Les romans policiers médiévaux de Paul Doherty sont assez inconstants. J'ai souvenir d'en avoir bien aimé certains (
Les baladins du régent par exemple) et d'en avoir trouvé d'autres insipides (Le règne du chaos). Ce Trésor de l'indomptable est entre les deux.
1303, Hugh Corbett, l'émissaire du roi d'Angleterre, arrive à Cantorbéry, alors qu'un crime mystérieux y a été commis : un riche notable y a été assassiné dans son manoir, toutes portes fermées. Les soupçons se sont portés sur sa jeune épouse, bien mal assortie à ce vieil homme avare. Elle est désormais en geôle après une rapide enquête du bourgmestre local.
Corbett va devoir participer au jugement de la veuve, alors que rôde dans les parages un mystérieux archer, qui effraie et tue des personnes liées à une vieille histoire locale. Un pirate, Adam Blackstock, après s'être enrichi avec la pire brutalité, avait été poursuivi en mer, capturé puis pendu. Son frère, ancien religieux, aurait disparu, tout comme une carte menant à un trésor enfoui dans le sud est de l'Angleterre. Et c'est ce frère de Blackstock qui viendrait maintenant tourmenter les riches commerçants… Vengeance familiale, recherche du trésor… Les intérêts des uns et des autres se croisent et les mensonges ne manquent pas.
Les bases de l'intrigue suscitent l'intérêt. Crime mystérieux et vengeance, le sujet permettait des rebondissements… que le lecteur attend patiemment une fois que les personnages sont en place. En fait, il faut attendre la toute fin du livre pour qu'enfin l'intrigue se dénoue, sans que Doherty n'ait vraiment balisé son roman d'indices permettant de déterminer le(s) vrai(s) criminel(s). L'ennui a eu le temps de s'installer, même si quelques descriptions de la vie d'une ville médiévale comme Cantorbéry permettent de faire jouer l'imagination du lecteur.