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EAN : 9782070120925
400 pages
Gallimard (10/04/2008)
4.01/5   1892 notes
Résumé :
Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l'Inkatha, en guerre contre l'ANC, alors clandestin. Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu'elles lui ont fait...

Aujourd'hui chef de la police criminelle de Cape Town, vitrine de l'Afrique du Sud, Neuman doit composer avec deux fléaux majeurs : la violence et le sida, dont le pays, première démocratie d'Afrique, bat tous les records. Les choses s'en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (247) Voir plus Ajouter une critique
4,01

sur 1892 notes
Fatigants ces auteurs sans véritable surprise...
Caryl Férey en fait désormais pleinement partie...
Deux claques avec Haka et Utu plus tard , je voulais vérifier si l'adage «  jamais deux sans trois « était à meme de marquer , une fois encore , cette peau si délicate élevée à la maïzena et au saindoux...Blam , Férey récidive magistralement avec ce nouveau thriller inter-ethnique et vous plaque sans coup féreyre - désolé - au pays des springboks !

Les pompes funebres Costa Croisieres sont heureuses de vous accueillir à bord de leur fier et majestueux navire étalon : le ploufplouf 2e du nom!
Au programme , une Afrique du Sud post-apartheid totalement gangrénée par la violence , la drogue et le sida ! Si les conflits interraciaux perdurent , le berceau de l'humanité semble devoir s'autodétruire à petit feu , fortement aidé en cela par ces nouveaux fléaux tout aussi ravageurs...
Ali Neuman eut , ce que l'on peut légitimement appelé , une enfance difficile . Ce fils de zoulou qui vit , tout jeune , son pere pendu et son frère ainé brulé par les milices de l'Inkatha , fut élevé dans le souvenir douloureux d'une violence maladive hors norme . Désormais promu chef de la police de Cape Town , ce dernier balade sa grande carcasse musculeuse et son cortège de démons intérieurs sur les affaires les plus sordides du coin...
Et d'affaire morbide , il en est justement question à la découverte d'un premier puis d'un second corps massacré  ! Les victimes , deux jeunes blanches de bonne famille adeptes de la drogue plus que de raison . Une nouvelle came dévastatrice semble sur le point d'éradiquer la totalité de cette jeunesse dorée en mal de sensations fortes .

Férey possède sans nul doute ce don si précieux d'amalgamer l'histoire passée et présente d'un pays , de l'intégrer à un polar d'une rare noirceur et de vous le recracher au visage sans pour autant que cela vous dégoute ! L'effet serait même plutôt inverse tant les pages défilent à la vitesse d'un demi de mêlée au galop !
Férey ne fait jamais dans la complaisance mais roule à l'authentique sans jamais verser dans le voyeurisme et l'ostentatoire ! Alors oui , c'est très cru . Ça suinte la misère et le désespoir à chaque page , ça transpire la corruption à tous les étages mais le réalisme historique est à ce prix .
Point très appréciable , ce sentiment prégnant que l'auteur à bossé son sujet ! Grand voyageur dans l'âme , Férey se documente parfaitement pour vous immerger violemment dans ces townships susceptibles de ne charrier que douleur , désespoir et mort .
Des personnages intéressants et fouillés trimbalant leur contingent d'emmerdes et de fantômes , le tout au service d'une histoire racée et nerveuse ou la patte sans concession de l'auteur fait une nouvelle fois merveille ! Associée à cela la description alarmante d'un continent à la dérive que rien ne semble pouvoir endiguer et vous obtenez la confirmation que ce Férey s'affirme décidément comme une pointure incontournable du polar français !

Zulu , y es-tu ? Oh que oui mon enfant...
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Ma petite virée en Afrique du Sud avec l'agence de voyage Férey s'est soldée par une envie folle de ne jamais y mettre les pieds,‭ ‬comme en Nouvelle-Zélande,‭ ‬d'ailleurs.‭ ‬Grâce à lui,‭ ‬je raye des pays entiers de la carte.

Une fois de plus,‭ ‬grâce à cet auteur,‭ ‬je termine une lecture exsangue,‭ ‬essoufflée,‭ ‬dégoûtée‭ (‬pas de l'auteur‭) ‬et avec l'impression que je suis seule,‭ ‬tout le monde étant raide mort tout autour de moi...

Férey,‭ ‬c'est la lecture coup de poing ou coup de pied au cul;‭ ‬Férey,‭ ‬ce sont les cadavres disséminés un peu partout dans les pages;‭ ‬Férey,‭ ‬se sont les policiers un peu borderline dont les veines et tout le corps charrient la souffrance à l'état brut, Ali Neuman étant le parfait prototype, lui qui a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l'Inkatha, en guerre contre l'ANC, alors clandestin.

Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu'elles lui ont fait... C'est vous dire toute l'horreur !

Férey,‭ ‬c'est une entrée en matière canon,‭ ‬directement dans le bain...‭ ‬de sang.‭ ‬Violences,‭ ‬assassinats,‭ ‬tortures,‭ ‬bref,‭ ‬tout ce que l'homme peut offrir de pire,‭ ‬tout ce qu'un régime totalitaire ou des mercenaires ont à vous offrir ‭ ‬:‭ ‬la mort dans d'atroces souffrances et si vous vivez,‭ ‬c'est dans un état... infernal.

Férey,‭ ‬il nous parle des ethnies,‭ ‬des minorités,‭ ‬qu'elles soient maories ou zoulous.‭ ‬Une visite d'un pays comme vous n'en auriez jamais fait de votre vie.

Férey,‭ ‬il ne survole pas les personnages ou les lieux,‭ ‬il les pénètre et vous le suivez dans l'enfer.

Bien que j'ai une nette préférence pour‭ "‬Haka"‬,‭ ‬j'ai passé un bon moment de lecture avec Zulu‭ (‬si on peut dire ça ainsi‭)‬. D'ailleurs, j'ai dû réviser mon Histoire de l'Afrique du Sud, sinon, j'aurais été perdue.

Quel livre,‭ ‬quelle descente en enfer.‭ ‬On a beau se dire que c'est une fiction,‭ ‬les faits ne sont pas inventés,‭ ‬les problèmes politiques, ethniques, sécuritaires,... de l'Afrique du Sud sont réels et on nous met le nez dedans.

Sueurs froides garanties...‭ "‬Plus jamais ça ‭ !" ‬qu'ils disaient.‭ ‬Tu parles ‭ !

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" ‬et on ne le répétera jamais assez.

Il ne me reste plus qu'à m'envoler pour l'Argentine avec lui...‭ ‬non,‭ ‬pas tout de suite,‭ ‬un peu de lecture jeunesse me fera le plus grand bien.

Si tu aimes les romans noirs‭ très noirs‬,‭ ‬lis "Zulu".‭ ‬

Si tu n'as pas peur de ce que tu pourrais découvrir sur l'être humain...‭ ‬Lis Zulu !

Si tu n'as pas peur de t'immiscer dans une Afrique du Sud post Mandala, post apartheid, post guerre des Boers, totalement corrompue et plus qu'infectée par la violence, la drogue, les meurtres, le sida, plus d'autres trucs louches... Lis Zulu !

Sinon,‭ ‬voilons-nous la face.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Et vlan, prends-toi ça dans les dents ! Violence, drogue, sida, racisme, misère, gangs, collusion des élites et son cortège de corruption, d'injustices et de crimes impunis... c'est un livre coup de poing que Caryl Ferey a écrit sur l'Afrique du sud post-apartheid et pré-Coupe du monde de foot. 

Dans ce polar presque trop noir pour être vrai, nos 3 flics un peu paumés doivent s'attaquer non pas simplement à quelques psychopathes détraqués, mais bien à tout un système cruel et déshumanisé. Et, forcément, à 3 contre le monde, c'est pas gagné, même avec le renfort de toutes les femmes de leur vie, de la vieille zouloue obèse et bienveillante à la poupée fragile sous chimio, en passant par la danseuse en transe et l'ex pleine de rancune...

Tout commence pourtant comme un polar classique : 2 jeunes blanches de la haute société retrouvées assassinées et vraisemblablement violées, une équipe de policiers compétents bien que profondément névrosés qui commence l'enquête, quelques histoires de femmes ou de fesses... Jusqu'à ce que l'enquête débouche sur un terrible barbecue à la machette sur la plage. Et là on bascule dans un autre monde, d'une violence à couper le souffle, d'autant plus terrifiant qu'il est réel, le monde d'une Afrique du sud pas encore guérie de l'apartheid et qui se soigne à coup de seringues, d'armes de guerre ou de haine raciale...

Il y a si peu d'espoir que ça fait mal et qu'on peut avoir du mal à y croire. Mais, malgré toutes les réussites incroyables de Madiba-Mandela, l'Afrique du Sud aujourd'hui, c'est aussi ça, ce Zulu magnifique qui vous terrasse.
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Alors qu'il rend visite à sa mère, Josephina, au coeur du township de Khayelitsha, Ali Neuman est étonné de la voir alitée, une infirmière à ses côtés. Devant l'insistance de son fils, la vieille dame, bénévole au dispensaire, est bien obligée de lui avouer que quelqu'un l'a agressée le matin même et lui a volé son sac. Bien décidé à retrouver le gamin responsable de cela, qui fait sûrement partie d'un gang, tentant de mettre la main sur sa mère, Ali reçoit un appel du sergent Dan Fletcher lui sommant de le rejoindre au Jardin botanique de Kirstenbosch. En effet, un employé municipal est tombé nez à nez avec le cadavre d'une jeune fille salement abîmé. Tant de coups sur le visage qu'il était impossible de l'identifier. Pas de sac à main à ses côtés mais une carte de vidéoclub au nom de Judith Botha, le fils de Nils Botha, ancien grand joueur de rugby et aujourd'hui coach emblématique des Stromers du Western Cape. Une supposition très vite démentie par la jeune femme qui informe Fletcher que son amie, Nicole, était en possession de sa carte. À l'autopsie, le médecin décèle plusieurs drogues dans le corps de la jeune femme dont une substance chimique non identifiée et inconnue...

Deux jeunes femmes assassinées en peu de temps... Deux blanches, qui plus est. Sordide crime racial ou l'affaire est-elle un brin plus compliquée ? L'on est chez Caryl Ferey, aussi l'on se doute que l'enquête va s'avérer bien plus complexe qu'elle n'en a l'air. Pour la résoudre, trois flics. Paumés, ébranlés, meurtris. Ali Neuman qui a dû fuir, avec sa mère, le bantoustan du Kwazulu après avoir vu son père pendu et son frère brûlé devant ses yeux. Dan Fletcher dont la femme se bat contre un cancer. Et Brian Epkeen, borderline, quitté par sa femme à cause de ses nombreuses infidélités et dont la communication avec son fils étudiant est impossible. Des personnages soignés et approfondis autour de qui gravitent des gamins des rues délaissés, des mafieux, des jeunes accros à toute sorte de drogues... Encore une immersion totale pour ce roman terriblement et effroyablement réaliste et d'une noirceur absolue. Entre drogue, sida, misère (sociale et sanitaire), mafia, violence, meurtre, racisme, Caryl Ferey ne nous épargne rien et dépeint un bien triste tableau de l'Afrique du Sud, un pays déchiré, sans repère, à la dérive. Un roman fort bien documenté et écrit, violent, cru, sans concession...
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♫"Au plus sauvage, où renoncent les fauves
Dans les grands marécages où les humains pataugent
Au bout du mal, où tous les dieux nous quittent
Et nous abandonnent
Dans ces boues noires où même les diables hésitent
A genoux pardonnent
Juste quelques hommes
Quelques hommes justes"♫

Ce couplet de Jean-Jacques Goldman s'applique presque parfaitement à Zulu. Après l'apartheid et avant la Coupe du Monde de 2010, l'Afrique du Sud et Capetown en particulier pataugent dans les boues putrides de la violence, de la drogue, du racisme et du sida. Plongés au bout du mal, dans un noir absolu, il reste bien quelques hommes justes, ou en tout cas qui croient encore un peu à la justice. Par contre, ils ne sont pas du genre à pardonner, le mot a été rayé de leur dictionnaire, et de toute façon, la rédemption n'est plus de ce monde. Trois "justes", donc, trois flics intègres et écorchés vifs par la vie, deux Blancs, un Noir. Brian Epkeen, borderline, coureur de jupons, en grosse difficulté de communication avec son fils de 20 ans, qui n'a de considération que pour le portefeuille de son père. Dan Fletcher, le jeunot fragile, éperdument amoureux de sa femme qui se bat contre un cancer. Et Ali Neuman, chef de la criminelle du Cap, gabarit d'armoire à glace et sur le fil du rasoir depuis l'enfance (qui n'en a que le nom), lors de laquelle il a vu son père, partisan de l'ANC encore clandestin, et son frère aîné se faire torturer et massacrer par des miliciens de l'Inkatha. Maîtrisant tant bien que mal leurs démons, les trois gaillards enquêtent aujourd'hui sur les meurtres de deux jeunes filles de la bonne vieille riche société blanche, assassinées sauvagement alors qu'elles étaient sous l'emprise d'une drogue de synthèse encore inconnue des labos de la police. L'enquête démarre classiquement, avec deux mondes qui se télescopent : Noirs-pauvreté-violence vs Blancs-fric-arrogance-oisiveté. En dépit de puissants relents de discriminations raciales, il existe un lien entre les deux : la drogue. Malgré la pression médiatique et la corruption, l'enquête va son train à peu près calmement, jusqu'à la scène sur la plage. Là, les yeux grand écarquillés, la bouche bée, je ne voulais pas croire à ce que je lisais, ça ne pouvait pas réellement se produire. Une scène à la limite du soutenable qui m'a laissée tétanisée. La lecture (le combat) saute alors dans une autre catégorie, celle où tous les coups sont permis, avec cruauté hors normes et sans espoir de retour.

On ne ressort pas indemne de cette histoire ultra-violente, d'autant plus qu'on s'attache à ces personnages tourmentés et qu'on souffre de les voir affronter les pires horreurs. Si l'enquête est bien construite, bien amenée (peut-être un peu complexe), le roman vaut surtout, d'après moi, pour le portrait historico-sociologico-ethnique qu'il dresse de l'Afrique du Sud et de la misère dantesque de ses townships. Noir, authentique, sans complaisance ni concessions à l'optimisme, ce roman est un coup de génie autant qu'un coup de poing (ou un coup de tout ce que vous voulez, du moment que ça fait mal). Impeccablement écrit et documenté, malheureusement très réaliste, on se prend à espérer de tout coeur que la situation s'est un peu améliorée depuis lors...
Lien : https://voyagesaufildespages..
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critiques presse (1)
OuestFrance
13 décembre 2023
C’est dans une Afrique du Sud qui vient de mettre fin à l’apartheid mais qui ne s’est pas débarrassée de ses fléaux, racisme, drogue et sida, que Caryl Férey a installé ce polar qui connaîtra un gros succès.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
L'Afrique du sud d'aujourd'hui n'est pas ce paradis légal dont l'on aurait pu rêver avec l'élection de Mandela. Le passé a laissé des traces indélébiles. Les luttes internes entre opposants ont été aussi meurtrières que la répression du pouvoir blanc. Et la violence des blancs a trouvé une réponse dans l'opiniâtreté des noirs. Chaos et conflits ne se sont que déplacés, et ils existent toujours. L'apartheid n'est plus légal, mais il reste social.
Dix-huit mille meurtres par an, vingt-six mille agressions graves, soixante mille viols officiels (probablement dix fois plus), cinq millions d’armes pour quarante-cinq millions d’habitants : Comment la première démocratie d’Afrique pouvait être le pays le plus dangereux du monde ?
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Il suffisait de voir l’Afrique, l’Afrique et ses yeux cernés de mouches : roitelets en képi s’appropriant les richesses du pays pour leur clan, empereurs en stuc, chefs de guerre cupides et sanguinaires, ministres laveurs de vitres, populations affamées et ignares qu’on déplaçait comme du bétail ! Les Noirs au pouvoir étaient immatures, violents, menteurs, incompétents, déculturés : ils n’avaient rien à apprendre aux Blancs, l’esprit de liberté et d’égalité moins que tout.
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Quarante-deux ans : elle passerait bientôt le cap de la fécondité. Encore quelques années, songeait-elle, et ce serait fini de la croupe éblouissante roulée dans l'hypnose, les promesses de lointains ailleurs, les baisers implacables à l'autel des blablas. (p 71).

François était parti en douce, rejoindre ses copains beatniks (comme son père les appelait), une bande de drogués au droit-de-l'hommisme et à la marijuana, qui avait fini de l'endoctriner avec leurs utopies égalitaires - égalitaires mon cul, fulminait le colonel : comme si les Noirs étaient capables d'égalité ! Il suffisait de voir l'Afrique, l'Afrique et ses yeux cernés de mouches :roitelets en képi s'appropriant les richesses du pays pour leur clan, empereurs en stuc, chefs de guerre cupides et sanguinaires, ministres laveurs de vitres, populations affamées et ignares qu'on déplaçait comme du bétail ! Les Noirs au pouvoir étaient immatures, violents, menteurs, incompétents, déculturés : ils n'avaient rien à apprendre aux Blancs, l'esprit de liberté et d'égalité moins que tout.
(p 159)
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... ainsi le sida était considéré comme une maladie banale liée à la pauvreté, la malnutrition et l'hygiène, excluant explicitement le sexe, aux conséquences intolérables, notamment en matière de moeurs masculines.
Selon ce point de vue et pour contenir le fléau, la politique sanitaire du gouvernement avait d'abord préconisé l'ail et le jus de citron après les rapports sexuels, et de prendre une douche ou d'utiliser des pommades lubrifiantes.
Le rejet des préservatifs, considérés comme non virils et l'instrument des blancs, malgré les distributions gratuites, finissait de noircir un tableau déjà passablement désespérant.
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Face à la concurrence des marchés mondiaux, les États souverains ne pouvaient quasiment rien faire pour endiguer les pressions de la finance et du commerce globalisé, sous peine de s'aliéner les investisseurs et menacer leur PNB : le rôle des États se cantonnait aujourd'hui à maintenir l'ordre et la sécurité au milieu du nouveau désordre mondial dirigé par des forces centrifuges, extraterritoriales, fuyantes, insaisissables. Plus personne ne croyait raisonnablement au progrès : le monde était devenu incertain, précaire, mais la plupart des décideurs s'accordaient à profiter du pillage opéré par les flibustiers de ce système fantôme, en attendant la fin de la catastrophe. Les exclus étaient repoussés vers les périphéries des mégapoles réservées aux gagnants d'un jeu anthropophage où télévision, sport et pipolisation du vide canalisaient les frustrations
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Vidéo de Caryl Férey
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