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3,59

sur 1546 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Alors oui, on rit franchement d'un bout à l'autre du roman, on se fend bien la poire, on exulte de rire, on rigole à s'en faire péter l'abdomen.
Oui, c'est vrai c'est un très bon moment de lecture (quelques heures).
Mais ce que j'ai le plus aimé dans ce livre c'est que, justement, non, ça n'est pas si gai que cela, cet homme palot et falot, Axel est avant tout une victime, un anti-héros incroyable, mal-aimé et mal-compris, il n'a pas la vie douce.
Si l'on gratte un peu (j'aime bien gratter), ce roman ne fait pas l'apologie du mariage heureux, ça c'est clair, ni la part belle aux relations parents enfants, ni à l'Education Nationale, ni aux amoureux transis, ni à la religion, ni aux rapports de bon voisinage (quoiqu'on s'en fiche un peu des relations de bon voisinage....).
Il est moqué, hué, insulté, et il en redemande.
Il n'y a pas vraiment de fin, juste une répétition de plus pour ce petit homme qui ne sait pas dire non (ni oui d'ailleurs), c'est une marionnette, un fantoche, un clown triste qui n'est présent ici, dans ce livre, que pour dénoncer les faux-semblant et la médiocrité de la vie.
Comme quoi on peut s'étrangler de rire, et dans le même temps, pleurer sur la vie qui est drôlement injuste, injuste comme l'appel d'un médecin qui vous annonce le décès prochain de votre mère.
Alors désolée si vous vous attendiez à une critique très drôle, mais aujourd'hui, à ce moment là même où j'écris ces mots, je pleure de douleur plutôt que de rire.


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Je confesse un certain manque d'originalité de ma part, car, comme presque tout le monde dans mon entourage, j'ai à mon tour succombé au charme et à l'humour de ce petit livre.
Ca se lit très vite, c'est bourré d'humour et toujours bien vu. La scène avec les voisins cela ne vous rappelle rien ???
Cela commence comme du Kafka par une sorte d'erreur administrative mais la comparaison s'arrête là. Avec un style que j'ai trouvé brillant (courtes notations en forme de maximes, phrases longues et sinueuses à l'occasion), brillamment construit, constitué de courts chapitres dynamiques, le livre m'a énormément plu. Certaines scènes sont parmi les plus drôles que j'ai pu lire ces derniers temps. Je vous promets que les rencontres parents-professeurs racontées dans le livre vous feront encore rire en y repensant dans un long moment !
Je n'aime pas spécialement la formule mais pour une fois elle me paraît juste : déjà culte !
(Et pour prolonger une "croisade" personnelle, il a bien plus de choses à dire que tant d'écrivains autrement prétentieux et bien moins talentueux...)
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J'ai été très occupée ces derniers temps et n'ai donc pas eu le temps de partager avec vous mes dernières lectures ! Comme j'ai un peu de temps devant moi, voici ma chronique sur Broadway de Fabrice Caro. J'ai découvert cet auteur avec sa célèbre bande dessinée Zaï Zaï Zaï Zaï qui m'avait fait beaucoup rire ! Il en avait été de même sur scène, lorsque j'assistais à la pièce radiophonique au théâtre. Lorsque j'ai vu ce nouveau roman, impossible de résister !

Alex a une situation tout à fait respectable: marié, deux enfants, un travail. Son fils dessine ses profs dans des postures obscènes, sa fille lui demande d'aller mettre des cierges pour tuer (au sens littéral) la nouvelle copine de son ex, et sa femme prévoit de partir avec son couple d'amis – amis qu'Alex n'a pas choisis, évidemment. Une situation somme toute banale. Par contre, ce qui est hors du commun, c'est l'arrivée de cette enveloppe bleue dans la boîte aux lettres, destinée à Alex: un courrier de la CPAM destiné aux hommes de cinquante ans. Mais lui n'en a que quarante-six… Erreur ? Destin ?

L'enveloppe bleue est le fil conducteur du roman. Elle nous entraîne dans les méandres de la pensée d'Alex. Un personnage haut en couleurs, qui se retrouve dans des situations cocasses. Situations absurdes que nous avons déjà rencontrées au cours de notre vie. Fous rires assurés en lisant ce roman qui dépeint une réalité bien plus réelle qu'on ne le pense…
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Je venais de lire le discours et j'ai tellement ri et je me suis tellement delectee de la plume incisive de l'auteur que j'avais envie de le retrouver dans Broadway, malgré mon peu d'appétence pour le titre. Je n'ai pas été déçue ! La recette est la même mais elle est excellente. Cette fois-ci l'auteur part d'une enveloppe bleu colorectal reçue par erreur...ou pas....qui va être le fil directeur de tout son récit totalement hilarant. Il utilise sa technique de l'exagération et de l'obsession et c'est un triomphe. À ne pas lire en public sous peine d'avoir l'air vraiment bizarre 😅
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Je n'ai pas le souvenir d'avoir autant en ri, un bouquin en main.

Axel reçoit une convocation, pour le dépistage du cancer colorectal, alors qu'il n'a que 46 ans. Soit 4 ans de moins que l'âge « normal » : 50 ans.
Courrier qu'il accueille avec une angoisse mêlée de dérision, comme tous les événements de son quotidien.
Son épouse lui impose un dîner chez un couple qui veut les inviter à faire du paddle à Biarritz…
La proviseur de son fils Tristan – 14 ans - le convoque pour un dessin érotique représentant deux professeurs en « pleine action »…
Sa fille Jade (Jade qu'il voulait appeler Soledad, mais son épouse a refusé : « tu veux en faire une dépressive ») pleure comme si elle s'appelait Soledad : elle s'est fait plaquer. Force son père à mettre un cierge pour que le jeune homme la « re-aime ». Supplie son père d'en mettre un autre pour que la nouvelle petite amie meurt, ou soit défigurée, ou ait une infection très grave, ou… a minima devienne borgne, avant de s'extasier devant le texto tant espéré (et même devant la faute d'orthographe) : « tu veut bien me reprendre » ? )…
Le voisin, sur un malentendu, lui impose une soirée whisky (que notre narrateur déteste) tous les 3 mois…
Ses ex, « le Tao et l'art d'aimer », cadeau vexant de l'une d'elles, les petites lâchetés du quotidien, les codes qu'il faut décrypter, en famille, au boulot, entre voisins, amis…
Le souvenir d'une comédie musicale type Broadway à laquelle participait Jade, quand elle avait 13 ans, le choc de « l'exact contraire de la grâce », qui provoque chez lui un gigantesque éclat de rire.

On n'est pas loin de l'univers de Jean-Paul Dubois. L'épouse s'appelle Anna, comme chez Jean-Paul.

« Broadway », pour la liberté. Pour rire, surtout.
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De l'humour absurde. Ça plaît ou ça ne plaît pas.

J'ai vu l'auteur à La grande librairie. Un parmi quatre, comme chaque fois. Et ça ne rate presque jamais. Quand je regarde l'émission, j'ai presque toujours envie d'acheter, ou tout au moins de lire, trois livres sur les quatre présentés. J'en suis d'ailleurs désolée pour le quatrième.

Fabcaro est une personne très sympathique, trop même, sa sympathie tutoie l'hypocrisie puisque comme il l'explique, il ne sait pas dire non. Il se laisse porter par des événements, faute du courage de devoir se montrer sous un autre jour que celui attendu par les autres, du moins celui qu'il croît que les autres imaginent de lui (oui, c'est complexe !)
Si j'ai bien compris, il est donc parti d'un de ses traits de caractère réel, qui peut être selon l'occasion un défaut ou une qualité, pour le mettre en scène dans ce roman. C'est bien sûr l'angle du défaut qui sera exploité, ressort comique puissant, qui n'est pas sans rappeler l'humour du Dîner de con, par exemple.

Donc notre personnage principal dans Broadway, Axel, est affublé de deux ados, typiquement ados, des « gens » (parce que ce ne sont plus des enfants) qui se comportent de façon en même temps étonnante et attendue pourtant. Et notre « héros », adulte lui, leur père, se montre dans une incapacité désolante et désopilante (touchante aussi) à communiquer avec eux.

Tout le monde ne sera pas sensible à ce genre d'humour mais moi j'ai ri. Et plusieurs fois. Pas juste souri mais ri, à haute voix, toute seule avec mon livre dans les mains.
Et rien que pour ça, ça valait le coup, même si c'est aussi un livre plein d'humanité avec un regard intéressant sur la société.
Et comme c'est bon de rire parfois, alors :
Au suivant !
Lien : https://chargedame.wordpress..
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J'ai ri à chaque page de ce court roman, ce qui ne m'était plus arrivé depuis le dernier Echenoz. Fabrice Caro dépeint de manière hilarante les choses du quotidien pour en pointer l'absurdité et surtout la dédramatiser. le roman débute lorsque un quadragénaire reçoit une lettre administrative l'invitant à effectuer un test de dépistage du cancer colorectal, ce qui va modifier son regard sur sa vie : entre angoisse et désir de tout envoyer balader. Dans des chapitres brefs, l'auteur fait à chaque fois mouche en décrivant et en ironisant sur des scènes de cette vie ordinaire : du supermarché à l'école des enfants, en passant par les apéros entre voisins du lotissement ou les vacances forcées entre amis, tout y passe ! C'est mordant, drôle et ça fait du bien.
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Fabrice Caro joue avec talent de l'auto-dérision. Il sait faire d'un mini événement un épiphénomène à la fois drôle et représentatif. J'ai parfois dû me mordre la langue pour ne pas éclater de rire en public.
A lire absolument si vous avez un coup de blues.
Et à relire en toute circonstance.
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Un super moment où il fait bon être.
Je le lisais dans la salle d ' attente bondée de mon médecin et je riais comme si j ' étais dans mon salon.
Non seulement je n ' ai pas vu le temps passer et j ' étais même un peu embêtée lorsque mon tour est venu.
C ' est une fable qui vous fait oublier la dureté de la vie lorsque vous la lisez et puis lorsque vous en avez fini la lecture, vous vous dites que les sujets ne sont pas si drôles que ça, ils sont même pas droles du tout mais la force de ce livre réside justement en cela, rire sur des sujets qui nous enkilosent ,sur des sujets qui nous font peur .Cela m ' a fait un peu penser à l ' enlèvement de Bégaudeau même si là ce n ' est pas du tout politique mais une réflexion sur les convenances sociales ,sur les doutes ,les peurs ,les bilans de notre existence.
C ' est un livre décalé sur un quotidien, des états d ' âmes ,très drôle et très triste à la fois.

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Tout commence lorsque Axel, 46 ans, reçoit une enveloppe plastifiée bleue sur laquelle est inscrit "Programme national de dépistage du cancer colorectal", normalement adressée aux plus de 50 ans. A ceci s'ajoute une convocation chez le proviseur du collège de son fils, Tristan, 14 ans. Ce dernier a, dessiné, dans une posture suggestive, sa professeure d'anglais et son professeur de SVT.

Anna, son épouse;, le somme de parler à Tristan, ce qu'Axel ne réussit pas à faire. Jade, sa fille de 18 ans a un chagrin d'amour et lui demande d'allumer un cierge pour faire disparaître sa rivale,

Son monde, tout à coup l'effraie. Tout se dérègle autour d'Axel qui en a assez des barbecues avec les voisins, des amis qui veulent les emmener faire du paddle à Biarritz. Désenchanté, angoissé, dénué d'espoir, comment fuir ce monde qui l'entoure ? En partant à Barcelone, Buenos-Aires, ou dans une comédie musicale comme Broadway ?

C'est drôle et rappelle forcément à chacun des moments de vie, en famille, au bureau, entre voisins.


Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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