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« Je suis dans l'un des angles morts du destin, un noeud formé de toutes ces routes qui n'en finissent plus de se chevaucher, sans lumière, sans issue et sans retour comme dans un cercueil… » p. 13

Le témoignage d'Asli Erdogan est un brûlot « grave et nécessaire ». Pour la liberté, pour le droit d'expression, pour le droit des femmes à exister et celui des enfants à grandir en paix. Contre les mensonges et les exactions ininterrompues envers les intellectuels et les opposants au régime politique de son pays.

Physicienne et, aujourd'hui écrivain à part entière, Asli Erdogan aura 50 ans dans quelques jours. Ses parents avaient déjà eu à connaître la prison et la torture parce qu'ils militaient pour les droits de l'homme.

Les différents écrits de Ce Silence sont des cris, des cris de désespoir, de détresse, de désarroi, d'incompréhension, de désolation, de déchirement, de dévastation face à la violence et à la haine qui surgissent à n'importe quel moment, à n'importe quel coin de rue. Une répression qui, un jour ou l'autre, vous tombe dessus parce que vous défendez la cause kurde, parce que vous voulez que le génocide arménien soit reconnu, parce que vous soutenez la condition des femmes, parce que vous dénoncez l'oppression, la torture et la terreur institutionnalisées.

Asli Erdogan veut être le porte-parole de tous ces êtres brisés par la souffrance, de ce qu'elle-même a vécu dans le Bâtiment de Pierre où elle a été enfermée, de tous ces témoignages qui lui ont été confiés, de la peur devenue une compagne au quotidien, dans tous les gestes, tous les regards, tous les bruits de pas. Elle veut briser le silence, ces non-dits universels et millénaires, qui nous concernent tous. Cela ne se passe pas à l'autre bout du monde, dans une république bananière, il y a très, très longtemps, un temps que l'on peut regarder avec détachement, un temps qui n'existe plus.

Cela se passe à nos portes, aujourd'hui, dans un pays qui veut entrer dans l'Europe.

Le 14 mars 2017, Asli Erdogan sera fixée sur son sort qui pourrait être la prison à perpétuité.
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La nuit dernière, j'ai lu l'ouvrage d'Asli Erdogan d'un trait , comme s'il s'agissait d'un thriller.
Vu les nombreuses critiques favorables sur Babelio et surtout la superbe chronique de ClaireG, il n'y a pas grand-chose que je puisse ajouter de sensé. Sauf peut-être que je ne connaissais pas Asli Erdogan et que c'est grâce à une autre babélienne, ATOS, que je l'ai, enfin, découvert. Décidément, combien de bons auteurs et d'excellents livres n'aurions-nous, bibliophiles, pas manqué sans notre site préféré ?

Bien que je doive avouer que cela me chipote de n'avoir rien su de cette talentueuse turque jusqu'à il y a quelques jours.
Une des raisons réside sûrement dans les priorités de la presse de mon pays, qui relate fréquemment les frasques de son homonyme, le président-dictateur et les troubles, à cause de cet éminent chef d'État, dans la communauté turque de la province de Limbourg en Belgique, mais semble ignorer les écrivains méritoires de ce pays.

Ainsi, une jeune étudiante belge d'origine turque, Bilen Çeyram, a été incarcérée, en septembre dernier, lors d'une visite à sa famille à cause de prétendues "sympathies gauchistes". Une réaction véhémente de toute la presse belge, de gauche comme de droite, wallonne comme flamande, a incité les pouvoirs publics à entreprendre une action concertée et intelligente, qui lui a assuré une libération relativement rapide. Mais cela n'a pas empêché à la pauvre, pendant sa garde à vue, d'avoir été maltraitée et battue par des policiers de ce sinistre Recep Tayyip Erdogan. Comme pour beaucoup de mes compatriotes une visite à la glorieuse ville d'Istanbul est exclue tant que règne Recep Il Magnifico. Mes commentaires dans un magazine des Flandres risqueraient de me coûter des années de tôle ou même d'y pourrir, car je n'ai pas mâché mes mots pour attaquer sa politique 'éclairée'.

Depuis le coup d'État avorté l'année dernière, dont on ignore s'il n'était pas lui-même l'instigateur, ce fait a été largement exploité pour élargir son emprise sur son pays et son peuple, même les millions de turques résidant à l'étranger. Son obsession et sa haine de son ancien camarade, Fethullah Gülen, selon lui la cervelle derrière le coup, lui auront, en tout cas, permis une mainmise de la presse, et la liquidation virtuelle de toute opposition réelle ou seulement supposée. Il est impossible de donner un chiffre précis du nombre de prisonniers politiques, mais la population carcérale se compte par dizaines de milliers. En juin 2016, le grand leader à fait libérer 38.000 prisonniers, la plupart de droit commun, pour justement faire de la place aux comploteurs intellectuels.

Selon Reporters Sans Frontières, à la fin de l'année dernière 160 journalistes et 28 auteurs se trouvaient derrière les barreaux, parmi lesquels donc Asli Erdogan. C'est également le cas pour Murat Uyurkulak, connu pour son ouvrage "Tol" , Hasan Cemal, auteur de "1915 : le génocide arménien ", et de Pinar Selek, qui a écrit "La maison du Bosphore" et "Parce qu'ils sont armeniens", deux ouvrages appreciés sur Babelio.

Sans oublier que ce nouveau prophète cause de sérieux problèmes à l'Union Européenne. Encore récemment, au cours d'un entretien avec Angela Merkel (en marge du G20 à Hambourg) il a menacé de se retirer de l'Accord de Paris sur le climat, sous-entendu : s'il ne voyait pas beaucoup de sous. Il est vrai que l'important secteur du tourisme a baissé, l'an dernier, de 24,6 % en nombre de visiteurs et de presque 30 % en revenus. Turkish Airlines, considérée une des meilleures compagnies aériennes d'Europe, après des années de vache grasse, est évidemment en inquiétante perte de vitesse.
Mais davantage préoccupant est sa déclaration de vouloir restaurer la peine de mort. Il y a vraiment de quoi avoir une nostalgie à l'époque que la Turquie était dirigée par une femme, Tansu Çiller, de 1993 à 1996.

J'ai hâte de lire quelques autres ouvrages d'Asli Erdogan, comme "Le bâtiment de pierre" , "Les oiseaux de bois" et même "Je t'interpelle dans la nuit". Je termine en citant une phrase d'elle, relevé du magazine 'Diacritik' : " Je suis là, à cette heure sombre où j'aurais souhaité être ailleurs, dans un autre temps".
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Parce que le temps nous est compté ...
et parce que je l'ai promis,

Bien que je n'ai pas la force de Picasso et ...
quand bien même Guernica à endiguer la folie des hommes n'a suffit,

Alors je joins mon souffle à la voix forte d'Atos
Je le veux doux et chaud,
zéphyr bienveillant et universel

Et en dernier recours je mise tout sur l'effet papillon
Regardez le voler qu'il est beau de son battement d'ailes dont ...
Le silence même n'est plus à toi

Hélas
Le temps s'insinue
insensiblement
où seuls
les poètes
pourront
par leurs
pleurs
en rédemption
de l'innocence
qui meurt
arroser
les fleurs
de l'espérance
en nos coeurs
asséchés

Alors pourquoi les mettre en prison ???
Tuez un poète, réduisez le au silence et...
c'est le coeur de l'humanité
que vous am -putez

Voilà pourquoi ...
Astrid
pour ensemble
aviver l'espoir
...
de finalement retrouver le nom de ce bal perdu
https://www.youtube.com/watch?v=UGN1SeZ4r54

Non vous n'aurez pas ma haine
et s'il le faut je me ferai fontaine

A lire donc; à lire absolument !
Tant qu'il est encore temps...
Pour que volent à moi les papillons
En plein bouquets
butiner mes pleurs
Qu'ainsi rafraîchis ils essaiment la vie

Pour mieux comprendre ce dont je parle, lire ce livre, manifestement

et si je ne vous ai pas convaincu et si Atos non plus
je vous renvoie à cette très humaine lettre d'Elif Shafak postée par Joe5 le 22 novembre 2016,
moi non plus je n'ai pas oublié, ainsi se tissera la frêle chaîne de l'espoir ...
http://www.babelio.com/auteur/Elif-Shafak/22574/citations/1091675

A la vie,
Avec tendresse
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Pour comprendre et avoir accès à la profondeur de ce livre, j'ai dû user d'empathie. Fragments du vécu, témoignages et articles, qui ont valu à l'auteur d'être incarcérée en Août 2O16 dans l'une des prisons turques pour femme, racontent l'innommable, l'indicible arrachés au silence. le silence même qui n'est plus à elle puisqu'ayant choisi de dire la vérité. Une réalité crue et sombre de la Turquie d'aujourd'hui dans la lignée d'Auschwitz qui révèle toutefois la lumière de l'espoir par ces textes sur les actes de résistance, la solidarité. Un cri, un arrachement qu'il faut savoir entendre. Une mise en garde, une nécessité de vigilance face à la montée dans le monde de ces « démocratures ». Asli Erdogan en liberté provisoire doit le 14 mars 2017 se présenter à son troisième procès où elle risque la condamnation à perpétuité. Elle ne se taira pas…
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Qu'est-ce que le courage?

Asli Erdogan répond à la question lancinante que nous nous posons en lisant ces 29 articles écrits dans l'ombre noire de la répression, dans le massacre des libertés , dans l'étouffement du droit des femmes, dans la violente épuration ethnique, politique, intellectuelle qui sévit sous la dictature turque.

Qu'est-ce que le courage?

C'est désespérer et écrire quand même.

C'est avoir l'obstination de la vague qui se brise et revient contre la falaise. C'est renouer sans cesse le premier mot avec le dernier, et le dernier avec le premier, dans un cycle infini, un inachèvement éternel, de plus en plus las- mais toujours inlassable.

C'est ressentir, dans la solitude et la peur, la fraternité des chiens en maraude,et d'en tirer juste assez de force vitale pour ne pas mourir d'abandon.

C'est continuer à réclamer, contre les dénis et les années, la reconnaissance du génocide arménien, de celui - en marche- des kurdes.

C'est vouloir être aux côtés des femmes qu'on voile, des journalistes qu'on musèle, des opposants qu'on arrête, qu'on torture..avec son arme à soi : les mots, la poésie, les mots si fragiles et si puissants de la poésie.

Qu'est-ce que le courage?

C'est être faible, être seule, être désespérée, être malade, être arrêtée, mais continuer pourtant..

En lisant Asli Erdogan - avec quelle émotion- j'entendais, derrière ses mots, ceux d'un grand poète urugayen, Jules Supervielle, dans un de mes poèmes préférés: "Attendre que la nuit.." :

"Attendre que la Nuit, toujours reconnaissable
A sa grande altitude où n'atteint pas le vent,
Mais le malheur des hommes,
Vienne allumer ses feux intimes et tremblants
Et dépose sans bruit ses barques de pêcheurs,
Ses lanternes de bord que le ciel a bercées,
Ses filets étoilés dans notre âme élargie,
Attendre qu'elle trouve en nous sa confidente
Grâce à mille reflets et secrets mouvements
Et qu'elle nous attire à ses mains de fourrure,
Nous les enfants perdus, maltraités par le jour
Et la grande lumière,
Ramassés par la Nuit poreuse et pénétrante,
Plus sûre qu'un lit sûr sous un toit familier,
C'est l'abri murmurant qui nous tient compagnie,
C'est la couche où poser la tête qui déjà
Commence à graviter,
A s'étoiler en nous, à trouver son chemin."

A la voix de Jules Supervielle, me semblait répondre celle , fragile et forte, d'Asli Erdogan:

" Ecrire, contre la nuit, avec la nuit..Avec ses hésitations, sa langue, ses répétitions... A l'aide de ses mots somnambuliques, de sa mémoire qui se terre en elle-même... A la flamme vacillante d'une bougie qui brûle dans le coeur, au point de bascule ... A la lueur d'une étoile qui continue de briller, bien que morte depuis longtemps, et que tu as rapportée des confins...Regarder la nuit où ne pénètre aucun regard, enfermer le vide infini entre les points et les lignes, tracer des embranchements dans l'obscurité, toucher de ses mille doigts effilés les ombres et leurs objets....S'ouvrir de toutes ses forces à un cri noir auquel tu n'as pas su répondre, l'emplir d'une voix errante... "

Qu'est-ce que le courage? C'est "attendre que la nuit", c'est écrire contre la nuit avec la nuit. Lutter contre l'ombre avec les mots de l'ombre. C'est trouver, dans la nuit même, les mots qui, s'étoilant en nous, trouveront son chemin , à elle...

Qu'est-ce que le courage quand le silence même n'est plus à vous?
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CECI N'EST PAS UNE CRITIQUE , JUSTE UN CRI D'ALERTE !
Asli Erdogan a tous les courages qui peuvent manquer aux autres femmes turques . Il est vrai que sachant superbement écrire , son stylo parait une arme aux yeux de cette " élite " turque qui cire les bottes du dictateur Erdogan .
Mais d'autres courageuses , moins médiatiquement connues à l'international lui emboîtent le pas , l'auteure Zehra Dogan ou la chanteuse Zuhal Olcay , entre autres qui le payent souvent de tracasseries ou d'emprisonnements. Sans l'aide de soutiens occidentaux , bien des intellectuels kurdes ou turcs croupiraient en prison et l'on sait , pour avoir lu , " Midnight Express " , que ces dernières ne sont pas de paisibles colonies de vacance , et que s'y pratique la torture à l'abri des regards . Lisez donc Asli Erdogan , ne serait-ce que par solidarité , si chose rare vous n'aimiez pas son style , consultez régulièrement le site Kedistan.fr qui donne des nouvelles de ce paradis sous les brumes islamistes .
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Un bref livre composé de 29 chroniques publiées par l'auteure dans le journal Özgür Gündem, interdit de parution désormais. Malheureusement, comme beaucoup, j'ai découvert Asli Erdoğan au moment de son emprisonnement, lorsqu'elle a été victime, comme tant d'autres de la montée en puissance de la répression de la liberté d'expression en Turquie. Ces textes datent d'avant, et sont sans doute la raison, ou une des raisons des poursuites engagées contre elle, qui l'ont obligée de quitter son pays.

Ces textes sont d'une très grande force. Parce qu'évidemment, il s'agit de dénoncer, de dire tout simplement, ce qui est tu, interdit d'expression, nié, travesti. Toute la violence du pouvoir turc, contre les minorités, kurdes ou arménienne, les migrants, les femmes. Une violence qui ne date pas d'hier, qui s'inscrit dans toute une histoire. Une histoire qu'il s'agit de falsifier, de travestir, de réécrire, en salissant les victimes, en essayant de les rendre coupables. Et donc ceux, qui comme Asli Erdoğan essaient de dire le réel, de rappeler les atrocités et les responsabilités, deviennent des ennemis à abattre, d'un régime qui s'arroge le droit de bâtir un roman national qui déni la vérité des faits historiques. Mais aussi la violence de la société, qui pour un bonne part adhère au discours officiel, se l'approprie, et qui traite les autres comme des ennemis contre qui tout est permis. le propos d'Asli Erdoğan est de montrer à quel point ne pas dire, ne pas poser clairement le vrai, est source de toutes les dérives. C'est donc le but qu'elle s'est assigné, en dépit des risques. Comme inévitable et vital.

Ce qui fait la force de ces textes, c'est à la fois le fond et la forme. Il y a sans doute des écrits qui explicitent d'une manière plus construite, plus rationnelle. Mais Asli Erdoğan est en empathie, en ressenti, elle s'inclut dans la culpabilité collective turque face aux victimes, elle questionne le rapport aux choses de la société tout en étant parti prenante. C'est un positionnement éthique au sens fort, qui questionne chacun, car les mécanismes qu'elle met à nu ne sont pas propres à la Turquie.

Mais il a y aussi une écriture, qu'on peut qualifier de poétique, en raccourci sans doute, faute de mieux. Une approche un peu discursive, sensible, qui s'attache aux détails, aux ressentis, qui finalement est indissociable du propos. Ce qui est à mon sens le propre de la littérature véritable : le style, l'écriture, ne sont pas là uniquement d'une manière « esthétique », mais traduisent une sensibilité au monde, un point de vue, d'une manière authentique et non pas plaquée ou fonctionnelle.

Tout cela fait vraiment un livre bouleversant, pas forcément dans le sens de noir et désespérant, parce que le seul fait que l'auteur puisse faire le choix de cette écriture, de ces textes essentiels et périlleux, a quelque chose de réconfortant en soi. Cela renvoie à une réalité très dure et amère, imaginer ce que les hommes peuvent s'infliger à eux-mêmes ; cela est angoissant, parce que personne, nulle part n'est à l'abri, y compris en soi-même, de cette haine et violence.

Mais la première chose à faire est de tenter de traduire en mots, comme la première étape, d'une réflexion, d'un recul, d'une prise de conscience. Ce qu'Asli Erdoğan fait de manière magistrale, entre force et douceur, violence et humanité.
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Touché au coeur
Plongé dans l'amertume
Envahi par la mélancolie

Voilà mon état d'esprit au moment de refermer ce petit volume de chroniques d'Asli Erdogan.
J'ai voulu la lire en voyant un reportage à la télévision sur sa sortie de la prison où le régime turc l'avait enfermée pour ses écrits.
Et je découvre qu'elle n'est pas seulement une militante courageuse. Elle est une magnifique écrivaine aussi.
Son écriture est forte, poétique, parfois tâtonnante.
C'est qu'elle cherche à dire l'indicible: l'oppression, la souffrance, la perte, la torture, le crime. Sans lamentation, avec droiture et combativité.
Sa recherche me fait penser à ce que Sebald dit de Jean Améry dans Campo Santo, où la victime tente le pari impossible de parler de ses souffrances, parce que d'autres en parlent si mal à sa place.
Une lecture indispensable et qui ouvre les yeux sur les réalités turques d'aujourd'hui.
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Premier livre que je lis de cette auteure.
Il y a très longtemps que je n'avais lu un livre aussi engagé et si brillamment écrit.
En quelques chroniques, Asli Erdogan dénonce les exactions du pouvoir turc contre la population.
Tout cela écrit avec une grande poésie. Chaque phrase, chaque mot, mérite qu'on s'y arrête.
C'est un livre contre la torture, l'enfermement, qui affirme le droit à la liberté d'exister, de penser, de vivre tout simplement.
Merci Asli Erdgan pour cette piqure de rappel.
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Je voulais découvrir cette auteure, pas forcément avec ce livre mais n'ayant pas eu le choix à la biblio j'ai donc pénétré son univers par ce recueil de textes qui lui vaudront une condamnation.
Je dois avouer que j'ai eu du mal à appréhender toute l'ampleur de ces textes si bien écrits, et je me trouve presque honteuse de pas être à la hauteur.
J'ai bien ressenti cette impuissance à vouloir soulager la souffrance humaine, ce besoin de dénoncer l'atrocité qui se joue à quelques heures de chez nous, encore et toujours à notre époque. J'ai bien compris aussi qu'elle veut laisser un témoignage qu'elle se bat pour que ses mots passent au-delà des frontières qu'ils trouvent écho et qu'enfin la paix juste la paix règne à tout jamais sur ces terres inhumaines et sur tout l'univers.
Au-delà de ces appels, j'ai énormément apprécié sa plume, son style, sa poésie, et il est bien dommage que cette beauté doive servir à faire la lumière sur les ténèbres de la guerre, de l'horreur, des massacres, tortures et j'en passe.
Un livre sensible, à lire, en silence, à lire avec lenteur.
Un livre sombre qui fait la lumière sur des taches d'ombre que peu de médias osent ou peuvent nous dévoiler.

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