j'ai aimé ce livre, il m'a donné envie de relire “ Mille femmes blanches ” que j'avais adoré.
Mention spéciale de félicitations pour le traducteur
Jean-Luc Piningre. Depuis quelques années, les traductions me fatiguent et me laissent pour le coup avec un avis en demi-teinte quant à la qualité de l'histoire.
Certes, j'ai trouvé un peu long… avant d'arriver aux pieds des montagnes et faire partie de « La Grande Expédition » pour récupérer Fernando Huerta, l'enfant enlevé par les apaches.
Je me pose encore la question aujourd'hui, comment de Chicago, j'ai pu vivre de telles aventures jusqu'à Douglas, au Mexique. Car oui, c'est bien là que tout commence vraiment, le reste n'est qu'un décor qui nous conduit peu à peu à découvrir les personnages.
Tout d'abord et surtout Ned, qui, au fil de ses carnets de notes, nous fait entrer à chaque chapitre dans une nouvelle aventure, à la palette de couleurs, une atmosphère, un regard différent.
La perte de ses parents, son jeune âge (17 ans), son amour de la photographie, un concours de circonstances, je dirais son destin, vont le mener à rencontrer et se lier à des personnalités au caractère bien trempé. Chacun ayant une faille plus ou moins visible. Malgré leurs imperfections, c'est ce qui m'a fait les aimer.
De Big Wade le vieux journaliste, à Tolley l'homosexuel à l'humour ravageur, en passant par Margaret l'anthropologue qui n'a peur de rien , Joseph l'ancien apache scout et Albert son petit-fils, Billy Flower le chasseur de pumas, Harold Browning le serviteur à la classe anglaise, le « petit » Jésus qui a peur de tout mais veut toujours y être, Indio Juan, l'apache fou, Charley Mc Comas, le géant roux devenu Chef Apache respecté & enfin Chidéh « la femme peinte en blanc » ou Daalk'idea ‘aguudzaa, je veux parler bien sûr de “
la fille sauvage ”…
Depuis des lustres j'ai toujours été fasciné par l'univers des indiens d'Amérique, leur culture, leurs croyances, leur sagesse, la magie, tout l'univers qui entoure ces peuples. Et si ce roman démontre bien comment la violence engendre la violence, souvent par incompréhension et non-respect de l'autre, à ne plus savoir qui est le « plus » pire du pire, il est aussi un formidable espoir.
L'amour est le langage universel, il sait mettre à terre toutes les différences.