais qui semble difficile à saisir.

À côté de ça, il n'y a pas trop de personnages, les secondaires sont à peine esquissés et c'est surtout de la narratrice qu'il est question. J'ai découvert avec curiosité son quotidien, ses soucis, ses aspirations... ce n'était pas exaltant, mais c'est une tranche de vie que je n'aurais pas imaginé sans cet ouvrage. J'ai aussi apprécié de découvrir la culture de cette jeune femme qui a vécue toute sa vie (ou presque) au même endroit, cette retenue, cet attachement à la cuisine et à la nourriture... bon moi aussi j'aime bien la bonne nourriture, mais je n'y ai pas la même relation.

Dans ce roman, il ne se passe pas grand chose à proprement parlé, on ne peut pas vraiment parlé d'intrigue... on devine ce que veut nous dire l'auteure à travers les lignes plus qu'autre chose. On découvre peu à peu la complexité d'une rencontre malgré des sentiments naissants, l'incompréhension de personnes qui au final ne vivent pas dans le même monde. J'ai aimé la subtilité de cet échange qui a du mal à passer malgré leur envie qu'on devine réciproque. Ça m'a tenue en haleine un peu plus que je ne m'y serais attendue.

La fin, vers laquelle on arrive forcément rapidement, est assez triste mais pourtant m'a parue étonnamment légère. L'Hiver à Sokcho, ce n'est que quelques pages dans une vie, une poignée de jours autour d'un événement banal mais qui remet en question les chemins empruntés jusque-là . Cette lecture m'a laissée agréablement songeuse en refermant ce court roman.
Lien : https://www.lesplaisirsdesmo..
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L'hiver a cette particularité, à étouffer les sons, à ralentir le rythme de l'action. Ce court roman a les particularités de la saison qu'il décrit, un hiver rigoureux à Sokcho.

Deux univers se croisent, se cherchent sans se trouver. A qui la faute? A une coréenne coincée dans son existence formatée? A l'écrivain tourmenté en quête d'inspiration? A la différence des cultures?

Un objet bien loin de mes lectures habituelles, tout en subtilité, en équilibre instable, et où l'ambiance est tellement bien rendu.

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HIVER à SOKCHO est un récit intime d'une Franco coréenne enfermée dans sa ville natale, Sokcho en quête d'identité. L'arrivée d'un Français dans la pension où elle travaille va provoquer chez elle un réveil existentiel. L'atmosphère du récit est froide, l'action tâtonne, les corps se frôlent, les sentiments se révèlent et se gomment aussitôt. Tout est en retenu. La vie quotidienne est rythmée par les repas, les plats traditionnels, les préparations ancestrales. le lien entre les 2 personnages passe par les dessins du Français qui se cherche autant que l'héroïne. le texte d'ELISA SHUA DUSAPIN est d'une très grande finesse. L'écriture sensible révèle une poésie douce et pour finir enivrante.
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🇨🇭 J'ai eu la chance de rencontrer Élisa Shua en mai dernier à la librairie Librebook à Bruxelles, dans le cadre de la @foirelivrebxl. La Suisse était à l'honneur de cette édition 2021.

🌊 Shua est franco-coréenne, tout comme le personnage principal de son premier roman. C'est une jeune femme un peu perdue, qui après ses études de littérature française à Séoul revient à Sokcho, sur la côte proche de la Corée du Nord, pour être proche de sa mère et peut-être éviter de faire de vrais projets.

🏔 Elle travaille dans une vieille pension, et cuisine pour les quelques visiteurs venus se perdre là en plein hiver. Et puis un Français se pointe, sans raison spécifique. Auteur de bandes dessinées, on ne connaîtra pas son nom non plus.

🇰🇷 le ton est précis, poétique, presque détaché. On a envie de se perdre dans les montagnes enneigées ou de se promener sur le petit port de pêche, pour déguster du poisson frais et du kimchi. L'évocation de la cuisine coréenne est un délice, et permet de retranscrire les émotions des personnages de manière détournée. Les dessins du Français prennent vie à l'encre japonaise et se perdent en dehors de la feuille. Ces scènes m'ont évoqué certaines images du "vieux fou de dessin", sur Hokusai.

📝 La délicatesse qui se dégage de ce ivre est difficile à évoquer sans qu'elle ne se brise. Je vous conseille cette lecture!

Vous aussi vous lisez des livres en dehors de leurs saisons? Est-ce que vous connaissez Élisa Shua?
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Sokcho, petite ville portuaire de Corée du Sud, proche de la frontière de Corée du Nord « sur le trente-huitième parallèle, la plus militarisée au monde, au milieu d'un no man's land de deux cent trente-huit kilomètres de long, quatre de large ».

C'est l'hiver, les températures sont glaciales, le froid fige et ralentit tout. Une ville désertée, dans l'attente, attente de paix comme dans tout le pays, paix qui jamais n'advient.

Un auteur de bande dessinée, Kermand, artiste solitaire, débarque dans la pension du vieux Park où travaille notre narratrice, franco-coréenne. Il cherche l'inspiration. Elle lui servira un peu de guide.

Des malentendus, une curieuse relation se crée, des reflets de cultures différentes, de l'encre qui coule sur le papier et recouvre les traits esquissés. Quête d'un idéal inatteignable ?

Une atmosphère frileuse et fébrile, une tension dramatique et ambiguë.
Vide, immensité, froideur. Camaïeu de gris et blancs.
Neige, brouillard, écume.
Mer d'encre. « Voie lactée de la mer ».

Fugu, glace, désarroi, corps douloureux. Dessins en perspective, pinceau en suspension.
« de l'autre côté du mur, la main est lente. Pavane de feuilles mortes dans le vent. Nulle violence dans ce bruit. de la tristesse. de la mélancolie plutôt. »

Un roman à l'ambiance singulière.
Une écriture sobre, dépouillée, factuelle et incisive.
*
Je n'ai pas été très emballée par cette première découverte de l'auteure, néanmoins intéressante par son originalité.
Je tenterai ses deux romans suivants en espérant accrocher un peu plus.
Un ressenti en demi-teintes, à l'image de la fin du roman.
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