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Publié sous le nom d'Alaa el Aswani, de même que "J'ai couru vers le Nil" cette étude politique des évènements révolutionnaires en Egypte n'est pas un roman. L'analyse politique des faits et des sentiments est fine et le document intéressant.
On peut quand même s'interroger sur le pourquoi lutter au péril de sa vie pour renverser un régime autoritaire et liberticide pour en mettre un autre qui l'est tout autant voire beaucoup plus puisqu'il a la double onction du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel. Seul un algérien, un tunisien ou un égyptien pourrait nous le dire...
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J'ai adoré les romans de Alaa El Aswany au point de m'inspirer d'eux pour essayer, sans succès, d'en écrire un : au bout de quelques pages j'ai réalisé que ma plume n'égalerait jamais celle de l'auteur de "L'Immeuble Yacoubian" ou de "Chicago" et j'ai capitulé.
Je suis d'autant plus déçu par le chroniqueur dont les éditoriaux publiés depuis 2010 sont traduits chez Actes Sud (par l'ancien consul de France à Alexandrie Gilles Gauthier).
Cette publication est doublement opportuniste. L'éditeur a entendu d'une part joué sur la vague de popularité dont jouit le romancier. Au lendemain des printemps arabes et de la chute de Moubarak, la publication de ces chroniques a d'autre part le mérite de flatter le lecteur occidental ; car al Aswany est du "bon" côté, de celui qui défend les pauvres d'Egypte, les victimes de la corruption, les femmes obligées de porter le niqab. Il combat la tentative de succession héréditaire ébauchée par Hosni Moubarak en faveur de son fils Gamal.
Hélas, les travers du romancier - dont la subtilité n'était pas la qualité première - sont plus flagrants encore à la lecture de ses chroniques. Aussi politiquement correctes soient-elles, ses chroniques forcent le trait, critiquant sans nuance les méchants musulmans dont la foi se réduit au respect des formes et les hommes politiques coorompus qui, ne tenant leur mandat que de la volonté du Raïs, n'exercent pas leurs charges pour le bénéfice des citoyens mais pour la satisfaction de leur maître.
Ses écrits frappent par leur ultra-nationalisme qui dérive fréquemment dans l'antisionisme voire dans l'antioccidentalisme.
Les 45 chroniques réunies dans ce recueil n'évitent pas l'écueil de la redite : là où le romancier fourbit son oeuvre, l'éditorialiste reproduit chaque semaine un raisonnement répétitif. Très pertinent dans sa critique des maux qui frappent la société égyptienne, al Aswany se révèle un politique moins visionnaire : ainsi prend-il fait et cause pour Mohamed El Baradei dont il s'est avéré qu'il ne bénéficiait d'aucun soutien dans le peuple.
Vivement son prochain roman !
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Ces chroniques auraient paru plus intéressantes si l'éditeur ne les avait pas fait paraître dans un but qui semble opportuniste.
J'avoue que je fus déçue par la redondance des propos émis puisque sur une durée assez longue et les sujets traités sont toujours les mêmes: corruption et violence du régime en place, condition de la femme, nationalisme qui conduit l'auteur à se présenter comme antisioniste voire antiaméricain. Monsieur ASwany se fait le chantre d'un islam modéré que l'on souhaiterait voir mis plus souvent en application dans les pays qui appliquent la charia c'est à dire la loi islamique.
A quand un merveilleux roman de cet écrivain qui dénonce mieux le régime en place dans ses fictions.
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Alors que, le point titre ce matin "les Egyptiens appelés aux urnes après cinq jours de violences" et enclenche sur le Caire "épicentre de la Révolution qui a renversé Hosni Moubarak le 11 février dernier", Alaa El Aswany, auteur égyptien engagé du très célèbre Immeuble Yacoubian, publie ses Chroniques de la Révolution égyptienne chez Actes Sud.
Il s'agit de 45 articles explosifs plus 5 (récents rajoutés par l'éditeur) qui combattent pour la démocratie, s'insurgaient contre la transmission héréditaire du régime Moubarak à son fils Gamal; dépeignent une "société égyptienne au bord du gouffre" (pauvreté,régression "alors que le monde progresse", dépossession de biens); s'élèvent contre l'injustice vu la corruption (mépris du peuple,passe-droits,fraudes électorales,répression); prônent les droits de l'homme (vu les tortures faites aux opposants, les maltraitances et les agressions faites aux coptes); dénoncent l'extrémisme(violences lors de l'Aïd, outrages faits aux femmes, le niqab "article de foi" alors qu'il est coutume); demandent la liberté d'expression et répètent à chaque fin d'article: "la démocratie est la solution".
Je ne sais pas si "la démocratie est la solution", n'étant absolument pas compétente dans ce domaine,mais Chroniques de la révolution égyptienne est un pamphlet courageux, qui (je pense) s'appuie sur des faits véridiques car il est émaillé d'anecdotes (genre le baise-main de la ministre Aïcha el Hamdi à Madame Moubarak qui en dit long sur la hiérarchie des relations humaines...).
Des chroniques très intéressantes qui m'ont surtout attirée par rapport à la situation précaire des femmes et l'inégalité actuelle quant à leur statut (harcèlement, "femelles instruments de plaisir" dans certaines situations, étrangères assimilées à "de la marchandise", "perte de pudeur" lorsqu'elles enlèvent leur niqab).
L'Egypte si belle, au passé si riche saura-t-elle retrouver la paix?
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Je connais bien cet auteur pour avoir lu deux de ces romans mais je suis déçue par cet ouvrage. J'étais induite en erreur par le mot « Chroniques » car je m'attendais à des fictions, voire des témoignages sur le quotidien des Egyptiens pendant cette période trouble. Bref, un roman comme l'immeuble Yacoubian qui est particulièrement réussi.
Or, ce livre est un essai, un pamphlet qui regroupe des articles de presse de l'auteur avant la révolution. Chaque article est une vive critique du régime de l'époque : corruption, népotisme, tentative de transmission du pouvoir présidentiel par Moubarak à son fils Gamal, fraude électorale, pauvreté, violence policière, dégradation des conditions de la femme, recrudescence de l'extrémisme religieux en Egypte, services publics défaillants notamment les hôpitaux publics etc.
Mais la structure de cet ouvrage n'est pas idéale car les idées véhiculées dans ces chroniques se répètent. Une fois qu'on a lu quelques uns qui traitent du même thème, on s'ennuie. On sait ce que l'auteur va dire, on sait ce pourquoi il se bat. Imaginez 50 articles du même genre sur environ 300 pages ! Soit on aime, soit on passe son tour, soit on prend sur soi pour finir lentement l'ouvrage dans l'espoir que le ton changera vers la fin.
Le style d'écriture est clair mais en raison de la répétition des idées et des chroniques, il devient lassant.
Pour ma part, le fait qu'il soit bref m'a permis de le terminer même si j'ai songé plusieurs fois à abandonner cette lecture car ce n'est pas du tout ma tasse de thé. Cela n'enlève rien au courage de l'auteur de publier ces idées dans un pays où la liberté de presse est réduite et où il risque sa vie à tout moment pour des propos qui froisseraient le pouvoir en place.
Mais bon, c'est un essai politique, pas une fiction donc je n'ai pas apprécié cet ouvrage.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Il s'agit d'un recueil de chroniques écrites au fil du temps par l'auteur, de 2008 à 2011, parues dans deux journaux égyptiens; elles parcourent l'avant révolution et la révolution égyptiennes, l'après Moubarak.
Elles revêtent plusieurs formes : la relation d'un évènement politique égyptien ou international, la description d'un fait divers ou d'une situation sociale, le conte, l'essai.
Malgré ces formes diverses, ces chroniques sont toutes parcourues par une pédagogie claire, profonde et inlassable, s'ancrant dans la réalité sociale, avec très souvent l'exemplarité du contrepoint de l'Histoire en référence.
L'auteur y démonte derrière les apparences, les masques du pouvoir dictatorial, pour mettre à jour sa véritable nature et inciter ses concitoyens à lutter sans relâche pour l'émergence d'une démocratie qui ne pourra advenir que par l'engagement total du peuple.
Il faut noter aussi que ces chroniques, malgré le tragique des situations décrites, sont parcourues d'un humour et d'un appétit des beautés de la vie.
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j'ai beaucoup amé Taxi.
Ces chroniques ne sont pas de la fiction mais une série d'articles de presse dont la conclusion est toujours "la démocratie est la solution".
Toutes très bien argumentées, vivantes, intéressantes. Cependant, l'éditeur, ou l'auteur a négligé de dater ces articles arus avant les évènements de la place Tahrir (il me semble). Cet absence de rrepère temporel m'a génée. les répétitions, bien sûr, inévitables dans ce genre de chronique finit un peu par lasser le lecteur du livre.
Où l'on voit que la société commençait à bouillir, que les gens n'en pouvait plus, que la révolution éttait imminente....
maintenant qu'elle a eu lieu, on en redemanderait, mais des plus récentes.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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L'ordinaire de la dictature,relaté de l'intérieur, en dénonce toute l'horreur insoutenable au quotidien.
Puissent ces chroniques renforcer notre volonté de résister à toute forme d'oppression et de désinformation.
A lire absolument,pour information et pour apporter un soutien moral au peuple égyptien.
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Alaa El Aswany dénonce avec un courage fou la dictature égyptienne dans cette série d'articles publiés en 2010 et 2011. La révolution égyptienne a lieu en 2011, après trente années de soumission au régime de Moubarak.
Ce document permet d'avoir une petite idée de ce qu'est au jour le jour une dictature, avec toute la violence inouïe ressentie par le peuple égyptien.

L'auteur manie le raisonnement par l'absurde, ce qui fait qu'il est possible de sourire à ses écrits, malgré l'horreur et le désespoir. En voici un exemple :
L'homme étant égal, en principe, à la femme, pourquoi les hommes beaux ne seraient pas voilés ? Eh oui, ils pourraient tenter les femmes … Car une femme étant voilée pour ne pas tenter les hommes, l'inverse est vrai !

Ces articles donnent une leçon sur la démocratie, ils révèlent l'injustice et la misère.
Comment les égyptiens sont-ils arrivés là ? Comment peuvent-ils en sortir ? La religion sous sa forme extrémiste est la béquille de la dictature, elle maintient la tête sous l'eau du peuple égyptien.
El Aswany s'attache donc à décrire en quoi l'application wahabiste de l'Islam dévoie l'Islam et permet à la dictature de se maintenir.
Il se souvient des femmes en maillot de bain, en mini jupes, à une époque révolue où la vie se déroulait paisiblement. Une des explications donnée à ce changement social est la suivante. Un certain nombre d'égyptiens ont dû aller en Arabie Saoudite pour travailler. le wahabisme est très répandu là-bas, pour montrer aux autres pays arabes qu'ils sont plus croyants que les croyants. Ces égyptiens sont revenus ensuite au pays avec des idées et des pratiques wahabistes. La télévision, financée par les pays du pétrole, fait le reste ...

Bien évidemment, tout ce qui est raconté dans ces articles est vrai mais écoeurant, révoltant, avec le but de réveiller les consciences de tous les lecteurs. C'est pourquoi le style est simple et direct. Pour autant, la lecture est difficile à cause des sujets abordés comme la violence gratuite exercée par le pouvoir, les tortures pour effrayer les gens.

Liberté, justice et vérité sont les trois mots répétés tout au long de ces articles percutants. Impossible de ne pas y être sensible, surtout après sept années de recul, car ils sont pleins d'espoir et de croyance en l'humanité. Or l'histoire ne s'est pas déroulée comme prévu.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Ceci n'est pas un roman mais des chroniques d'où peut-être la déception de certains lecteurs.
Alaa al-Aswany narre, au jour le jour, les événements de la place Tahir en 2011 lors de la révolution égyptienne qui chassa du pouvoir le dictateur Moubarak. Il nous fait voir les différents protagonistes de ce mouvement dans un écrit clair et vivant.
Je suppose qu'Aswany est déçu par le tour final qu'à pris ces événements: au final un despote qui en chasse un autre mais ce récit restera pour la postérité historique.
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