Paris, 1937. Alix Gower est une jeune femme anglaise d'origine française, installée avec sa grand-mère Danielle Lutzman dans la capitale depuis près de deux ans. Les deux femmes de confession juive ont fui la montée du nazisme en Angleterre.
La jeune fille n'a jamais connu sa mère morte en la mettant au monde et a perdu son père contaminé par les gaz de la Grande Guerre alors qu'elle n'avait que cinq ans. Quant à Frau Lutzman, elle est veuve depuis trois décennies, depuis l'assassinat de son mari, artiste peintre.
Alix et Danielle vivent chichement, l'une de son travail de standardiste et l'autre de travaux de couture mais elles peuvent compter sur la protection du comte Jean-Yves de Charembourg, originaire comme elles de Kirchwiller en Alsace et qui a payé la scolarité d'Alix.
Mais Alix a un rêve, pour l'instant inaccessible, devenir styliste ! Aussi, lorsque son ami Paul lui trouve une place de couturière chez Javier, un grand couturier espagnol et la coqueluche du Tout-Paris, elle pense toucher du doigt son rêve. Sauf que la générosité de Paul a un prix : elle doit copier les modèles du célèbre styliste pour les revendre sur le marché noir américain.
C'est alors qu'elle fait la connaissance de Verrian Haviland, un reporter de guerre anglais dont elle tombe amoureuse mais son passé familial refait tout à coup surface et sa grand-mère et elle sont victimes d'agressions…
Vous connaissez mon goût pour la haute couture, je n'ai donc pas hésité à accepter de recevoir
La voleuse de robes de Natalie Meg Evans, d'autant que cette histoire a pour décor le Paris des années 30, une période ô combien intéressante. Cette lecture n'a hélas pas été aussi captivante que je l'espérais même si je suis globalement satisfaite de ma lecture.
L'auteure s'est très bien documentée et les pages consacrées à la couture, à la création des robes, aux étoffes et aux défilés sont passionnantes, j'ai adoré tous ces passages comme j'ai aimé l'héroïne de ce roman qui a une grande force de caractère et une volonté de réussite chevillée au corps, Alix est très attachante et le duo qu'elle forme avec sa mémé bien attendrissant.
Pourquoi suis-je donc un peu déçue alors ?
La Voleuse de robes nous entraîne dans le cercle très fermé de la haute couture parisienne, entre mousseline et satin de soie, coups de foudre et escroqueries nous dit la quatrième de couverture. Je suis d'accord avec cette phrase mais il y a à mon goût trop de thèmes abordés dans ce roman.
La guerre d'Espagne tout d'abord qui ne m'intéresse pas il faut bien vous l'avouer et dont je ne vois pas bien l'intérêt ici sauf à rallonger inutilement le récit. Certes Verrian est très marqué par ce conflit mais de là à le faire retourner à Guernica et nous abreuver de chapitres entiers dessus…
Il est aussi question de jalousie, de vengeance et de chantage mais on devine dès la première agression qui est le maître chanteur, donc aucun suspens de ce côté-là. L'auteure aborde aussi la paternité, le meurtre, le sexe, la violence conjugale, des histoires d'amour, l'antisémitisme, le marché noir… n'en jetez plus la coupe est pleine et trop c'est trop.
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