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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans certaines contrées reculées des Balkans, la société s'affranchit du genre sous certaines conditions : Une femme peut mener une vie d'homme et être considérée comme tel au prix du sacrifice de sa féminité. Les « vierges jurées » comme ils les appellent, bénéficient de privilèges masculins (travailler, détenir un fusil et s'en servir, intervenir dans les conflits et prendre part aux décisions, boire et jurer comme un charretier…) à condition de rester chastes et de gommer tout attribut féminin.

"Etre femme est une infirmité naturelle dont tout le monde s'accommode. Etre homme est une illusion de violence que tout justifie et privilégie. Etre tout simplement est un défi".

Manushe est une de ces femmes et elle s'accommode très bien de toutes ces contraintes jusqu'au jour où débarque dans son village, un jeune homme intriguant du nom d'Adrian.

Ne vous y trompez pas : ce livre n'est pas qu'une histoire d'amour ; c'est l'histoire d'un combat pour la liberté et la reconnaissance ; c'est un faisceau d'histoires qui s'entremêlent et nous fait prendre conscience de luttes, qui loin d'être d'un autre temps, nous ramènent à une réalité bien plus proche de nous que ce que les premières pages pourraient nous laisser croire.

J'ai aimé cette lecture, un peu hors temps, hors champ au départ et qui petit à petit « se rapproche de nous », nous inclut dans son propos, telle une araignée nous piégeant dans sa toile. L'écriture d'Emmanuelle Favier est envoûtante et fluide. Elle nous accroche ! Sans conteste, une autrice dont je compte bien découvrir le nouvel opus : je ne laisserai pas passer Virginia. Soyez-en sûrs !
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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La rencontre de n'est pas faite...

Déjà j'ai été un peu déçue que le récit ne soit pas davantage centré sur Manushe, contrairement à ce que laissait penser la quatrième de couverture. L'histoire d'Adrian est elle aussi plus qu'intéressante, mais j'ai vraiment attendu qu'on en revienne à Manushe.

A part cela, le courage qu'il faut aux rivières raconte une belle et dramatique histoire d'amour qui est aussi l'occasion d'évoquer la condition des femmes, le poids de la tradition, la difficulté de se construire une identité (pour la femme qui renonce à sa féminité pour échapper à un mariage, pour la fille élevée en garçon, pour l'enfant adopté,...).

J'ai aussi eu l'impression que l'histoire était racontée par "flash" laissant de grands blancs alors que j'aurais aimé en apprendre davantage, notamment sur Dirina dont on sait si peu de choses...

Le style d'Emmanuelle Favier est original, très poétique, avec de jolies images mélangeant les sens, les perceptions. Mais à force de précision, le vocabulaire devient parfois presque trop technique, provoquant des accrocs dans le rythme.

Malgré des qualités indéniables, ce roman ne m'a pas touchée comme je l'espérais, je ne suis jamais vraiment entrée dans l'histoire...
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Manushe est une vierge jurée qui a passé sa vie dans un petit village des Balkans, où elle cohabite avec sa communauté. Une communauté qui est restée figée dans sa composition et sa structure depuis plusieurs siècles.

Les fils prennent la place des pères, les filles celles des mères depuis des décennies.

Manushe est considérée par ses pairs comme l'âme du village, la personne à qui il faut s'adresser avant même d'en référer au chef et quel que soient les besoins.

Quand arrive l'hôte, Adrian qui en peu de temps a envoûté tout son village, elle se sent déstabilisée en présence de cet homme. 

Elle découvre qu'elle a une image, que sous ses allures et habitudes d'hommes, une femme se cache depuis tant d'année. le désir qu'elle aura pour cet être lui donnera-t-il envie de se réaliser. Y parviendra-t-elle ? Qui est cet Adrian ? 

Son passé est longuement décrit. 

J'ai aimé la plume poétique et aérienne de l'autrice.

La première partie était très prometteuse car les personnages étaient alors enveloppés d'un voile mystérieux. Cela a amené une ambiance particulière. J'ai cru lire une légende. 

Les deux parties suivantes ne sont consacrées qu'à l'un d'eux, malheureusement, les deuxième et troisième parties révèlent absolument tout de l'un des personnages ainsi que de jolies certes mais longues et répétitives descriptions des errances.

Ces parties sont trop engorgées… selon moi,  alors que la plume est si lyrique et éthérée.

Ce que j'ai trouvé dommage c'est que le côté mystérieux du début ait laissé place à trop de détails minutieux. Puis où se trouve Manushe pendant toutes ces pages ? 

Le sujet est très intéressant : c'est la construction de l'identité dans sa relation avec le genre et le contexte social alors que les vierges jurées existent en Albanie. 

J'ai aimé la fin.

Je ressors tout de même mitigée de cette lecture.
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Waouh !
Que dire ...
Le sujet de départ :"Le phénomène des vierges jurées" est intéressant car peu connu et aux jours d'aujourd'hui des vierges jurées vivent encore en Albanie.
La fin de la lecture de ce roman étrange, inhabituel , mystérieux, mélancolique, dérangeant me laisse un goût d'amertume dans la bouche ...
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Un roman très étrange sous forme ressemblante de conte mais très inhabituel.
Certes il dénonce l'acceptation de l'homosexualité et le fait de vivre dans un corps qui ne nous appartient pas car c'est ce qui va arriver a Adrian né femme mais rejeté par son père qui ne voulait qu'un fils et lié au fait que sa mère n'aura pas d'autres enfants.
Mais une rencontre va changer la donne, Adrian va rencontrer Manushe qui comme elle est ce qu'on appelle"une vierge jurée" une femme rejetée qui ce doit de vivre comme si c'était un homme.
Leur rencontre va les conduire sur la route des sentiments mais également sur celle du danger car très mal accepter dans ce village des Balkans.
Un roman étrange avec des passages troublants qui se laisse lire et qui traite d'un sujet juste mais qui ne m'as pas transcendé comme je l'aurais espérer.
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C'est une histoire singulière, bien loin de ce à quoi je m'attendais en lisant le résumé. Une histoire d'amour qui pose la question du genre, du poids des traditions, de la sexualité... En dire plus dévoilerait l'intrigue.

Les thèmes sont délicatement traités et entremêlés. Cependant je regrette un manque d'informations sur les lieux où sont supposés se dérouler les différents événements. Ça manque d'ancrage dans le réel du point de vue géographique et anthropologique. A mon sens, des détails supplémentaires en ce sens auraient donné plus de profondeur au roman.

J'ai également trouvé quelques longueurs dans les descriptions qui se veulent parfois tellement poétiques, recherchées et imagées qu'elles en deviennent surchargées et presque incompréhensibles. Cela amène à devoir relire des passages pour bien en comprendre le sens et se rendre compte d'une certaine inutilité à mon sens.

Au final, j'ai beaucoup aimé les thèmes et l'intrigue mais style de l'auteure ne m'a pas convaincue. Elle écrit bien, son vocabulaire est particulièrement riche et fouillé mais beaucoup trop métaphorique à mon goût.

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Lorsqu'on tombe amoureux d'un titre, d'une couverture, d'un résumé; le lecteur peut avoir énormément d'attentes au point que le résultat final ne soit pas à la hauteur...

C'est ce qui est arrivé avec le courage qu'il faut aux rivières, un premier roman très attendu de la rentrée littéraire, un premier roman que je me voyais déjà défendre et mettre en avant pour au final être déçue de ma lecture et ce pour plusieurs raisons...

La première raison repose sur un décalage entre le résumé et le véritable coeur du récit: si le point de départ repose sur Manushe et sa condition de vierge jurée, elle ne sera pas le fil conducteur de l'ensemble, c'est sur Adrian que va se focaliser Emmanuelle Favier. Il n'y a donc pas une mise en lumière appuyée de cette tradition et j'ai donc été déstabilisée par la tournure des événements.

Ensuite j'ai trouvé que l'auteure n'accentuait pas les moments importants de l'intrigue, au point de ne pas du tout les approfondir et a contrario décrire presque à outrance des moments sans intérêt particulier. En effet, l'écriture sublime mais j'ai eu l'impression que la forme passait devant le fond, que la romancière voulait mettre en exergue son style, son écriture avec des descriptions qui sont devenues progressivement omniprésentes au détriment du rythme, de la fluidité du roman.

Enfin si j'ai commencé à apprécier Adrian et Manushe, je me suis désintéressée -au fur et à mesure de ma lecture- de leur relation, de leur histoire car j'avais la sensation d'une distance entre les protagonistes et moi-même et ce sentiment s'est accru avec ce style poétique qui focalisait toute l'attention et toutes les émotions. Ce que je lisais était beau mais ne me frappait pas au coeur...

En définitive, Emmanuelle Favier a une très belle écriture mais cette dernière a obnubilé tout le récit au point de rendre l'histoire trop lente et sans passion à mes yeux. Je suis passé à côté de ce premier roman...


Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Voilà un drôle de livre. L'histoire que l'autrice a voulu narrer est originale. Tout commence parfaitement, on est prêt à suivre cette histoire, le style est recherché, la narration nous entraîne avec plaisir dans l'histoire de Manushe et Adrian. Et puis tout se complique, on peine à suivre les méandres du fil conducteur qu'impose Emmanuelle Favier, même l'écriture devient moins fluide répandant des mots dont la signification nécessite une recherche et abusant d'un style trop fleuri faisant appel trop souvent à des adjectifs ou des métaphores superflues ne facilitant pas la lecture. Des personnages nouveaux apparaissent dont on ne comprend le lien avec les héros ou plus précisément le personnage d'Adrian que bien plus tard, voire à la toute fin du livre. La lecture devient plus difficile et rebutante et l'on se perd dans les diverses histoires de ces nouveaux personnages. C'est dommage, l'idée de ces femmes vierges affichant des allures d'hommes était séduisante.
Manushe, femme d'un âge déjà avancé, jouissait auprès des habitants du village d'une grande affection et on la respectait.. Un soir un inconnu frappa à sa porte demandant le chef du village. Bientôt une réunion fut organisée pour l'accueil de ce nouvel arrivant, Adrian. le chef du village le présenta à Manushe. Il accompagnait Manushe, qui désirait sa présence et en même temps la redoutait, en ville et l'aidait dans ses achats. Adrian se prenait au jeu de contempler le corps nu de Manushe qui acceptait ce jeu. Lorsqu'elle découvrit qu'Adrian était en réalité une femme, leurs relations changèrent, ils devinrent amant, en absolue contradiction de règles des habitants du village.
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Manushe est un personnage à part dans le village. Elle fait partie de ces femmes « vierges jurées ». Elle s'est ‘engagée à ne pas se marier, en a fait serment lors d'une cérémonie dans son village pour éviter d'être mariée à un vieux voisin. Elle a les mêmes droits que les hommes, de vivre comme eux et devient, si besoin est, le chef de famille. Un retour en arrière était punissable de mort.
Je me pensais dans l'Albanie du début du siècle dernier, voire avant. Que nenni, Manushe utilise des sacs plastique, conduit une voiture, c'est donc actuel.
Or donc, par un beau jour, on toque à la porte de Manushe et elle se trouve nez-à-nez avec un beau jeune homme qui va perturber son quotidien. Adrian entre dans sa vie, tant elle est séduite par le magnétisme que dégage cet homme. Les circonstances, lui sauver la vie, font qu'elle découvre son corps, gelé, il fallait le déshabiller et le réchauffer rapidement.
A partir de là, l'auteure préfère nous raconter la vie, les antécédents d'Adrian. Pourtant, j'aurais préféré qu'elle raconte la vie de Manushe. Oui, j'aurais aimé que le livre aille dans ce sens, découvrir plus avant les coutumes de ce pays dont j'ignore tout…Mais je ne suis pas écrivain et ma lecture a perdu beaucoup de son intérêt.
L'écriture d'Emmanuelle Favier peut être belle dans les descriptions. J'ai aimé cette nature sauvage dure et rude. Pourtant, à certains moments, cette même écriture m'a agacée.
Je reconnais à Emmanuelle Favier un grand talent de conteuse mais pour ce livre j'ai un sentiment mitigé, j'aurais aimé un autre traitement

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Pas facile de situer ce livre... le résumer à une histoire d'amour de lesbiennes est un peu réducteur. Cette histoire surprenante à bien des niveaux est étonnante et finalement agréable à lire. A noter un vocabulaire impressionnant... l'auteur est sûrement la fille spirituelle de notre président car elle utile des mots peu usuels dont certains n'étaient totalement inconnus...


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