J'ai adoré ce roman ! Il est drôle, avec un humour parfois décalé qui n'est que plus amusant, et il est vraiment bien écrit. J'ai trouvé Zoé et ses deux acolytes vraiment attachants, apportant chacun leur « pierre à l'édifice ». C'est une belle aventure, qui apporte beaucoup d'espoir, d'optimisme et qui donne vraiment le sourire aux lèvres. Et la plume permet vraiment de s'imaginer les scènes, avec des descriptions plus drôles les unes que les autres. Au-delà du côté jubilatoire de ce roman, il traite vraiment de sujets sociétaux importants et d'actualité. Si vous voulez passer un bon moment, et rire, je vous le conseille !
Commenter  J’apprécie         00
Jean et Anne avaient eu beau faire l’amour avec constance et imagination (constance, merci de le noter, étant un nom commun — ce récit a de la tenue…), aucun enfant n’était venu égayer leur foyer. L’arrivée de Zoé leur fut une immense joie mais aussi, soyons honnêtes, un grand dérangement. Il fallut faire de la place, noyer le chat, s’équiper d’objets improbables et décrocher le Che Guevara du salon qui la terrifiait.
Hier matin, alors que j'achetais tranquillement du fenouil au marché, un lecteur m'a pris à parti. Comment peut-on imaginer une histoire pareille, m'apostropha-t-il, comment peut-on même concevoir qu'une mère abandonne mari et enfants ? A quoi j'ai répondu : pourquoi prenez-vous systématiquement le parti du mari ?
L'otarie ressemble à une grosse limace et le nandou à un poulet déplumé mais que voulez-vous ? On ne devient pas d'un coup comme ça, sans entraînement, peintre animalier. La peinture à l'huile, c'est difficile.
Surtout quand on n'a pas touché un pinceau depuis longtemps.
L'année suivante, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, Zoé soutint sa thèse. Le sujet (La glomérulonéphrite extra-membraneuse dans la littérature africaine contemporaine) s'avérant passionnant, on fit salle comble du quart de la moitié du premier rang.
Ils habitaient un joli appartement du douzième arrondissement près de la Nation dont Anne avait hérité à la mort de ses parents. Anticapitaliste dans l'âme, le couple n'était pas fier d'être propriétaire mais trouvait la chose bien confortable.