Nous sommes les chasseurs

Nous sommes les chasseurs fait partie de ces livres qui n'a pas marché pour moi, ce n'est pas faute d'être écrit d'une écriture qui amène à lire, mais voilà l'histoire qui s'y déroule m'a laissé complètement dubitative et je n'ai pas compris ou voulait en venir l'auteur…
J'ai plusieurs fois hésité d'abandonner, mais l'écriture m'étais tellement facile et j'étais déjà bien avancé que je n'ai pas pu laisser tomber aussi facilement. Je m'attendais à ce que la fin soit le dénouement et ou j'allais enfin comprendre le tout, mais j'avoue que je termine ce livre avec un grand point d'interrogation...

En conclusion, c'est vraiment avec regret que je dois dire que ce livre ne fut pas ce que j'avais espéré, que j'ai eu un double sentiment avec ce livre que je ne peux pas dire que j'ai détesté mais que je ne peux pas dire non plus que j'ai adoré. Une histoire peut-être trop complexe pour moi!

Hum hum, par où commencer ?
Que dire de ces dix textes, comment cerner cet étrange bouquin, quel point de vue faut-il adopter pour en avoir une vision d'ensemble ? En se livrant à un périlleux mélange des genres dans ce roman que, faute d'inspiration, je qualifierai de "thriller noir d'anticipation fantastico-horrifique", Jérémy Fel ne me facilite pas la tâche !

De même qu'il y a des bons et des mauvais chasseurs (sic ), il y a parmi ces dix chapitres certaines séquences plus réussies que d'autres...
Si je reconnais volontiers la grande force d'imagination de l'auteur, ainsi que son sens du rythme et de la "scène choc", mon sentiment final reste un peu mitigé. La faute principalement à une écriture que j'ai trouvée assez convenue et sans grand relief, faite de phrases courtes et sèches, parfaites pour faire monter la tension mais un peu lassantes à la longue.

L'ensemble reste néanmoins plutôt original et inventif : j'ai particulièrement apprécié les petits éléments de détails permettant de relier ensemble chacun de ces textes, qui dans un premier temps semblent n'avoir aucun rapport entre eux. Je me suis vite pris au jeu, guettant les traits d'union, les points d'accroche discrets qui, de chapitre en chapitre, assurent l'unité du roman.
Les lieux et les époques changent, mais une même menace diffuse et un même sentiment de malaise perdurent, centrés autour d'un vieux manoir chargé d'histoire, théâtre de nombreuses pratiques occultes, et de quelques personnages maléfiques récurrents...
Sorcellerie et satanisme de sont jamais bien loin, et dans son exploration du Mal sous toutes ses formes, Jérémy Fel n'oublie pas d'introduire ici un tueur en série (Xavier dupont de Ligonnès), là un criminel de guerre de nazi (Heinrich Himmler), pour diversier un peu les pièces de son puzzle démoniaque... Il ira même jusqu'à mettre en scène son propre double (en la personne de Grégory Fel, romancier à succès habitué à "dépeindre des personnages confrontés à une sorte de monde parallèle abominable", tiens donc !), ou à offrir une carrière alternative et dystopique à la grande actrice Natalie Wood (à l'occasion d'un dernier chapitre qui, s'il dénote une très grande culture cinématographique, est clairement de mon point de vue le moins réussi...)

Tout ça constitue finalement un livre tortueux et assez inclassable, fourmillant de bonnes idées mais dont la découverte ne m'aura pas complètement convaincu.

Avant de lire le dernier chapitre, je pensais mettre au moins 6 étoiles. Et puis pouffff, le soufflé est retombé. Mais qu'est donc venu faire ce dernier chapitre aussi long qu'inutile??? Toute la magie s'est évanouie. Franchement, je n'ai trouvé aucun intérêt à imaginer un monde dans lequel Natalie Wood ne serait pas morte noyée au large de Catalina . Je me demande si ce livre me laissera des souvenirs.

J'ai abandonné la lecture de ce livre à la moitié. Je ne comprends pas où l'auteur veut m'emmener et la répétition des scènes de possession et des crimes qui en découlent m'ennuient profondément. Dommage, le début qui se déroule au Chili pendant la dictature m'avait vraiment intéressé. Mais je n'ai aucune envie de me taper encore 350 pages et de nombreux chapitres qui donnent l'impression d'être à chaque fois une histoire indépendante, même si il semble y avoir un personnage fil rouge.
Le style et la manière de raconter de Jérémy Fel me plaisent, j'hésite tout de même à tenter un autre roman. Mais celui-ci sera transmis à une amie qui est susceptible de l'apprécier.

Ce livre m'a été offert par une amie. le résumé en disant peu sur son contenu et n'ayant jamais lu de roman de Jérémy Fel, je ne savais pas à quoi m'attendre.

J'ai été à la fois déçue, surprise, horrifiée, dégoûtée, curieuse. Pendant une grande partie de ma lecture, je me trouvais dans une incompréhension la plus totale. J'ai d'abord cru à un recueil de nouvelles, durant les trois premiers chapitres au moins. Cela n'était pas inintéressant, mais je n'arrivais sincèrement pas à comprendre où l'auteur voulait en venir. Puis au fur et à mesure, je parvenais à construire les liens entre les différents chapitres. Et c'est là que la lecture de ce livre prend tout son sens. J'étais alors dans une sorte de transe et je ne pouvais plus m'arrêter de lire. L'auteur parvient réellement à nous capter dans son monde, et à nous terrifier. Je me sentais parfois mal le soir en fermant mon livre, tant j'étais prise dans l'histoire.

En revanche, si j'ai décidé de mettre trois étoiles au roman, c'est à cause du dernier chapitre. J'ai été extrêmement déçue. Je m'attendais à une conclusion sur les personnages, sur ce monde étrange dans lequel le Mal rôde. Mais je n'ai assisté qu'à une centaine de pages me décrivant tout ce que je ne souhaitais pas voir dans ce roman : du vide. C'est comme si elle n'avait rien à voir avec le reste du roman. Peut-être n'ai-je pas réussi à lire entre les lignes ? Il n'en reste que ma déception est sûrement ce qui me marquera le plus de cette fin.

Nous sommes les chasseurs se compose de chapitres aux histoires très différentes mais aux multiples fils conducteurs, tout y est lié et cela peut être déroutant si l'on n'est pas habitué au style de l'auteur.

J'aime beaucoup l'écriture de Jeremy Fel, depuis son entrée très marquée dans le monde littéraire. Son univers sombre et onirique est très imprégné par celui de David Lynch dont il est je crois, comme moi, un admirateur.

Et pourtant la lecture de ce dernier opus a été difficile, mon ressenti est ambivalent. Comme d'habitude j'ai aimé l'aura magnétique de ses mots mais cette immersion dans la noirceur humaine m'a fait mal, trop d'êtres prédestinés à devenir des monstres pratiquant l'horreur si communément que s'en est douloureux à lire, trop de désespérance qu'on ne voit aucune issue, trop d'ombre et si peu de lumière ...
Ce qui est dérangeant c'est cette impression de ne pas lire une fiction de ne pas pouvoir se distancier des personnages, et c'est en apnée avec la boule au ventre que je suis arrivée au dernier chapitre qui heureusement a fait briller une grande étoile dans ce ciel bien noir...
C'est une oeuvre atypique, glaçante qui côtoie la folie et la rage humaine, à découvrir si vous êtes prêts...