- Ce qu’il ne faut pas entendre. Tu vois ? Moi, comme serveuse, je n’ai pas ce genre de problèmes.
- Tu n’as aucune possibilité de promotion non plus. Et aucun avenir. Aujourd’hui tu as vingt-quatre ans et tu es très jolie derrière un comptoir, mais dans dix ans, quand ta poitrine sera tombée et que tu pourras jouer au foot avec tes seins, personne ne t’engagera comme serveuse. Alors tu comprendras que tu as mal utilisé ton temps et ta tête.
Vivre est très ennuyeux quand on n'a rien à faire ni personne sur qui s'appuyer.
Ceux qui versent le plus de larmes sont généralement ceux qui ont le moins de raisons de pleurer.
Nous avons tous besoin que quelqu'un nous prenne dans ses bras de temps en temps.
En naissant, nous étions des pierres attendant que la vie nous taille. En grandissant, nous nous sommes transformés en statues. Nous pouvons nous fêler ou nous briser, mais nous ne changeons plus fondamentalement.
Pour couronner le tout, il s'agissait de Dieu le Père, et dans nos prières nous nous adressions à lui en tant que Notre Père. Mon père avait quitté la maison quand j'avais quatre ans, j'avais donc une confiance très limitée dans la capacité d'un homme à honorer ses devoirs paternels.
La majorité croit qu’il suffit de nous la mettre et allez, ça marche. Et en plus, après, ils ont le culot de nous demander si c’était bien… Quand ils jouent les amants habiles, c’est insupportable. Certains doivent croire qu’ils travaillent au cirque ; un coté, hop, maintenant un autre, hop ! Cette manie de nous retourner, comme si on était un steak
la vie en général est comme la queue au supermarché: lente, pas pratique, et pleine de gens insupportables.
Mais je savais que, même si je rentrais dans l'eau, je n'aurais pas le courage de me noyer. Je sentais un désir intense d'en finir avec tout, mais je n'avais pas la force de volonté pour en finir vraiment. Je n'avais aucune raison de continuer à vivre, mais je ne souffrais pas non plus suffisamment pour être capable de cesser de respirer de ma propre initiative.
Ana vue par Cristina (P78/79):
"Ce n'est pas que je déteste Ana ni rien de ce genre. Je ne m'entends pas avec elle. Ni bien, je ne m'en cache pas. Simplement, je ne supporte pas ces silences embarrassants qui s'établissent inévitablement quand nous nous retrouvons seules. Mes sujets préférés (la musique, les hommes, la drogue, les livres, le cinéma, les psycho-killers, le réalise sale) n'intéressent absolument pas Ana, et les siens (décoration, garderie, beauté, cuisine, mode) m'ennuient souverainement."