Immobilité

J'ai beaucoup aimé l'univers qu'a imaginé l'auteur. Un monde après l'apocalypse où certains sont devenus plus résistants alors que d'autres ne peuvent pas s'exposer à l'extérieur. Où les personnes (pour ce qu'elles ont de personne) sont divisées en sorte de ruches. Chaque ruche ayant ses propres croyances, ses proches objectifs et sa folie. Des desseins plus ou moins bons pour cette planète en pleine reconstruction mais qui ne sera plus jamais ce qu'elle a été.

Le lecteur se met à la place de Josef Horkaï. A travers ses yeux et ses pensées on découvre ce monde avec ses dangers et ses bizarreries. Lui, amnésique, qui se retrouve à devoir mener une quête pour offrir la survie d'une ruche. Il fera des rencontres. Certaines comme des rêves à se demander si elles ont vraiment eu lieu, d'autres où il apprendra de lui-même.

Le suspense est là. On a de cesse de se demander qui sont les bons et qui sont les méchants. On veut en savoir plus sur ce monde et sur ce que sont les différents protagonistes. C'est très bien imaginé.

Mais voilà, ce qui m'a grandement manqué dans cette lecture c'est de l'action, du palpitant. Oui le danger est bien là mais rare sont les moments d'affrontement. le voyage prend à lui seul une très grande partie du récit et c'est un peu trop monotone. Nombreux seront ceux qui, j'en suis certaine, seront conquis par cette ambiance mais, de mon côté, j'aurais voulu que mon coeur palpite un peu plus.
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immobilité est un roman de science-fiction postapocalyptique de Brian Evenson, dans lequel l'auteur met en scène un monde dévasté par une catastrophe nucléaire, le Kollaps, qui a détruit la plupart des espèces vivantes, et plongé les survivants dans un enfer de radiations mortelles.

L'humanité, ou ce qu'il en reste, s'est réfugiée dans les souterrains, où elle a bâti une société utilitariste à l'extrême, où les citoyens sont clonés et élevés pour accomplir une unique fonction, qui constitue leur « raison d'être », ce qui les aliène complètement.

Josef Horkaï, personnage amnésique tiré de son sommeil de trente ans, doit sortir pour ramener une graine à ceux qui l'ont réveillé. Cependant, il ne se souvient plus de rien et ne comprend pas le monde dans lequel on l'a ramené. Brian Catling fait usage du topos classique du personnage amnésique pour créer un effet d'étrangeté qui confère à son roman un aspect Weird.

Je ne connaissais pas du tout l'oeuvre de Brian Evenson, et la lecture d'immobilité fait que je vais poursuivre cette découverte ! Je vous le recommande.
Chronique complète et détaillée sur le blog.
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Heureusement, il y a le dernier chapitre qui donne un peu d'ampleur, d'enjeu, d'intérêt à ce livre – et j'ai bien fait d'aller au bout juste pour ça.
Parce que pour le reste, j'ai eu énormément de mal !
La plupart du bouquin, c'est un road trip où on marche en expliquant qu'à droite il y a un mur, à gauche une étendue, devant une route, ici des gravats, là-bas un immeuble… C'est interminable et sans aucun intérêt.
Durant se road trip, on se questionne et s'interroge mais les réponses sont encore moins palpitantes que les questions qui ne le sont pas trop…
Reste le début, qui pose la situation prometteuse mais qui ne tiendra pas ses promesses ; la partie du milieu, entre les deux road trip, plus dans l'action mais qui ne mène pas très loin ; la fin avec le gars, intéressante mais pas très utile…
Bref, la mission n'est pas méga claire, on sait pas trop ce qui se passera ensuite dans la communauté (et on s'en fiche un peu), c'est long…
Ouais, ça vaut pour le dernier chapitre mais avant, il faut se fader tout le bouquin pour en profiter et je ne suis pas sûr que ça vaille la peine…

Dans un monde post-apocalyptique à l'environnement toxique pour les hommes, la faune et la flore, le héros se retrouve, globalement sans mémoire cohérente, manifestement sorti d'hibernation, chargé d'une mission qui semble impossible. Alors qu'il est paralysé des membres inférieurs, il doit aller chercher (aidé de porteurs, condamnés de facto par leur mission en extérieur) un cylindre congelé à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville (en ruines).
Les 2/3 du roman sont le récit de ce périple en milieu hostile, compliqué par le handicap du narrateur et son incompréhension du monde dans lequel il se trouve. le reste du roman est la description plus large du monde après la catastrophe "Kollaps" par l'apparition d'autres personnages "survivants" et "différents".
On rencontre plusieurs ébauches de stratégies survivalistes (le groupe soumis à un chef façon "ruche", le groupe autonome façon "secte inspirée" et les individus "rebelles") mais j'ai trouvé cette vision très simpliste, d'autant que le récit du voyage, très long, n'apporte pas beaucoup d'autres visions que des infrastructures détruites et la difficulté à s'orienter dans un chaos.
Je l'ai lu sans ennui mais dans l'attente insatisfaite de développements inattendus.

Un homme se réveille. Il est paraplégique, n'a plus aucun poil sur le corps et croit s'appeler Josef Horkaï. Il a été stocké pendant trente ans après le Kollaps, destruction de toute forme de vie sur Terre. Maintenant une poignée de survivants de la race humaine, Rasmus à leur tête, a besoin de lui. Il doit aller chercher au dehors à plusieurs jours de marche une capsule contenant une graine. Des mules humaines le porteront sur leur dos au sacrifice de leurs vies.
Dans ce roman post-apo, les paysages sont dévastés, désertiques. Les bâtiments en ruines, la végétation disparue, l'air irrespirable. Peu d'espoir subsiste. L'humanité ne tient qu'a un fil de disparaitre complètement. C'est désespérant et pourtant il y a un but, un espoir. Par la parole et la mission à accomplir. L'espoir de voir renaitre la graine. Un roman intense proche d'un cauchemar.
Masse Critique Babelio

Je viens de lire ce livre de Brian Evenson, ou devrais je dire, dévoré.
Je connaissais l'auteur avec l'excellent "L'antre" (merci Quidam Editeur), et ça faisait un moment que "immobilité" me faisait de l'oeil, sorti début 2023.
Pour faire court, un homme sort de cryogénisation, paralysé des jambes, mémoire floue, un sentiment que quelque chose cloche.
Il a une mission, à dos d'hommes sur une terre dévastée par un cataclysme, récupérer un cylindre avec des graines ...
Non, ce n'est pas du déjà vu, c'est mieux que ça, c'est plus que ça, c'est au delà de ça ...