J'ai tellement apprécié
Seul dans Berlin que j'ai eu envie de poursuivre ma découverte de
Hans Fallada.
Si j'ai certes moins accroché à ce livre, j'ai eu plus de mal à entrer dedans, j'ai encore bien apprécié le fond et la forme.
La vie quotidienne de certains berlinois d'avant guerre n'avait rien de simple et de palpitante. J'ai été un peu gênée par les surnoms des personnages principaux car je trouve ça puérile. L'auteur nous invite à suivre la vie de deux jeunes amoureux : le Môme, Johannes Pinneberg, et Bichette, Emma Mörschel. Ils se rencontrent pas hasard, s'aiment, font l'amour et elle attend un enfant. du coup ils se marient. Leur amour l'un pour l'autre survit à tous les soucis quotidiens.
Au début du roman le Môme est comptable dans une société qu'il quittera pour devenir vendeur de vêtements pour hommes. L'auteur se livre à une analyse du métier de vendeur qui m'a beaucoup intéressée. Il faut faire du chiffre à tout prix, réduire les coûts par n'importe quels moyens, les vendeurs sont surveillés, je dirais même fliqués. J'admire la vision de l'auteur car ce roman n'a été publié qu'en 1955 et
Hans Fallada est mort en 1947.
Toutes les dépenses sont comptées au plus juste, rien n'est prévu pour le loisir, le superflu car ils n'en ont pas les moyens. C'est d'ailleurs tout juste s'ils y pensent. Cela ne les empêche nullement de continuer à s'aimer. Et si le Môme sombre souvent dans le pessimisme le plus complet au point d'en perdre son emploi de vendeur, Bichette conserve sa fraîcheur. le Mouflet contribue à son bonheur, de même que les liens d'amitié qu'ils tissent avec Jachmann. Je prends ça comme une belle leçon de vie et de prendre en compte ce qui est véritablement essentiel.
Au final, encore un vrai bon moment de lecture en compagnie de
Hans Fallada.