Les mensonges viennent si facilement, comme si sa langue était faite pour ça.
Les baisers doivent être comme les cigarettes. Si ça vous plaît, vous en voulez toujours plus.
Il devrait aller fermer la caravane de sa voisine. Simplement aller là-bas et pousser doucement la porte pour qu’elle ne gèle pas pendant ses crises de somnambulisme. C’est exactement ce qu’il s’apprête à faire quand elle ressort sur sa terrasse, un chiffon à la main - Elle lève un bras pâle vers le ciel et se met à cirer la lune.
Ils sortent et elle se blotit contre lui tandis qu'il lui allume une cigarette, elle le regarde avec ses cheveux blanc et ses yeux gris bordés d'orange qui désormais lui rappellerait la parphélie. Elle lui tend la main et ils restent là sans qu'aucun d'eux n'éprouvent la moindre envie de parler.
Elles avaient dit qu'elle devait trouver Jésus. Elle avait demandé si c'était comme trouver Charlie. Seule une des bonnes sœurs avait compris ce qu'elle voulait dire.
Si le médecin lui demande ce qu'elle est le plus, elle lui dira qu'elle est une enfant loup.
Que sa mère est l'hiver.
Que leur voisin est l'enfant d'un néphilim.
Que son géniteur biologique est une future théière en os.
Quand les adultes entendent grincer une petite porte sombre dans leur cœur, ils montent le son de la télé.
Ces morts égoïstes qui se tirent comme ça en nous laissant avec des semi-vérités, des questions, des relations aléatoires, des faillites et des dettes, des coeurs fragiles, des gènes douteux, des habitudes idiotes et des codes ADN prédisposant à certaines maladies, sans jamais mentionner toutes les choses qui vont arriver - à la manière d'une bagarre à un mariage, ça finit toujours par refaire surface. P. 239
Une personne que j’ai rencontrée un jour m’a dit qu’on pouvait boire l’énergie du soleil, la stocker dans ses cellules pour devenir fort. Elle a dit qu’on devrait tous faire ça. C’est comme une réserve d’énergie à l’intérieur de nos cellules ; elle a dit qu’il y des pèlerins buveurs de lumière qui le font tout le temps : c’est comme ça qu’ils résistent à l’obscurité, en stockant le plus de lumière possible
Elle se rappelle avoir lu un livre à propos d'une femme qui avait de l'amour à donner au monde entier, assez pour tout le monde, des tas et des tas d'amour enveloppé dans du papier kraft avec de la ficelle autour, assez pour les esprits malveillants, les gens tristes et cruels. Tout cet amour.