J'étais habituée avec
Nicolas Feuz à des romans à l'ambiance noire, avec des thrillers qui n'épargnaient jamais mon petit coeur de lectrice fragile. Avec
le philatéliste, il ne déroge pas à la règle, nous livrant une histoire poisseuse et très noire.
Certains font la collection de jolis timbres fleuris, et d'autres envoient des paquets sanguinolents un peu partout en Suisse avec des timbres faits de peaux humaines. C'est l'horrible découverte que fait Ana Bartomeu, inspectrice à la Police judiciaire. Elle est mise sur l'enquête avec l'un de ses collègues,
Yves Morin. Nous voilà partis sur les routes de Suisse avec Ana, pour une enquête qui m'a soulevé le coeur.
Avec Ana, pas de temps mort. Certes, bien qu'affaiblie physiquement, c'est une forte tête qui va mener l'enquête tambour battant. On avance entre découvertes et révélations. On pense savoir, et hop, l'auteur nous retourne le cerveau avec de nouveaux éléments. Les scènes du présent sont coupées avec quelques douloureux souvenirs de l'année 1984, où un jeune garçon est victime de harcèlement. On se doute bien vite que l'origine du mal vient de ces événements vieux de 40 ans, mais est-on vraiment prêt à connaitre la vérité ?
L'auteur nous dresse vraiment le portrait de personnages hors normes. Personnalités torturées, drames personnels, rien n'épargne les protagonistes de ce roman. J'ai eu beaucoup d'empathie pour Ana, qu'on sent se perdre complétement. Et j'ai apprécié les clins d'oeil et liens que l'auteur a mis avec les personnages de ces autres romans que l'on connait bien maintenant. Comme si tout et tout le monde étaient liés dans l'univers policier et judiciaire des romans de l'auteur.
Sans surprise, j'ai été complétement happée et conquise par ce roman.
Et j'en profite pour vous conseiller son recueil
Les passeurs et autres nouvelles, frissons et noirceur sont au rendez-vous !