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A la recherche de la raison de la disparition de sa mère dans l'Ouganda, Minga va partir dans ce camp de réfugiés où sa mère a vécu plusieurs années après être partie du fait de la violence de son mari et elle va essayer de comprendre ce qui s'est passé.
De ce roman, ressort beaucoup d'humanité et aussi d'admiration pour ces femmes qui ont subi tellement de violence et qui malgré tout ont tout fait pour échapper à leur passé, en se retrouvant dans ce camp.
On y voit aussi de l'entraide entre les différentes femmes et on apprend à connaître petit à petit leurs différentes histoires.
Le roman est bien construit et j'ai bien aimé lire les lettres de la mère de Minga qui sont parsemées dans le roman et qui permettent l'avancée dans la quête de Minga.
En définitive, je dirais que c'est un livre qui rend hommage au courage de ces femmes ayant subi beaucoup de violence, et malgré tout sans pathos.
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Un roman comme un cri pour créer la sororité nécessaire au combat des femmes de tous continents.

Une histoire bouleversante qui emmène la narratrice, en Ouganda, dans le camps de Bidibidi où des femmes, fuyant la guerre civile du Soudan du Sud, arrivent brisées mentalement et le corps meurtri. En parallèle, l'histoire familiale, à Paris, de Minga qui part sur les traces de sa mère. Celle-ci a quitté le domicile conjugal lorsqu'elle avait 8 ans. Elle s'est soustraite aux violences de son mari en s'engageant dans une mission humanitaire en Ouganda.

Une lecture poignante et des personnages féminins attachants. L'histoire de drames qu'on voudrait tant voir cesser, ici et partout ailleurs.
Une narration qui prend divers chemins et livre un message fort. Une belle plume qui décrit la réalité des vies volées. Des mots qui dénoncent la profanation des corps et honorent le courage et la force de ces femmes.
Une lecture qui m'a énormément touchée. Merci @charlineeffah pour ce récit qui nous rappelle qu'on ne peut accepter l'inacceptable: Les féminicides.

"Une femme ne se lève pas un matin avec l'intention de se livrer aux mains de ses bourreaux. Non, elle subit. Elle en est la malheureuse victime...
Je crois que le courage a un sexe. Il est une femme... Vous êtes des survivantes, des témoins de notre tragédie commune, où nos rêves, nos droits, comme nos corps, sont un espace continuellement attaqué.
Restez debout et fières ! Vous êtes si belles ! "
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Dans son roman les femmes de BidibidiCharline Effah nous brosse des portraits de femmes, de parcours, de combats, de résistance et parfois de résilience.
Les femmes de Bidibidi est le récit de ces blessures profondes, ces secrets inavouables à souhaiter une amnésie. À travers des personnages attachants et émouvants, l'auteure nous invite à partager le quotidien de femmes brisées par la guerre, ces femmes qui trouvent refuge au sein d'un camp essayant de se reconstruire loin des atrocités (très difficiles vu que l'enfer, c'est l'autre), ces femmes dont la vie est dévastée, mais espérant quitter un jour cet enfer pour rejoindre un enfant, un mari, un pays.
Avec une écriture fluide, une thématique très bien menée avec un soupçon d'intrigue,un excellent travail sur la psychologie des personnages , résultat une lecture très passionnante et surtout (faute de me redire) très émouvante. Je vous conseille de rejoindre Minga , Rose, Joséphine et Veronika sur leur route de la reconstruction et de la réparation.
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Si ce récit est une oeuvre de fiction, le camp de Bidibidi est bien une réalité. Deuxième plus grand camp de réfugiés au monde, il se situe en Ouganda et accueille les réfugiés victimes des guerres tribales au Soudan.
Véritable ville de plus de 200 000 habitants, il y règne la misère, et une menace permanente pour les femmes qui arrivent déjà souvent meurtries dans leur corps sur le chemin de l'exil.

C'est dans ce camp que Minga, française, la cinquantaine, se rend un jour pour tenter de retrouver enfin la trace de sa mère. Cette mère qui une nuit a quitté le domicile familial parisien lasse de prendre coup sur coup de la part de son mari et bien décidée à exercer son métier d'infirmière loin de cet homme violent. Minga n'a alors que 8 ans.

Charline Effah dit la violence faite aux femmes par des hommes qui les considèrent encore comme leur propriété au 21ème siècle ou comme des trophées de guerre. Elle met sur les maux de ces femmes, les vrais mots dans toute leur simplicité et leur horreur. Et c'est insupportable.
Mais elle raconte aussi comment ensemble elles parviennent à se reconstruire, tout doucement.

Minga va au devant de ces femmes avec maladresse et gêne, les écoutent, et comprend par bribes et par le biais de lettres qui fut cette mère absente.

Son histoire personnelle et celles de ces femmes du camp s'entrecroisent, se percutent dans un témoignage bouleversant. A lire absolument !
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Minga souhaite découvrir les circonstances dans lesquelles sa mère est décédée mais elle en apprendra bien plus.

Que ce soit sur Paris ou au Soudan du sud, les femmes portent les marques des violences des hommes. Ils ont toujours une raison pour abîmer le corps d'autrui.

A travers les recherches de Minga, on va découvrir le parcours de ces femmes détruites et qui tentent de garder la tête haute.

Certains parleront de résilience ou de courage mais c'est une force qui s'est imposée à elles, sans cela il est impossible de survivre.

C'est leurs techniques de survie et l entraide que les femmes s apportent m'ont portée jusqu'à la dernière page.
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Quand la guerre fait rage, le corps des femmes plus que jamais se fait le réceptacle les violences les plus ignobles. Les femmes de Bidibidi donnent la parole à celles qui ont fui pour tenter d'échapper aux sévices. Mais dans les camps de réfugiés, elles demeurent des proies. Charline Effah nous offre un choeur de femme survivantes saisissant.

Minga a grandi au rythme des violences que son père infligeaient à sa mère. Cette dernière choisi finalement de partir, laissant derrière elle sa fille pour mieux sauver sa peau. Devenue adulte, alors que son père vient de mourir, Minga apprend que sa mère a disparu en Afrique de l'ouest dans un camp où elle travaillait. Elle décide de s'y rendre pour comprendre son histoire. Elle se rend donc en Ouganda, au camp de Bidibidi. Elle y rencontre Jane et Veronika, deux femmes qui vivent ici depuis longtemps. Prudemment, elles tisent ensemble l'histoire de sa mère et celle d'une femme qui hante la mémoire du camp, Rose.

Pour écrire cette histoire, l'autrice s'est rendue sur place à Bidibidi, dans l'un des plus grands camp de réfugiés du monde. On sent l'impact que cette expérience a eu sur elle dans son écriture. Elle nous parle de la réalité des conditions de vie dans le camp mais aussi de la violence des massacres ethniques au Soudan. Ces personnages sont des femmes détruites, victimes de la brutalité des hommes. Dans le camp, entre elles, elles tentent de se reconstruire et d'inventer de nouvelles manières d'exister. Elles sont victimes mais pas résignées. En elles, brûle une soif de revanche et d'ailleurs. Mais tenter d'ouvrir ses ailes brisées n'est pas sans pérille.

L'intrigue se délie progressivement, au fil des discussions et des bribes d'informations que Minga réussit à récolter. Nous avançons avec elle à tâtons dans cette histoire. Les voix des héroïnes se mêlent et se répondent. Les rebondissements et les révélations sont nombreuse et rythme l'intrigue.

Un roman qui dit les corps outragés mais aussi la puissance des femmes qui se relèvent.
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J'ai beaucoup aimé cette histoire sur la condition des femmes en Ouganda et au Soudan du Sud.
Minga part à la recherche de sa mère qui a travaillé en tant qu'infirmière dans le camp de réfugiés de Bidibidi.
Là-bas, on découvre l'horrible réalité des femmes en alternant entre des chapitres au présent et d'autres au passé.
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Ça commence comme une quête identitaire. Après la mort de son père, une jeune femme découvre les lettres de sa mère qui les a abandonnés il y'a longtemps. Pour découvrir qui était vraiment cette femme partie travailler dans l'humanitaire, elle entame un voyage pour se rendre au coeur d'un camps de réfugiés, Bidibidi, en Ouganda…

« Il y'a des femmes qui ne trahissent pas leurs rêves, malgré les obstacles, malgré leur religion et malgré le destin conjugal auquel on les assigne. Même entre les murs d'un foyer qui les tire vers le bas, elles se redressent avec une éblouissante détermination. »

En cherchant à comprendre cette mère partie du jour au lendemain, Minga découvre les réalités qui se jouent loin de son monde, au sein d'un camps où les victimes de la guerre tentent de se reconstruire. Car la folie des hommes, le désir d'abimer, la soif de détruire sont comme une maladie qu'on ne peut enrayer. Pas même à l'intérieur d'un camps. Alors Minga enquête. Cherche à comprendre la vérité sur cette femme, sur ces femmes qu'elle rencontre dans sa quête. Veronica, Rose, Jane sont autant de victimes qui se redressent avec force devant la barbarie.

Charline Effah nous offre ici une histoire terrifiante de réalité et pourtant, pourtant, une indicible douceur se dégage de son écriture. Et beaucoup de très belles phrases. le propos est violent, effarant car trop vrai. Mais la façon de l'exprimer est d'une grande justesse, sans pathos, sans jugement. Et puis il y'a l'espoir, la solidarité, la lutte, l'amour aussi, pour aider à se relever de l'innommable. Et cette puissance que chaque femme a en elle quand il s'agit de survivre. 🤍

Sans oublier le cocon de notre canapé qui nous rappelle que la vie n'a pas la même valeur partout.
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J'ai donc lu « Les femmes de Bidibidi » de Charline Effah.
La thématique est poignante car le récit relate le parcours de vie de femmes qui ont survécu à des violences domestiques et des viols commis pendant la guerre. On va suivre leur reconstruction et leur chemin vers la résilience.
J'ai été touchée par l'histoire de ces différentes femmes qui vont s‘entremêler et la solidarité féminine qui se dégage.L'auteure raconte avec sensibilité la condition des femmes et de leurs corps.
Le style oscille entre récit et roman, ce qui pourrait être déstabilisant pour certains lecteurs. .
Par contre, j'ai quelquefois été déstabilisée par les changements temporels et les changements de narrateurs.
Mais c'est un très bon roman, marquant et très bien écrit.
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