AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 91 notes
5
8 avis
4
16 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je remercie Babelio pour l'opération Masse Critique ainsi que les éditions Castlemore pour m'avoir permis de découvrir cette agréable lecture :-)

Voici le nouveau roman de Silène Edgar, une auteure que J'avais découvert avec l'excellent 14-14 qu'elle avait co-écrit avec Paul Beorn. Ici, elle est en solo, et c'est l'occasion de voir ce qu'elle vaut vraiment. Les romans écrits à quatre mains c'est très bien, mais il y a toujours des parties que l'on aime moins, et on ne sait pas quel auteur écrit quelle partie.

Comme le laisse présager le résumé en quatrième de couverture, nous avons une nouvelle fois un livre jeunesse qui nous plonge le quotidien de deux frères. Un peu comme Adrien et Hadrien dans 14-14, qui bien qu'ils n'étaient pas frères, étaient le duo du livre. Sauf qu'ici, Sacha et Jacob vont être tout le temps ensemble, et c'est Sacha qui va faire le plus de chose et porter l'histoire. Son petit frère n'aura que des rôles mineurs mais restera tout de même omniprésent.

L'ambiance de ce roman est assez particulière car l'on ressent les choses du point de vue de Sacha, et on ne comprends jamais trop ce qui se passe. Pourquoi subitement, ses parents décident de l'envoyer en vacances chez son étrange oncle qui dirige un pensionnat pour personnes ayant quelques soucis mentaux ? En effet, ce dernier veille sur des locataires qui se prennent pour Louis XIV, Nefertiti ou encore Napoléon, ce qui n'est pas très rassurant, surtout lorsque l'on est deux petits enfants sans aucun repères.

Mais surtout, la question est de savoir pourquoi les parents de Sacha et Jacob, décident de les envoyer en en vacances avant même la fin de l'année scolaire ? Pourquoi ne viennent-ils pas avec eux ? Quel est ce travail si important qui nécessite d'être loin d'eux pendant plusieurs semaines ?

Tous ces mystères et bien d'autres vont peu à peu être résolus par Sacha qui va n'avoir de cesse d'enquêter, visitant nuit après nuit, les différents couloirs du manoir, allant jusqu'à s'aventurer dans les chambres des étranges pensionnaires, ou pire, dans le grenier dont l'accès est défendu… Sans compter qu'ils n'ont pas le droit de quitter le manoir car des loups rôdent sans cesse…

À première vue, on a ici un roman jeunesse tout ce qu'il y a de plus basique, dans le digne héritage d'un premier tome d'Harry Potter par exemple. Et d'ailleurs, même si la lecture est sympathique, les 150 premières pages sont sympas, mais cela reste du déjà-vu.

MAIS ! Soudain, tout bascule. Au chapitre 20, page 157, le roman prends une tout autre tournure, que personnellement je n'avais pas vu venir. Sacha découvre enfin toute la vérité sur cet étrange manoir, et là, le livre prends un tout autre aspect. On reste dans du jeunesse, mais l'intrigue devient tout de suite plus réaliste, plus profonde et plus dure. On comprends tous les petits détails qui semblaient bizarres depuis le début, et surtout, on ne peut plus lâcher le livre.

Je ne peux pas vous en dire plus, car je vous gâcherais le plaisir, mais ce livre est très intelligent car il n'est pas juste un petit roman jeunesse comme il en existe tant. Il a un truc en plus, un truc qui fait qu'il peut être lu par les adultes et les enfants, et surtout, il est vraiment bien écrit. Il y a dans ce roman une certaine forme de pédagogie, pour apprendre aux enfants de choses très dures, mais enveloppé sous une belle couche de naïveté.

Cette naïveté, Sacha va la perdre au fil du livre et c'est la toute la force de Silène Edgar. Elle fait murir son personnage principal sans pour autant le renier. Il reste un enfant de douze ans, mais ces quelques semaines passées dans ce manoir, vont changer sa vie à tout jamais.

Vous l'aurez sans doute compris, j'ai adoré ce roman, qui, même s'il ne paye pas de mine au premier regard, se révèle particulièrement intelligent une fois que l'on arrive à la moitié du livre. Silène Edgar est une auteure vraiment talentueuse et je compte bien me procurer ses autres romans.

Attention, ne feuilletez surtout pas le livre après les 150 premières pages, car vous pourriez tomber sur des illustrations qui vous dévoileraient les tenants et aboutissants du récit.

Lien : https://chezxander.wordpress..
Commenter  J’apprécie          211
En ce moment je prends plaisir à lire des ouvrages se déroulant pendant la seconde guerre mondiale.
Dernière lecture en date : 42 jours de Silène Edgar.
Eté 1942...
Sacha, douze ans, et Jacob, son petit frère, sont à la fois surpris et très contents de partir en vacances avant la fin de l'année scolaire. D'autant qu'ils auront la chance de séjourner dans la pension de leur oncle Jean, un manoir breton au bord de la mer !
Ils sont quand même étonné de ne pas partir avec leurs parents mais une colonie de vacances, cela ne se refuse pas ;)
Une fois sur place, ce n'est pas tout à fait la colonie qu'ils s'imaginaient : les pensionnaires sont de drôles d'adultes qui se prennent pour Victor Hugo, Louis XIV, Néfertiti…
Mais les garçons ne s'y ennuient pas une minute : le manoir est plein de secrets sur lesquels enquêter. Qui fait ces bruits étranges dans le grenier ? Et que sont ces mystérieux loups qui rôdent dans les parages ?
42 jours est un très bon roman jeunesse, avec des enfants qui n'ont pas compris la réalité de la guerre car leurs parents les ont énormément protégé. Les parents sont juifs, ce que nous lecteurs (du moins nous les adultes) comprenons rapidement mais Sacha l'ignore, malgré ses 12 ans. Ses parents refusent de lui parler de la guerre, de ce qui se passe pour les juifs. Alors le jeune garçon et son petit frère pensent aller en colonie de vacances...
La réalité est plus compliqué, le jeune garçon va découvrir la vérité sur cette seconde guerre mondiale peu à peu et de façon parfois un peu brutale.
42 jours est un roman très bien écrit, très bien ficelé et un peu différent dans sa façon d'aborder la guerre. On découvre ici le point de vue d'un jeune garçon qui sait qu'il y a la guerre mais qui ne comprends pas ce qui se passe pour les juifs, pourquoi ils doivent fuir.. Alors que de nombreux enfants doivent grandir vite pendant cette période, Sacha lui continue à être un enfant. C'est touchant, et c'est crédible. Évidemment à un moment il va connaître la vérité, cet été 1942 va le faire grandir très rapidement. Son histoire est touchante et même si Sacha est un enfant parfois agaçant (comme tous les pré ados savent l'être lol) il est hyper attachant, tout comme son petit frère Jacob.
J'avais bien évidemment deviné qui étaient les loups, c'était logique par contre cela fera réfléchir les jeunes lecteurs.
Il est intéressant de découvrir ce qui est arrivé aux juifs mais aussi aux gens du voyage, car mine de rien le sujet est peu abordé dans la littérature, surtout enfantine ; alors pendant cette période il n'y a pas que les juifs qui ont été exterminés !
J'ai passé un excellent moment de lecture, et je mets cinq étoiles.
Commenter  J’apprécie          120
L'histoire et les personnages…

Un départ avant le début des vacances d'été dans le manoir breton au bord de mer où travaille oncle Jean ? Quand leurs parents leur annoncent cette nouvelle inattendue, Sasha, 12 ans, ne peut s'empêcher de trouver cela suspicieux quand, au contraire, son petite frère Jacob se montre ravi. Une fois arrivés au manoir, les deux jeunes garçons vont faire la connaissance du couple d'intendants, de leurs deux enfants et des pensionnaires du manoir que d'aucuns pourraient qualifier de gentils fous. Entre les tâches quotidiennes, les jeux et les bons repas, Sasha et son frère ne voient pas le temps passer d'autant que les différents mystères que semble receler ce manoir éveillent l'instinct d'enquêteur de Sasha et stimule son imagination déjà bien fertile…

Durant toute l'histoire, nous suivons plus particulièrement Sasha, son petit frère étant présent, mais plus dans le rôle classique du petit frère qui suit son aîné comme son ombre. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la complicité entre ces deux frères et la manière dont Sasha essaie au mieux de s'occuper de son cadet. Une grande responsabilité pour un enfant de 12 ans d'autant que lui et son frère n'ont jamais été séparés aussi longtemps de leurs parents. Même s'ils se sentent bien au sein de ce manoir, se sont fait des amis et apprécient de manger de bons petits plats, l'absence de leurs parents leur pèse, ce qui entraîne quelques crises de larmes.

Et puis Sasha, du haut de ses 12 ans, sent bien qu'on lui cache des choses ce qui n'est pas fait pour le rassurer. Pourquoi ses parents n'ont pas attendu le début des vacances ? Où travaillent-ils vraiment ? Quand les reverront-ils ? Toutes ces questions et ce sentiment d'être mis de côté le pousseront, tout au long du roman, à ne pas toujours respecter les demandes des adultes avec des conséquences plus ou moins importantes pour lui, sa famille et ses amis. On comprend parfois sa curiosité quand on frissonne d'autres fois anticipant les risques qu'il fait prendre à tous. Sasha se révèle cependant attachant malgré ses bêtises, car l'auteure a su le rendre très réaliste. Durant ces 42 jours, il évolue, il grandit, il apprend à s'adapter à un nouvel environnement, à de nouveaux amis, mais surtout à une nouvelle vie. Alors s'il fait preuve de maturité et d'un certain sens des responsabilités, il n'en demeure pas moins ce garçon de 12 ans qui n'est pas parfait et qui a encore besoin de ses parents malgré ses velléités d'autonomie bien naturelles à son âge. Un personnage réaliste auquel, je n'en doute pas, les jeunes lecteurs pourront s'identifier et comprendre.

wp-image-1555672617En plus de Sasha et de Jacob, Silène Edgar nous offre une galerie de personnages très attachants et, pour certains, très très originaux. Vous ferez ainsi la connaissance d'adultes qui se prennent pour quelqu'un ou quelque chose d'autre. Dites ainsi bonjour à Néfertiti, Louis XIV, Victor Hugo, Napoléon Ier et Napoléon Ier, Shere Khan et Earl Grey, une personne se prenant pour une théière. L'idée de l'auteure, en plus d'être complètement loufoque et d'apporter un peu de légèreté, permet aux lecteurs de se remémorer de grandes figures historiques. Cerise sur le gâteau, leurs portraits sont disséminés dans le livre.

J'ai pris un plaisir fou à découvrir chacun d'entre eux avec une petite préférence pour Victor Hugo qui m'a bien amusée notamment quand il avoue ne pas comprendre totalement « ses propres écrits ». Je confesserai néanmoins une certaine frustration. A part Louis XIV qui joue les trouble-fêtes, les autres personnages ne sont pas assez présents à mon goût. J'adorerais que l'auteure nous propose par la suite un autre roman basé sur la vie de ces fantasques personnages et sur les circonstances qui les ont poussés à s'engager dans un jeu de rôle permanent. Étaient-ils déjà « fous » ou est-ce la folie humaine qui les a rendus ainsi ? Et si finalement, Sasha et Jacob découvraient que les fous ne sont pas forcément ceux que l'on croit…

Une histoire qui en cache une autre et qui se fait poser de nombreuses questions…

Le lecteur est laissé, comme Sasha, dans l'ignorance quant aux raisons du brusque départ de Paris ou sur les mystères du manoir comme ces bruits qui proviennent du grenier. du moins, les jeunes lecteurs, car les lecteurs plus âgés liront assez rapidement entre les lignes pour entrevoir les raisons qui ont poussé un couple à faire partir leurs enfants de Paris, sans eux, pour un manoir en Bretagne. L'étrange comportement de Jean qui se montre parfois distant ou encore la présence mystérieuse d'un individu au grenier seront d'autres indices qui devraient rapidement vous faire comprendre le contexte de l'histoire. Je n'en dirai pas plus pour ne pas prendre le risque de vous spoiler. Je me contenterai de louer la capacité de l'auteure à aborder une période sombre de notre histoire et donc des thèmes durs, voire très durs, avec délicatesse les rendant ainsi accessibles à de jeunes lecteurs. J'ai trouvé, par exemple, l'utilisation d'un grand méchant des contes comme métaphore pour désigner un méchant bien plus réel juste parfaite.

Ce roman est destiné à la jeunesse, mais je pense qu'il pourra plaire à tous d'autant qu'il suscite même chez les adultes de nombreuses questions : est-ce que préserver des enfants des atrocités qui se déroulent à leur porte est vraiment les protéger ou, au contraire, les mettre en danger ? Auriez-vous été capables de vous rebeller contre des règles injustes et inhumaines malgré la peur ? Pourquoi certaines personnes qui sont supposées être vos semblables se transforment en monstres ? Pourquoi la différence fait-elle autant peur ? … Des questions qui, pour certaines d'entre elles, demeurent hélas d'actualité.

Une histoire qui offre un voyage riche en émotions…

42 jours est un roman que j'ai beaucoup aimé autant pour les personnages que l'histoire mais ce que j'ai préféré, c'est le voyage émotionnel qu'il m'a fait traverser. J'ai été intriguée, j'ai souri, j'ai eu peur, j'ai été émue, j'ai été révoltée, j'ai frissonné devant certains événements, j'ai eu envie de crier à l'injustice, j'ai eu envie de gronder un certain garçon, j'ai eu quelques bouffées de violence envers des figures d'autorité… Je lis pour plusieurs raisons, l'une d'entre elles étant cette envie de ressentir différentes émotions. Et à cet égard, je peux dire que j'ai été comblée. Je n'ai pas aimé toutes les émotions traversées, mais j'ai apprécié que l'auteure arrive à les susciter avec une telle facilité. Il faut dire qu'elle propose ici une histoire d'une grande sensibilité qui ne tombe jamais dans la sensiblerie.

A noter la présence de notes de bas de page et de quelques dates en fin d'ouvrage qui faciliteront la lecture des plus jeunes et rafraîchiront la mémoire des lecteurs plus âgés.

Pour conclure, Silène Edgar, à travers une plume simple, fluide et agréable, raconte une histoire dans l'Histoire. Un procédé qu'elle manie d'une main de maître et qui rend la lecture de son roman aussi passionnante qu'addictive. Si vous avez envie de découvrir des personnages attachants et originaux, des moments de joie et des moments plus durs, 42 jours est fait pour vous. Sans jamais tomber dans le pathos, l'auteure aborde des thèmes durs mais de manière assez imagée et sensible pour les rendre accessibles aux jeunes lecteurs. A lire et à relire pour que le passé ne se reproduise jamais.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman historique prend racine dans la période terrible de l'occupation française durant la Seconde Guerre mondiale. le pays est divisé en deux, le nord occupé par les allemands et le sud gouverné par Pétain. Autant dire que ce n'est pas tout rose. Mais c'est une période de l'histoire française importante et qu'il ne faut pas négliger à enseigner aux enfants afin qu'ils sachent. A travers la fuite d'une famille juive de Paris et de France, le lecteur découvre en même temps que le héro ce qu'il se passe, et la dangerosité de la situation. J'ai aimé cette façon douce et cruelle à la fois (réaliste finalement) d'amener l'enfant à comprendre ce qu'il se passe. le héro, d'abord traité comme un enfant, finit par montrer une terrible maturité (et un brin de témérité).
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
Commenter  J’apprécie          40
Le mot qui me vient à l'esprit à la fin de ma lecture est "délicatesse". L'auteure propose ici, un récit historique ayant beaucoup de finesse.
Comment aborder la plus terrible des époques de l'histoire de France sans pathos ni jugement ? Et comment "accrocher" le lecteur aussi jeune qu'il puisse être ?
Tout semble si évident pour Silène Edgar ! Elle narre l'histoire de Sacha : à douze ans, il se trouble de l'attitude de ses camarades de classe et de leur hostilité progressive. Sacha ne comprend pas, il ne se sent pas différent des autres enfants et pourtant, jour après jours, des tensions éclatent et les insultes aussi ! Ah oui, j'ai oublié de vous dire : l'histoire débute en juin 1942 et le père de Sacha est juif. Pour éloigner Sacha et son frère Jacob de la capitale, leurs parents décident de les envoyer en "vacances" chez leur oncle Jean dans un manoir en Bretagne. Voici le début de ce palpitant roman, plein de sensibilité.
Les personnages sont attachants : la douce folie des pensionnaires de l'institution de l'oncle de Sacha qui se prennent pour des personnages historiques, la famille de "manouches" Maud, Charly et leurs enfants Eléanore et Léandre, l'oncle Jean le résistant, mais aussi les "justes" comme Noémie qui accueille dans son hôtel tous les réfugiés en transit dans le Lot avant de passer en Espagne… Quant aux parents de Sacha, ils ont cette élégance d'éloigner leurs enfants de la cruelle réalité qu'est l'aversion de certaines personnes envers des minorités.
Un réel petit bijou ! Merci beaucoup !
Commenter  J’apprécie          20
42 jours est un livre jeunesse et on le ressent à travers l'écriture qui est simple et efficace. Pour autant, étant adulte cela ne m'a pas gêné.
Ne connaissant pas les autres écrits de Silène Edgar je ne sais pas si c'est ça marque de fabrique mais elle sait très bien cacher son jeu. le début du récit est empreint de mystère. Tout comme Sacha, on ressent qu'il existe des non-dits et qu'il se trame quelque chose mais sans savoir de quoi il retourne. Lorsque tout est révélé, l'histoire prend un tout autre tournant que j'ai fort apprécié. J'ai d'ailleurs dévoré ma lecture.
42 jours fût une belle découverte dont le résumé ne laisse présager en rien le contenu.
Commenter  J’apprécie          10
Je pense avoir acheté ce livre à Montreuil l'année passée... Ça va, je pense avoir déjà fait pire au niveau du délai de lecture.
Mais voilà, j'ai eu soudain envie de me pencher dessus. Force est de constater que j'ai bien fait, étant donné que je l'ai dévoré en à peine deux soirées.

J'ai tout de suite été prise dans le quotidien de Sacha et Jacob, que ce soit dans leur appartement à Paris, ou ensuite dans le manoir de leur oncle Jean.
Silène Edgar a parfaitement su rendre justice à la candeur et la naïveté qui caractérisent les enfants de cet âge. Etant donné que tout le roman se passe du point de vue de Sacha, cela a toute son importance pour le déroulement de l'histoire.

J'ai aimé suivre la vie de tous les jours des habitants du manoir. Ces tâches quotidiennes à accomplir qui sont presque banales mais qui ajoutent au réalisme de l'histoire.
Tous les personnages ont su me toucher, que ce soit Eléanore, Léandre et leurs parents ou encore les différents pensionnaires, un peu loufoques mais drôlement attachants.

En ce qui concerne les fameux mystères du manoir, j'ai trouvé ça tellement ingénieux de la part de l'autrice de ne jamais trop en dire, jamais trop en révéler, afin que le lecteur soit exactement au même niveau que Sacha et qu'il se pose lui aussi la question du réel et de l'imaginaire.

En tout cas, ce roman m'a réellement bouleversée. J'avais quelques soupçons par rapport au contexte, qui se sont peu à peu révélés être les bons et cela a encore renforcé mon amour pour ce roman.
Sans parler de l'épilogue et de la note de l'autrice, qui ont définitivement achevé de me faire pleurer.

En conclusion, 42 jours confirme mon amour pour la plume de Silène Edgar. Et je me réjouis de savoir qu'il me reste encore quelques romans de son cru à découvrir. Est-ce utile de vous préciser que ma venue au Salon de Montreuil annonce un craquage en règle à son stand ?
Lien : http://www.cranberriesaddict..
Commenter  J’apprécie          00
Sacha, 12 ans et Jacob son petit frère partent en juin dans une "colonie de vacances" en Bretagne alors que leurs parents, doreurs, se rendent sur un chantier vers Toulouse. Les deux enfants sont envoyés dans un manoir avec des pensionnaires un peu particuliers qui se prennent pour d'autres (Louis XIV, Napoléon, une théière...). Mais Sacha pense qu'on ne lui dit pas la vérité et il décide de mener son enquête dans ce fameux manoir où le grenier lui est interdit. Voici les 150 premières pages. En tant qu'adulte, nous nous doutons des raisons de ce mystère mais les enfants, je pense, seront surpris. La deuxième partie est plus ancrée sur l'aspect historique et surtout l'évolution du personnage de Sacha, un peu tête brûlée qui va grandir d'un seul coup.
Véritable coup de coeur pour ce roman très bien mené et qui tient en haleine. Je le recommande.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (188) Voir plus



Quiz Voir plus

Adèle et les noces de la reine Margot

Qui est l'auteur du roman d'inspiration, la Reine Margot ?

Silène Edgar
Alexandre Dumas
William Shakespeare
Emile Zola

7 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Adèle et les noces de la Reine Margot de Silène EdgarCréer un quiz sur ce livre

{* *}