Ferrante Elena – "
Les jours de mon abandon" – Gallimard/Folio, 2017 (ISBN 978-2-07-079319-8)
– Traduit de l'italien par
Italo Passamonti, titre original "I giorni dell'abbandono" (cop. 2002), première édition de la traduction française en 2004.
Un roman lourd, indigeste, mal écrit, mal structuré : pour arriver au bout, il est souvent indispensable de lire "en diagonale" des paragraphes entiers, qui ne font que ressasser ce qui a déjà été dit et redit.
L'auteur se vautre dans ce qu'elle croit être les impressions d'une femme dans la quarantaine, mère de deux enfants, que son mari vient de quitter pour une jeunette. Il va de soi que ledit mari est un salaud, et que le voisin du dessous doit servir de godemiché dans une scène particulièrement répugnante. On nage dans le style des revues de salon de coiffure, genre "psychologie magazine", "elle" etc...
Tout le récit est centré sur une héroïne caricaturale à un point tel, qu'il est permis de se demander s'il ne s'agit pas d'une incitation à lire le texte au second degré...
Ce roman publié en Italie en 2002 préfigure sans doute la dérive qui mènera du premier volume – remarquable – de "L'amie prodigieuse – enfance" (original italien publié en 2011) à son quatrième et dernier volume "L'amie prodigieuse, IV – L'enfant perdue" (original italien publié en 2013) considérablement affaibli par un nombrilisme pseudo-féministo-psychologisant envahissant progressivement toute la narration : quel dommage !
Mais là encore, l'outrance et la caricature sont telles qu'on peut se demander si l'auteur ne le fait pas tout à fait sciemment pour ridiculiser la démarche en question....
N'ayant pas le temps d'élucider cette intéressante question, ce volume trouve sa destination : poubelle.