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EAN : 9782330097332
208 pages
Actes Sud (07/03/2018)
3.6/5   127 notes
Résumé :
Une jeune chercheuse en physique nucléaire est invitée dans le cadre d'un séminaire aux Caraïbes. Très rapidement elle choisit d'échapper au groupe étriqué rassemblé dans un hôtel de luxe afin d'aller explorer aux alentours les plages encore sauvages. C'est là qu'elle rencontre Tony, l'Homme Coquillage, un être au physique rugueux et quasi effrayant mais dont les cicatrices la fascinent immédiatement.
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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"Peur" et "solitude" sont des mots qui reviennent très souvent dans ce roman. Et "amour", celui avec un grand A. Comment faire en sorte que les deux premiers n'empêchent pas le troisième ? C'est la question que la narratrice ne se pose même pas, en tout cas au début du roman. Femme, jeune, turque, voilà deux ans que cette chercheuse en physique nucléaire est parvenue à se faire engager dans le labo le plus prestigieux d'Europe. A se faire enfermer, faudrait-il plutôt dire. Forçats de la science, elle-même et ses collègues, sous pression constante, n'ont aucune vie en dehors de la recherche nucléaire. La différence, c'est que la narratrice, elle, en est consciente. Dans ce milieu machiste et étriqué, elle vit en permanence au bord du gouffre des difficultés financières, de l'isolement et de la dépression. Parfois elle y tombe. Un été, elle s'inscrit à un séminaire organisé sur l'île de Sainte-Croix dans les Caraïbes. Pendant les rares moments libres, elle s'aventure seule sur la plage, dangereuse pour les touristes blancs dès la nuit tombée. Elle y rencontre Tony, Jamaïcain, pêcheur de coquillages au physique ingrat, couturé de cicatrices. Leurs souffrances s'attirent et se reconnaissent. D'abord terrifiée à l'idée qu'il pourrait la tuer, elle fait peu à peu confiance à cet homme étrange, meurtri, qui lui parle avec des mots à la fois très simples et très profonds. Il se crée entre ces deux êtres une relation très pure, loin des calculs et du cynisme. Elle qui avait oublié qu'elle était une femme se redécouvre belle, désirable, aimable (avec un grand A). Elle qui a tant souffert dans sa jeunesse de la violence de la société turque, misogyne et répressive, redécouvre la liberté d'être elle-même, et le respect.
Dit comme ça, on dirait une improbable histoire de belle et de bête à l'eau de rose. Mais la chaleur torride des tropiques, l'insécurité sur l'île, le rhum et la marijuana en font tout autre chose. C'est l'histoire – certes improbable – d'une rencontre foudroyante, incandescente. Quasiment une révélation pour cette jeune femme habitée depuis si longtemps de pulsions suicidaires, et dont les dernières bribes d'élan vital vont se renouer sous le soleil de feu des Caraïbes. Une relation âpre, franche et ambiguë, d'amour ou d'amitié, entre une femme éprise de liberté mais enfermée dans sa carapace de peur et d'intellect, et un homme proche de la nature, dont la vie est émaillée de violences. Sur fond de racisme Blancs vs Noirs, la jeune Turque, étonnée d'être considérée comme Blanche, est extirpée des abysses de son mal-être par un pêcheur rasta, et chemine vers la sortie de sa coquille, non sans quelques écorchures. L'amour, la peur, la mort, la douleur, la passion, la tristesse, mais au bout du tunnel, la vie, l'espoir, peut-être.
Premier roman (largement autobiographique, paraît-il) d'Asli Erdogan, ce livre parle d'authenticité, d'intérêt pour le genre humain, de force et de courage. Poétique, flamboyant, ensorcelant, déchirant, je n'en ressors pas indemne. Ce portrait de femme est d'une puissance folle.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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MERCI à Actes Sud qui a l'excellente idée de publier le premier roman d'Asli Erdogan...
qui ne me semble pas un "fond de tiroir", mais un récit autobiographique courageux, offrant de nombreux éléments personnels de la détermination, précoce des engagements, de la ténacité, convictions, de cette écrivaine insoumise et d'une lucidité transperçante !!...


Etonnante coïncidence... Je viens de lire avec un grand intérêt un recueil d'entretiens d'Annick Cojean " Je ne serais pas arrivée là si..."où je suis tombée sur l'entretien avec cette auteure turque... qui donne un éclairage supplémentaire ...de son parcours personnel et talentueux...

L'histoire d'une rencontre fulgurante et mystérieuse entre la narratrice, chercheuse en physique nucléaire, en université d'été, à la Jamaïque, en grand mal-être, et
un pêcheur de coquillages, noir, autochtone marginal et pauvre...symbole de tous les opprimés, les exclus, mais aussi de la différence d'un homme, prouvant le lourd tribu de la Liberté de penser, de vivre, mais tellement vital, précieux, pour conserver son intégrité et une acuité de perception sur le monde, pour tout individu,voulant réfléchir par lui-même ...!

J'ai découvert cette écrivaine en septembre 2017, lors d'une flânerie impromptue dans une petite librairie très littéraire de Murat (Cantal) où j'ai déniché "Le mandarin miraculeux" [ Actes Sud]. On retrouve quelques thèmes récurrents, et chers à Asli Erdogan: Erotisme et mort, rebellion, pulsions suicidaires, désespoir de vivre, bienfaits et limites de l'Ecriture et de la Littérature, beauté et sérénité de la nature, des animaux.. La Barbarie des humains , ainsi que l'Enfermement, sous toutes ses formes!!


Rappelons que cette auteure turque, a été emprisonnée pour délit d'opinion; que sous la pression internationale, elle a été libérée, mais elle se trouve toujours empêchée
de partir de son pays... et que son procès aura lieu en ce printemps 2018... [ *** rectificatif que m'a apporté Bookycooky- ", Asli Erdogan a obtenu son passeport et a quitté la Turquie.Elle avait l'intention d'y retourner mais sur l'insistance de ses proches et surtout de sa mère toujours en Turquie elle est désormais en exil à Francfort jusqu'à une date indéterminée ( source.Le Monde).]


Je ne peux m'empêcher de citer un extrait d'article de Marine Landrot, que je viens de parcourir , en y adhérant complètement, dans Télérama [ n° 3556 du 7 mars 2018]

" La sensibilité exacerbée, la détermination visionnaire, l'esprit de résistance:
tout ce qui fera la valeur inestimable d'Asli Erdogan est déjà contenu dans ce récit d'apprentissage autobiographique, implanté au fin fond des Caraïbes. Dans les années 1990, la jeune scientifique désargentée qu'elle était vit comme une aubaine la possibilité de participer à un séminaire de physique des hautes énergies, au milieu des îles Vierges américaines. Elle n'avait pas prévu que l'université d'été ressemblerait à une geôle dorée, avec interdiction de profiter de la plage, et obligation de rester huit heures par jour entre quatre murs à bûcher sur des problèmes de particules
élémentaires, sous la houlette d'un professeur misogyne et dictatorial."


Un roman captivant, qui offre toutefois un univers sombre, oppressant, fourmillant des ambiguïtés humaines, avec des éclairs, instants magiques, flamboyants de répit, de poésie, et d'élan vers l'Autre !

Excellent livre...écrit , rappelons-le, par une jeune femme
née et ayant vécu la plus grande part de sa vie en Turquie,dans une société répressive , dictatoriale, misogyne..., texte aux nombreux échos personnels, qui nous emporte dans des états perturbants , dérangeants et paroxystiques...Balancements constants entre la violence, l'Amour de la Vie, l'attirance des ténèbres, de l'Obscur de l'Humain, mais aussi le flamboyant de la Littérature, du savoir lorsqu'il est intiment lié à des qualités humaines, d'une rencontre authentique... qui redonne l'élan de Vie !

" Mon enfance avait été marquée par la violence, et quoiqu'elle me donnât la nausée, c'était l'un des éléments fondateurs de ma personnalité. " (p. 100)

"Je suis sûr au contraire que tu as peur des choses dont tu dis ne pas avoir. Et que tu veux ce que tu dis ne pas vouloir. Ce n'est pas du désespoir, c'est juste de la lassitude.
Tout le monde a de l'espoir.
- Non, pas moi. Quand je dis que je n'ai pas peur, je veux dire que rien ne me fait vraiment peur. Tout peut bien m'arriver, c'est comme si je m'en fichais. Comme si
je regardais en spectatrice les malheurs de quelqu'un d'autre. Il n'y a peut-être qu'une seule exception, la torture. La douleur physique ,je ne pourrais pas la
supporter, ça c'est vrai." (p. 113)

Je renouvelle d'abondants remerciements aux éditions Actes Sud qui publie cette auteure depuis 2003, ainsi qu'à mes camarades- Libraires [ Librairie Caractères / Issy-Les-Moulineaux] qui m'ont prêté cet ouvrage, reçu en service de presse, il y a déjà deux semaines... qui m'ont ainsi permise de lire ce premier roman, très rapidement ! et pour mon plus grand intérêt ...
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« Tout le monde a peur du noir, mais il faut savoir s'ouvrir à la lumière que les ombres portent en elles »

S'ouvrir, c'est bien de cela dont il est question avec ce roman fascinant, au sens premier du terme. Car oui ce livre m'a fascinée, envoûtée, charmée.

S'ouvrir aux autres, et par là même (oser) aller à la rencontre de soi.

S'ouvrir à l'amour, au corps, à la vie.

Oui, s'ouvrir au monde physique, alors qu'on est soi-même une éminente physicienne. Monde physique à comprendre ici dans le sens de monde concret, monde réel, monde fait de chair, de sang et de misère aussi :

« Les concepts abstraits, la précision, la pensée analytique des latitudes nordiques n'avaient pas leur place ici ; on laissait libre cours à des sensations purifiées, affûtées, on se déshabituait du réel, une voie toute en courbes semblait se dessiner. Vivre au gré des sens. Sentir le soleil qui brûle à faire fondre les os, les doigts courts et humides de la pluie, le vent qui lèche le corps comme une langue chaude. Sous un ciel dont les couleurs jamais ne s'éteignent, découvrir son corps, apprendre qu'il existe ; boire à petites gorgées le rythme vibrant, lent et coloré de la vie tropicale. »

Un lieu bien loin du monde des idées et des théories absconses de l'univers académique qui se voudrait policé, bien propre, bien régenté, alors qu'il est traversé de luttes intestines, de combats de chefs, de concurrence déloyale, de trahisons, dignes de la plus cruelle loi de la jungle (pour autant que celle-ci existe).

Un livre très lucide sur la prétention des Occidentaux à connaitre la vie mieux que les peuples du Sud. Une éloge de la rencontre de l'Autre, quel qu'il soit : misérable, souffreteux, malhonnête (peut-être), lui aussi en proie à ses contradictions. Un livre pour aller au-delà de ses préjugés...

« L'Homme Coquillage était mon oracle de Delphes, celui qui me poussait à me poser les bonnes questions et à trouver moi-même les réponses. »

Oserez-vous rencontrer votre oracle de Delphes ? Oserez-vous vous y plonger ? Oserez-vous tendre l'oreille et apprendre le chant de la vie ?
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L'Homme Coquillage qui m'a appris le chant de l'océan, Tony l'Homme Coquillage que j'ai aimé d'un amour profond, féroce et irréel.

Avez-vous rencontrer votre "Homme Coquillage" ?
Celui qui d'un regard vous subjugue et vous emmène très loin de la réalité, vous fait chavirer le coeur et les sens et vous fait vous interroger sur le sens de votre vie et votre devenir.
Non ?

Alors, entrez dans ce livre comme on entre dans un monde inconnu et laissez vous attirer par les mots et par les sentiments ambigus, tout à tour effrayants et fascinants.
Venez flirter avec la mort, la terreur mais aussi avec une force étrange qui vous amènera au bord de l'abîme de vous-même.

Venez voir les Caribéens qui dansent la vie, jouent avec la mort et déplacent avec eux des ondes de sensualité telles que vous en serez bouleversé jusqu'au bout de la plus petite terminaison nerveuse de votre corps.

* Telle était la pluie des Tropiques. Indécise et entreprenante , tel un amour passionné.

(p.70) J'étais désemparée face à ce talent qu'avait Tony d'entendre l'indicible et de faire la lumière au fond des abysses intérieurs.

(p.95) Mais je sais à présent que s'il est facile de réprimer le désir, l'oublier est impossible.
Domination absolue du corps sur l'esprit.

En terminant ce livre où foisonnent la sensibilité, la peur, les questionnements, moult sentiments et une sensualité à fleur de peau ; je me demande s'il est tiré d'une histoire vraie tellement l'auteure a su faire vivre tout cela avec une intensité telle qu'on se croirait au dessus d'un abîme sur une corde raide où tout peut basculer d'un instant à l'autre .
Rêve, fantasme ou réalité ?

Personnellement j'ai vraiment adoré ce voyage intérieur peu banal.
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La narratrice, physicienne turque, participe à une université d'été à Santa Cruz avec Maya, une collègue et amie grecque. Ils sont 80 à suivre des exposés pendant deux semaines, mais très rapidement la jeune chercheuse décroche et en profite pour apprécier et découvrir cette île sous un climat tropical qu'elle ne connaît pas. Sa rencontre avec Tony, un homme noir, petit et laid qui vend des coquillages, va transformer sa vie...Au fur et à mesure de leurs rencontres et surtout de leurs discussions, l'homme coquillage, avec son regard perçant et sa sensibilité hors norme, devine les failles et les peurs de la jeune femme...Ils semblent partager les mêmes blessures et les mêmes traumatismes. Malgré une grande attirance mutuelle, ils ont du mal à à se rapprocher, craignant de faire disparaître leurs sentiments, ou de les rendre triviaux. 

Une première rencontre avec cette auteure turque, Asli Erdogan, avec ce roman étrange dans lequel elle fait preuve d'une grande sensibilité dans l'analyse des sentiments de son héroïne, perdue et fermée, qui réagit violemment à son alter ego, qu'elle identifie dans l'homme coquillage. Avec intelligence elle livre des descriptions tantôt compréhensives, tantôt cyniques du microcosme des chercheurs qu'elle connaît bien, ce groupe auquel elle appartient et dont elle cherche à s'émanciper, et elle pose un regard sévère sur le racisme et la violence qui sévissent dans l'île, la pauvreté et les trafics de drogues renforçant ce climat de violence. 
L'homme coquillage est un coup de coeur, avec une plume intelligente et sans concession, servie par une traduction très littéraire (avec passé simple, subjonctif et grammaire riche, quel bonheur - un grand merci au traducteur Julien Lapeyre de Cabanes).
Asli Erdogan est pour moi, une auteure à suivre. 
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critiques presse (3)
Chatelaine
07 août 2018
Pourquoi le lire ? Pour découvrir le premier roman de cette femme admirable, publié en Turquie en 1993 et qui vient enfin d’être traduit en français. Pour la passion, la liberté, la générosité, le courage.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Culturebox
16 avril 2018
Le tout premier roman d'Asli Erdoğan, emprisonnée en Turquie pendant plusieurs mois et libérée sous la pression internationale. Dans ce premier roman incandescent, écrit en 1993 et jamais traduit en français, on trouve les ferments de l'œuvre de la romancière et journaliste engagée.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LePoint
19 mars 2018
« L'Homme coquillage », premier roman de l'écrivaine turque, paraît en français. Un livre dédié à un Malien dont elle fut follement amoureuse.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (81) Voir plus Ajouter une citation
"Je suis sûr au contraire que tu as peur des choses dont tu dis ne pas avoir. Et que tu veux ce que tu dis ne pas vouloir. Ce n'est pas du désespoir, c'est juste de la lassitude. Tout le monde a de l'espoir.
- Non, pas moi. Quand je dis que je n'ai pas peur, je veux dire que rien ne me fait vraiment peur. Tout peut bien m'arriver, c'est comme si je m'en fichais. Comme si je regardais en spectatrice les malheurs de quelqu'un d'autre. Il n'y a peut-être qu'une seule exception, la torture. La douleur physique ,je ne pourrais pas la supporter, ça c'est vrai." (p. 113)
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Je songeai aux centaines de livres que j'avais lus dans ma vie, aux gens que j'avais écoutés, aux concepts que j'avais cherché à comprendre; physique, littérature, philosophie, histoire...le résidu de tout cela ne pesait à présent pas plus lourd qu'une poignée de sable. Pendant vingt-cinq ans je n'avais rien appris sur ce qu'était au fond de vivre. Rien de rien. (p. 73-74)
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Dans les ruines de l'hôtel sous les cocotiers, parmi les buissons, sur la jetée, à l'heure où le ciel des tropiques s'embrase au couchant, je ne l'avais jamais autorisé à me toucher pour de vrai, mais chaque nuit, je m'offrais toute entière à lui dans mes rêves, corps et âme sans réserve. Il promenait sur moi tantôt ses mains puissantes et sorcières - ses doigts devaient être calleux - tantôt un couteau aiguisé ; je m'ouvrais comme une moule, tremblante, sous le feu de son regard immobile et profond.
J'embrassais les cicatrices sur son torse, je respirais l'odeur forte de ses aisselles, j'aspirais l'obscurité de sa peau très noire.
Ah si je pouvais revenir à cette ultime nuit, au balcon face à l'océan !
J'arriverais cette fois à le toucher. A l'enlacer, à ne plus le lâcher.
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Notre relation pouvait ressembler à une amitié de prisonniers ou de recrues du service militaire, du moins était-elle animée par la loyauté, mais elle était aussi issue de la rencontre de douleurs identiques, de passés semblables, d'un esprit commun. Nous étions tantôt deux miroirs où chacune trouvait son reflet, tantôt un prolongement de l'autre, et ainsi réussissions-nous parfois à survivre rien qu'en insufflant à l'autre ce qu'il nous restait de forces. (p. 16)
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Je prenais ma réponse pour de la franchise, or c’était de la cruauté, de la pure grossièreté. Je venais de briser d’un coup sec de faucille sa sensibilité aussi élégante et précieuse qu’une orchidée.[…] J’étais habituée à combattre, à souffrir, à trimer pour obtenir tout ce que la vie me concédait, et m’étais si bien endurcie que je ne savais plus reconnaitre la valeur des cadeaux qu’elle me faisait. J’avais le cœur calleux.
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