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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand on est un fan d'Ellroy, on a pris l'habitude de découvrir l'essentiel de l'histoire par le biais des policiers, d'enquêteurs, d'agents du FBI. Ceux-ci sont parfois véreux, parfois bourrés d'incertitudes et de démons mais c'est leur yeux qui nous permettent de découvrir les affres des enquêtes sordides qui sont le plaisir du Dog Ellroy.

C'est ici au coeur d'un esprit dérangé qu'Ellroy s'invite. Lui qui n'a jamais épargné la noirceur dans ses récits plonge ici aux racines du mal. Il est tellement réaliste qu'on en viendrait presque à craindre que le livre soit utilisé comme guide pratique par des criminels en puissance, tant les tactiques utilisées pour ne pas se faire prendre sont parfaitement décrites. La montée de la folie est également particulièrement bien rendue, et la manière dont le personnage principal s'arrange pour composer avec elle.

La construction à partir de la fin et autour d'un récit par le criminel lui-même de son parcours n'est pas diablement originale mais elle permet de répondre au projet de la compréhension intime de ce qui fabrique le monstre: son enfance, ses rencontres, les choix qu'il fait pour nourrir ses démons. Rassurez-vous, fan d'Ellroy, il ne peut pas totalement oublier ses marottes habituelles: il y aura bien des coupures de presse, des comptes-rendus d'enquêtes qui répondent aux confessions du criminel. le final introduit également un personnage d'enquêteur qui ressemble bien plus aux protagonistes habituels du Maître.

Un roman original donc dans la bibliographie d'Ellroy, assez éloigné également du contexte politique alors qu'il a d'habitude la volonté d'inscrire ses histoires dans leur époque. La plume et le style restent brillants, mais il est plaisant de voir que ce grand auteur sait aussi sortir de sa zone de confort et se mettre ainsi en danger. C'est d'ailleurs un des rares romans qui soit hors d'une trilogie ou d'une tétralogie, preuve encore s'il en fallait de la particularité de cet opus.
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James ellroy nous fait entrer dans l'intimité d'un tueur en série,
un thème qui le hante depuis son enfance.
L'auteur semble avoir réalisé des recherches sérieuses sur le
sujet.J'ai trouvé un James Ellroy consciencieux, appliqué à la véracité
de son récit,s'essayant à découvrir la psychologie d'un tueur, ses motivations.
Tentant également de décrypter les avis des inspecteurs chargés des enquêtes,ainsi que ceux des psychiatres .Emettant quelques avis sur le système judiciaire américain.Enfin , un James Ellroy que je ne connaissais pas,laissant plus ou moins sa vulgarité coutumière de côté. Un livre bien évidemment difficile à lire, au vu du sujet traité, mais un livre impressionnant, plus qu'un simple polar,presque une ébauche d'étude sur les "serials-killers"et sur les hommes de loi chargés de les combattre.
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Un livre atypique dans le parcours de James Ellroy, qu'on connait plus pour ses sombres enquêtes tortueuses et torturées, ayant toutes en commun un lien, proche ou lointain, avec le meurtre de sa mère quand il était enfant.
Ici, point de Dahlia Noir ni de L.A. Confidential stories, mais une simple histoire de tueur en série.
Je dis simple, car l'histoire est très linéaire, comme l'est la route que trace ce malade, tuant au gré des rencontres et des opportunités en traversant les Etats-Unis. C'est simple : juste un irrépressible besoin de tuer, violer et dépouiller ses victimes.
En vrai psychopathe qui se respecte, Martin Plunkett ne ressent absolument rien pour les autres êtres humains. Tout au plus un vague intérêt au moment de l'abattage... En bon serial-killer, Plunkett ira au bout de son voyage physique et psychique, et nous le fera partager dans sa froide confession.
Et comme il le dit si bien lui-même par l'entremise de la plume d'Ellroy :
"Je ne vous laisserai pas me prendre en pitié. Charles Manson, qui déblatère dans sa cellule mérite, lui, la pitié ; Ted Bundy, qui proteste de son innocence pour que les femmes solitaires lui écrivent, mérite le mépris. Je mérite crainte et respect pour être demeuré inviolé jusqu'au bout du voyage que je vais décrire..."
LE livre pour se retrouver dans la tête d'un tueur en série, avec tout ce que cela comporte d'horreurs et de malaise. Une expérience que n'a jamais réitéré James Ellroy...
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«Je mesurais 1m86, je pesais 83 kg, bizarre et anguleux, et les brutes du frigo avaient d’autres chats plus fragiles à fouetter et à harceler. Personne ne savait que j’étais absolument terrifié, littéralement mort de peur, et que mon protecteur, à la prison, n’était qu’un méchant héros de bande dessinés.»

C’est mon premier livre de cet auteur James Ellroy. Je le remarque par une critique d’AlbertHenri. Je ne savais pas quoi lire, en regardant mes livres, c’est un peu le livre qui m’a choisi. Je découvre que ce livre a déjà été publié autrefois sous le nom de ‘’ Silent Terro’’ contre l’auteur. C’est par la suite qu’on le republie sous le nom ‘’Un tueur sur la route’’. La couverture capte l’œil et avec l’image central, le titre est soigneusement mit en valeur…



Je qualifie cet univers en trois mots : «Dérangeant», «Malveillant» et «Poignant». C’est un monde où le mal règne, la perversité trouve sa place et où le voyeurisme y est maître.

Dès le départ, tu te laisses enveloppée par l’odeur malsaine du roman. Tu te sens entourée par l’ambiance machiavélique qu’on y retrouve. Tu te laisses amenée par le personnage principal qu’est Martin, sur la route…



C’est écrit sous la forme d’un journal intime, c’est divisé en partie. C’est très bien fait, on suit vraiment le personnage qu’est Martin sur la route. Je trouve ça très intéressant de suivre sa vie. On le suit dès sa plus tendre enfance jusqu’à son arrestation. Je trouve que l’auteur James Ellroy raconte magnifiquement bien l’histoire. Peu à peu, l’histoire avance, l’auteur sait si bien mettre le lecteur mal à l’aise au fil des pages.

«Quand on est "en série", on cherche toujours le prochain. Amant ou victime, on cherche.»

Le livre ‘’Un tueur sur la route’’ est aussi une course contre la montre…. On ressent vraiment l’adrénaline montée…
Le livre ‘’Un tueur sur la route’’ est captivant à lire à cause de l’écriture prenante, de ses descriptions déroutantes et de l’atmosphère sordide.

Le petit plus de ‘’Un tueur sur la route’’ : J’aime bien ses principes, que parfois, il essaie de suivre selon ses règles. ‘’Faites quelque chose que vous aimez vraiment, et faites-le vraiment bien.’’

Le petit moins de ‘’Un tueur sur la route’’ : J’aime moins quelques longueurs que je trouve que parfois ils sont lassants.

On suit bien entendu un ‘’Tueur en série’’ dont si on a le cœur sensible, si on est prude, si on n’aime pas le polar noir… je conseille de s’abstenir de lire ce roman.



Quand on referme le livre, on reste songeuse et perplexe lorsqu’on finit de lire son épilogue.
Un épilogue, je pourrais dire ébranlant et révoltant car on constate vraiment l’ampleur de ses crimes. On se demande surtout comment quelqu’un peut faire une chose pareille… tu essaies de comprendre mais c’est difficile à se mettre à sa place…

C’est un très bon moment de lecture, tu es vite happée par ce très bon thriller. On découvre aussi de l’humour malgré la noirceur de ce livre. C’est un récit à lire si on a du temps devant soi car cet auteur James Ellroy est à connaître décidément. Est-ce que quelqu’un à un autre livre à me conseiller ? … Je mentionne bien entendu James Ellroy et non R.J. Ellory… À ne pas confondre, car je l’ai confondu !

«Les savants disent que toute matière se disperse en énergie, une énergie sans forme, que nul ne reconnaît mais qui envahit tout. »

Isabelle
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Que dire après la super critique de Hahasiah. Ce livre est vraiment puissant et très très noir. James Ellroy retranscrit à la perfection les délires (malheureusement rationnels) et le mode opératoires d'une tueur en série. On a vraiment l'impression d'entrer dans la tête du personnage, de le comprendre et de suivre sa logique. J'ai lu que ce livre était utilisé dans les écoles de police américaines pour comprendre la psychologie des tueurs en série. C'est fou, Ellroy montre également qu'il a de la noirceur à revendre.
Je vous conseille par ailleurs de lire la malédiction HillikerEllroy se raconte à travers sa relation avec les femmes. Ne pensez-vous pas qu'il aurait pu être serial killer s'il n'avait pas pu extérioriser sa noirceur dans ses livres ?
Un tueur sur la route est un livre dérangeant et représente une construction littéraire dense et impressionnante.
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Ce roman noir publié en 1991 nous emmène à l'extérieur de la région de Los Angeles, noeud toponymique pourtant cher à James Ellroy ; il s'agit ici de suivre l'itinéraire de Martin Michael Plunkett, un tueur psychopathe, vécu de l'intérieur, puisque la narration à la première personne nous plonge dans l'intimité du cerveau criminel, bien au-delà des limites de toute morale ou justice.

L'intrigue nous entraine, au gré de la traque policière, dans une dérive d'état en état, vers l'est au départ de San Francisco, lieu du premier meurtre. C'est un véritable road movie littéraire dans une errance où le personnage de l'auto-stoppeur confiant, solidaire et serviable allégorise la part de hasard et d'aléatoire, au cours d'un périple interminable à travers le désert, les petites villes repliées sur elles-mêmes, les zones enneigées et hostiles, les villes balnéaires… Les véhicules du tueur, surnommées Mortmobile I et II jouent en effet un rôle important et symbolique dans le roman à la fois lieux de repli, instruments de survie et engins de mort.

Le récit est souvent onirique, hallucinatoire, en prise directe avec le « cinéma intérieur » du héros. C'est une lecture difficile ; certains passages sont des mises en scènes d'une grande violence, brutale et pulsionnelle : fantasmes sexuels, d'automutilation, atrocités qui sont en général suivies de séances d'interprétation lucides et raisonnées. le tueur peut aussi s'identifier à des supers héros de BD, développer une sorte d'immaturité proche du complexe de Peter Pan, notamment dans son incapacité à envisager une sexualité d'adulte. C'est un voyeur, un être narcissique, obsédé par la perfection physique.
Pour ce criminel emprisonné, l'écriture de son parcours sert à démontrer une forme de supériorité intellectuelle se manifestant hors de toute communication conventionnelle.
Le récit du tueur est entrecoupé d'articles de presse qui relatent les meurtres, de rapports de police et d'extraits du journal de Thomas Dusenberry, l'inspecteur du FBI chargé de l'affaire. Ce dernier se sent lié au criminel qu'il traque, ressent profondément le mal absolu qu'il incarne et ne se remettra jamais vraiment de cette enquête.

Dans l'univers habituel d'Ellroy, marqué souvent par une virilité exacerbée, le culte des armes à feu, les pulsions sexuelles dévorantes, la domination des femmes, le racisme et l'homophobie, ce roman porte paradoxalement la question centrale de l'homosexualité et de la fascination qu'elle exerce. La rencontre de Plunkett avec un complice, une sorte de double maléfique, se produit dans ce contexte particulier.

Ce roman est très particulièrement dense. James Ellroy nous livre avec Un tueur sur la route sa vision d'une Amérique décadente, dans laquelle l'essor de la psychopathologie meurtrière est une métaphore des maux de la société ; il nous propose également une satire de la famille en tant que valeur de base ; enfin, il lui arrive de remettre en cause le fonctionnement de la police, institution souvent décrite en miroir du crime.
Personnellement, je préfère le titre américain de ce roman, Silent Terror. J'ai l'impression qu'il met davantage l'accent sur la part de mystère que garde le tueur au delà même de sa confession et du dénouement ; de plus, il véhicule mieux le discours pessimiste de l'auteur sur l'état moral et matériel de la société américaine, une ambiance faite de violence crapuleuse, de corruption et de pulsions criminelles.
Ce fut une lecture un peu difficile et laborieuse et je serais sans doute passée à côté de beaucoup de clés de lecture si je n'avais pas eu la chance d'avoir pu bénéficier d'une initiation à l'univers d'Ellroy. Ce roman noir, par son côté analytique et presque philosophique s'adresse à des lecteurs avertis.
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Encore une fois du "jamais lu". Cet auteur a la fièvre! Il est habité par ses personnages à moins que ce ne soit l'inverse. Comment se peut il que j'en aie par moment oublié que ce n'est qu'un roman? de ce sentiment étrange nait le grand frisson.
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Deuxième lectures de James Ellroy après la trilogie Underwold U.S.A et sincèrement, cet auteur me plait toujours un peu plus à chaque fois. Toujours glauque et grinçant, les lecteurs qui ont le coeur bien accroché seront heureux avec "Un tueur sur la route".
Il s'agit donc de l'histoire de Martin Plunkett, un tueur en série alors que l'expression ne fait même pas encore partie du vocabulaire des Fédéraux américains. le roman est donc son histoire, comme le personnage principal la vécu. Et le roman, un manuscrit écrit pendant qu'il purge une triple condamnations à perpétuité.
Comme dit plutôt, j'ai vraiment aimée ce roman. Bien sur, le sujet n'est pas reposant ni parsemé de jolie fleur en bordure des routes mais le style littéraire et la très bonne traduction française en font un rendez vous qui vaut le détour! 3,5
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Encore une histoire de serial killer, on en a assez non?
Et bien détrompez vous, James Ellroy signe ici un ouvrage d'une grande originalité, qui décrit le cheminement (dans tous les sens du terme) d'un tueur en série, si vous ne devez lire qu'un roman sur ce thème si utilisé lisez celui-ci!
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Ce roman, policier, est ce que l'on appelle un ‘road movie ». Selon Wiki « le road movie (littéralement « film routier ») est un genre cinématographique nord-américain dans lequel le fil conducteur du scénario est un périple sur les routes et à travers de vastes espaces avec pour moyen de locomotion la moto ou l'auto. En général, cette errance se termine mal plutôt que bien.
Le périple est semé d'assassinats. Ne cherchez pas le(s) coupables puisque c'est lui qui raconte son histoire. le rythme est fascinant. Bien que l'on connaisse le coupable on reste surpris par le premier de ses meurtres. La phrase d'avant vous n'aurez aucune idée de ce qui va se passer dans la phrase suivante. Bien entendu, et bien que sachant qui est le meurtrier vous n'aurez plus qu'une idée : comment cela va-t-il se terminer ? et donc, comme l'on dit' vous ne lâcherez plus votre lecture. Et pourtant il faut bien aussi manger, boire, dormir …
Remarquable !
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