Première impression : la lecture de ce livre est aisée et rapide. Que celui qui ne dispose pas de beaucoup de temps se précipite ! On pourrait en rester là. Mais le premier passage est trompeur : on a envie d'y revenir, et de creuser un peu plus avant ces petits textes a priori anodins, mais intriguent, questionnent parfois.
Alors, on y revient pour piocher au hasard, laisser ses pensées s'évader vers la poésie et les ambiances évoquées. Chacun peut se retrouver dans la majorité des textes. La structure du livre est (volontairement) aléatoire, comme le cours d'une vie, sans logique prédéfinie, plus chronologique que thématique. Les textes sont numérotés pour plus de clarté (il est facile de retrouver un texte au milieu des autres).
En résumé, que vous soyez d'un tempérament poétique ou rationnel, vous trouverez du plaisir à la lecture de cet ouvrage.
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Quel magnifique recueil de haïkus ! Je ne me lasse pas de relire chacune des pensées poétiques qui le composent, elles sont tellement apaisantes… A la faveur d'une écriture sensible et élégante, EMEF nous fait un présent immense en nous offrant, humblement, une très belle moisson poétique, véritable ode à la nature, à la vie et à l'amour. Les mots, les phrases, les strophes coulent comme l'eau d'une source naissante, sous la plume douce et limpide de la talentueuse poétesse.
Tel un artiste peintre travaillant sur sa toile, EMEF laisse vagabonder ses réflexions sur le papier, celles qui lui sont suggérées par l'observation de la nature vivante et vibrante autour d'elle. Elle fige ainsi pour l'éternité un méli-mélo d'aquarelles colorées, parsemées de quelques états d'âme du moment. Des instants de pur bonheur à lire et relire sans modération.
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Car la seule chaleur
A retenir finalement
Est celle des larmes.
Les pages se tournent
A l'heure venue de si loin
Et nous vacillons.
Le temps ne fait rien
Aux souvenirs accrochés
Délicieux ou pas.
Parfum sucre et miel
Nuage d'avril jusqu'à juin
Là le chevrefeuille
Jeunes giroflées
Foisonnent contre le muret
Tout près du lilas
Aurore blonde
Un sourire d'enfant qui chante
Et voici l'amour
Clair et blanc cristal
Petites soquettes en dentelles
Rose de tes joues
Même en refusant
Le passé nous rattrape
Nous laisse impuissants
La raison du choix
C'était à ce moment là
Le seul des possibles
Tendre galet rond
La douceur lisse et chaude
D'une joue d'enfant