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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Merci à Bookycooky pour m'avoir fortement conseillé ce livre vers lequel je ne serai jamais allée. Un début d'agacement avec les répétitions, un style d'écriture pas souvent facile et la noblesse, pas trop mon truc ! J'ai insisté, par respect pour ma dealeuse de livre. Et au final, il fera parti des ouvrages que je n'oublierai jamais. L'histoire incroyable de la vie du roi du Danemark dans les années 1700. Époque de monarchie ou il faut faire avec ce roi Christian VII qui reste un enfant dans sa tête, est empli de névroses et son monde, à lui, c'est le jeu, le théâtre et la poésie. Donc de lui, rien à craindre. Mais il y a ceux qui prennent le pouvoir à sa place. Et surtout son médecin personnel qui, avec son accord dit à demi-mot, prend la reine pour maîtresse. Et signer 632 décrets pour améliorer la vie du peuple. Époque ou pouvoir et liberté ne faisaient pas bon ménage. Des faits tellement incroyables qu'on a du mal à se dire que cela s'est vraiment passé. Instructif et intéressant.
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J'ai de plus en plus d'intérêt pour les romans historiques… et je fus attiré par ce livre en lisant une critique de @blandine5674… Certes j'ai mis du temps à le trouver, mais je ne regrette rien.

Un récit véridique, une histoire de folie, d'amour et de trahison. Un roi fragile, une reine abandonnée, un médecin remplis d'espoir pour sauver son peuple.

Un roman que je ne suis pas prête d'oublier.
Par curiosité je suis allé voir leurs photos (ou peinture), ils les disent beaux j'en doute…

Un auteur à lire, pour ma part !

Bonne lecture !
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En cette deuxième moitié du XVIIIème siècle, malgré son intelligence, le jeune Christian, prince héritier du royaume du Danemark, va vite montrer des signes de fragilité mentale, renforcée par une éducation extrêmement dure - tant sur le plan physique, que sur le plan moral - dispensée par le comte von Bernstoff. Le jeune prince héritier épouse à dix-sept ans, Caroline Mathilde, soeur de George III roi d'Angleterre, âgée de quinze ans et monte sur le trône la même année (1766) pour devenir Christian VII. Mais la direction des affaires du royaume est aux mains de la reine douairière qui s'appuie sur le Conseil Privé, particulièrement rétrograde et retors à toute modernisation du pays, le jeune roi étant écarté et cantonné à des occupations divertissantes, encouragé dans ses beuveries. Mais les réalités politiques se rappellent au Conseil Privé et le roi doit être présenté aux Cours européennes. C'est lors d'un grand tour que lui est présenté Johann Friedrich Struensee, un médecin allemand, pétri des idéologies humanistes des Lumières, progressiste, qui s'engage socialement auprès des plus pauvres. Le médecin, après avoir hésité, accepte de rejoindre Copenhague pour suivre le jeune souverain, avec lequel il construit une relation de confiance. de plus en plus séduit par les préceptes progressistes que le médecin lui suggère, Christian VII le nomme rapidement Maître des requêtes, puis Ministre du cabinet privé et Struensee entreprend la réforme de l'administration danoise et l'amélioration des conditions de vie du peuple avec un nombre impressionnant de décrets qu'il finit par prendre seul. Délaissée par son époux, la reine Caroline Mathilde va elle aussi se rapprocher de Struensee, cet homme intelligent, altruiste qui met en pratique les idées des Lumières, malgré l'hostilité grandissante des membres évincés de la Cour danoise, qui n'auront de cesse de comploter pour écarter cet homme qu'ils considèrent comme arriviste et intrigant.

Le médecin personnel du roi relate un épisode véridique et incroyable de l'histoire du Danemark, celle de l'ascension d'un médecin, devenu homme de pouvoir, qui va se substituer au roi défaillant mentalement, un homme mû par un altruisme que ses ennemis vont trouver douteux et surtout menaçant pour leur statut et leurs privilèges et dont la chute ne sera que plus brutale. Comment cet homme du peuple, simple médecin, allemand de surcroit, peut-il penser que son pouvoir va perdurer et qu'il pourra entretenir une liaison avec la reine presque au vu et au su de tous ?
C'est une enquête romancée que propose Per Olov Enquist, celle du fulgurant et éphémère passage de Struensee au pouvoir, un homme dont les idées modernes et la volonté de réformes trop brutale, à un rythme trop rapide, qui n'a pas compris qu'il s'attaquait trop violemment à une caste politique danoise, retorse, passéiste et rancunière.
Dans un style quelquefois très circonstancié, même si quelques idées sont démontrées quelquefois de façon trop répétitives et que l'auteur interprète peut-être trop librement les sentiments des personnages, j'ai trouvé ce roman remarquable sur une époque et un héros intelligent, malheureux qui paiera de sa vie d'avoir eu raison trop tôt.
Un roman marquant.
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Le médecin personnel du roi ou la vie romancée d'un homme versé par hasard dans la politique est une véritable pépite. Per Olov Enquist redonne vie à Struensee, médecin personnel du roi fou Christian VII du Danemark, et qui va, un peu malgré lui, régner sur le Danemark entre 1770 et 1772. Il profite de cette période pour édicter des lois en faveur de la liberté d'expression, de la liberté des peuples et de la réduction des impôts. Mais Struensee a également séduit la reine, délaissée par Christian. Leur amour, qu'ils ne parviennent plus à cacher, permettra à ses ennemis de le faire condamner pour crime de lèse-majesté. le style du début du roman m'a un peu déroutée parce qu'il me faisait plus penser à une chronique ou un journal où certains événements étaient retracés mais passé les quelque 100 premières pages, le style devient plus fluide et l'histoire passionnante de cet épisode de l'histoire du Danemark est alors extrêment bien mise en valeur. Je le recommande avec ferveur aux amateurs d'Histoire.
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Dans le médecin personnel du roi, Per Lov Enquist raconte un moment de l'histoire du Danemark au XVIII siècle. Christian VII, roi du Danemark et de Norvège, a une intelligence brillante mais un gouverneur trop brutal le fait vivre dans la peur et la violence si bien que l'enfant devient instable souffre de troubles hallucinatoires, de crises de terreurs et de panique, avant de tomber progressivement dans la folie. Dès lors il n'est plus apte à gouverner, ce qui fait bien l'affaire des conseillers du Royaume qui peuvent ainsi gouverner à sa place.

Mais lors d'un séjour de Christian VII en Europe, on le confie au docteur Struensee qui gagne la confiance et l'amitié du malheureux souverain. Johann Friedrich Struensee va exercer une telle emprise sur lui qu'il devient son premier ministre, le seul autorisé à signer des documents sans avoir besoin de la signature royale. Autant dire que le médecin est l'égal du roi et même plus puisqu'il règne seul, le jeune malade ne pouvant comprendre ce qui se passe. Malgré la vindicte des conseillers, Struensee gagné aux idées philosophiques, de Voltaire à Rousseau en passant par Diderot, en profite pour entreprendre des réformes fondamentales, révolutionnaires, très audacieuses, qui suscitent le mécontentement non seulement des nobles mais du peuple. de plus, l'amour réciproque de Johann Friedrich Struensee et de la reine, Caroline Mathilde de Hanovre, soeur du roi d'Angleterre George III, épouse de Christian VII qui a peur d'elle et la délaisse, va être un des facteurs de sa chute…
Un complot fomenté par tous ceux qui souhaitent sa perte, en 1772, enlève son pouvoir au médecin qui sera exécuté…
je vous laisse découvrir les détails de cette extraordinaire histoire dont Per Olov Enquist tire un récit passionnant, réflexion sur le pouvoir, sur le rôle des Lumières, sur la vie…
Per Lov Enquist nous fait partager en particulier, l'intérêt qu'il éprouve pour ce personnage Johann Friedich Struensee, danois d'origine allemande, bourgeois qui à l'origine n'éprouve pas un attrait particulier pour le pouvoir. Il se sent pourtant pris dans un engrenage qui le pousse lui, médecin par vocation, vers un destin vertigineux qu'il ne peut ou ne veut refuser. Il y a quelque chose d'exceptionnel, dans cette révolution silencieuse, pacifique et douce, due à une seule personne. Johann Friedrich Stuensee a accompli une énorme travail de réforme pendant les deux années où il a « régné » à la place du roi, produisant 632 décrets, travaillant de jour comme de nuit dans son cabinet, s'attaquant aux inégalités, au servage, supprimant les privilèges, accordant la liberté de la presse, abolissant la censure, la torture, la prison pour dettes, réformant les cadres de l'administration, créant des orphelinats, des écoles! Une révolution qui doit tout aux idées des Lumières mais qui paradoxalement est fondée sur une usurpation, un abus de pouvoir, sur l'oeuvre d'un seul donc sur la tyrannie, tout le contraire de la démocratie. Et pourtant Struensee a amorcé une extraordinaire mutation de son pays par des réformes qui préfigurent la révolution française, et qui, après un retour en arrière lié à la réaction, finiront pas s'imposer.

L'écrivain oppose à Stuensee, une autre personnage Owe Guldberg, son double, qui représente la réaction et le parti des nobles. de petite naissance, arriviste, sans pitié, Guldberg prendra le pouvoir après Struensee en tenant le roi sous tutelle. Trois personnages masculins s'affrontent mais dont la force est inégale, Struensee trop bon, refusant la violence, le roi à l'esprit troublé, et Guldberg rusé et sans état d'âme. Face à eux la reine est un personnage féminin entier et de caractère.
Le roman s'appuie sur des témoignages de l'époque, celui de Robert Murray Keith représentant anglais à Copenhague, sur les écrits de Reverdill, professeur d'allemand et de français du roi qui raconte les premières années du jeune Christian sous la férule perverse du comte Reventlow, son tuteur après la mort de ses parents, sur le courrier échangé entre Voltaire et Christian VII gagné lui aussi aux Lumières avant de sombrer dans la folie. le roman de Per Olov Enquist tient donc à la fois du documentaire et de la fiction et il est très réussi.
Lien : http://claudialucia-malibrai..
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Le médecin personnel du roi est inspiré de l'histoire de Struensee qui, au XVIIIème siècle, devient l'amant de la reine du Danemark, prit l'ascendant sur le roi psychologiquement instable, et tenta d'instaurer un régime inspiré des Lumières. Habitué du roman-documentaire, Per Olov Enquist donne corps à l'histoire danoise avec brio, et avec lui, les personnages désincarnés des livres d'histoire deviennent des hommes et des femmes guidés par leurs rêves. Sorti en 2012, le film Royal Affair, avec Mads Mikkelsen dans le rôle de Struensee, retrace cette histoire, mais n'est pas directement inspiré du livre d'Enquist.
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