La fureur d'Ishtar est à la fois la deuxième incursion de la collection la sagesse des mythes dans la mythologie sumérienne et la suite des aventures de
Gilgamesh.
La (re)lecture du premier volume n'est ici pas vraiment nécessaire, dans le sens où un résumé succinct attend le lecteur dès la première page. Voici une attention toujours appréciée. Mais celle-ci n'est pas vraiment nécessaire. Il faudra simplement avoir à l'esprit que le protagoniste forme désormais un duo avec celui qui fut, le temps d'un album, son ennemi : Enkidu.
Pour le reste l'album va suivre de manière linéaire ce qui a été annoncé précédemment dans le cahier scientifique : les deux compères vont devoir affronter deux ennemis avant de vivre de douloureux événements. Mieux vaut ne plus avoir ce résumé à l'esprit car celui divulgâche tout le récit (et même le troisième volume qui reste à paraître).
Le scénario n'offre ici aucune surprise et le plaisir viendra surtout des dessins qui nous permettent de nous évader dans un monde mythologique, mais bien éloigné des sentiers battus. Ne serait-ce que de manière timide, nous découvrons ici une nouvelle civilisation, de nouveaux dieux… qui sont bien difficilement identifiables (malgré la présence de symboles qui restent bien hermétiques pour les néophytes) tant ils se ressemblent.
Les déceptions sont ici légion. La première de couverture n'est pas en lien avec l'album, l'intrigue est aussi linéaire que prévisible et même les figurants finissent par tous se ressembler. de nombreuses cases restent sans texte et bien souvent le dialogues sont trop convenus et attendus…
Et une nouvelle fois
Luc Ferry atteint des sommets de réflexion en écrivant que tout a été dit dans le premier volume ! A ce niveau-là est-il encore possible d'évoquer la déception ?
Malgré un potentiel ce deuxième volume est bien terne. Cette nouvelle tournure marque-t-elle la fin de l'intérêt porté pour les mythes sumériens ? La question mérite d'être posée, tant le volume ressemble à une occasion manquée… Une adaptation en deux volumes aurait sans doute été bien plus pertinente !