Le huitième continent

Des vacances qui tournent au cauchemar, un bateau qui s'échoue sur un continent de déchets où règne la loi du plus fort, les personnages qui doivent trouver des solutions pour survivre, malgré les évènements qui s'enchaînent pour aboutir au drame. Un roman fort et prenant.

L'histoire d'une Roxanne et d'un Cyrano.
Mais ici, Roxanne est une jeune étudiante en médecin qui rêve de vacances familiales. Et Cyrano, un bateau de plaisance au départ du port de San Francisco pour les îles hawaïennes. Roxane est la fille aînée de Patrick et Laure Becker. Elle est la soeur de Christo, adolescent en mode rébellion format 16/9, braquant sa caméra sur tout et pour tout. La famille Becker se prépare à des vacances estivales avec pour seule compagnie Stephen Nolan, skipper de métier et les vagues de l'Océan Pacifique. Mais...
Car il y a un " mais ", un " mais " de la taille d'un continent....
Car Cyrano ne partage pas le panache de son homonyme face au danger. Bringuebalé par la tempête, il ne réussit pas à protéger les parents Becker qui disparaissent dans les profondeurs océanes. Sombrant, il ne peut que laisser s'éloigner les trois survivants dans un canot de sauvetage, avec de maigres réserves, dans une zone où ne passe pratiquement jamais de bateaux. Trois survivants bientôt naufragés...
… Sur le huitième continent.

Rien à voir avec une quelconque légende pirate. Ce continent est bien réel, en train de patiemment émerger au coeur des courants océaniques du Pacifique Nord. Pas un produit de l'imagination mais la résultante de tout ce que l'humanité prend plaisir à se débarrasser, abandonner ou perdre. Les déchets de notre société de consommation s'agglomèrent là. A la faveur du soleil et du sel marin, ils s'y coagulent au point d'y former une sorte de terre promise. Refuge pour nos marins en herbe ? Probablement. Pour qui sait en comprendre les règles, uniquement dictées par la survie. Pour qui en assimile les lois, édictées par la violence de la faune humaine qui y a élu domicile... Tel Helmut, version moderne d'un Capitaine Achab, prisonnier volontaire de ce vortex aqueux, cherchant sa baleine blanche, le voilier d'un mafieux que l'on dit gorgé de richesse.

Cette histoire pourrait être singulière et originale. Si à l'heure actuelle ce continent fantastique n'était pas en train de réellement voir le jour précisément à l'endroit où le décrit ce roman jeunesse...
" Nous ne sommes pas les propriétaires de ce monde, mais les locataires de celui que nous léguerons à nos enfants ", ce me semble, non ?
Une réflexion à méditer. Et à méditer avec les plus jeunes, fort de ce livre à la lecture facile d'accès, appuyé sur un site internet :
http://lehuitiemecontinent.blogspot.fr/

Christo et Roxanne partent en croisière, de San Francisco à Hawaï, à bord du Cyrano, avec leurs parents et le skipper Stephen.
Le récit commence quand le bateau heurte "quelque chose" dans l'océan, le bateau prend l'eau, le skipper est inconscient et les parents ont disparu.

Ce quelque chose est la plaque de déchets qui se forme dans l'océan à cause d'un courant, type siphon, qui emprisonne tout ce qui flotte. C'est une sorte de Vortex.
Christo et Roxanne vont essayer de survivre et d'affronter avec courage tous les pièges, dangers et personnes malfaisantes qui rôdent dessus.

On lit se livre avec une boule au ventre de la première à la dernière page, quelle découverte !!!!!!!!!!!
C'est captivant, on est avec les héros de l'histoire sur cette plaque, on survit avec eux.
Il est impossible de lâcher ce livre quand on l'a en main !

A LIRE ABSOLUMENT !!! (Critique du CDI)

Un petit mot tout d'abord au sujet de la couverture : cette vague de déchets est vraiment superbe, et colle parfaitement au roman.
Huitième continent a été une vraie bonne surprise. Il se dévore ! Je vous assure que vous ne le lâcherez pas une fois commencé. le rythme de l'histoire même contribue à cet envoûtement : les naufragés sont à la fois enlisés, presque immobiles, et les jours passent à une vitesse folle : on ressent la monotonie de chaque journée, cette succession d'heures pénibles, à attendre. A attendre quoi ? Au départ, un sauvetage improbable. Un miracle. Puis à attendre la fin des provisions, celle de l'eau potable ...Attendre la fin du calvaire, en se sentant changer, se déshumaniser.
Les personnages, plutôt standards au départ -des "gosses de riche", papa-maman et le beau skipper-, la ballade sur le merveilleux bateau de luxe, tout cela explose joliment en éclats pour le plus grand bonheur du lecteur !
Stephen, le skipper, est au début du roman plutôt effacé et patient. Malveillant ou seulement solitaire ?
Le personnage de Roxane est intéressant et attachant, elle est intelligente et sensée,très courageuse, attentive à son petit frère. le petit clin d'oeil à la pièce de Rostand est sympa (bateau-prénoms).
Christo est un ado épuisant : emporté, râleur, persuadé que tout et tous se liguent contre lui, il accumule les bourdes. C'est un personnage énervant. Très énervant. Et c'est lui le protagoniste principal de cette aventure ! Phobique de l'océan, terrorisé par l'idée de la noyade, il va communiquer au lecteur cette peur latente, ce qui contribue à épaissir l'atmosphère du roman d'un climat angoissant.
Cette banquise de déchets est répugnante : l'auteur nous y transporte, c'est comme si on y était ! Les odeurs saturées, l'enfer du sel qui forme une croûte ignoble, l'absence d'eau.
On flirte avec le fantastique, avec le revendicatif politique. Tout est bien équilibré. L'idée de départ est vraiment originale. C'est vraiment bien écrit, l'immersion est totale !
Que deviennent les personnages ? Des aventuriers contemporains ! C'est une chasse au trésor sur une île de déchets, une lutte impitoyable pour survivre, même quand tout espoir de sauvetage est abandonné.
L'auteur a des idées excellentes pour faire vivre cette lande d'ordures, il l'a peuplée d'une faune intéressante et variée, mais vous devrez le lire pour en savoir plus !
Roman d'anticipation aussi ? Et pourquoi pas ? Ce thème de Terre couverte de déchets, rendue inhospitalière par et pour l'homme est surexploité dans le domaine de la science fiction : mais Huitième Continent est un roman contemporain, ce qui le rend si original.
Un roman d'horreur ? C'est véritable cauchemar ,et je n'écris pas cela à la légère ! Grande lectrice du style horreur/terreur/épouvante, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi angoissée à la lecture d'un livre !

Les parents de Roxane et Christo ont acheté un voilier. Ils veulent atteindre Miami en faisant une croisière en famille. Ce n'est pas vraiment du goût de Christo, qui se réfugie derrière sa caméra. Stephen, le skipper, n'a pas une tête qui lui revient. Quelques jours après le départ, le bâteau est pris dans une tempête. Les parents disparaissent en mer. Les enfants sont obligés de se débrouiller pour diriger le bâteau vers une hypothétique côte. Bientôt, ils voient un drôle de rivage. Des déchets à perte de vue ont l'air de se souder ensemble et forme une plateforme sur laquelle Christo et Roxane vont pouvoir se reposer. Il découvre bientôt que le courant les retient prisonniers, tout comme les déchets.

Paysage apocalyptique de déchets du quotidien de notre société de consommation. A la fin de ma lecture, je suis allé sur Internet pour vérifier qu'un tel phénomène existait. Et surprise ! Il exiqte bien un huitième continent dans le Pacifique Nord, constitué de déchets tombé de containers, charrié par les rivières jusqu'à la mer. le courant dans cet endroit de l'océen est tel que les déchets se retrouve prisonniers et tourne sans pouvoir se dégrader. Un écosystème se créé sur ce continent. Tout cela est très bien décrit dans ce roman qui fait froid dans le dos. L'intrigue est très bien menée et nous tient en haleine de bout en bout. Un sujet percutant qui va en faire réfléchir plus d'un. Certaines scènes seraient quand même à réserver aux plus grands.

Lien : http://laptitesourisduweb.bl..

Partis de San Francisco, avec un skipper prénommé Stephen, à bord d'un voilier, les Becker voient leurs vacances basculer dans l'horreur. Rapidement, ils subissent les affres d'une tempête. Leur bateau sombre dans le Pacifique emportant avec lui les parents. Christo, âgé de dix-sept ans, et sa soeur aînée Roxane se retrouvent orphelins. Ils prennent place avec Stephen à bord d'un radeau. L'embarcation se perd dans un vortex attirant tous les déchets rejetés par l'homme. Dans ce magma d'ordures, il leur faudra affronter mille dangers : la soif, la faim, les prédateurs mais aussi les hommes et leur folie. Arriveront-ils à regagner la civilisation ou resteront-ils à jamais dans cet enfer ?

Au cours de la lecture, on se demande vraiment ce qui va arriver aux différents personnages.
L'auteur maintient le lecteur dans une atmosphère en suspens, entre deux eaux au milieu de cet amas monstrueux de déchets. On s'y croirait.
Le seul petit bémol étant la rencontre avec des terroristes se destinant à la cause animal, dont l'idéologie ne cadre pas très bien avec leur esprit extrémiste...
Mais le livre se lit bien.

Pour les vacances, la famille Marignan, le père, la mère et les deux adolescents Roxane et Christo, loue un voilier et fait route vers Hawaï. Frappé en pleine nuit par une tempête, le Cyrano échoue sur un véritable continent fait d'ordures. Ce huitième continent va se révéler particulièrement dangereux, sans eau, ni vivres, devenu le repaire de terroristes et d'étranges voyageurs. Livrés à eux-mêmes, le frère et la soeur vont devoir se battre pour survivre et sortir de cet enfer.
Ce livre nous plonge dans une ambiance de fin du monde et se lit d'une traite. On a du mal à croire que ce huitième continent existe vraiment !

Roman original et captivant qui nous emmène dans les méandres d'un huitième continent en plein coeur du Pacifique. Les deux héros de Florian Ferrier sont entraînés, tel Ulysse, de Charybde en Scylla, passant du statut de naufragés, à celui de recrues d'une force para-militaire écologique, esclave, fugitif.....

Bref, on a pas le temps de s'ennuyer. Une lecture à ne pas faire avant d'entamer un tour du monde à la voile !

Livre étrange...

Tout commence par un voyage : deux adolescents chanceux (ahahah, désolé, j'ironise) vont pouvoir se la couler douce sur le yacht luxueux paternel, dernière folie de celui-ci. Confort, destination de rêve, cocktails sous les tropiques, un skipper bien blond pour faire rêver la soeur et une nouvelle caméra high-tech comme joujou pour le frangin qui se prend pour Spielberg et filme à tout-va.

Et puis, très vite, rien ne se passe comme prévu et voici trois naufragés sur un continent de plastique. Toute la merde (pas d'autre mot à ce stade) que l'humanité génère et qui finit par se faire happer par les vents et les courants maritimes termine sa course dans cet immense vortex où s'agglutinent containers et épaves, bouteilles en polypropylène et sacs plastique, bidons de lessive et balles de tennis, canards pour le bain et planches de bois.

Mais sont-ils vraiment seuls face à l'inconnu (suspense insoutenable) ?

Mon avis : je trouve l'histoire vraiment prenante, l'idée est géniale, la fibre écolo est là (les descriptions en font des tonnes) et les personnages sont plutôt caricaturaux mais attachants (forcément, vu comme ils morflent !). MAIS, il y a un gros mais, vers le milieu du bouquin, tout commence à dérailler. Déjà qu'il était assez pénible de se payer les crises du frangin qui réalise toujours trop tard ce qu'il a fait, les facilités de l'intrigue vont vraiment culminer dans la deuxième partie avec un enchaînement de circonstances improbables et où chaque minute devrait se terminer à l'inverse de ce qu'il arrive. le style est assez particulier aussi, avec des micro-paragraphes qui semblent faire avancer l'histoire trop vite tout en n'avançant pas assez finalement (impression bizarre, je sais, mais que tout un chacun connaît bien).

Donc, avis mitigé, une lecture assez glauque (et le mot est faible) où l'on plonge dans la noirceur de l'âme humaine en côtoyant les abîmes de la folie quand l'être est pressurisé de toutes parts et contemple sa propre déchéance, mais le tout demeure étrangement ficelé. Je n'arrive pas à dire que j'ai aimé ou pas aimé. D'où mon 3 étoiles.

Et si vous voulez vérifier par vous-mêmes : attention, livre étrange !

Profpernin