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EAN : 9782364760035
224 pages
L'écailler du sud (27/10/2011)
3.79/5   7 notes
Résumé :
La proximité qu’Embareck nous donne avec les « monstres sacrés » qu’il a croisés. Un regard attachant sur des vedettes internationales ou nationales parfois oubliées, souvent encore bien présentes. Ou décédées. On croisera ici par exemple Serge Gainsbourg, AC/DC, Mike Jagger, les Clash, James Lee Burke, Bernard Lavilliers…Embareck sait se faire conteur. « Best Of » n’est pas une compilation d’articles, mais des moments passés avec telle ou telle star, des récits sou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Auteur de polars, Michel Embareck a été journaliste pour Best de 1974 à 1983, le magazine rock concurrent/complémentaire de Rock & Folk.
Il a donc rencontré pas mal de pointures françaises et étrangères du milieu musical des 70-80's. Il livre ici quelques uns de ses souvenirs : échanges avec les artistes, anecdotes, observations plus personnelles façon 'carnet de voyage'.

Soyons clairs : je connais davantage le 'son pop-rock' de ma radio que le 'vrai' rock et le reggae, et je suis totalement ignare en matière de jazz, blues, country. Ce qui explique pourquoi je me suis ennuyée en lisant certains passages, ainsi que les nouvelles et articles des cinquante dernières pages.

J'ai savouré en revanche les chroniques sur Gainsbourg, Lavilliers, AC/DC, les allusions à l'évolution du rock français dans les années 80 et au mouvement punk. Je me suis régalée également en suivant l'auteur dans le Kingston haut en couleur de 1978.

Le côté "J'y étais, j'en étais, je l'ai vu, je l'ai vécu, c'était mieux avant" peut agacer. L'ouvrage n'en est pas moins intéressant pour les amateurs et très agréable à lire, d'autant que le ton est vif et plein d'humour.

Des envies irrépressibles en cours de lecture et après avoir refermé l'ouvrage : visites sur Y*utube pour redécouvrir ceux qu'on a oubliés (Bijou, Little Bob), ressortir ses vieux vinyles et ses cassettes - les réécouter éventuellement, si on a encore les platines idoines.
Et en apprendre davantage sur la culture rastafari, nettement moins cool que l'image d'un Bob Marley souriant béatement entre deux taffes.

••• le saviez-vous ? le "Vieille canaille" de Gainsbourg est l'adaptation d'une chanson de 1931 que "son père lui interdisait de chanter, enfant, en raison du scandale provoqué par ce texte." (p. 68)
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Particulièrement prolixe cette année, Michel Embareck est déjà de retour, après Cachemire express et À retardement, avec son Rock en vrac, rencontres avec des caïds du rock et du roman noir. Vrais gros caïds, comme Strummer, Angus Young, James Lee Burke, James Crumley ou Bo Diddley, ou caïds de pacotille comme Johnny Rotten qui prend un sévère coup de latte au détour d'une phrase et d'une légende de photo.
Ce livre a, a priori, tout de l'exercice casse-gueule par excellence, avec le risque de sombrer bien vite dans le récit autobiographique vieux-conniste du bon temps d'avant-que-maintenant-y-a-plus-rien-qu'est-pareil-ma-bonne-dame. Certes, Michel Embareck n'est plus tout jeune (il se plaît à rappeler régulièrement comment, en 1908, il allait au stade avec des amis tarbais jeter des muselières à Louis Ramondou, le boulet rouge du Stade Toulousain), mais s'il a conservé un teint frais de participante au rallye Vendôme, c'est aussi parce qu'il a su garder la plume alerte et une pudeur qui le pousse à mettre en avant les autres plutôt que lui-même. Ainsi nous décrit-il les temps héroïques de la naissance du punk, la face cachée d'AC/DC, l'atmosphère chaotique de Kingston à la fin des années 1970 ou la vie des forçats du rock français, tout en demeurant toujours légèrement en retrait. Lorsqu'il passe fugitivement sur le devant de la scène, c'est pour saisir l'occasion de conter une anecdote de derrière les fagots sur la guitare de Bo Diddley ou pour une déclaration d'amour. À Bernard Lavilliers, le complice de quarante ans, à la Nouvelle-Orléans… à la musique, tout simplement. Un amour vrai, qui n'est pas aveugle et qui se satisfait et se nourri des plus ou moins légers travers de l'autre. C'est bien entendu toujours aussi bien écrit – ce qui fait que ce livre n'est pas un simple recueil à ranger dans la catégorie « documents » – et drôle, car c'est souvent dans l'humour que vient se nicher la pudeur. Ainsi de ces quelques lignes extraites du chapitre consacré à Lavilliers :

« Aussi à l'aise entre deux déserteurs du cartel de Medellin dans une taverne de Maracaïbo qu'au milieu des retraités prématurés des Houillères du Bassin de Lorraine, il n'en perd pas une miette. Chaque anecdote ressurgira un jour revue et corrigée par son prisme imaginatif. Demandez-lui où dort le trésor des Républicains espagnols, où se cache la fille aux yeux d'émeraude et même qui possède les clefs du coffre chez Liliane B., Lavilliers saura inventer une histoire de traviole aussi crédible que les récits de chasse d'Hemingway ».

Suivent quelques nouvelles dont certaines inédites, et des chroniques issues de Rolling Stone, qui, loin de dépareiller, s'intègrent bien à l'ensemble et, même, participent de sa cohérence en renforçant le caractère fantaisiste du récit de la première partie et en y ajoutant une part pas désagréable de fantasme et d'imaginaire.
C'est intéressant comme un livre d'histoire et c'est beau comme un livre d'histoires, c'est Rock en vrac.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Michel Embareck, auteur de roman policiers, a aussi été chroniqueur pour le magazine spécialisé « Best » dans les années 70 et 80.
Son ouvrage rassemble des souvenirs de rencontres avec des musiciens célèbres, ainsi que d'anciennes chroniques du magazine.
Ces derniers articles m'ont peu intéressé, notamment parce qu'ils évoquent des personnages et des oeuvres musicales qui me sont totalement inconnus.
J'ai en revanche apprécié les chapitres consacrés aux années punk, aux musiciens jamaïcains, à Gainsbourg, à Lavilliers et à AC/DC. Ils m'ont appris des détails amusants ou étonnants de leurs vies et de leurs succès. Ils m'ont aussi donné envie de (re)découvrir certains artistes ou morceaux.
Si vous êtes fans des artistes cités et que vous vous êtes déjà intéressés à leurs biographies, il est peu probable que vous fassiez ici des découvertes renversantes.
On peut regretter que l'auteur semble parfois plus soucieux de se mettre en scène que de présenter les sujets de ses articles.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le hip-hop n'est qu'une autre forme du blues. Tout tient dans le vocabulaire. Du ragtime au rap en passant par le dixieland, le rythm'n'blues, le funk ou le rap, se poursuit la même histoire du sub-texte. L'improvisation est notre force. Le blues pose cinq questions essentielles sur la liberté, la solitude, le sexe, la vieillesse et la mort mais en des termes politiquement incorrects. Voilà pourquoi l'industrie musicale a besoin de Blancs qui chantent comme des Noirs mais en occultant ce message essentiel. (p. 128)
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[1978]
La radio a mis le feu aux poudres en annonçant l'arrestation musclée de Peter Tosh* par quatre flics en civil. (...)
Le lendemain soir, Tosh pontifie au journal télévisé, proposant que les flics en civil portent un signe distinctif ou une tenue afin que les fumeurs, autant dire les trois quarts de l'île [de la Jamaïque] les reconnaissent.
[* chanteur, membre fondateur des Wailers]
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Pour comprendre un peu la Jamaïque, renoncer à toute logique occidentale s'est révélé indispensable. Un vendeur de cacahuètes m'en a en effet convaincu en affirmant, d'expérience, que les freins ne servaient à rien sur un vélo puisqu'il suffisait d'accélérer pour éviter l'accident.
(p. 47-48)
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Qu'on nomme ce rite gospel de préférence à rap, blues ou soul n'y change rien. C'est la complainte d'un peuple contraint de croire en un au-delà bordé de champs de roses puisqu'il a fait son deuil du présent autant que de l'avenir. Derrière la façade irradiée de joie ruisselle le désespoir du quotidien. (p. 125)
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- Kingston, 1978 -
[Il] refusa obstinément de m'emmener au cinéma, un mur blanc sur lequel on projetait des films de kung-fu et surtout des westerns. Trop dangereux. Au moment des duels, les spectateurs dégainaient leurs flingues et dégommaient les méchants ! La séance devait mériter le prix du billet, sauf au premier rang... (p. 55-56)
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Videos de Michel Embareck (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Embareck
Une amitié sous le signe du rock !
Dès la sortie de son premier album, Bob Dylan peut compter sur un soutien de poids au sein de sa maison de disques : celui du chanteur Johnny Cash, alors au faîte de sa carrière, qui voit en lui le continuateur d?une folk music en péril. Devenus amis, les deux hommes entament une correspondance. En marge d?une décennie tragique ? celle de la guerre du Vietnam, des assassinats de JFK et Martin Luther King ?, ces lettres suivent la vie chaotique de deux monstres sacrés de la culture populaire, reflétant leurs coups de génie? et leurs coups de blues. De Nashville à Saigon et de Newport à Paris, on suit les compères chez les moonshiners, ces fabricants d?alcool clandestin. On assiste au mythique concert de Cash à la prison de Folsom, en 1968. Et l?on croise une Marilyn Monroe défoncée à la benzédrine, un Richard Nixon gravement offensé, un Alice Cooper superbe et généreux, un Kris Kristofferson en homme de ménage dans les studios Columbia.
En filigrane, Michel Embareck et son double ? le vieil animateur de radio connu sous le nom de « Rôdeur de minuit » ? revisitent avec verve l?histoire américaine, de la lutte sanglante pour les droits civiques jusqu?à l?élection d?Obama.
* Son précédent livre, Jim Morrison et le diable boiteux (L?Archipel, 2016)
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