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Citations sur Le pique-nique des orphelins / La branche cassée (32)

Depuis quand est-il possible d'implorer la pitié du simple soldat ? On les force à éliminer ce qu'ils ont de pitié dès le camp d'entraînement.
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Je crie donc : "UN MIRACLE !", à pleins poumons.
Faire ça dans un couvent, c'est comme crier au feu dans un cinéma bondé.
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En ce qui me concerne, je ne jurerais de rien. Je domine. J'ai un visage trop large. Mes dents paraissent sauvages quand je souris, un trait que j'ai hérité du côté de ma mère. Je sais pourtant que toute préoccupation en rapport avec l'impression que nous produisons sur autrui est absolument inutile de ma part, je me résigne donc.
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Déjà, à l'époque, je savais que ma vie n'aurait rien d'un tunnel d'amour trouant les ténèbres, ni d'un champ ouvert. Je ne choisi pas la solitude. Qui donc la choisirait ? Elle me vint comme une sorte de vocation, exigeant un effort que les femmes mariées ne peuvent imaginer. Parfois, même maintenant, je les regarde comme un chien sauvage regarderait par la fenêtre ses congénères domestiqués, enviant la régularité de leur existence tout en méprisant le plaisir vil qu'ils ressentent sous la main du maître. je ne fus tentée qu'une seule fois, mais ce fut par l'histoire d'amour.
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Je ne choisis pas la solitude. Qui donc la choisirait ? Elle me vint comme une sorte de vocation, exigeant un effort que les femmes mariées ne peuvent imaginer.Parfois, même maintenant, je les regarde comme un chien sauvage regarderait par la fenêtre ses congénères domestiqués, enviant la régularité de leur existence tout en méprisant le plaisir vil qu'ils ressentent sous la main du maître. Je ne fus tentée qu'une seule fois, mais ce fut par l'histoire d'amour.
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Déjà à l'époque, je savais que ma vie n'aurait rien d'un tunnel d'amour trouant les ténèbres, ni d'un champ ouvert.
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A mesure qu'autour de moi la ville cessait de compter, pourtant, Celestine comptait davantage; Et Pete et Fritzie aussi, même Sita, bien que j'aie moins compté à ses yeux. En vérité, nous n'avons jamais eu d'affection l'une pour l'autre, nous sommes simplement devenues plus tolérantes, et nous nous sommes habituées à notre présence mutuelle, comme seuls peuvent y être habitués ceux qui dorment dans la même pièce. Nuit après nuit, nous nous confondions et nous nous bagarrions en rêve. Des vibrations quittaient nos esprits et restaient suspendues, frémissantes, autour de nous. Le matin venu, nos moi fantômes s'étaient réconciliés.
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Je ne donne rien, je ne prends rien, je ne signifie rien, je ne retiens rien.
Voilà ce que je me dis dans cet étrange et faux crépuscule. Je fermai les yeux pour y échapper. Je fermai mon esprit pour échapper à cette pensée. Je retins ma respiration. Et dans ce moment obscurci, désolé, étouffant, quelque chose me retint. Une chose. Pas un objet, pas un projet, ni même les paroles entêtantes d'une chanson, mais une sensation de douceur. Je ne peux pas en dire davantage. Un souffle, rien d'autre, mais si pur.
P. 440
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C'était une fille, bien plus grande que le petit frère perdu de Mary, mais tout aussi vigoureuse, et qui avait une tête de boucles acajou et flamboyantes.
Elle regarda Mary, ses yeux, du gris-bleu de ceux des nouveaux-nés, perdus dans le vague mais déjà plein de détermination, et animés d'une intensité obstinée que Mary reconnut comme étant la sienne.
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« La lumière de la cour jetait une vague lueur dans son dos. Les conifères semblaient d'une noirceur impénétrable, et même effrayante. Mary songea aux vagabonds, aux hiboux, aux mouffettes et aux souries enragées que le brise-vent abritait peut-être. Elle s'avança pourtant dans l'herbe haute. Avec ce premier pas, elle sentit la pesanteur s'accumuler dans ses jambes. Au suivant, ses yeux avaient hâte de se fermer. Elle plongea tout de même en avant, parmi les branches entrecroisées. La terre était humide, fraîche, et Mary s'enfonça dans l'herbe. Elle eut l'impression, dans sa transe, que beaucoup de temps passait. Les prunes étaient vertes et dures lorsqu'elle s'était allongée, les graines des mûres invisibles, l'herbe verte et souple. Puis la lune monta dans le ciel, les étoiles tournoyèrent en motifs pailletés, des oiseaux s'envolèrent. La saison déclina et le bébé de Célestine devint aussi grand que le jour. »
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