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3,63

sur 249 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une gentille histoire, touchante, mais sans enjeu. Point n'est besoin d'une grande expérience de lecteur pour se douter dès le début de ce qui se produira dans les dernières lignes.

Le roman débute avec l'avénement d'une famille : Léila et Jean sont en couple, lorsque la jeune femme annonce à son compagnon son état de futur père. Et comme la relation que le jeune homme entretient avec son propre géniteur est loin d'être apaisée, ce qui pourrait être une bonne nouvelle se transforme en jet d'huile sur un lit de tison. Car le géniteur en question est un vieux bougon rétrograde, qu'on peut qualifier de décroissant, équipé d'un téléphone en bakélite, et d'une Peugeot 203 qui n'a même pas de ceinture de sécurité. Les conflits constituent la trame d'un récit banal

Six années passent, le désaccord des jeunes tourtereaux s'est soldé par une séparation, avec garde alternée. Et bien entendu, grand-père hérite malgré lui d'un intrus pour ses vacances, c'est à dire le petit fils, urbain mais compliant, prêt à gober tous les anachronismes du pépé, et même à l'appeler à sa demande « grand-paria » dans un défi dont la cible est ailleurs.

L'histoire en elle-même, par sa banalité, n'est pas emballante. Tout le monde progresse dans l'histoire et tire profit du partage d'expérience. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire : quelle victoire quand l'ennemi à abattre est un petit garçon adorable et prêt à gober toutes ces combats qui ne le concerne pas?. La rengaine du « C'était mieux avant » n'atteint pas un petit bonhomme de six ans
Reste que l'écriture est vive et alerte, assez réaliste, conférant une touche d'authenticité au récit, qui ne restera pas longtemps dans les annales.
Trois c'est indulgent, deux c'est sévère : j'aurais voulu attribuer deux et demi.

NB :Les propos dithyrambiques de Gérard Collard me laissent sans voix : serait-il en train de découvrir dans la vraie vie l'art d'être grand-père pour fondre ainsi à la lecture d'une bluette?
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ah ! là là ! Pas facile de communiquer avec le Vieux ! Il faut reconnaître qu'il a les idées bien arrêtées sur la génération dans laquelle évolue son petit fils Malo. Pire encore, le courant passe très mal avec sa belle fille Leïla qui le trouve buté, ringard, sans téléviseur, sans portable, avec pour moyen de locomotion celle qu'il nomme" La Lionne ", une voiture sans ceinture de sécurité ce qui ne manquera pas de faire bondir Leïla. Et pour cause. le couple qu'elle forme avec Paul, le fils du Vieux, n'est pas toujours au beau fixe pour la garde de Malo par leur travail respectif et le gamin se trouve balloté entre ses parents qui tentent de s'en accommoder au mieux. Mais Cette fois, ils n'ont pas d'autre choix que de demander de l'aide au Vieux pour garder Malo durant un mois.
Ainsi donc le petit fils et le grand-père vont devoir cohabiter durant trente jours. Comment occuper les journées du jeune garçon de six ans qui vit en ville dans un appartement confortable qui plus est, sans téléviseur au grand dam de Leïla ? Mais le vieux a plus d'un tour dans son sac. Trop heureux de pouvoir initier l'enfant aux secrets de la nature, il va lui apprendre les rouages d'une époque dont il garde la nostalgie. Émerveillé par toutes ces découvertes, une grande complicité s'installe entre Pépé Paria et le jeune garçon.

Voilà une lecture qui se laisse lire avec grand plaisir. Dans ce récit, François d'Epenoux compare avec une certaine émotion les avantages et les inconvénients de deux générations diamétralement opposées. On sourit bien souvent par les dialogues des deux principaux protagonistes. On s'émeut, on se laisse porter par des souvenirs qui nous ont bercés à travers le réveil du coeur et des yeux.
Quant à la conclusion, je l'ai trouvée extrêmement bien amenée.
Une lecture rafraichissante qui fait du bien.
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Mouai...bon... ça se laisse lire on va dire ...

Histoire générationnelle masculine du grand-père au petit fils, et surtout histoire de générations, entre un grand-père réac et un petit fils à la pointe de la technologie dès 6 ans.

Beaucoup de caricatures malheureusement, des dialogues très basiques mais certains passages "réflexifs" qui montrent que cet auteur peut beaucoup mieux faire.

Un feel-good écrit par un homme avec des hommes, c'est rare pour être souligné.
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Comme dirait ma grand-mère, c'est "gentil" : pétri de bons sentiments et de clichés, l'auteur n'hésite pas à nous ensevelir sous les propos à sentencieux d'un vieux ronchon misanthrope qui déteste son époque et les gens de son époque ; bien entendu, un événement le ramènera à de meilleurs sentiments envers ses semblables.
Bien qu'on devine l'épilogue dès les premières pages, le réveil du coeur se laisse lire très facilement et assez volontiers ; il n'en restera pas grand chose, mais bon, c'est "gentil" !
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Un trio: Jean, le fils bien de son temps, laissant un peu la vie se dicter à lui, a bien du mal à quitter son adolescence insouciante quand sa petite amie lui annonce qu'elle est enceinte. le Vieux, son père, refuse des deux pieds le progrès, la télé, le téléphone portable, Internet, etc..., c'était mieux avant. Et puis Malo, le petit fils, il a 6 ans quand son père demande au "vieux" de le garder pendant le mois d'août.
François d'Epenoux nous montre comment ces deux adultes vont évoluer au contact de çe petit bout d'homme. Qu'il soit encore dans le ventre de sa mère ou qu'il ait 6 ans, un enfant peut chambouler votre vie, même si vous vous refusez à bouger.
C'est un livre plein de charme et de poésie. Nous pourrions uniquement nous attacher à l'histoire de ces trois "hommes" mais nous perdrions cette réflexion sur le monde qui nous entoure et son évolution depuis un siècle. Attention, "tout n'est pas bon dans le cochon" comme on dit souvent, mais il faut savoir être vigilant, avoir l'esprit critique et ne pas tout gober sans réfléchir.
Bonne lecture à tous!
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Jean et Leïla sont amoureux, installés dans une vie parisienne, et bientôt vient l'heure de faire un bébé, d'agrandir la famille. le père de Jean fait partie de la famille bien qu'il soit assez absent, ou mis à l'écart. Léïla ne le connaît pas encore, son caractère ronchon et catégorique, bourru et vieux jeu, n'incite pas aux présentations. Mais il le faudra bien.

Avant toutes choses, il faut clarifier la portée du roman. Contrairement au résumé de la quatrième de couverture, le réveil du coeur ne débute pas avec la garde de Malo par son grand-père, loin s'en faut : ceci n'a lieu que vers la page 136 ! Pendant la première centaine de pages, Malo n'est même pas encore né et il est donc question de l'histoire d'un jeune couple qui se forme, qui est porté à la connaissance du père de Jean, le Vieux, un homme qui se refuse à l'immersion dans les nouvelles technologies et n'hésite jamais à critiquer la société actuelle et ses nombreux travers. Au grand désespoir amusé de son fils, et à la grande indignation de sa bru.

Ce roman est un livre de douceur, de bienveillance, de bons sentiments. Un peu trop lisse malgré le personnage du grand-père qui se veut puissant, presque vociférant, mal dégrossi, et permanent contestataire. J'avais été convaincue par le billet de Gérard Collard lors du Magazine de la Santé qui nous présentait ce coup de coeur, mais je l'ai été moins par l'écriture par trop classique et l'histoire un peu attendue. Cela n'enlève rien au message que veut porter le réveil du coeur : celui que les générations doivent profiter de leurs différences pour s'enrichir, parce que la jeunesse peut remotiver, refaire briller le quotidien, rendre attractives les nouvelles technologies, parce que la vieillesse peut tant apprendre, peut faire redécouvrir des occupations simples qui sont vouées à ne plus rencontrer de jeune public (jouer au diabolo, aller à la pêche, ...), peut constituer un îlot de stabilité rassurante quand la famille éclate, peut incarner la mort inéluctable...
Un roman comme un baume au coeur, trop doucement caustique mais bienveillamment touchant.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Le réveil du coeur est un livre que ma maman m'a prêté il y a plusieurs années… (le temps passe vraiment vite). Elle sera donc ravie que la nouvelle épreuve du BookLanta m'ait enfin permis de le sortir de ma bibliothèque où il attendait sagement !

Le petit bémol que je mettrais (même si je n'ai pas été impactée plus que cela puisque je ne l'ai pas relu avant de commencer le livre), c'est le résumé qui en dévoile bien trop. En effet, le roman se décompose en deux parties : la parole à Jean, la parole au Vieux et est clôturé par un épilogue, le Vieux, Jean et Malo. Or, le résumé parle directement de la seconde partie, du lien qui se tisse entre Malo et son grand-père, qui n'est, finalement, qu'une petite partie du récit.

J'ai globalement apprécié ma lecture, bien que quelques passages soient un peu longs. le point fort : la plume de l'auteur, sa façon de raconter les choses, de constater les dérives de notre civilisation et de brosser des personnages plutôt atypiques, à gros traits.

Si j'ai beaucoup aimé le Vieux, le patriarche, hermétique à tout ce qui est nouvelles technologies, allergique au comportement de ses contemporains, qui ne prennent pas le temps d'échanger, d'observer ce qui les entourent, tout obsédés qu'ils sont par leur téléphone portable; j'ai eu du mal à cerner et apprécier Jean. Ce dernier, quadragénaire a, il est vrai, du travail à faire pour s'imposer auprès de ce père écrasant. Pourtant, ils entretiennent une relation plutôt forte; s'appellent et se voient régulièrement même si, Jean ne lui a toujours pas présenté la femme qui partage sa vie depuis presque un an. J'ai eu du mal à comprendre la prise de conscience de Jean, homme effacé, qui ne s'impose pas et se laisse presque marcher sur les pieds. La première partie, qui lui est consacrée, m'a, de fait, semblé un peu longue. J'ai tout de même su apprécier les observations ô combien justifiées de l'auteur sur la routine quotidienne ou encore les expéditions à Ikéa.

La seconde partie nous transporte hors du temps. On assiste au lien qui se tisse entre un grand-père un peu bourru, aux idées bien arrêtées, qui vit dans un autre temps, et son petit-fils duquel il a été privé. C'est qu'il ne faudrait pas qu'il lui mette des idées en tête… le Vieux, puisque c'est ainsi qu'il est nommé tout au long du récit - et c'est vrai qu'à 77 ans il n'est plus tout jeune - fait ses courses chaque jour pour manger frais et sain (pas de congelé ni de micro-onde), fuit les plages surveillées où les touristes se pressent et cache des trésors dans son garage (vélo ou jeu de la grenouille, tout est d'origine). Il va offrir à Malo des vacances inoubliables, lui raconter comment c'était "avant" et comment les hommes ont tout gâché, mais il va aussi faire quelques concessions à son contact car après tout, comment en vouloir à ce gamin vif et curieux, ce n'est pas de sa faute si on en est arrivé là. On sent un vent de nostalgie à la lecture des moments partagés entre le Vieux et Malo, un vent de liberté.

Les échanges entre le Vieux et Leïla, la mère de Malo, sont secs, virulents… Il faut dire que le Vieux n'est pas très tolérant et qu'il ne fait pas de cadeau. Mais Leïla est vraiment une tête à claque ! Franchement ! Quelle mère irait se plaindre que son fils n'ait pas regardé la télé ? Ce personnage est un peu extrême à mon goût, presque superficiel, à l'opposé de Jean qui souhaite plus que tout satisfaire son père.

François d'Epenoux dresse une satire de notre société, portée par le Vieux qui représente le passé, et Malo la modernité. On parvient à la conclusion que les choses ont énormément évolué en peu de temps et que, si l'on dit souvent que "c'était mieux avant", il y a aussi du positif aujourd'hui; des jeunes qui se réveillent et agissent pour sauver notre planète, des outils qui permettent de communiquer lorsque la distance est trop grande…

L'épilogue unit enfin grand-père, père et petit-fils, il passe au dessus des blessures, au dessus de l'orgueil et garde ce qui est essentiel : l'amour.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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J'ai été très partagée à la lecture de ce roman. le titre et la quatrième de couverture me laissaient espérer un livre plus "profond" et plus émouvant.
Du côté des points négatifs, j'ai trouvé qu'il regorgeait de clichés et dégoulinait de bons sentiments. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, trop caricaturaux, et le vieux misanthrope réfractaire à toute forme de modernité m'a parfois prodigieusement agacée. L'intrigue est cousue de fil blanc et beaucoup de choses m'ont semblé peu crédibles.
Malgré tous ces défauts, la lecture est tout de même agréable grâce à une belle écriture, de l'humour (parfois caustique !) et quelques réflexions bien senties sur notre société de consommation (même si la "matraquage" de cette critique de la société de consommation en devient agaçante par son prosélytisme).
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La relation qui se noue entre le Vieux et Malo, son petit-fils, est touchante et décrite avec justesse. Quel dommage que les personnages soit si caricaturaux : la mère absente, le père falot, le grand-père arc-bouté sur son refus du progrès. Et pourtant, le message dénonçant la surconsommation n'est que trop d'actualité mais il perd de sa force avec un personnage aussi manichéen. Quelques passages émouvants donc mais hélas l'ensemble manque de finesse.
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Un livre en deux parties, deux narrateurs

La première est centrée sur l'histoire de Jean avec Leila, jeune couple parisien, qui finissent par avoir un petit garçon. J'ai apprécié l'humour de Jean et de son père (ci dessous c'est ici Jean qui « parle):

"Je me sens rare, pur, étincelant parce que joyau humain parmi d'autres joyaux, je me sens libre et tendre, indulgent pour moi-même et pour ceux qui m'entourent et, tiens, assez confiant que mon fils sera un jour dans ce monde comme un glaçon dans l'eau, pas un poisson, non, un glaçon, parce qu'un poisson, ça peut toujours être pêché, énucléé, coupé en morceaux, congelé et décongelé et passé à la poêle, tandis qu'un glaçon, mais un glaçon, c'est merveilleux, un glaçon ça ne peut que tinter, puis fondre, puis se fondre dans de l'or liquide au creux d'une paume avant de réchauffer le coeur d'un valeureux parmi tant d'autres – oui, c'est si bon d'être un glaçon, un doux glaçon dans l'eau et, oui, tu seras un glaçon, mon fils."

C'est une histoire de couple comme beaucoup, confronté à la difficulté de passer du stade de couple à celui de parents avec un nourrisson, incompréhension entre les deux et puis finalement la séparation…. En filigrane, Jean nous brosse le portrait de son père « le vieux » qui a fini par s'arrêter dans les années 60. Il est réfractaire à toute modernité. Au début on croit qu'il a perdu sa femme et en fait celle-ci est partie du fait de ses infidélités.

La deuxième partie a lieu six ans plus tard et le narrateur change. Cette fois ci, c'est le vieux qui se confie : il récupère pour un mois son petit-fils à Lacanau et là c'est une nouvelle histoire qui commence : La plage, la pêche, faire du vélo, parcourir les marchés, se passer de jeux vidéos…

C'est grâce à Malo, le petit fils, que le vieux se remettra en cause et grandira, il arrêtera de dire que tout était mieux dans le bon vieux temps et passera même à Skype….Heureusement d'ailleurs car ce personnage jusque-là était pour le moins caricatural…


Une chronique familiale qui m'a fait passer un très bon moment
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