Dans la Marne, au lever du jour, des policiers font irruption dans l'appartement de
Jean Boyer. Brutalement, violemment, l'homme encore engourdi de sommeil est délogé. Il serait le meurtrier de Marianne Locart, une jeune étudiante retrouvée dans la forêt toute proche. Son corps violé et torturé gisait sous un monceau de feuilles et de terre, seul un de ses bras était visible et son cou portait des marques de strangulation. Une scène de crime qui en rappelle une autre… En 1968, Agathe Chauvet avait été découverte violée, battue, et étranglée, à demi enterrée dans un bois. Son assassin,
Jean Boyer avait alors écopé de 30 ans de prison. Son bon comportement lui valut une remise de peine mais à sa sortie, il viola deux femmes… Même mode opératoire, même mise en scène,
Jean Boyer, à nouveau libre depuis un an, est le coupable idéal pour la police, le juge, les politiques et la presse. de plus, la présence du sac de la victime au domicile de Boyer conforte cette idée.
Durant la garde à vue, l'accusé hurle son innocence et le Capitaine Germain, dont c'est la première grande enquête, tend à le croire. Par manque de preuves, le récidiviste est relâché. La quête de vérité commence, les profils se dessinent mais très vite les fils s'enchevêtrent, la justice et les médias mettent la pression, Germain ne semble pas avoir la carrure, il est faillible, empli d'incertitudes et inexpérimenté. Boyer, embarqué malgré lui dans les rouages de cette affaire, décide alors de partir lui-même à la recherche de l'assassin.
Le flic, écrasé par le poids des responsabilités et un passé lourd se fait balader allègrement par ses collègues, par le juge, par les témoins, par Boyer et même par les victimes. le récidiviste s'amuse monstrueusement à prendre la place de l'enquêteur. Les témoins sont pleins d'ambiguïtés. Quant à la victime, des zones d'ombres l'entourent.
Suspense oblige, je n'en dirai pas davantage.
Malgré une écriture parfois maladroite – répétitions lourdeurs poncifs -, l'évolution des personnages au fil du livre est intéressante ; Germain s'endurcit et s'aguerrit, Boyer trouble et désarçonne, la narration qui oscille entre le point de vue de l'un et de l'autre capte l'attention du lecteur et l'agite. Un premier roman plutôt bien ficelé.
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