pour empêcher le peuple de se découvrir une quelconque nouvelle ligne de conduite politique, nous le distrairons par toutes sortes de divertissements : jeux gymniques, passe-temps, passions de différentes natures, guinguettes et, nous l'inviterions à prendre part à des concours artistiques et sportifs.... Nous encouragerons l'amour du luxe effréné et nous augmenterons les salaires, ce qui ne soulagera pas les ouvriers, car, en même temps, nous élèverons le prix des objets de première nécessité, sous le prétexte de mauvaises récoltes.
Pour vendre la révélation d'un complot, je ne devais fournir à l'acquéreur rien d'original, mais bien seulement et spécialement ce qu'il avait déjà ou appris ou qu'il pourrait apprendre plus facilement par d'autres canaux. Les gens ne croient que ce qu'ils savent déjà.
Il faut un ennemi pour donner au peuple un espoir. Quelqu'un a dit que le patriotisme est le dernier refuge des canailles : qui n'a pas de principes moraux se drape d'habitude dans une bannière, et les bâtards se réclament toujours de la pureté de leur race. L'identité nationale est la dernière ressource des déshérités. Or le sentiment de l'identité se fonde sur la haine, sur la haine de qui n'est pas identique.
La Bible, une histoire d'incestes et de massacres et de guerres sauvages, où on ne triomphe qu'à travers la trahison et la fraude, où les rois font assassiner les maris pour s'emparer de leurs épouses, où les femmes qui se disent saintes entrent dans le lit des généraux ennemis pour leur couper la tête.
La civilisation n'atteindra pas la perfection tant que la dernière pierre de la dernière église ne sera pas tombée sur les dernier prêtre, la terre libérée de cette engeance.
Mon Dieu, comment peut-on vivre dans un monde de faussaires ?
J’observe la vie des autres pour passer le temps. C’est que je vis en retraité, ou en vétéran.
On n’aime pas quelqu’un pour toute la vie, de cette espérance impossible naissent adultère, matricide, trahison de l’ami… Par contre on peut haïr quelqu’un toute une vie. Pourvu qu’il soit toujours là à attiser notre haine. La haine réchauffe le cœur.
Parfois, même dans les vieilles histoires, la différence entre une fée et une sorcière n’est que d’âge et de grâce.
C’est comme les Rois mages, seul Matthieu leur a consacré deux versets, sans dire ni comment ils se nommaient, ni combien ils étaient, ni qu’ils étaient rois, et tout le reste n’est que rumeurs et traditions. Et pourtant, pour les gens ils sont aussi vrais que Joseph et Marie, et je sais que quelque part on vénère leur corps.