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Citations sur Celui qui veille (181)

Thomas rit, ce qui balaya les toiles d'araignée qui lui encombraient l'esprit.
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Nous ne sentons pas le frottement du temps. Le temps n'est rien sinon tout. Il ne se réduit pas aux secondes, aux minutes, aux heures, aux jours, aux années. Cette substance sans substance, ce façonnement par fléchissement, ce gauchissement, c'est pourtant ainsi que se comprend notre monde.

(P236)
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Watkings [sénateur américain] venait d'ailleurs de refuser qu'on alloue un budget adapté aux Navajos […] au motif qu'ils étaient "habitués à la pauvreté".
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...on ne connaît jamais vraiment un homme tant qu'on ne lui a pas dit qu'on ne l'aime pas - c'est seulement alors que sa vraie laideur, restée masquée le temps de la séduction, peut faire surface.
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Mr. Vold entra dans la salle du déjeuner, l'air pétri de sa suffisance. Il les informa que la hiérarchie viendrait prochainement inspecter l'usine. Tout devait être impeccable. Par ailleurs, et jusqu'à nouvel ordre, il n'y aurait plus de pause café l'après-midi. Il tenta de mettre un peu d'acier dans ses yeux falots avant de disparaître. Les femmes se regardèrent, ramassèrent jusqu'à la moindre miette sur la table et retournèrent travailler. Au bout d'un moment, elles se mirent à murmurer. Plus de pause café l'après-midi ? Comment feraient - elles ? Quand leur corps était sur le point de lâcher, quand leurs yeux commençaient à loucher et que leur nuque leur faisait souffrir le martyre, seule la perspective de la pause café leur permettait de tenir. Pas de pause ? C'était l'écroulement assuré.
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Comment les Indiens pouvaient-ils rester sur leur quant-à-soi quand il arrivait aux vainqueurs de leur tendre les bras pour les écraser contre leur cœur avec quelque chose qui ressemblait à de l’amour ?
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Mais j'ai entendu dire que vous obtiendriez la citoyenneté. Ne voulez vous pas être citoyens américains ?
Hein ? dit Thomas. Nous l'avons déjà, la citoyenneté.
Mais voter? Vous pouvez voter ?
Bien sûr, on a obtenu le droit de vote en 1924. Après
l'homme noir, après les femmes. Mais on l'a obtenu.
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É-man-ci-pa-tion. É-man-ci-pa-tion. Ce mot n'arrêtait pas de tambouriner dans sa tête. É-man-ci-pés. Ils n'étaient pourtant pas des esclaves. L'idée, c'était de les libérer leur statut d'Indiens. Les émanciper de leurs terres. Les libérer des traités censés durer toujours. Comme d'habitude, on cherchait à se débarrasser d'eux pour résoudre le problème indien.
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Son cerveau connaissait parfois des ratés, cachant dans ses replis le mot que Thomas avait sur le bout de la langue. Il devait alors se détendre et prendre le mot par surprise.
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Mais voilà que, de temps à autres, le gouvernement se souvenait de l’existence des Indiens. Et s’efforçait alors toujours de les « résoudre ». Pour nous résoudre, se dit Thomas, ils se débarrassent de nous. Et prennent-ils alors la peine de nous prévenir ? La bonne blague. Il n’y avait eu aucune notification de la part des autorités. C’est en lisant le Minot Daily news qu’il avait découvert que quelque chose se tramait, après quoi Moses avait dû soutirer les papiers à son contact d’Aberdeen.
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