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Ne vous fiez pas au titre qui laisse présager a un roman de plage, une romance a l'eau de rose car ce roman est tout sauf ça. Laura Esquivel m'avait déjà conquise avec chocolat amer, et ce deuxième roman est encore un gros coup de coeur.

C'est une magnifique histoire d'amour que l'on découvre au fil des pages. On s'attache énormément aux personnages, on rit, on pleure, on vit tous les événements de leur vie a leur coté.

Et puis surtout, l'auteur nous fait voyager et l'on part a la découverte d'une autre culture : les mayas, on se promène dans le Mexique du début du XXe siècle.

L'écriture de Laura Esquivel est magnifique, j'ai commencé ce livre hier en début d'après midi et je ne l'ai pas lâché avant d'avoir atteint la dernière page. C'est fluide, poétique, plein de sensualité.

Jubilo et Lucha forment un couple magnifique et l'amour que pour Lluvia a son père est très touchant. On ne sort pa
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Au travers du regard de sa fille Lluvia qui mène la narration de ce livre, Jubilo déroule sa vie jusqu'au silence de son lit de mort. Tout commence à l'époque révolutionnaire du Mexique du début du 20ème siècle : Jubilo enfant a un don, celui de déchiffrer les sentiments tus. Cette passion de la communication codée ou non-verbale se traduira par l'exercice du métier de télégraphe et l'amour intense pour sa femme Lucha, d'extraction sociale plus élevée que lui.
Ouvrant la porte, mais sans excès, au réalisme magique avec le personnage de Jubilo, Laura Esquivel impose la puissance du mot au niveau de celui du désir, chacun moteur de vie et de destinée. L'auteur impose également un fragile équilibre, proche du funambule, entre le monde maya et le monde espagnol, l'ardeur amoureuse et la haine, la bénédiction d'un don et les malheurs qu'il engendre, le bonheur et la tragédie. Une écriture vivace, à la fois tellurique et délicate, rend ce roman particulièrement attachant, jouant la note aigüe jusque la discordance entre le désir et le mot, l'amour et la parole, la vie et le dire.
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Como agua para chocolate, la novela plus sympa qu'une telenovela, ou Chocolat Amer en français, m'ayant mis l'eau chocolatée à la bouche, je me suis dit que j'allais après ce petit-déjeûner,

commander pour ce midi un autre plat de Laura Esquivel et mon choix s'est porté sur Tan veloz como el deseo, ou Vif comme le désir.

La recette de la romance mexicaine à la Laura Esquivel, ce n'est pas sorcier, mais c'est du réalisme magique alors il suffit d'invoquer par le pouvoir des mots, de l'amour.

Alors que dans Chocolat Amer, on fait l'amour en cuisinant, on fait l'amour, dans Vif comme le désir, en communiquant, en communiant et en s'envoyant des messages télégraphiques. L'amour, alors, se transmet comme par magie, dans l'air, et les amants entrent en résonance, étant sur la même longueur d'ondes ... jusqu'à ce que les taches solaires perturbent l'échange amoureux ... *

PS : j'ai appris grâce à cette romance que les ondes radio peuvent être ralenties voire absorbées par l'activité solaire, en cas d'éruption solaire. Si vous voulez en savoir plus sur l'activité solaire et sur les champs magnétiques, il y a cet article sur le site de l'Institut national des sciences de l'Univers du CNRS
https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/meteo-de-lespace-quand-lactivite-solaire-chamboule-la-terre
Mais sinon, on peut se renseigner sans en avoir l'air, en lisant cette petite romance mexicaine où l'amour se fait ... électrique, magnétique.
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Mexique, Jubilo issu d'une famille de condition modeste épouse Lucha une jeune fille d'une classe sociale aisée. Jubilo qui toujours été passionné par les télégraphes en fait son métier. Mais le couple vivote et Lucha a du mal à s'habituer à ce changement de conditions. Jubilo possède comme un sixième sens, il devine les pensées des autres, les ressent. de sa grand-mère maya, il a hérité une sensibilité particulière. Si l'amour de Jubilo et de Lucha semble être le plus fort, l'argent et ce don précieux vont les conduire à divorcer.

Quel plaisir de relire Laura Esquivel que j'avais découverte avec Chocolat amer ! Ici point de cuisine, mais la communication est au centre de ce livre. L'auteure avec sa plume toujours aussi poétique et sensorielle, nous fait pénétrer dans un univers où les mots codés en morse, un frisson, un corps qui se raidit , une danse langoureuse sont aussi précieux que les paroles. Dans un Mexique qui n'a fini de panser ses plaies, l'histoire de Jubilo devenu vieux, aveugle et dont sa fille s'occupe résonne avec des réflexions intéressantes sur l'aspect matériel et financier. Sur celui que nous lui donnons, les priorités que nous nous fixons dans une vie.
Sa fille veut comprendre la raison du divorce de du divorce de ses parents cinquante ans plus tôt alors qu'il s'aimaient passionnément. Un roman à déguster, pertinent et délicieux par son écriture !


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Vif comme le désir/ Laura Esquivel
« Cela leur prit cinquante deux ans, un cycle solaire aztèque, pour reparler de ce qui s'était passé cette nuit là et en finir avec les questions demeurées sans réponse. » Ainsi s'exprime Lluvia, la fille de Lucha et de Jubilo , en parlant de ses parents.
En plongeant dans le passé de sa famille, Lluvia ressuscite une extraordinaire histoire d'amour, celle qui unit très jeunes Lucha et Jubilo. Elle évoque leur passion extrêmement charnelle, leurs drames, leur séparation, leurs retrouvailles. Mêlant le sourire aux larmes, la sensualité à la sensibilité, Laura Esquivel nous offre l'hommage inconditionnel d'une fille à son père.
L'histoire commence alors que Jubilo est très âgé et malade avec à son chevet sa fille Lluvia déjà mariée avec des enfants. Lluvia raconte…
Jubilo, ultime enfant d'une famille pauvre de douze, sut dès sa jeunesse qu'il avait un don, celui de savoir ce qu'allait dire quelqu'un avant même qu'il le dise ou même ne le dise pas. Il lisait dans les pensées des autres. Mais il ne pouvait pas prévoir qu'au fil du temps son principal atout allait faire son infortune, qu'être à même de connaître d'innombrables secrets, désirs et souhaits ne serait pas forcément un avantage, et qu'être à tout moment au courant de ce que les gens éprouvaient allait lui causer bien des migraines et de grandes déceptions amoureuses.
Luz Maria dite Lucha, très jolie jeune fille, était de famille bourgeoise, habituée à l'aisance et l'insouciance.
Ils se marièrent et, malgré des difficultés financières, furent heureux. du moins au début. Ils eurent un fils Raul.
Et c'est là que les recherches de Lluvia pour comprendre le pourquoi de leur séparation la mènent à une découverte surprenante et déterminante grâce à une photo ancienne.
Un beau roman d'amour où la passion côtoie la jalousie et les drames de la vie, et où le désir est le moteur de la vie. Des personnages attachants qui sont pris dans un tourbillon charnel irrésistible. Une balade dans le Mexique du début du XXe siècle où la culture maya est encore bien présente. le tout dans un style simple et poétique.
Laura Esquivel est mexicaine. Née en 1950, elle s'est consacrée à la littérature et les scénarios de cinéma. C'est à quarante ans qu'elle publie son premier roman « Chocolat amer » qui connut un immense succès et fut traduit en 35 langues. Depuis elle a publié de beaux romans qui ont obtenu des prix divers.

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Lluvia plonge dans le passé de sa famille, dans l'histoire de ses parents, dans sa propre vie finalement. Son père, Jubilo, est un génie du télégraphe, capable de percevoir les pensées et les sentiments de ceux qui l'entourent, ce qui lui permet de satisfaire leur désirs les plus secrets, ceux qu'eux-mêmes de connaissent pas. Sa mère, Luca, a renoncé à son confort bourgeois pour vivre avec lui. Difficultés financières et isolement social disparaissent pendant longtemps dans la douceur des caresses et dans l'osmose de leurs coeurs. Et pourtant, Lluvia les a toujours connus faisant vie à part. Aujourd'hui que le corps de son père est tourmenté par la maladie et qu'il ne peut plus parler, elle cherche à comprendre où s'est évaporé cet amour…

On se souvient (ou non) du début de Chocolat amer : Tita naissait dans la cuisine familiale, au milieu des pleurs d'oignon. Julio naît lui dans les rires. Et pourtant, son destin n'en sera que plus tragique, semé cependant de merveilleuses embûches et de précieuses rencontres. Laura Esquivel mêle encore une fois la douceur des larmes à l'acidité du sourire, la tragédie sensuelle à la fable sensible. Mais peut-être parce que j'en attendais trop, je n'ai pu m'empêcher d'être déçue… Ou alors, l'effet de nouveauté passant, j'ai été moins réceptive à sa plume somme toute très agréable.

Quoiqu'il en soit, l'auteure nous livre ici une ode à l'amour et un bel hommage à son père.
Lien : http://auxlivresdemesruches...
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J'ai profité de cet été pour lire en espagnol. Je me suis tournée évidemment vers Laura Esquivel, dont j'adore la plume et j'ai lu "Tan veloz como el deseo". J'ai découvert qu'il a été traduit en français sous le titre "Vif comme le désir".
Dans ce roman, on découvre la vie de Jubilo, qui est né avec le don de pouvoir communiquer avec les éléments, la nature. Mais à la fin de sa vie, il se trouve malade, sans avoir la possibilité de communiquer. Lluvia, sa fille, fait tout pour lui faciliter la vie.
Par le biais des flashbacks on apprend plus sur la vie de Jubilo, sur l'évolution des moyens de communication, l'évocation du télégraphe, moyen de communication éphémère qui représenta le métier de Jubilo. Mais le grand mystère est la raison qui explique son éloignement avec Lucha, l'amour de sa vie avec qui il avait une relation fusionnelle et charnelle.
C'est une très belle histoire avec sa dose de réalisme magique, des secrets de famille, d'un Mexique qui s'est métamorphosé au cours du XXe siècle, et des croyances et les cultures précolombiennes. Finalement des thèmes auxquels l'autrice nous a déjà habitués et desquels on ne se fatigue jamais.

Cependant, j'avoue que ce roman n'a pas été un coup de coeur. J'ai trouvé un peu brouillonne l'exploitation des thèmes traités. J'ai bien aimé la première partie, sur le don de Jubilo. Les allers-retours dans le passé d'un homme en fin de vie m'ont fait penser à "La mort d'Artemio Cruz" de Carlos Fuentes. La seconde partie, consacrée au fameux secret de famille, plus dramatique, m'a moins enchantée, mais uniquement parce que ce n'est pas ma tasse de thé.

J'ai quand même apprécié ma lecture et j'ai même été troublée d'apprendre le fameux secret de famille. Un grand bravo à la manière de raconter l'histoire où tout change de point de vue selon le narrateur. J'espère que la version française a pu faire justice à son style et le choix des noms des personnages principaux.
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Très beau roman,.
Très chouette écriture, très simple en même temps, qui relie l'évocation des sentiments au sensoriel. Jubilo, avec son don inné pour la communication (qui confine à la télépathie), est un personnage attachant.
Une lecture très agréable. Récit bien mené, réflexion sur le couple et sur les priorités qu'on se donne dans la vie, sensualité et sensibilité, autant d'ingrédients qui en font une oeuvre savoureuse...
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