Il voulait l'aimer parce que, bien sûr, c'était plus beau, qu'il faut toujours viser plus beau, aller à l'amour comme au charbon. Mais à présent qu'il l'aime, il va souffrir d'une séparation dont il s'était accommodé jusque-là. Il va souffrir tout court. Il les connaît. Dès qu'elle sera certaine qu'il l'aime, elle entamera un autre processus banal, celui de la marche arrière.
Ne dites jamais trop fort à quelqu'un que vous l'aimez. Dès qu'il en sera sûr, il se croira tout permis.
Il faudra faire avec, à savoir vivre sans.
Les vrais morts n'habitent pas tous les cimetières, ce serait trop simple. Certains partent sans laisser d'adresse.
ils n'ont pas d'autre horizon que celui des vacances de leurs rencontres
La lassitude, c'est une chose qui prend son temps, n'est pas du tout pressée d'arriver au néant.
C'est là qu'il faut voir Ferrier. Quand il est seul. Par définition, nul ne le verra jamais.
...Ferrier pour qui la violence des mots est nécessaire à la bonne santé des phrases.
Tout, ici, donne l'heure exacte, même les montres. La vie s'écoule au goutte-à-goutte comme d'un robinet mal resserré. Les enfants grandissent et la vie rapetisse, tout est dans l'ordre et bien repassé dans l'armoire.
La vie est courte, et c’est en amour qu’elle passe le plus vite.