En plein vol

N'ayant plus nécessairement bien en tête les noms des personnages et l'histoire, j'ai eu besoin de revenir vers Après la vague pour mieux comprendre En plein vol.

Je le disais, je n'ai pas passé un mauvais moment. J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur les deux jeunes gens que l'on suit dans cette aventure : Jules et Romane.

Jules est la rencontre décisive, le compagnon de route de Nina, héroïne du roman précédent. C'est aussi un personnage énigmatique, blessé, passionnant que j'ai été ravie de retrouver car il m'avait beaucoup touchée.

Romane, elle, nous l'avions quittée aux prémices de son histoire d'amour avec Clément, le frère de Nina. C'était la meilleure amie de celle-ci, pourtant laissée de côté tout au long d' Après la vague.

Vous me suivez ?

Bref. Deux personnages à fort potentiel. Et une nouvelle vie pour eux deux sur les bancs la fac de socio.

Même si je n'ai pas trop saisi comment et pourquoi ils se retrouvaient ensemble au tout départ, je n'ai pas été trop gênée par cet aspect. Après tout, ils avaient Nina, ce point commun dont ils ne parlaient pas (vexés l'un et l'autre par son comportement). Suivre de façon alternée l'un et l'autre m'a menée très facilement jusqu'à la dernière page, sans vraiment peiner, mais un peu à distance.

J'ai pourtant aimé retrouver l'écriture fluide et combinée de Manon Fargetton et Jean-Crhristophe Tixier .

Et si j'ai trouvé qu'ils abordaient des thèmes forts, intéressants et originaux, j'ai par contre eu le sentiment qu'il aurait fallu en traiter moins pour que le récit ne perde pas en crédibilité.

Homosexualité, condition des SDF, drogue,... les sujets se mêlent mais ne trouvent pas forcément leur place les uns auprès des autres. Pourtant, pris séparément, ils sont plutôt bien traités.

J'ai été touchée par l'histoire personnelle de Jules, par son engagement à vouloir aider Van, la jeune biélorusse de la gare.

Et puis, il y a toute cette réflexion autour des sans-abris, de la façon dont on les prend ou non en charge. Tout cela est passionnant, engagé et nécessaire. Mais... dans la manière dont tout cela est amené ici, c'est juste trop. Et de fait, j'ai eu au final le sentiment que le message prenait le pas sur l'action, noyant le récit dans des clichés et des discours militants.

Et je me suis détachée, petit à petit, des uns et des autres, perdue dans tous ces sujets abordés, ne sachant plus où j'en étais.

C'est dommage, tellement dommage !

Vraiment dommage parce que, malgré ce que j'en dis, j'ai lu ce roman jusqu'au bout, touchée par certains moments. Il y a de beaux passages et des pistes de réflexions particulièrement intéressantes.

Un texte à côté duquel je suis passée mais qui, je le sais, a permis à beaucoup d'autres de s'envoler.
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Un beau roman adolescent sur la vie et ses remous. J'ai aimé les thématiques abordés, mais j'ai surtout aimé la manière dont elles sont amenés: les auteurs ont réussit à m'impliquer dans les situations que traversent Jules et Romane sans tomber dans les clichés (vie dans la rue, maladie, drogues). J'ai trouvé l'écriture à 4 mains fluide et adaptée. J'ai apprécié qu'il n'y ait pas de jugements, pas de moralisation, ni de fatalisme: au contraire, le texte est poétique, les personnages attachants... des vies entrelacés qui m'ont poussé à réfléchir! J'aimerai lire le roman qui le précède «Quand vient la vague».

J'ai lu ce livre pour la première fois il y a trois semaine... Et je l'ai relu quatre fois depuis. J'avais lu "Quand vient la vague" juste avant et j'ai vraiment apprécié cette "suite" à la première histoire que parenthèse sans parenthèse j'avais adoré. Nous avançons dans l'histoire grâce au regard de Jules et Romane, apprenant petit à petit à mieux les connaître. Jules se retrouve confronté à son passé de sdf lors d'un travail en binôme avec Romane pour leur cours de sociologie. Alors qu'il repart vivre dans la rue pour aider une jeune fille, Van, à sortir de l'emprise que la drogue à sur elle, Romane découvre qu'elle est atteinte de la maladie de l'endometriose. Elle décide pour cette raison de quitter son petit ami, Clément. Celui là va comprendre ce qu'elle subit grâce à Alex qui est son meilleur ami mais aussi le frère de Romane. Il va aller voir Romane et tout faire pour la soutenir.

J'ai adoré ce livre, l'histoire était très belle est vraiment bien écrite. Je vous le conseille vivement !

«Le roman compagnon de Quand vient la vague»... J'aime beaucoup la formulation qui s'explique par l'absence d'obligation d'avoir lu le premier pour apprécier pleinement ce nouveau roman à quatre mains. Manon FARGETTON et Jean-Christophe TIXIER incarne cette fois-ci les personnages de Romane et Jules, deux jeunes adultes que tout oppose qui se retrouvent en fac de sociologie. Ils s'étaient croisés lorsque Clément avait retrouvé Nina mais ça c'est tabou! C'est une nouvelle page qu'ils décident d'écrire en devenant amis...

J'avais déjà pris la vague de plein fouet, là je suis monté si haut que j'en ai manqué d'air. Ce nouveau roman garde les meilleurs ingrédients du précédent pour un résultat encore plus fort! Davantage de maturité, de dureté aussi avec des sujets plus universel peut-être... encore une belle réussite pour notre duo de choc! Un récit qui parle des galères de la rue : alcool, drogue, indifférence... mais aussi d'amour avec la très jolie relation de Clément et Romane et cette maladie qui la touche...

Préparez-vous une fois de plus à un déchaînement d'émotions Je ne sais toujours pas qui de Manon FARGETTON ou Jean-Christophe TIXIER est derrière quel personnage mais je les trouve tous les deux très réalistes, tellement humains dans leurs forces et faiblesses. Jules est plus dans l'émotion, quand Romane semble plus réfléchie. Elle est vraiment très touchante, si combative et en même temps vulnérable face à la maladie... Chez Jules, c'est l'impulsivité qui risque de le perdre, sa volonté inébranlable de changer le monde seul contre tous. Ses idéaux pourraient bien être abattus en plein vol...

Votre avis m'intéresse...


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J'ai reçu ce roman lors d'une opération Masse critique ! Sans cela, je n'aurais sans doute pas lu ce formidable roman car je ne connaissais que très peu ces auteurs et je n'avais pas lu le roman associé mais qui n'est pas une suite : 'Quand vient la vague". Je suis donc, comme vous l'avez sans doute compris très heureuse d'avoir découvert ce roman.

Ce roman raconte l'histoire de deux adolescents, Romane et Jules que l'on suit grâce à une narration alternée. Romane s'installe à Paris pour aller étudier à la Sorbonne la sociologie. C'est là qu'elle rencontre Jules. Jules le mystérieux. Jules l'oiseau qui doit prendre son envol. Jules, l'invisible qui voulait les rendre visible. Jules et Romane doivent rendre un travail qu'ils décident de faire sur les sans-abris mais Jules se rappelle de trop de choses pour ignorer les autres et continuer à vivre sa vie.

Ce livre est une histoire d'amitié, d'amour, de retrouvailles mais c'est aussi l'histoire des invisibles. Un hommage aux sans-abris. Une hymne à tous ces hommes, à toutes ces femmes, à tous ces adolescents que l'on évite du regard dans la rue comme on éviterait un problème.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman. Il est très intéressant de voir la vision de deux personnages et surtout ces personnages. Romane et Jules sont tous les deux tout à fait extraordinaires. Chacun dans son style représente l'un de nous. Dans l'un, dans l'autre ou dans les deux vous vous identifierez. Ils sont attachants, durant tout le roman nous sommes dans l'attente de les voir prendre leur envol et atteindre leurs objectifs.

Ce roman est en quelque sorte une photo géante de notre société actuelle. Les invisibles et les visibles. Les invisibles comme le décrit le roman sont ces personnes sans domicile fixe qui peuvent ressentir un abandon par la société et une très grande solitude. Mais les invisibles sont aussi implicitement toutes les femmes atteinte d'endométriose mais à qui l'on a dit que les douleurs pendant les règles c'était normal. Une maladie qui touche beaucoup de femmes qui éprouvent ainsi des douleurs insoutenables pendant leurs règles ou rapports sexuels.

Ce roman nous apprend à penser que ce n'est pas normal que des personnes dorment dans la rue, que des gens soient ignorés toute la journée pour seule cause qu'ils n'ont pas de toit sous lequel dormir, que la douleur des femmes atteintes de l'endométriose soit considérée comme normale. Il nous provoque, nous fait réagir et nous interpelle. Lorsque l'on referme ce roman, nous nous posons des questions. Ainsi, je pense que c'est la première étape pour améliorer notre société : la prise de conscience. Ce livre est à lui-même une prise de conscience.

N'ayant pas lu Quand vient la vague, le précédent roman de Manon Fargetton et Jean-Christophe Tixier, dont sont issus les personnages d'En plein vol, je me suis un peu sentie perdue lors des premiers chapitres.
Le résumé nous dit que Romane et Jules se rencontrent à la fac, mais on apprend assez vite qu'ils se sont déjà aperçus six mois auparavant. Puis plus tard dans le livre on se rend compte qu'ils ont des petits jeux entre eux, qui laisseraient penser qu'ils se connaissent mieux que ce qu'on nous dit, c'est assez troublant.
De plus, il y a le spectre de cette Nina tout au long de l'histoire. Nina est le personnage central de Quand vient la vague. Les auteurs mettent du temps à dévoiler son histoire qui est liée à celle de Romane et Jules, ce qui fait que les événements qui se passent dans En plein vol ont eu du mal à se recouper. Sûrement que la lecture et la compréhension sont plus fluides si on lit Quand vient la vague avant de débuter En plein vol.
Tout rentre ensuite dans l'ordre mais il m'a bien fallut la moitié du roman pour être complètement à l'aise dans ma lecture.

J'ai trouvé que le roman abordait beaucoup de thématiques à la fois, un peu comme si les auteurs avaient pris tous les sujets d'actualité, mélangé le tout et décidé d'en faire une histoire.
On y parle de l'homosexualité, de violences homophobes, de sans-abris, de drogue/réseaux de prostitution, de maladie féminine (je n'écris pas son nom pour ne pas spoiler).

En tant que lectrice adulte, cette multitude de thèmes et la façon crue dont ils ont été traités ne m'a pas dérangée, j'ai même plutôt aimé que les auteurs ne prennent pas de pincettes ! Mais pour les jeunes adolescents qui souhaiteraient lire ce roman, je pense qu'il serait bien qu'ils soient accompagnés, que les parents le lisent avant pour pouvoir en discuter après.

Pour résumer, j'ai beaucoup aimé ma lecture, tant par l'originalité de sa multitude de thèmes mais aussi de la façon dont ils ont été abordés et traités. Les auteurs bousculent leurs personnages et n'hésitent pas à leur faire toucher le fond, c'est appréciable !
C'est une belle découverte, la découverte d'un livre mais surtout de deux auteurs !

(Et vous l'aurez compris, je vous conseille fortement de lire Quand vient la vague avant de débuter celui-ci, pour plus de fluidité dans votre lecture.)

Au vu de l'engouement autour de ce livre, je me suis tâté à le commencer. le début me semblait bien parti, l'histoire de Jules, jeune étudiant, autrefois SDF (car mis à la porte par ses parents parce qu'il est gay) qui a trouvé un boulot et un appartement en colocatation, et de son amie Romane, étudiante également en sociologie après que sa meilleure amie ait fugué et se retrouve à la rue.
Le contexte me plaisait bien mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Même si je comprends que la rue soit une addiction pour certains, je n'ai pas compris pourquoi Jules, qui a tant souffert quand il était SDF, quitte tout ce qu'il a réussit à construire pour retourner vivre dehors. Puis aussi, quand sa meilleure amie lui annonce qu'elle a une maladie plutôt grave, il a l'air de totalement s'en foutre... Enfin, je trouvais ses réactions illogiques. Romane n'est pas en reste. Elle semble être totalement allergiques aux '' invisibles'', ces personnes vivant en marge de la société malgré eux. Elle a l'air même d'en avoir peur et ne semble s'intéresser qu'à son petit monde et son couple. Enfin, les deux personnages principaux sont pour moi beaucoup trop opposés l'un à l'autre et surtout beaucoup trop extrêmes. Noir ou blanc, il ne semble pas y avoir de nuances dans leur caractère est c'est ce qui m'a poussé à abandonner ma lecture vers le milieu...

Dommage car beaucoup de thèmes évoqués m'intéressaient : l'homophobie, la vie dans la rue, les études, l'amitié,...
Mais bon, tous les livres ne peuvent pas me plaire. Néanmoins je pense que c'est un bon roman ado qui pourrait plaire à d'autres.

Après avoir lu le tome compagnon "Quand vient la vague", que j'avais beaucoup apprécié, j'ai eu envie de me plonger dans ce livre et encore une fois, j'ai aimé la plume de Manon et Jean-Christophe. Nous retrouvons des personnages issus de "Quand vient la vague et nous suivons de près la vie de Jules et Romane, deux jeunes adultes vivant à Paris. Si au premier abord, on s'attend à découvrir une histoire légère, il n'en est rien. Tous les deux étudiants en fac de Sociologie, un projet va être l'élément déclencheur de leur vie. Entre désillusions, maladie et quête de soi, on ne s'ennuie pas et surtout les pages défilent, tellement l'écriture est forte et poétique. Je me suis plus attachée à Romane qu'amà Jules et j'ai été très heureuse de revoir Clément, un personnage de "Quand vient la vague"

Une très belle histoire qui parle de la réalité de la vie et des difficultés. Je trouve que c'est un roman qui aborde des sujets durs (drogue, SDF, endométriose...). Je continuerai à lire des livres de ces auteurs.

Sous les pavés, la rage…

Après Quand vient la vague, le duo Forgetton/Tixier nous embarque à nouveau aux côtés de la bande de Nina, Romane, Jules, Clément… Un roman toujours à deux voix, au rythme de deux vies, au carrefour d'une histoire commune, encore une fois. Entre les ruelles parisiennes et les échos de l'océan atlantique. La voix rebelle de Jules, écorché vif, compagnon de fugue de Nina, ivre de colère contre le monde qui lui semble en faillite. La voix intériorisée de Romane, sur les traces de ce personnage pilier qui a permis à son amie Nina de trouver sa voie, éblouie par l'autre côté du miroir que lui reflète Jules, réveillée par un monde qu'elle ignorait. Car il est question de voies, de cheminements personnels, de trajets de vies percutées par le fracas de la réalité.

Le récit happant, alternant le point de vue de Jules et celui de Romane, dessine des parcours qui s'entrechoquent, des questionnements profonds sur la vie, l'amitié, l'amour, la famille, l'humanité et son avenir. Au sortir de cette adolescence qui les a plus ou moins construits selon les schémas de leurs parents, Jules comme Romane se cherchent, tâtonnent chacun de leur côté, s'épaulent souvent pour trouver l'équilibre. Fragile instantanée cependant. Car la vie les alpaguent malgré eux, les jetant tour à tour dans des situations dangereuses, les confrontant perpétuellement à leurs croyances et leurs doutes, toujours sur un fil.

Et c'est l'écriture fine traduisant cette déambulation sur ce fil qui transporte le lecteur au plus profond de l'intimité des personnages. On chemine avec chacun d'entre eux, entre bonheurs intenses et désespoirs infinis, entre peurs du lendemain et le bouillonnement des désirs qui les troublent. Dans une certaine urgence. Deux vies qui débutent, avec une furieuse envie de changer les choses, de réveiller les consciences alentours, d'ouvrir les yeux des êtres qui ont déjà abandonné le combat et regardent l'altérité comme une menace ou une dégénérescence.

D'un point de départ dans une fac de sociologie où la route de Jules et Romane se croise, comme une évidence, à leur quête intime de découverte d'eux-mêmes, de leurs fêlures qui les rongent, chaque chapitre les propulse inexorablement vers cet envol nécessaire qu'il faudra prendre, pour (re)naître avant de commencer à être… Et dans la douleur et la solitude, parfois l'espoir trouve un chemin pour se révéler.