AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 232 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une famille de quatre personnes, ainsi que leurs deux domestiques, sont enfermés dans leur somptueux chalet de haute montagne tandis qu'une tempête de neige d'une ampleur jamais égalée fait rage pendant plusieurs semaines, les coupant totalement du monde. ● Même si le thème n'en est pas follement original, ce bref huis clos est addictif et se dévore. le lecteur voit peu à peu cet univers luxueux et les rapports de force entre les personnages se dégrader et se demande bien jusqu'où cela va le mener. le récit est conté de main de maître, les effets très bien ménagés, je recommande !
Commenter  J’apprécie          584
Je savais que j'allais vivre en huis clos dans un chalet isolé pris sous la neige auprès d'une petite famille bourgeoise mais je ne m'attendais pas à ce déroulement.
On se croirait dans une pièce de théâtre. Les personnages sont très stéréotypés et décrits avec humour et cynisme. La bourgeoisie n'est pas sous son meilleur jour !...
François d'Epenoux nous surprend avec ce type de roman et si j'ai apprécié l'ensemble, je regrette les passages un peu moralisateurs sur l'environnement qui font très scolaires.
Commenter  J’apprécie          411
Marc et Liz ont décidé de passer une semaine dans leur luxueux chalet isolé dans la montagne dans les Alpes, en compagnie de leur fille chérie Juliette de son fiancé Éric individu un peu balourd et de deux domestiques, Rose la cuisinière et Slav le chauffeur au passé trouble . Ils se retrouvent pris au piège dans le chalet par des chutes de neige apocalyptiques qui n'en finissent pas. Ils se retrouvent complètement coupés du monde . Les routes sont impraticables, il commence à y avoir des coupures d'électricité et d'eau, plus de réseau téléphonique . Les jours passent et la situation ne s'améliore pas. Plus d'électricité, plus d'eau, plus de chauffage, les vivres viennent à manquer,. le chalet se transforme en prison glacée. La cohabitation inévitable, la faim, le froid, le manque d'hygiène exacerbent les comportements, les masques tombent, la tension monte. Les personnages révèlent leur vraie nature. Dans ce huis clos, on passe de relations entre gens du monde à des réactions primitives de survie. Jusqu'où iront-ils pour survivre ?
Commenter  J’apprécie          402
Voici un petit roman noir comme je les aime : radical et percutant.

Une situation de cataclysme glacial (dans tous les sens du terme) dont il ne faut rien dire pour garder la surprise à l'invité qui se présenterait dans ce magnifique chalet d'altitude.
Je conseille au lecteur de ne rien lire sur les avis des lecteurs et d'ignorer aussi les étiquettes dédiées au livre. La surprise n'en sera que meilleure, même si assez vite le doute s'installe vers une finalité édifiante.

Francois d'Epenoux n'a pas hésité à forcer le trait du contexte météo et de la caricature en personnages, mais on lui pardonne volontiers de trancher dans ce conte apocalyptique comme un bûcheron. Ca frise parfois le tragicomique en huis clos, où l'instinct de survie fait peu à peu tomber les masques et une certaine forme d'humanité.

A lire au chaud sous le plaid.
Commenter  J’apprécie          250
Je ne vous dirai rien.
Rien sur l'histoire, en tout cas.

Dans mes chroniques, j'ai toujours pris soin d'en révéler le moins possible sur l'intrigue, mais de focaliser mes ressentis sur les ingrédients, émotions, personnages, écriture… Un choix assumé, moi qui déteste qu'on déflore trop ce qui m'attend.

Les désossés est sans doute un livre auquel ce principe et cette volonté s'impose le plus. En dire trop sur ce court roman de 185 pages serait un crime littéraire.

Je vous concéderai juste quelques mots, le fait que l'action se déroule en montagne (la couverture ne peut tromper), que les personnages vivent loin des gens, les vrais, physiquement et moralement. Qu'il est affaire de famille, de sang, d'alliance voire de soumission. Même là, j'ai l'impression d'en avoir trop dit. Bref, je marche sur des oeufs.

François d'Epenoux est connu entre autre pour ses livres « doudous », bourrés d'émotions, pleins de belles ondes, comme le lumineux le réveil du coeur, par exemple. Mais réduire son talent à un genre serait lui faire injure.

Quand on est un grand écrivain ; et il l'est assurément ; on peut tout écrire, tout imaginer, tout inventer. Car il est avant tout conteur, passeur d'histoires et de sensations. Avec une belle imagination, et une manière de raconter qui s'adapte à elle.

C'est bien ce qui me fascine chez lui, cette capacité à dépeindre l'humain à travers une plume alerte et fortement expressive. de celle qui donne un souffle de vie au récit. Rien que pour ce talent-là, ses livres sont à lire et à savourer.

Il y a aussi sa manière de dessiner ses personnages. Il n'est pas inutile de dévoiler ici un petit secret : cette histoire devait initialement nourrir le théâtre. le divulguer est intéressant, parce que parfois les personnages pourraient paraître un brin caricaturaux, mais rapidement on les imagine vraiment fouler une scène, et les dialogues prennent un autre envol.

Quand au récit en lui-même, peut-être ai-je trop lu, et un esprit tordu. Peut-être en savais-je un peu trop sur ce qui m'attendait. Son cheminement ne m'a pas vraiment surpris. Bien sûr, ce fut un brin frustrant sur le moment, mais à froid cet itinéraire est logique. Et il n'a finalement pas gâché les émotions ressenties, et surtout l'engouement pour la plume de l'écrivain. Mon insidieuse imagination en est donc responsable :-).

Les désossés est sans doute un livre à part dans l'oeuvre de François d'Epenoux. Il surprendra surement ses lecteurs, et mérite d'en toucher d'autres. Ce roman est surtout une nouvelle preuve qu'il est conteur hors pair, à la plume sagace, avec un grand talent pour enflammer les atmosphères et les émotions. Même dans le froid. Sensations fortes garanties.
Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
Commenter  J’apprécie          252
Une famille d'ultra-riches - Marc et Liz, leur fille Juliette et leur futur gendre Éric - passent leurs vacances dans un immense chalet d'hyper luxe de Haute Savoie, accompagnés de deux domestiques, la cuisinière Rose et le chauffeur Slavko. Alors qu'ils sont réunis pour préparer le mariage de leur fille avec son fiancé mal assorti, la neige qui tombe en abondance se change en piège et les garde enfermés. Au bout de quelques jours à peine, ils viennent à bout de leurs maigres réserves de nourriture et commencent à se rationner aussi en eau, combustibles et autres nécessités. Peu à peu, ils sacrifient tout pour survivre, et se défont de leur vernis dans une atmosphère de fin du monde.
Excellent roman noir qui mêle le sujet du siècle (le changement climatique et ses manifestations extrêmes) avec finesse et psychologie. En dehors d'un discours sur la fin du monde, il n'y a pas à véritablement parler de leçon de morale: le déroulé du livre parle de lui-même: petit à petit ce qu'on croyait essentiel tombe, et on gratte jusqu'à l'os pour découvrir que l'homme est un animal comme les autres qui n'a finalement besoin que de contenter quelques besoins vitaux.
180 pages que j'ai lu en une matinée, d'une traite, un peu en apnée, complètement prise par ce récit très bien pensé et complètement abouti, et qui en plus est sans prétention aucune (pas de leçon de morale, ça change tellement!!!).
Commenter  J’apprécie          220
Un huis clos dans un chalet qui peu à peu sera couper du monde. Une famille bourgeoise et 2 employés se retrouvent à vivre ensemble. Un roman qui commence comme une petite comédie et qui se poursuit dans un roman plus noir.
Bien maîtrisé, dialogue savoureux, j'imagine très bien en pièce de théâtre.
Commenter  J’apprécie          190
Je me suis laissée berner par le résumé de ce roman : un chalet cossu, une tempête de neige et une vague de froid qui s'abattent sur ce joli village savoyard. Je m'attendais peut-être à quelques tensions du fait de la promiscuité des différents individus alors bloqués ensemble, certainement des règlements de compte quand la cohabitation devient pesante, et pourquoi pas quelques moments d'émotion. le tout dans un univers ouaté.
J'étais loin du compte !
Je n'ai jamais rien lu de François d'Épenoux, je le découvre donc à travers ce roman percutant, car ce n'est pas une claque mais plutôt un gros coup de bûche !
Marc Saillard, grand patron charismatique d'environ 70 ans et sa femme Liz, de quelques années plus jeune et un tantinet légère, voire superficielle, prévoient une petite soirée informelle où devront être présents la meilleure amie de Madame, la fille du couple, Juliette et son fiancé Éric, pour plannifier le mariage prochain des tourteraux. Pour les aider, en cuisine Rose, et l'homme à tout faire, Slav.
La scène est posée. Un chalet luxueux. Une tempête sans précédent. Les protagonistes sont tous là, le spectacle va pouvoir commencer. Et il est sans concession. François D Épenoux tranche dans le vif. de la critique acide de ces nouveaux riches où le pognon et les faux-semblants régissent les rapports, à la dissection cynique des liens familiaux qui met en évidence les petites soumissions et les bassesse, l'auteur dresse des portraits sans compromis qui sont parfois tellement poussés à l'extrême qu'ils en sont caricaturaux mais tellement jouissifs.

L'auteur pousse loin sa satire, les situations et les personnages qu'il bouscule jusqu'à les fracasser. C'est un jeu de massacre !
D'une scène initialement festive où la table croule sous la nourriture (mais sans prétention n'est-ce pas ?! Un petit banquet !) au rationnement de l'eau et du bois de chauffage, le monde s'écroule. Et pas seulement le monde frivole et "m'as-tu-vu" dans lequel évoluent les protagonistes. C'est toute une société qui chute. Ses valeurs et les codes autour desquels elle s'est superficiellement construite. Une des scènes les plus jubilatoires et significatives reste pour moi le moment où il faut décrocher une toile de maître pour alimenter le feu. Au final, qu'est-ce qui est vraiment essentiel dans nos vies? Sur combien de vides nos existences sont-elles echaffaudées?

le basculement dans ce monde où seul l'essentiel prime, ainsi que l' "autopsie" des capacités d'adaptation de chacun, donnent sa profondeur à ce conte en définitive plus moral qu'il n'y paraît.

Au final, je me suis régalée de ces portraits taillés à la serpe, François D Épenoux "taille des costards" sur mesure à ses personnages. Ce roman serait parfait adapté au théâtre, les exagérations et grossissements des traits se prêteraient divinement bien au jeu théâtral. Mais si prétexter une tempête sert admirablement la confrontation des personnages, je n'ai pas du tout adhéré au discours écologiste qui selon moi, tombe un peu comme un cheveu dans la soupe de la satire familiale et sociétale. Je suis aussi un peu gênée par cette tempête soudaine, apparemment imprévue, et par sa longueur dans le temps. le phénomène me paraît manquer de crédibilité. Pourrait-on vraiment aujourd'hui se retrouver coincé dans un coin pas franchement isolé, durant une longue période, sans aucun secours ? Je me suis interrogée sur la situation du pays : la France entière croule t-elle sous des trombes de neige empêchant d'organiser des secours? Je suppose qu'il ne faut pas rationaliser et se focaliser sur ce roman noir qui désosse avec intransigeance et délicieusement ses protagonistes.
Commenter  J’apprécie          131
C𠆞st une rude lecture que celle des désossés! Un cadre, une famille qui pourraient être idylliques mais dès les premières lignes se dévoilent les craquelures qui deviendront béances archaïques !
Cela fait froid dans le dos, cela frappe mais, étrangement, ce n𠆞st pas triste ou pessimiste.
Ce roman vaut le détour mais sa lecture fait courir le risque du KO
Commenter  J’apprécie          110
Premier roman de cet auteur que je lis et quelle exquise découverte !!! Il est juste déroutant, dérangeant, surprenant. Effroyable.
Un petit livre mais une grosse claque. La claque qui t'ouvre les yeux et te force à la réflexion.
Tout commence merveilleusement bien. Un cadre idyllique montagneux, une vue dégagée et imprenable, un somptueux chalet haut perché. A l'intérieur, ils sont six, ils ne s'abreuvent que des très bons vins et ne se repaissent que de caviar.
Eux, c'est la famille Saillard, leur bonne et leur homme à tout faire.
Ils vont découvrir l'enfer.
Depuis quelques jours, la neige tombe, ininterrompue, violente et carcérale. L'immaculée blancheur devient leur geôlière. Emmurés, ils doivent apprendre d'abord à cohabiter, à négocier, à partager puis tout simplement à survivre.
Alerte rouge dans un décor blanc. Plus rien ne va et tout vole en éclats.
L'auteur, par sa plume diablement sagace, va fouiller, percer, dégager la substantifique moelle de chacun. Révéler la nature authentique et profonde. Tomber les masques et exposer le côté peu reluisant et honorable de l'être humain.
On plonge avec la famille. On plonge tout court dans l'innommable, l'inimaginable, l'effroyable.
Mais vous, qu'auriez vous fait ? C'est la question évidente que chacun se posera à la fin de sa lecture. Je ne peux que vous inviter à ... la "dévorer".


En bref

Genre : huis clos très noir

Nombre de pages : 192 pages

Temps de lecture : 2 heures

Parution : Éditions Anne Carrière, 2020

Plaisir de lire : 9 / 10

Quatrième de couverture

Dans un luxueux chalet à l'écart d'une station de ski chic, une riche famille est bloquée par des chutes de neiges anormales, dues au dérèglement climatique. L'insouciance fait long feu. Aux premiers rationnements - d'eau, de nourriture, d'électricité - succède la faim, la vraie. Sans compter la promiscuité, les problèmes d'hygiène, le froid. Ce qu'il reste de civilisation est touché à l'os. le vernis craque, les masques tombent, révélant la véritable nature de chacun. L'instinct de survie fait place à la sauvagerie. Quand le huis clos prendra fin, le feu aura retrouvé sa vocation originelle, et les fourrures d'apparat leur simple rôle de peaux de bêtes. Comme à l'aube de l'humanité. Une humanité à réinventer.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (501) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}