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sur 1951 notes
Afrique du Sud, 1992, fin de l'apartheid. « Une nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde » (Nelson Mandela). Fin de la discrimination, une nation « unie dans la diversité ».
Nation arc-en-ciel, très belle métaphore pour désigner cette unité. L'arc-en-ciel symbolise la couleur dans la déclinaison de sa palette, l'espoir dans un ciel qui n'était que clair-obscur, le calme après la tempête. Oui, mais...
La violence persiste. Elle s'est déplacée mais conserve son caractère ultra. Une violence endémique. « Les crimes violents, un monstre impossible à abattre dans un pays gangrené par la corruption » selon un article du '360 Afrique' paru le 04/03/2024 titré « La criminalité, une triste norme en Afrique du Sud ».
Ajoutez à cela drogue et sida et vous avez le contexte dans lequel baigne le roman de Caryl Férey.

Un roman qui démarre comme un polar assez classique avec un crime atroce et qui bascule progressivement dans un polar noir, de plus en plus sombre au fil des pages pour finir dans une noirceur totale, celle qui vous donne la nausée. Mais en dépit d'un certain dégoût à la lecture de quelques scènes difficiles à soutenir, vous continuez à les tourner ces pages malsaines, car vous êtes entraîné dans la spirale de l'enquête, il vous faut savoir...

J'ai été happée dès les premières pages et suis restée sous tension jusqu'à la dernière page. L'écriture de cet auteur est incroyablement immersive. Je n'étais plus installée dans ma petite vie tranquille, non ! Je me suis retrouvée en Afrique du Sud dans les tourments de l'enquête, des enquêteurs, du pays... Une écriture visuelle qui fait mal, j'ai souffert à cette lecture. C'est violent, très violent, barbare. Les crimes sont (presque) à chaque coin de page. C'est cru, le sexe est présent, dépravé bien souvent. La femme dans le roman n'est pas à la noce. Elle n'est souvent qu'objet de désir ou de délire. L'ambiance est pesante, le sida sévit ainsi que la drogue. Une drogue aux effets dévastateurs. Une drogue coupée aux produits corrosifs : « La métamphétamine formait la base du tik mais on y trouvait de tout, éphédrine, ammoniac, solvant industriel, Drano ou lithium de batterie, acide chlorhydrique... ».
Mais j'ai appris également car ce roman est documenté, je l'ai trouvé instructif. Je connais si peu de ce pays en fait. L'auteur a su insérer dans son récit des pages d'histoire. le tout se mêle parfaitement pour ne faire qu'un, un polar noir bien ficelé, dense, aux personnages fouillés.

Ce n'est pas un coup de coeur car trop mal au coeur, la nausée encore au bord des lèvres, mais ce roman me marquera davantage que sa version ciné que j'ai vue à sa sortie. Cette histoire est marquante, le personnage d'Ali m'accompagnera quelques temps je crois, il me sera difficile de m'en défaire... Un roman à découvrir si vous ne l'avez pas lu, sous réserve d'apprécier ce genre très particulier.
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Ouf, voici un des plus durs polars qu'il m'ait été donné de lire. On y suit un trio d'enquêteurs au Cap, en Afrique du Sud, dans les années 2000, qui se penche sur le meurtre sanglant d'une jeune étudiante blanche dans un jardin botanique. Cette enquête a des ramifications insoupçonnées qui mèneront nos enquêteurs à affronter des membres de gang ultra-violents, et des criminels en habit, à l'abri de tout soupçon, sans scrupule ni le moindre égard pour la vie humaine. L'auteur dépeint une ville violente, où nul n'est en sécurité, pas même les forces de l'ordre. Il expose sans filtre le contexte post-apartheid alors que des milices ont tué et torturé comme des bêtes sauvages, laissant des séquelles irréparables. On s'attache à nos trois enquêteurs et on tremble pour eux. Sans surprise, il n'y aura pas de Happy end, mais ce sera pire que ce que vous aurez imaginé... J'ai un peu baissé ma note dû au côté un brin tiré par les cheveux de l'intrigue, mais sinon, ce bouquin est incroyable, bouleversant, terrifiant.
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C'est un roman noir qui m'a embarquée à l'autre bout du monde, rien ne m'avait préparé et rien ne m'y aurait de toute façon préparé. En plus d'être incroyablement écrit, il est incroyablement terrible, violent, dur, les morts s'enchainent, toutes plus atroces les unes que les autres, personne n'est épargné par cette folie. Et pourtant, on a tellement envie que tous en réchappent…

J'ai apprécié ces personnages hauts en couleurs, ils ont tous leur particularité et je dois dire que Brian, Ali et Dan sont des personnages qu'on ne risque pas d'oublier. Ils sont mortels, ils ont un passé, une non vie. Tous les personnages que l'on croise sont brisés, c'est l'envers du décor, l'auteur nous plonge dans les endroits qu'on ne visite pas, là où les gangs, la prostitution, la drogue sont un job, où le racisme existe au niveau ethnique.

Ce roman est violent, et peu importe comment vous interprétez ce mot, il ne retranscrit pas suffisamment ce qu'il m'a fait vivre. Il heurte, il maltraite, il dénonce bien sûr, il détruit, il massacre. Je referme ce roman avec une sensation de terreur, de peine, de désespoir.

C'est un roman noir incroyable, qui maltraite son lecteur, âmes sensibles s'abstenir.

Lien : https://loeildesauron1900819..
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Je ne partage pas l'engouement général autour de ce livre. Je n'ai pas lu en lire plus d'un quart, et je ne suis pas allé plus loin en regardant le film avec Forest Whitaker. Caryl Ferey change constamment de point de vue et de personnage principal, ce qui rend l'histoire confuse. L'atmosphère de violence et de délitement de la société sud-africain post-apartheid est bien rendue, mais la trame du récit se perd dans ces incessants revirements de personnages et de narration. Avec un personnage que l'on suit du début à la fin, et un point de vue "je" ou "il" (toujours le même), cela aurait pu faire un grand livre.
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Roman implacable sur l'après apartheid. Terriblement violent et sauvage, on ne sort pas indemne de ce roman. L'écriture est remarquable, le sujet est documenté et très détaillé. Les personnages sont féroces et attachants. Toutes les actions se lient et s'entrecroisent dans un univers suffocant et brutal. L'intrigue se veut tellement effrayante entre réalité et fiction ; j'ai beaucoup aimé. Un peu trop violent parfois mais nécessaire vu le lieu et les motivations de chaque clans. Un auteur à retenter !
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Après Okavango et ses réserves africaines, j'avais envie de relire du Caryl FEREY.
Petit hic, j'avais oublié que j'avais vu le film et celui-ci est venu corrompre mon imaginaire. le style reste très brut. On retrouve des protagonistes blessés par la vie, sombres et seuls. Loin d'être des héros, Ali et Brian sont des personnages complexes. Lorsque le cadavre d'une jeune blanche est retrouvé, ce qui semble être une simple histoire de nouvelle drogue s'avère être une opération d'un tout autre ordre.
L'auteur nous plonge en Afrique du Sud où l'apartheid a laissé des traces profondes et où la violence reste quotidienne.
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Quel upercut ce récit !

J'ai échappé le livre plusieurs fois au cours de ma lecture tant la noirceur du récit et la violence m'ont percutée de plein fouet.
J'ai dû poser le livre, prendre une grande respiration tant la tension monte, boire quelques gorgées de mon rooboïs, avant de rouvrir le livre et pousuivre ma lecture.

Caryl Ferey réussit avec ce thriller à imerger totalement le lecteur dans la misère et la violence qui gangrènent l'Afrique du Sud.

Ali Neuman chef de la police de Cape Town, va enquêter sur le meurtre d'une jeune fille blanche massacrée avec acharnement.

Son enquête mettra au jour une drogue de composition inconnue qui rend littéralement dingue et extrêment violent.

Les morts violentes vont se succéder, et l'étau se resserrent autour des gangs.
Ali et sa petite équipe vont devoir faire face à un système parfaitement organisé tenu par des hommes sans scrupules, sans état d'âme. Et ce n'est pas gagné !

Sans complaisance, le réalisme du récit rajoute au malaise que j'ai ressenti à la lecture : Comme à son habitude, Caryl Ferey est parfaitement documenté et intègre son intrigue dans la grande histoire.
Drogue, sida, tortures, corruption... Caryl Ferey a mis en scène un cocktail explosif.

Un trhiller noir, très noir !

Je suis allée en Afrique du Sud il y a quelques années et ai visité quelques uns des lieux cités dans ce récit. Heureusement, que j'y suis allée avant d'avoir lu Zulu !







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Quelle claque! J'étais un peu appréhensive au départ, d'abord par le sujet du livre, et ensuite par les premières pages où je me suis un peu perdue. Mais l'auteur a rapidement réussi à m'emporter avec lui dans les rues de Cape Town, et j'ai franchement été bluffée. Je crois que c'est le polar le plus violent que j'ai jamais lu, avec 2 ou 3 moments qui m'ont vraiment prise au dépourvue , mais il m'a tenue en haleine tout du long. Excellente plume, avec un certain humour de temps en temps. J'ai beaucoup aimé, merci de l'avoir pioché pour moi :-)
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Zulu est un bon polar, bien construit et plein de suspens, mais il n'est pas à mettre entre toutes les mains. Âmes sensibles s'abstenir. Par contre si vous aimez l'hémoglobine, si vous aimez les polars où les cadavres s'entassent tout au long du récit, si vous aimez que les victimes meurent lentement, victimes d'un tueur fou et sans pitié, alors précipitez-vous pour lire Zulu.
L'histoire se passe en Afrique du Sud où les banlieues richissimes côtoient les townships misérables gangrénés par l'alcool et la drogue. Les personnages appartiennent à toutes les classes sociales, de l'ancien pilier de l'apartheid aux membres des gangs qui tiennent les ghettos en couple réglée. Car les industriels de Big Pharma et les chefs de gangs peuvent travailler ensemble, mus par un intérêt commun, le fric bien sûr. L'association des deux est redoutable, et malheur à ceux qui se mettent en travers de leur chemin !
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L'Afrique du Sud post-apartheid , sa corruption , ses tensions raciales, son taux de délinquance XXL … pas facile le boulot d'Ali Neuman , le zoulou, et Brian Epkeen ,le blanc, de la police criminelle de Capetown .Surtout quand la fille d'une célébrité des Springbocks est trouvée massacrée dans un jardin botanique. de là une enquête semée de cadavres menant à un complot particulièrement horrible. Positif :des péripéties , du suspens et des aperçus intéressants sur les ombres de la société sud africaine .Négatif :une complaisance gênante dans la violence gore et un excès de pathos . En effet ,les enquêteurs cumulent passé très sombre et présent désastreux . Les tourments sexuels , les querelles familiales alourdissent et ralentissent la narration , à mon goût. Je suis un peu déçu.
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