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Lu en 2021. Un roman d'atmosphère, qui décrit soigneusement les paysages, les personnages et les sentiments. L'auteure avait su particulièrement me toucher.
Selon moi, la force du récit réside essentiellement dans la sensorialité de l'héroïne, sa propension à l'observation, à l'affût de ses ressentis et de ses désirs. Une plume fluide, sans fioritures, que j'avais trouvée à la fois très cinématographique et introspective, réaliste et poétique également.
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J'ai découvert par ce roman, la plume délicate, poétique et incisive d Élisa Shua Dusapin. Une écriture kinesthesique convoquant odorat, frimas, papilles, observation et émotions dans un court récit silencieux. de très nombreux thèmes de société rayonnent autour de chaque tableau : les relations homme / femme, la pression de la chirurgie esthétique, les liens entre Corée du Sud et du Nord, la tension permanente d'un pays gelé dans un conflit tue puis évoqué au detour d'une phrase. Il y fait froid, seuls les plats cuisinés et les descriptions dessinées réchauffent le lecteur. C'est très bien.
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C'est l'histoire de deux solitudes qui se côtoient, à Sokcho en plein hiver humide et anti-touristique au possible.

Elle, vit avec sa mère et subsiste grâce à un emploi dans une pension décrépie. Son fiancé, ou plutôt son amant, travaille à Séoul et s'absente souvent.

Lui vient de France, comme le géniteur de la jeune femme, qu'elle n'a pas connu. Il dessine, c'est son métier. Il se nourrit de sandwichs, ne touche pas aux repas traditionnels qu'elle prépare jour après jour pour les pensionnaires. Lorsqu'elle a un jour de congé, il lui demande de l'accompagner pour visiter les environs.

Ils ne parlent guère. Les mots comme étranglés ne sortent pas. Derrière les cloisons en papier, ils se perçoivent, s'entendent.

La plume d'Elisa Shua Dusapin étire les scènes de cuisine (je suis presque sûre qu'une personne plus douée que moi saurait confectionner tous les mets cités à partir de ces descriptions ultra précises) et le vide entre les êtres. Elle est élégante et poétique, mais ne m'a pas sauvée d'une histoire engluée dans l'éther et la pluie de Sokcho. Une autre fois peut-être ?
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A Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne, qui n'est jamais allée en Europe, rencontre un auteur de bande dessinée, Yan Kerrand, venu chercher l'inspiration depuis sa Normandie natale.

C'est l'hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l'encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes.

***

Une histoire douce et apaisante, agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir indélébile. Je dois avouer que je n'aime pas l'hiver (ceci explique peut-être cela …).
La narratrice est la jeune fille franco-coréenne. Toute l'histoire est racontée à la première personne du singulier, et je viens de m'apercevoir, au moment d'écrire mon avis, que nous ne connaissons pas son prénom, ni son nom.
L'ambiance hivernale est très présente, avec le froid, la neige, le gel et une impression de solitude et d'ennui permanente.
La cuisine coréenne est très présente tout au long de cette lecture.
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C'est une rencontre inattendue à l'autre bout du monde, pour lui, dessinateur français reconnu de bandes dessinées ; dans sa pittoresque ville au nord de la Corée du Sud, pour elle, un peu française aussi, aux côtés de sa mère.

C'est doux. C'est brutal. Il y a comme une vie en noir et blanc qui se dessine entre eux. Une lueur qui va redonner de la vie le temps d'un instant. Et cette fin suspendue, dramatique mais tellement réelle.

Je viens d'apprendre que ce livre va être adapté au cinéma et je ne peux m'empêcher de penser à Lost in Translation (sans lien réel) et les sublimes dessins du studio Gibli.

Ce livre est très poétique et laisse notre imagination s'étendre au delà des mots. Il en dit beaucoup plus que ces quelques pages.
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Un « Hiver à Sokcho » est un premier roman, présenté comme délicat, d'un univers riche et original, une atmosphère puissante.
J'avoue être plutôt friande des premiers romans, aussi je me suis laissé tenter.
Et bien... j'ai dû passer à côté.
Je n'ai pas adhéré : cette ambiance avec tous ses non-dits, ces descriptions et non-actions dans la neige, le froid, les poissons et préparations culinaires…
J'ai plutôt ressenti la délicatesse évoquée comme un vide.
J'espère trouver d'autres ouvrages coréens (ou qui s'y déroulent) plus enthousiasmants.
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C'est un roman d'atmosphère, de sensations, d'émotions, exprimant une sensualité retenue, l'ensemble à travers la brève rencontre d'un dessinateur français avec une jeune sud-coréenne qui travaille dans la pension où il va résider quelques temps au coeur de l'hiver de Sokcho.

L'un ne pense qu'aux dessins qu'il doit élaborer en profitant de ce séjour hivernal à l'étranger, seul lieu où il parvient à mettre en page son talent, l'autre ressent une attirance pour cet homme, ses mystères, ses dessins, elle voudrait être dessinée par lui. Entre eux, beaucoup de retenue, dans les mots, les attitudes, les gestes qui ne vont jamais au bout de là où ils pourraient parvenir, préservant ainsi tout l'indicible de cette rencontre particulière.

C'est aussi un roman qui parle de cuisine, avec de nombreux détails sur les différents mets et leur préparation. La jeune fille voudrait que le dessinateur goûte sa cuisine, et certainement secrètement son corps, mais, lui, n'est pas tenté par la première et semble incapable d'approcher de trop près le second.

L'histoire se déroule en une douceur délicate, avec de très nombreuses références à la nature, au vent, à la neige, au sable de la plage, aux vagues écrasées par le froid, aux oiseaux et tous les éléments de cette ambiance feutrée contribuent indiscutablement à la beauté qui émerge paisiblement de ce beau roman.
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Un hiver à Sokcho, petite ville portuaire sud-coréenne, où tout est au ralenti et où il n'y a pas grand chose à effectuer, un auteur de bande dessinée va y "trouver refuge" en panne d'inspiration pour sa prochaine oeuvre. Il va séjourner dans une pension où travaille une employée, chargée de la cuisine et du ménage, dont il n'est pas fait mention de son prénom tout au long de l'histoire. Au fur et à mesure de l'histoire, des liens vont se tisser entre ces deux êtres, alimentant l'inspiration de l'auteur, aux cultures différentes. D'un côté, nous avons une employée ,de père français inconnu et de mère coréenne, qui n'est jamais partie de chez elle et un auteur français originaire de Normandie.
Un certain rythme est imprimé au récit en recourant à l'usage de phrases courtes incitant le lecteur à être happé par l'histoire qui est scandée de très courts chapitres qui ne sont ni nommés ni numérotés.
Pour finir, ce roman est très délicat faisant découvrir au lecteur une culture différente avec des codes divers, laissant suggérer par exemple une idylle entre ces deux êtres alors qu'il n'en est rien. C'est une lecture qui se lit vraiment très rapidement du fait du rythme particulier imprimé au récit.
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Ce récit raconte une tranche de vie dans une ville balnéaire de la Corée du Sud proche de la frontière. L'histoire est simple : une jeune femme de Sokcho rencontre un auteur de BD qui puise son inspiration dans les pays au sein desquels il séjourne quelques semaines. C'est la rencontre de deux sensibilités et de deux cultures. La jeune femme, fille d'un Français, aime la France et est attirée par Kerrand, le dessinateur venu chercher le calme dans ce lieu. Quelque chose se noue entre eux deux, une compréhension, une complicité ténue et fragile.
Le récit s'ancre dans la description de l'hiver à Sokcho, du calme de la ville qui semble en déclin, des canalisations qui s'éventrent, du poisson que l'on cuisine, de la nourriture qui tient une place importante dans ce texte. de même que le souci des corps, de l'esthétique.
L'écriture peut sembler plate, mais non. Elle est riche de plein de petites notations qui décrivent les relations, le mode de vie, la culture, créant une atmosphère originale et exotique. Elle montre un monde lointain, une autre vie. Elle montre aussi le dessinateur dans sa démarche de création.

Un premier roman accrocheur, beau et touchant, au style élégant.
Lien : https://lecturesdereves.word..
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Un livre à lire ! Celui qui a réveillé mon envie de lire...

J'ai adoré son style d'écriture, très direct. On ressent l'hiver, la mélancolie, le doute...

J'ai lu ce roman plusieurs fois et chaque lecture était une nouvelle découverte. Ce récit éveille notre imagination. Ce récit m'a boulversée et émerveillée.
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