L'Angevine

Les vrais morts n'habitent pas tous les cimetières, ce serait trop simple. Certains partent sans laisser d'adresse.

ils n'ont pas d'autre horizon que celui des vacances de leurs rencontres

C'est là qu'il faut voir Ferrier. Quand il est seul. Par définition, nul ne le verra jamais.

Ne dites jamais trop fort à quelqu'un que vous l'aimez. Dès qu'il en sera sûr, il se croira tout permis.

La lassitude, c'est une chose qui prend son temps, n'est pas du tout pressée d'arriver au néant.

C'est un des traits de son caractère, d'ironiser sur le bonheur, histoire de le désarmer, de le rendre un peu moins redoutable.

Moi, quand je serai grande, je serai amoureuse comme toi, comme une folle.

Il avait cru, par exemple, que les femmes appartiennent à ceux qui les font jouir, les font rêver, les font rire. Elles n'appartiennent qu'à ceux qui vivent auprès d'elles, et les nourrissent....Il aimerait qu'elles puissent choisir, toutes ces femmes qu'il aime.

Il voulait l'aimer parce que, bien sûr, c'était plus beau, qu'il faut toujours viser plus beau, aller à l'amour comme au charbon. Mais à présent qu'il l'aime, il va souffrir d'une séparation dont il s'était accommodé jusque-là. Il va souffrir tout court. Il les connaît. Dès qu'elle sera certaine qu'il l'aime, elle entamera un autre processus banal, celui de la marche arrière.

La vengeance, pour lui, n'est qu'un jeu d'enfants. La pire de toutes est le silence. Il le connaît, en a souffert plus que de raison, plus que de folie.