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3,18

sur 605 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Soudainement larguée par son homme, Olga se voit forcée d'assumer seule son rôle de chef de famille tout en souffrant viscéralement de la perte si brutale de celui en qui elle voyait son âme-soeur. Ce roman d'Elena Ferrante illustre avec un certain talent le phénomène de la charge mentale : d'un style réaliste, le récit glisse ensuite vers un cauchemar semi-éveillé dans lequel des éléments hallucinatoires viennent s'insinuer goutte à goutte. Loin de trahir le réalisme recherché, ce procédé vient au contraire le renforcer en mobilisant une imagerie pseudo-fantastique pour mieux cerner cette perte de rationalité provoquée par l'épuisement de l'héroïne. Et c'est en ce sens réussi.

Néanmoins, le roman se heurte fatalement aux problèmes inhérents au protagoniste à la santé mentale chancelante. Puisque l'intérêt est pour moi d'être projeté au contact de l'esprit d'un personnage, quel crédit accorder aux folles pensées des fous ? Peu, voire aucun, puisqu'elles sont chimériques. Ainsi, la progression d'Olga vers un état de folie est pour moi symétrique au désintérêt que m'apporte son récit. Heureusement, l'auteure parvient à tempérer mon détachement en faisant en sorte qu'Olga ne perde jamais complètement pied, et ce faisant, elle lui préserve un soupçon d'intérêt. Et c'est d'ailleurs pourquoi Les jours de mon abandon reste un roman fort agréable à lire.
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Un huit clos familial qui tourne au désastre.

Olga 38 ans, mère de famille de deux enfants, se retrouve du jour au lendemain abandonnée par son mari Mario. Pour cause, il la quitte sans aucun remord pour une jeunette de 20 ans. Une trahison qui laisse un goût amer pour celui qu'elle considérait encore hier comme son pilier, son roc.

Ceci va être un accélérateur dans sa vie qui va la faire sombrer peu à peu. Olga reste pour moi un énigme.
C'est une héroïne à laquelle je n'ai pas su m'attacher. En grande partie à cause de certains de ses comportements parfois dérangeants.

En soi ce n'est pas la narration qui m'a dérangé, ce fut l'histoire en elle-même. Certaines descriptions étaient interminables!
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Olga a 38 ans, deux enfants et un mari, jusqu'au jour où ce dernier la quitte. Elle ne s'y attendait pas, cette rupture est brutale et la plonge dans un état dépressif.
Je n'ai pas vraiment accroché avec cette lecture. Il faut dire que cela sort de ma zone de confort, je ne lis que très peu de roman où une histoire d'amour (ou une rupture) est le sujet principal. le personnage d'Olga ne m'a pas touchée, je n'ai pas réussi à ressentir l'état dans lequel elle se trouvait. J'aurais aimé que son désespoir me touche. Aussi, j'ai trouvé certains passages peu utiles, d'autres vulgaires. Je n'ai parfois par compris où l'autrice voulait nous mener.
Cela n'a pas fonctionné pour moi, mais la plume de Elena Ferrante n'est pas une plume qui me fait ressentir des émotions, c'est ainsi.
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Une femme trompée raconte sa douleur, sa plongée dans ses pensées et actions destructrices. C'est un roman dur, glauque, le vocabulaire est cru, parfois vulgaire.
J'ai eu du mal à comprendre cette descente vers la folie, à m'attacher à ce personnage qui devient tout à la fois glacé, glaçant et hystérique.
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Inutilement vulgaire, c'est dommage. J'aurais davantage apprécié ce livre sans tous ces termes vulgaires autour de la sexualité.
Cela étant la journée Gianni/Otto n'a pour moi pas de sens
La fin est aussi un peu facile, on la voit arriver depuis longtemps
Je trouve aussi qu'il est difficile de savoir à quelle époque se passe l'histoire (téléphone fixe mais portable,...), ça m'a dérangée.

En résumé je n'ai vraiment pas aimé le style alternant entre vocabulaire très hautain ("sur ces entrefaites", ça commençait même à me saouler un peu cette expression) et vulgarité crue. Et l'histoire en elle-même ne m'a pas convaincue, je ne pense pas qu'on puisse remonter d'un gouffre psychologique aussi facilement. Et la fin vient couronner le tout, sans surprise.
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Arrivé à la cinquantaine, la question de la lassitude au sein du couple se pose. Ici, c'est un coup de tonnerre
Un quotidien qui ressemble au nôtre avec sa part de non dit et d'ombre, cette petite musique qui ronronne et avec le temps on oublie d'exister par devoir maternel , par obligation filiale ...
E.Ferrante nous transporte et on s'immerge en cette femme qui nous ressemble tant.
On assiste à sa perte de contrôle , on partage ses doutes , ses désillusions et on suit sa descente aux enfers
Serions nous plus forte ? plus fort ?
A ne pas lire en temps de crise à mon avis

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Je n'ai malheureusement pas pu aller jusqu'au bout de cet ouvrage.
Ce livre est une véritable épreuve (physique comme morale), que je n'ai pas su franchir. L'histoire débute dès l'instant où son mari quitte Olga. Pas de ménagement, on démarre directement dans le vif, on plante le poignard dès les premières lignes. La descente aux enfers que subit l'héroïne du livre est au-delà de tout ce que j'ai pu lire. Elle n'est pas abordé par l'aspect matériel, financier etc que traverse une femme suite à une rupture ( comme dans "J'ai toujours cette musique dans la tête" de A.M Lugand). C'est surtout un décrochage psychique complet. J'ai une grande admiration pour l'écriture d'Elena Ferrante qui manie à merveille les mots pour nous embarrasser implicitement. La façon dont les deux enfants sont complétement mis à l'écart, presque des inconnus, des intrus est terrible. Sans parler du chien qui reçoit les décompensation physique de sa maitresse. Ou encore la relation avec le voisin du dessous. Bref, un puit sans fond dans lequel je n'ai pas eu la force de m'aventurer jusqu'au bout.
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Puissance de l'écriture et intensité des émotions...
« Les jours de mon abandon » raconte l'histoire d'Olga, 38 ans, mariée deux enfants. Un bel appartement à Turin, une vie faite de certitudes conjugales et de petits rituels domestiques. Quinze ans de mariage. Son mari la quitte du jour au lendemain pour une femme plus jeune, et lui laisse leurs deux enfants sur les bras.
Pour Olga, c'est un choc. Sa vie n'a plus de sens. Elle sombre petit à petit dans la folie, part dans des délires, perd complètement pied et entraîne avec elle, le lecteur qui assiste à sa descente aux Enfers...
L'écriture d'Elena Ferrante est magistrale, vraiment sublime. J'ai ressenti le mal être de cette femme jusqu'au fin fond de moi-même ; jusqu'à être moi aussi angoissée, oppressée, jusqu'à flirter avec la folie elle-même.
270 pages sur le thème de l'abandon et la folie, c'est très lourd à lire mais c'est aussi extrêmement difficile à écrire. Tourner en boucle sur le même sujet et le rédiger un peu à la manière d'un thriller... c'est un réel exercice d'écriture totalement réussi par l'auteure. Bravissima Elena !
En revanche, je vous déconseille de le lire si vous êtes déjà déprimé ou si vous avez l'âme tourmentée vous-même ! J'aurais d'ailleurs besoin d'une lecture un peu plus légère à présent...

Lien : http://mademoisellechristell..
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Nous sommes à Turin, en Italie, face à la séparation d'un couple. Mario, la quarantaine et Olga, trente-huit ans, parents de deux enfants, Gianni, dix ans et Maria , sept ans. Mario, annonce un soir à Olga qu'il la quitte, sans aucune explication. Il ne lui indique même pas sa nouvelle adresse. Olga va devoir faire son deuil. Elle va devoir gérer la quotidien, régler les factures, faire les courses, la cuisine, en un mot, toute la logistique du foyer.....Au début de leur séparation, Mario rend visite à ses enfants quotidiennement. Puis, au fil du temps, les visites s'espacent et cessent de façon aussi brutale que la fuite du père du domicile conjugal. Olga est pleine de rancoeur. C'est une femme meurtrie, blessée.... Elle ne parvient pas à oublier cet époux volage.... de plus elle rencontre, au hasard de ses balades en ville, la nouvelle compagne de son époux, une très jeune femme, jeune amie du couple. Elle ne parvient pas à gérer toute l'intendance, les enfants, et même le chien Otto... elle ne peut sortir sa tête de l'eau. tout est source d'ennuis : la porte qui ne peut plus se fermer, les objets qui l'encombrent, les enfants malades, le chien qui meurt....C'est une femme complètement frustrée, en manque total de vie sociale... Les amis du couple ne répondent plus aux divers appels...
Mais un soir, après avoir promené le chien, elle rencontre son voisin, un musicien, et aura une relation avec lui. ce contact lui permet de retrouver sa féminité disparue lorsque Mario l'a quittée. Elle va se ressaisir...
dans ce récit, à mon humble avis très autobiographique, Elena Ferrante dresse le portrait d'une femme complètement dévastée par l'abandon de son époux. Il lui est impossible de surmonter cette épreuve....Quinze années de vie commune, sans l'ombre de nuages, le départ, sans aucune explication de son mari , toutes ces épreuves l'ont jetté à terre et elle, qui menait une vie bourgeoise a été confronté à tout un tas de réalités qu'elle ignorait et ne soupçonnait pas...C'est une femme aigrie par cette situation, très banale aujourd'hui. Quelle serait notre réaction face à un tel abandon ? Et les enfants ? DE plus une vie sociale est nécessaire à chacun....
L'écriture est pertinente. le style alerte? le sujet traité maintes fois, nous témoigne de l'irresponsabilité de cette mère qui laisse sa maison allait à vau l'eau. Elle a du mal à se ressaisir et à relever le défi.... Ayant charge de famille, elle doit faire fi de la désertion de son époux et protéger ses enfants, les éduquer, les nourrir, les vêtir, foncer vers des jours meilleurs.
Lorsque j'ai lu L'Amie prodigieuse, j'ai voulu connaitre l'auteur de cette saga italienne et j'ai lu que Elena Ferrante est le pseudonyme d'un couple qui écrit actuellement à quatre mains. Ce récit parait tellement relever d'une biographie que je soupçonne l'auteure d'avoir transcrit sa propre vie antérieure à sa rencontre avec son actuel compagnon et de la décrire dans ce roman, sa vie d'avant. Mais je fabule peut-être...
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Lorsque Mario, le mari d'Olga la quitte pour vivre avec Carla une femme bien plus jeune, qu'elle a connu dans le passé, c'est tout son univers qui s'écroule. Seule avec ses deux enfants, son esprit demeure complètement habité d'images des deux amants dont elle ne peut se départir. Des jours et des mois durant, perturbée et hantée par sa solitude et son statue de femme abandonnée, Olga multiplie les erreurs, oublie tout, n'arrive à rien de concret, en deux mots, la folie la guette au tournant de sa vie solitaire qui vire immanquablement au désastre avec ses deux enfants, son chien loup Otto et son voisin Carrano un violoniste pour lequel elle éprouve des sentiments très particuliers.

Que dire de cette lecture de Eléna Ferrante si ce n'est qu'elle m'a littéralement épuisée, déstabilisée par la longueur de la description bien trop pesante de son mal être et la vulgarité de l'écriture durant pratiquement la majeure partie du livre que j'ai d'ailleurs failli abandonner. Pourtant je ne parvenais pas à m'en détacher totalement, allez savoir pourquoi !

Pour faire court, j'ai tenu bon et je me suis vue récompensée par une chute plutôt bâclée à mon sens.
Mon avis reste mitigé par cette lecture bien trop obscène à mon goût.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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