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"Le pays aux longs nuages" est le pays de beaucoup d'amour, de joies, de deuils aussi, de départs, de destins. Un pays aux couleurs culinaires. Ce pays, c'est l'Italie, un pays où les voix, de trois femmes, Kamar, Acia et Nebbe vont toucher les longs nuages.

Roman choral, trois femmes que rien ne destiner à se rencontrer, vont fuir et se retrouver en Italie, hébergés par Nebbe. Kamar est une jeune femme syrienne qui fuit son pays sur une embarcation qui n'est pas certaine d'arrivée à destination. Acia est italienne, a vécu en France, elle bosse à Naples où le patron vient de se tirer avec la caisse, sans rien à part une voiture et la découverte d'un mystérieux carnet, que faire ?

Trois portraits de femmes fortes, aux destins incroyables, des destins marqués par la vie, par les épreuves, par l'absurdité de l'humanité. Christine Féret-Fleury fait d'une histoire qui peut paraître simple, un roman universel où l'écriture dégage des sentiments forts, des émotions et toute une palette d'odeur culinaire.

Des vies qui basculent à cause ou grâce à un simple livre abandonné sur un banc, un livre recueillant un lieu et des recettes qui va faire basculer la vie de trois femmes.

Christine Féret-Fleury dévoile sous nos yeux à travers une plume poétique notre monde contemporain, sans fioritures, ce qui fait de ce roman, un roman touchant, fluide, plein d'espoir, sobre et vivant ! Une très belle découverte !
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Lorsque Babelio m'a proposé la lecture du roman "Le pays aux longs nuages", j'ai accepté par curiosité. Je ne connaissais pas encore l'auteure Christine Féret-Fleury ni sa maison d'édition au très joli nom, La Belle Etoile. C'était l'occasion d'une découverte. Je ressors de cette lecture avec un sentiment quelque peu mitigé, je vous explique.

Il s'agit de l'histoire de trois femmes : Kamar, Syrienne, embarque avec sa fille sur un canot de fortune. Elle veut fuir son pays dévasté par les bombes. Elle emporte juste un peu d'argent, une cuillère en bois sculpté ayant appartenu à sa grand-mère et le souvenir de son mari disparu. Acia, elle, vit en Italie, a perdu son travail et ne sait plus trop quelle sera sa vie. le hasard fait bien les choses quand elle trouve un livre de cuisine avec, à l'intérieur un nom de village. Et puis vient Nebbe, une femme âgée et invalide qui laisse périr son auberge…Par chapitres alternés, nous suivons les destinées de ces trois femmes, trois femmes, trois vies, trois parcours, trois lignes parallèles qui finissent par se rencontrer.

J'aurais pu aimer ce roman, beaucoup. L'écriture est plaisante, de facture classique. Elle est simple et fluide et rend la lecture aisée. Les personnages sont tous très attachants, dignes d'admiration pour leurs parcours semés d'embûches affrontés avec courage et dignité. Leur point commun, l'amour de la cuisine a ce petit quelque chose de délicieux et les recettes révélées sont alléchantes. Oui, mais voilà…en le lisant, j'ai tout de suite eu l'impression de me trouver face à un "remake" du roman de Laëtitia Colombani, "La tresse". Certes, l'amour de la cuisine en guise de fil conducteur remplace la chevelure, pour autant la construction est identique, le cheminement des héroïnes aussi. Alors, forcément, je n'ai pu apprécier "Le pays aux longs nuages" autrement que par rapport à un autre et ce ne fut pas à son avantage.

Je suis cependant certaine que ce roman trouvera – a déjà trouvé – son lectorat. Pour ce qui me concerne, vous l'avez compris, il ne m'a pas totalement séduite.

Je remercie sincèrement Babelio et les Editions La belle étoiles pour cette lecture.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Je m'attendais à un livre léger sur l'Italie et la bonne cuisine, peut-être à une histoire d'amour. J'ai été très agréablement surprise par le nouveau roman de Christine Féret-Fleury. Ces trois femmes liées par le secret et le hasard sont des personnages magnifiques, les scènes en cuisine mettent vraiment l'eau à la bouche. C'est beau, triste, sensuel, plein d'espoir. Et les phrases sont aussi savoureuses que les plats préparés dans la vieille osteria sur la route d'Assise. Une lecture qui fait vraiment du bien, ni mièvre ni chargée en pathos.
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Très beau livre, poétique et raffiné, qui retrace l'histoire de quatre femmes aux destins croisés. Livre triste aussi, qui ne nous permet pas d'oublier que près de nous, en Méditerranée, des réfugiés connaissent la soufrance et la mort.
Faisant la part belle à l'art de la cuisine et des ingrédients savoureux, c'est aussi un livre imagé, tendre, et d'une belle écriture.
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Dès les premières lignes, j'ai été happée par cette écriture à la fois simple, fluide et riche. Quand on commence ce livre, on ne peut plus s'arrêter. Les destins croisés de ces trois femmes, entre gravité et résilience, m'ont énormément émue. Sans oublier un des éléments centraux du livre: la passion de la cuisine faite avec amour et soin – presque comme une oeuvre d'art.
Ce que j'ai le plus aimé: le personnage de Kamar, migrante syrienne. L'évocation du lien mère-fille est d'une rare justesse, et particulièrement bouleversante.
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Un livre extrait de mes PAL au hasard son nombres de pages me convenait.
Une lecture que je qualifierai de sure je ne suis jamais déçue avec cette auteur.
Au départ un livre oublié sur un banc qui une jeune fille récupère et je vous laisse découvrir.
Une histoire d immigration que je vous laisse parcourir.
Il ne faut pas que j oublie de vous dire qu'il est beaucoup question de cuisine italienne dans ce roman que de recettes appétissantes qui aiguisent les papilles.
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C'est une belle histoire. Quel dommage qu'elle m'ait fondue si rapidement entre les mains. J'en voulais encore, moi !
D'une part, c'est très, très bien écrit. Très immersif, aussi. On a l'impression de vivre les événements en même temps que les héroïnes, de partager leurs pensées, leurs espoirs, leurs peurs.
Acia et Kamar, Nebbe plus tard. Trois femmes, trois destins. Trois battantes même si elles n'en ont pas l'air. Trois femmes cabossées par la vie qui n'a été que trop rarement tendre.
Kamar la Syrienne, exilée, fuyarde, clandestine. Torturée par le souvenir de ce qu'elle a abandonnée, terrifiée par les épreuves qu'elle traverse, mais fixée, ancrée, sur un seul but : protéger sa fille de 9 ans, la sauver de la guerre, lui offrir l'opportunité...de vivre, tout simplement.
Acia, abandonnée mille fois, paumée, perdue...mais remontant toujours à la surface, vaille que vaille, quitte à se prendre de nouveaux coups.
Nebbe enfin, solitaire, handicapée, bourrue. "Un vrai cactus" disent les gens.
Trois femmes que le destin, incarné peut-être par un chat des rues, va réunir. Trois femmes unies par une passion commune : la cuisine.
Kamar n'emporte avec elle (si l'on excepte sa fille) qu'un morceau de verre venu d'une potiche fracassée ET une cuillère à pot qui s'est transmise de génération en génération.
Acia elle aussi, de défaite en déroute, conserve avec elle la vieille marmite de sa grand-mère.
Quant à Nebbe... elle leur offrira un restaurant, un fournisseur en légumes frais et goûteux et peut-être bien plus encore. Nebbe, la mère trahie et abandonnée par une fille assez atroce, a beaucoup à donner à ces trois éclopées de la vie qui un jour débarquent chez elle, lui apportant beaucoup en retour.
Définitivement, un très beau roman, plein de pudeur et de sentiments et plein aussi de... gourmandise.
Ça vous donne envie de cuisiner et de savourer !
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Ce roman est un petit bonbon qui se déguste. Il a des airs de conte initiatique ; il nous parle de la vie. Chaque personnage féminin délivre ses sentiments, les partage avec le lecteur (ou une autre personne de leur entourage). Ces femmes analysent les épreuves de leur vie à la lumière de leur passé et des difficultés déjà vécues : c'est très introspectif et en même temps, nous partageons avec elles leur combat pour survivre.

Les personnages s'attachent très rapidement les uns aux autres et se lient très rapidement. Est-ce quelque chose qui arrive dans la vraie vie ?
Le style est poétique et soutenu sans être pompeux. C'est une histoire qui se dévore doublement par sa facilité de lecture et les échanges autour de la cuisine entre nos 3 protagonistes aux caractères si différents. Un mystère plane tout de même à la fin du livre.
La rencontre avec l'auteur en septembre sera l'occasion d'en discuter.

Je remercie les éditions Belle Etoile et Babelio pour cet envoi et cette très belle découverte.
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Deux femmes qui ont souffert et souffrent encore.
L'une, Acia, a été abandonnée par sa mère. Elevée d'abord par sa grand-mère elle a connu ensuite le foyer avant de multiplier les petits boulots dans le domaine de la restauration. Là, elle se retrouve seule et sans travail. Elle croise sur sa route un chat qu'elle emmène avec elle et qui lui fait découvrir un livre de recettes abandonné sur un banc, avec comme une inscription : "Palazzo". C'est là qu'elle se dirige alors et fait la connaissance d'une dame âgée et handicapée, Nebbe, qui tient un restaurant. Toutes les deux ont du caractèrenmais s'accordent pour remettre le restaurant en marche.
Quant à la seconde personne, Kamar, elle vivait en Syrie. Son mari est mort et elle fuit son pays en guerre avec sa petite fille qui a perdu l'usage de la parole. La traversée est rude. le camp de réfugiés n'est pas un endroit pour une femme et sa petite fille. Elle réussit à fuir et se retrouve en Italie, accueillie elle aussi par Nebbe. Elle est bonne cuisinière.
Ces trois femmes vont-elles réussir à retrouver le bonheur perdu, une place dans ce monde ? Qu'est ce qui va les retenir ici ? Quels sont les secrets d'Acia et de Nebbe ?
Belle écriture? Beaucoup d'humanité. Merci à Babelio et aux éditions La belle étoile pour ce concours.
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Je ne suis pas le public cible pour ce roman, je ne lis pas de "feel good" ni de livres avec la cuisine pour thème habituellement. Mais ce livre a été une bonne surprise.

Il me laisse une sensation de chaleur, c'est tout ce que je peux dire. Parce que certains ressorts m'ont déplu rendant l'histoire trop mielleuse et Bisounours. [Masquer] le lien de parenté entre Acia et Nebbe et le fait qu'Hana retrouve miraculeusement la parole à la fin du récit pour citer les plus gros. [/Masquer]

Mais j'ai aimé Kamar, entendre la voix d'une migrante, son histoire, son calvaire, son courage, voir qu'elle sait que tout le monde ferme les yeux, la voir enfin en sécurité avec sa fille, essayer de vivre "normalement". Elle m'a touchée.

Et comme bien souvent j'ai aimé le Chat, qui comprend tout, sait où il va et console sans parole.

Je ne sais pas si c'est le décor, la plume, ou l'ensemble mais je me sentais bien dans ce roman, je l'ai dévoré.
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