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Citations sur Amour, Prozac et autres curiosités (66)

Il vaut mieux regretter le manque que de finir par regretter la présence. Je préfère la nostalgie à la routine.
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Le monde est plein de vampires. Celui qui mord a été mordu un jour. Celui qui abuse a souffert d'abus. Celui qui frappe a été frappé. Celui qui abuse a été abusé. Le bien et le mal ne surgissent pas du néant, quelqu'un les a fait entrer dans notre tête à coups de marteau.
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On ne regrette pas les personnes qu'on a aimées. Ce qu'on regrette, c'est la partie de nous-même qui s'en va avec elle.
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La vie devrait être comme une éphéméride. Tous les jours, on devrait pouvoir en arracher une page pour en commencer une autre en blanc. Mais la vie est comme une couche géologique. Tout s'accumule, tout compte. Toute chose a une influence. Et l'averse d'aujourd'hui peut annoncer le tremblement de terre de demain.
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page 159
[...] Quand j'arrivai à la maison, maman et Rosa m'attendaient, l'air soucieux. Maman fumait cigarette sur cigarette, et Rosa, toujours aussi pragmatique, insistait pour que nous restions calmes, disant qu'on n'arriverait à rien en réagissant comme Cristina.
Cristina était enfermée depuis plusieurs heures dans la salle de bains et refusait d'ouvrir la porte. Rosa s'entêtait à dire que le mieux était de faire sauter la porte pour voir si la petite n'avait pas avalé un autre flacon de médicaments, parce que nous savions qu'au moindre relâchement de sa mère, Cristina faisait main basse sur les médicaments de sa pharmacie. Mais maman, toujours aussi soucieuse du quand-dira-t-on, insistait sur le fait qu'il valait mieux éviter, parce que avec le vacarme que nous allions faire en jetant la porte par terre, tous les voisins seraient alertés. Moi, franchement, je trouvais cette obsession des voisins un peu absurde, comme si à ce stade là, tous n'avaient pas été au courant des scènes de Cristinita !
Je m'approchai de la porte de la salle de bains et, sans grande conviction, murmurai :
- Cristina, c'est moi, Ana, tu vas bien ?
Au début, pas de réponse, mais au bout d'un moment la porte s'entrouvrit, juste un peu, et j'aperçus la tête échevelée de ma sœur qui, lorsqu'elle constata que ni maman ni Rosa n'étaient visibles, ouvrit un peu plus la porte et me laissa passer. J'entrai dans la salle de bains et Cristina referma le verrou derrière moi. [...]
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Oublie le sida et les drogues, les bombes nucléaires, les expériences génétiques, la manipulation de l'information par le pouvoir. La véritable menace, la plus présente, c'est la jalousie et le désir, l'extase, l'emportement, le moment où il te faudra renverser les structures sur lesquelles tu avais fondé ton équilibre mental. C'est la passion, la véritable menace, et peu importe à quel point tu crois être quelqu'un de rationnel. Personne n'est à l'abri.
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Un matin ou j’étais descendu à la pharmacie pour acheter de l’aspirine parce que je ne pouvais plus supporter ce mal de dos, le soleil se posa sur mon visage pour m’avertir que je gâchais ma vie, la seule dont je dispose(…) Pour moi, le temps libre vaut plus que le meilleur salaire du monde.
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Aujourd'hui, presque personne ne sait qui était Lilith, bien que tout le monde connaisse le mythe d'Eve. Ceux qui ont écrit la Bible ont gagné.
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Douze heures de mon temps quotidien sont hypothéquées pour obtenir l'argent qui paie ce luxe dont je ne profite pas.
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Tu vivras de nombreuses passions, disait ma carte astrale, me plaçant sous l'ascendant d'amours intenses et fugaces. Un rosaire de noms reliés par des baisers, certains sobres, d'autres plus tendres. Ils sont plus ou moins grands, châtains ou bruns, il y en a de toutes sortes. Un trait commun les définit tous, la virilité qui s'agite avec inquiétude entre leurs jambes.

Certaines s'affirment, hautes, orgueilleuses. Fermes et obstinées, dressées comme des mâts. Puissantes et astucieuses, sûres d'elles, bonnes raisonneuses, mûres, décidées, elles envahissent tout. Elles entrent, s'appproprient les lieux et, une fois introduite, solidement encastrées, elles savent qu'elles sont à leur place, connaissent leur rôle. Elles entrent, sortent, s'émeuvent, accélèrent le mouvement, conscientes de leur empire. Empires d'une nuit, monarchies d'un baiser.

Il en est d'autres plus petites, inquiètes et espiègles. Turbulentes, curieuses, elles ne manquent jamais d'espace pour jouer, chercher et se perdre. Douces exploratrices, elles vous échappent parfois, glissantes comme des couleuvres, comme le savon dans la baignoire. Elles patinent, surprises, sur les cuisses mouillées, et repartent à l'escalade, anxieuses et impatientes, bondissant avec vivacité, vers le refuge humide et chaud qui les attend, elles le savent. Petits poissons qui sautent dans votre courant interne, heureux et trempés, peu leur importe comment et où. Jeunes d'esprit, c'est tout juste si elles se prennent elles-mêmes au sérieux.

Tu pourras les aimer beaucoup sans jamais les posséder. Elles pourront t'aimer encore plus sans que tu ne leur appartiennes jamais. Farouches et rieuses, fugaces, bruyantes, elles n'auront laissé ni sillage ni empreintes derrière elles. À peine le souvenir, flou et nostalgique, des heures heureuses, les seules qui comptent, celles qui ont été véritablement vécues.
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